dimanche, décembre 30, 2007

Quelques prévisions politiques pour 2008...

Je me suis amusé à faire quelques prévisions pour l’année qui s’en vient. Non pas comme Stéphane Laporte et ses multiples palmarès, mais sur quelques éléments d’actualité et leurs développements, compte tenu de leur évolution. Sur le coup, je n’en avais pas retenu plusieurs, mais en y réfléchissant un peu plus, j’ai imaginé quelques développements possibles pour chacun. Comme je suis aux antipodes de toute forme d’ésotérisme, je ne prévois que des événements dont l’issu ont des ramifications avec le présent. Bien sûr, on ne peut mettre de côté que des événements inattendus viennent bouleverser la donne. L’exemple de l’assassinat de Benazir Bhutto plus tôt cette semaine en est un sinistre exemple. Ou encore, qui aurait prédit, à pareille date l’an dernier, la poussée électorale de l’ADQ? Ce même parti, que je voyais disparaître de sa belle mort, advenant une défaite de son chef, dans son propre comté...

Ces prévisions demeureront sur ce blog, immuables dans ce texte (que je m’y prenne, à aller modifier le texte et crier « je vous l’avais bien dis ») Ça sera intéressant de vérifier, l’an prochain, si ces prévisions se sont avérées réalistes. On verra bien ce que mon flair a comme efficacité… allons-y!

Vous ne le souhaitez peut-être pas, mais il y aura bien des élections fédérales cette année, peut-être même cet hiver. Les trois partis de l’opposition, voyant l’essoufflement du gouvernement et son incapacité de rentabiliser ses décisions au plan électoral, verront à le faire chuter au moment opportun, au vote de l’adoption du budget par exemple, comme plusieurs le pensent. Même avec des moyens considérablement réduits, les libéraux vont tenter le tout pour le tout, en espérant tabler sur l’insatisfaction de la population envers les politiques environnementales tout à fait inadéquates du gouvernement Harper. Les stratèges libéraux verront également ce que vaut leur chef, après des débuts laborieux à la tête du parti. Dépendant des résultats, Stéphane Dion joue déjà son avenir. Je prédis même le résultat : encore un gouvernement conservateur minoritaire, avec quelques députés en moins, au profit des libéraux et des néo-démocrates. Quant au Bloc québécois, il verra sa part de députés fléchir quelques peu, mais ils vont quand même bien s’en tirer. En fait, je doute fort que les conservateurs obtiennent plus de députés que la dernière fois, grâce au vote adéquiste. Pourquoi? C’est une évidence : ce n’est pas le même parti politique, ni le même chef de parti! Comme on a pu le constater, c’est une question de conjonctures favorables dont a bénéficié l’ADQ et le Parti conservateur, dans l’espace d’une année, mais je doute que cela puisse se répéter à nouveau. L’effet de nouveauté estompée, les conservateurs devront chercher autre chose, pour se promouvoir au Québec. Ce n’est certainement pas avec leur bilan environnemental, ni avec la mission militaire canadienne qu’ils pourront espérer un écho favorable aux urnes. Tout au plus, ils peuvent espérer un ralliement du vote fédéraliste dans certains autres comtés du Québec, mais l’heure n’est pas à la confrontation sur la question nationale.

Aura-t-on des élections au Québec, ce printemps? La réponse nous vient directement du « cheuf » de l’ADQ : ben non! À ce sujet, deux événements aura marqué l’automne. Le premier est la tentative ratée des adéquistes de renverser le gouvernement, sur le vote du budget. La raison? « On est un parti d’opposition, alors on s’oppose » dira le chef de l’Opposition officielle, Mario Dumont. Si ce dernier ce plaint de la couverture défavorable qu’il obtient des journalistes montréalais, il devrait également se plaindre de lui-même et de son entourage. N’importe qui aurait viré le conseiller qui lui a suggérer de retourner en campagne électorale cet automne, simplement pour essayer d’obtenir la majorité. Quand on a observé les difficultés des Belges à obtenir un gouvernement fonctionnel, on se dit qu’avec le gouvernement Charest, on n’est pas si mal loti. Le second événement a été le désir d’aller aux urnes, sur la question d’abolir les commissions scolaires. Cette fois, le chef de l’ADQ a démontré un manque incroyable de recul et de sagesse, en reprenant une cause issue des tribunes téléphoniques et des cartons de L’IEDM. Pour sauver environs huit millions de dollars et refiler des responsabilités aux municipalités, dont la plupart se débattent pour équilibrer leur budget, l’ADQ était prête à aller en élections…et faire dépenser l’État de 80 millions de dollars, le coût total d’une élection générale. Pour un parti politique se réclamant du « gros bon sens » et de l’austérité budgétaire, il a très mal paru.

En fait, la présence de l’ADQ comme parti de l’Opposition officielle a fait bien paraître le gouvernement, tant celui-ci a manœuvré tout à son aise avec des critiques aussi inexpérimentés qu’impulsifs, dont le caractère brouillon n’échappe à personne. Mon ami Raymond me faisait remarquer l’autre jour que les débats à L’Assemblée nationale avait pris une toute autre tournure, depuis que 41 députés adéquistes font face au gouvernement Charest. Il faut voir les ministres libéraux se lever, avec un sourire aux lèvres, et répondre sans aucune difficulté à des critiques pas foutus de formuler des questions cohérentes. Non seulement on pourra dire que les députés de Dumont aura permis un retour en force du gouvernement Charest, mais aura permis au Parti québécois de se ressaisir, avec le retour de Pauline Marois. Celle-ci aura effectué dans l’esprit de plusieurs la reprise de la défense de l’identité nationale, quand elle a voulu instituer la question du « Nous », dérobant ainsi ce qui a permis à Dumont de convaincre nombre de nationaliste à voter pour lui. La preuve est la suite de sondages soulignant la lente descente de l’ADQ dans les intentions de vote et la remonté du PQ. Enfin, la continuité du « one-man show » que constitue l’omniprésence de Dumont sur toutes les tribunes, au détriment de ses acolytes, relégués dans des rôles de faire-valoir. Cette analyse de Radio-Canada est d’ailleurs très révélatrice, sur cette continuité de l’ADQ à agir comme un tiers-parti. D’ailleurs, le succès électoral de l’ADQ, contenu à la performance de la campagne de son chef, risque d’être également son talon d’Achille. Tant et aussi longtemps que le parti relève que de la personnalité de son chef, dont les revirements idéologiques l’ont fait très mal paraître cet automne (rappelons-nous les épithètes « girouette nationale » et « vire-vent » que lui a attribué Jean Charest), il ne pourra assurer une rupture avec ce que nombreux de ses membres souhaitent, dont la majorité semblent plus campés à droite que Dumont.

Et s’il y avait des élections, pour une raison qui nous échappe maintenant? J’ose prédire un troisième mandat de suite pour les libéraux, majoritaire cette fois-ci. La conjoncture si favorable à Mario Dumont (que j’appelle « l’alignement des astres ») ne se répètera pas la prochaine fois. Une mauvaise performance des libéraux, une direction erratique du PQ avec André Boisclair, une très bonne campagne électorale nationale de Mario Dumont, encouragé par un contexte favorable (la question des accommodements raisonnables, rappelez-vous de l’épisode d’Hérouxville) ne peuvent se répéter précisément une autre fois. L’ADQ n’a d’ailleurs pas été élu pour former le gouvernement, malgré cela…

Il en reste pas moins que « l’adéquisation » des questions politiques va se poursuivre, notamment lors des prochaines commissions parlementaires. J’ose espérer que le simplisme des solutions adéquistes, quand celles-ci existent, apparaîtra tel qu’il est. Tout remettre au privé et l’abolition des structures vont finir par se révéler pour des réponses dénuées de profondeur, au mieux pour des réactions de tribunes téléphoniques ou au pire, issue de l’économisme triomphant à la droite de l’ADQ.

Et chez nos voisins du Sud…

Il y aura des élections aux États-Unis, peu importe ce qu’il se passera là-bas, pour trouver un successeur au pire président de l’histoire de ce pays, George W. Bush. Je suis d’avis que le prochain président ne ressemblera pas à son prédécesseur. Maintenant, il reste à savoir qui seront les candidats des deux principaux partis que plusieurs qualifient de « parti unique bicéphale », tant l’horizon de la politique américaine est bloqué par ces deux appareils. Dans onze mois, que choisiront les électeurs? Je suis d’avis que ça se passera entre un démocrate passant pour un anti-Bush, et un républicain qui essayera de faire oublier le bilan désastreux de la politique intérieure de l’administration sortante. À cette date, je pense que ça se passera entre Barak Obama, dont l’appui populaire dans les classes ouvrières et les communautés ethniques feront la différence, dans le parti démocrate, et John Mccain, qui risque de se faufiler entre l’ex-maire de New York Rudolf Giuliani et le candidat de la droite chrétienne Mike Huckabee. C‘est la raison, plus que la figure, qui fera pencher les républicains vers un candidat modéré, moins marqué à droite. Malgré cela, on remarque la propension des candidats à se réclamer de Ronald Reagan.

Dans un tout autre ordre d’idée…

J’ai loué le troisième volet de « Pirate des Caraïbes », hier soir, préférant le confort de mon salon à une sortie intéressante improbable dans les bars. Comme plusieurs, je suis resté quelques peu sur ma faim. J’avais trouvé les personnages rafraîchissant dans les deux autres films mais cette fois-ci, le scénario décousu m’a laissé sur mes attentes. Je me suis surpris à décrocher, tant je ne retrouvais pas le côté humoristique du premier opus. Je me suis gardé une autre suite de film pour ce soir, «28 semaines plus tard ». J’avais bien aimé le « 28 jours plus tard », de 2003, réalisé par Danny Boyle, celui-là même qui nous avait offert le merveilleux « Trainspotting » en 1996.

Pour ceux qui n’avaient pas vu ce premier film, voici la scène de départ très réussie, qui a fait date dans le cinéma d’horreur…

samedi, décembre 29, 2007

Si ça pouvait être vrai...

Aviez-vous vu le film « V for Vendetta »? Dans le film, le héros inconnu, V, portant un costume de Guy Fawkes, inspire les habitants d’une Angleterre devenue une dictature totalitaire à se conscientiser et à se révolter contre un pouvoir injuste. Dans ce vidéo, on reprend son discours…mais on l’adapte à une situation que nous connaissons malheureusement que trop bien…



Si ça peut donner à réfléchir, en ces temps de réjouissances...

jeudi, décembre 27, 2007

Retour de Noël.

Comment s’est passé votre réveillon? Avec ma famille, nous avons eu une très belle soirée de Noël, la joie de nous retrouver tous ensemble réuni, chez ma sœur, a servi de « magie », s’il en existe vraiment pour cet événement. Outre notre famille, en plus de mon beau-frère et mes neveux, il y avait un ami de ma sœur, qui a pris ma relève pour le Père Noël, cette année. D’après ce que j’ai pu constater, il a été très crédible, les yeux de Vincent et Thomas brillaient de joie, après le choc du réveil à 21h30, pour voir arriver le gros barbu en rouge. J’espère avoir les photos de mes neveux sous peu, afin de vous montrer à quoi ressemblait leur émerveillement, devant le Père Noël et ses cadeaux…
À ce sujet, je ne peux que me féliciter d’avoir fait mouche, avec le cadeau que j’ai offert à ma mère. Vous avez peut être le souvenir de ce chanteur d’opéra britannique, découvert cette année par l’émission « Britain’s Got Talent ». J’avais fait mention de Paul Potts cette année, dans un texte précédent, l’été dernier. Depuis sa victoire à ce prestigieux concours, Potts a réalisé un album, « One Chance », dont j’ai offert une copie à ma mère Elle avait entendu parler de lui, mais sans s’attarder davantage. Elle a donc eu énormément de plaisir à écouter (et réécouter inlassablement…) cet album. Il est très bien fait, cet homme a une voix très harmonieuse, très musicale, dont on ne se lasse pas.








De mon côté, j’ai reçu quelques pièces de vêtement pas punks du tout, avec lesquels je vais avoir l’air du monde, pour une fois (hi hi hi!), un beau livre de photographies de guerre et une photo de mon filleul, que j’ai bêtement oublié chez ma sœur. Sans aucun doute, j’ai été gâté, encore une fois…je l’avais déjà été amplement, le mois dernier, mais bon…




Bref retour à Boucherville

Mon nouvel employeur a fermé ses portes pour deux semaines, comme à son habitude à chaque année, pour les vacances des Fêtes. Comme je viens tout juste d’arriver à cet endroit, je n’ai malheureusement pas droit à la rémunération de ces deux semaines. Je m’était donc offert à travailler pour mon ancien employeur et reprendre le collier là-bas. Ça n’a pas été très facile ce matin, d’une part parce que j’avais déjà perdu certaines habitudes de travail. Les deux semaines d’apprentissage de mon nouvel emploi ont demandé beaucoup. De plus, hier soir, je suis allé au spectacle des Fêtes d’Éric Lapointe, au Métropolis, avec Judyth et Mike. Nous avions eu des billets de faveur, comme ça nous arrive souvent. Je suis donc rentré un peu tard, suite à ce spectacle très festif, placé sous le signe de l’alcool et la fête des excès, si j’en crois ce qu’on fait les spectateurs… tout un public, celui de Lapointe!

Pour revenir à cette journée, elle a été loin d’être reposante. Sans doute, je ne regrette pas de ne plus être définitivement à l’emploi de cette entreprise, la vente de bouteilles de liquide lave-vitre, ce n’est pas la chose la plus palpitante qu’il soit. De plus, je n’apprécie toujours pas la présence d’un certain cadre, un pauvre type dont l’entreprise maintien à ses fonctions dans l’entrepôt, avec qui j’ai eu des mots en septembre. L’individu s’était adressé à moi de façon très irrespectueuse, en me reprochant de faire la sieste durant ma pause, sur le lit de camp du semblant d’infirmerie de l’endroit. J’ai remarqué qu’il a cette manière très détestable et autoritaire des « petits chefs » de s’adresser aux gens. Le genre de type qui ne devait pas avoir de l’autorité sur qui que ce soit. Lorsque je partirai de façon définitive de cet endroit, je me promet de lui dire, de façon plus révérencieuse, que je n’ai pas 17 ans et même à cet âge, on ne s’entretien pas avec les gens de cette manière imbécile.

Crainte au Pakistan
Je ne peut avoir que de l’appréhension, pour la suite des événements au Pakistan. L’assassinat barbare dont l’ancienne première ministre Benazir Bhutto a été la victime, de même que la vingtaine de personne qui l’accompagnait, ne peut que faire craindre le pire, dans ce pays voisin de l’Inde, de l’Afghanistan et pas très loin de L’Iran…Sans vouloir parler d’escalade à venir, étant donné la tension très forte au sein de la population, en proie à des violences intestines, les prochains jours devraient être cruciaux, pour l’avenir de la région. Et au cas où vous l’ignoriez encore, le Pakistan est une puissance nucléaire…





lundi, décembre 24, 2007

Joyeux Noël... et paix sur la Terre!

Une de mes amies m'a envoyé ce vidéo, avec la chanson très connue de John Lennon. Ça exprime bien mon état d'esprit, pour ce Noël...




samedi, décembre 22, 2007

Ouf! Quelle semaine!

Je n’ai pas fait preuve de constance, ces derniers jours, pour écrire quelques trucs sur ce blogue. Non pas que mes soirées ont été très occupées, loin de là, si on fait exception de jeudi soir. Avec mon nouvel emploi, je reviens très fatigué à chaque soir. Une journée à apprendre et à essayer de retenir telle ou telle fonction n’est pas des plus aisé, de même que le nom d’environs deux cent personnes… Judyth m’impressionne, quand je la vois retenir par cœur le numéro de chaque employé! De mon côté, les différentes façons d’envoyer des paquets de toutes sortes et la procédure qui les accompagne me donne parfois des maux de tête. Hier encore, j’ai réalisé que je ne pouvait pas envoyer une lettre par poste prioritaire, le logiciel me le permettant m’était complètement inconnu… Deux semaines pour apprendre ce que je dois faire, ce n’est certainement pas suffisant, enfin…

Jeudi soir, nous avons eu notre party de Noël des employés. Mon nouvel employeur n’a pas lésiné sur la dépense, ça été une réussite. De plus, il y avait un thème à cette fête, nous étions convié à se déguiser selon l’époque Rockabilly. Nous avons donc adopté sensiblement le look rétro, version Grease. Pour les gars, ça été relativement facile mais pour les filles, il fallait un peu plus que d’arriver en jeans, en t-shirt moulant et en espadrilles Converse. C’est pourquoi nous avions sur place une équipe de coiffeuses, pour mes collègues de travail, de même que des tattoueurs, pour décorer les bras des intéressés de façon temporaire. En apéritif, nous avons eu des bouchées de snack-bar, soit smoked-meat, mini-pizza, croquettes de poulet, etc. Ensuite, nous avons profité d’un excellent buffet, avec vin à volonté. Enfin, pour digérer le tout, nous avons dansé sur du rétro, joué par un orchestre invité pour l’occasion.

J’ai adoré ce party, mais je ne vous dit pas le lendemain de veille pénible que j’ai eu. J’ai bien aimé le vin servi au table, de même que la bière Heineken… Anticipant une journée tranquille, je ne m’attendais pas à en avoir plein les bras, comme hier. Il y avait tellement de choses à envoyer que j’ai tout juste eu le temps de finaliser le travail, avant l’arrivée de l’employée de la Poste. Avec une bonne gueule de bois, je ne vous dit pas la joie que j’ai eu à travailler en cadence accélérée…

Mon employeur ferme ses portes pour les deux prochaines semaines, c’est donc les vacances pour tout le monde… sauf moi. Je pars aujourd’hui pour Lévis, jusqu’au 26 décembre. Ensuite, je dois retourner travailler pour mon ancien employeur, Distagro, à Boucherville. Je me suis offert à travailler encore quelques jours pour cette entreprise, après avoir anticipé que je n’aurai aucun revenu après les Fêtes, si je restais chez moi à attendre le 7 janvier. Je vais donc renouer avec les ventes de produits essentiels, comme la gomme à mâcher, les cigarettes et le liquide lave-vitre…enfin, ça ne sera que six jours de travail. Pour un premier temps des Fêtes sans le travail en librairie, ça me semble quand même plus reposant : cette période de travail en magasin a eu l’effet de me faire haïr la musique de Noël! Mes anciens collègues doivent d’ailleurs se taper cette musique à longueur de journée, avec Radio-Renaud-Bray. Autrefois, au moins, on avait le contrôle sur ce genre difficilement vendable…

Ça me rappelle la première année où j’ai travaillé pour la librairie Garneau, à Place Versailles, en 1998. Dans ce temps-là, les dirigeants du centre commercial avaient décidé de mettre de la musique de Noël dès le mois de novembre…soit la même vingtaine de chansons, diffusées en boucle. Je ne vous dis pas les abominations que j’ai pensé, envers le centre commercial et les auteurs de ces platitudes. En plus, comme nous étions une équipe relativement réduite, nous devions travailler douze heures par jour, sauf les samedi et dimanche, heureusement…Cette année-là, quand je suis allé chez mes parents, je suis allé jusqu’à demander à ma mère qu’elle s’abstienne de mettre des CD de Noël tant que je serais dans la maison…

L’autre fois où je me suis mis à haïr la musique de Noël, c’est la dernière année où nous étions sous la dictature de la directrice avec laquelle j’ai eu tant de problèmes, à la succursale de la rue Sainte-Catherine ouest. J’ignore si elle avait exigé cela pour nous faire suer, mais Martin, notre chef-disquaire, avait eu ordre de mettre uniquement de la musique de Noël les deux dernière semaines avant les Fêtes. J’ai appris très rapidement que nous étions les seuls à avoir eu cette consigne, les autres directeurs n’obligeaient pas leurs employés à entendre ces rengaines. Pas étonnant que la direction de Renaud-Bray l’a remercié de ses services, le mois de janvier suivant, quelle belle ambiance de travail nous avons eu après son départ!

Noël!

Je pars vers la maison familiale tout à l’heure avec Frank, qui est également originaire de Lévis. Cette année, on fête la naissance de Jésus chez ma sœur. Je ne sais pas si je vais faire le Père Noël, pour donner les cadeaux à mes neveux cette année. Mon interprétation du bonhomme rouge m’avait valu les félicitations de tous, l’an dernier, le petit Vincent en avait eu les yeux ronds, quand il m’a vu arriver dans l’entrée, avec un sac poubelle rempli de ses cadeaux.
Pour rire un peu, voici ce que j’avais de l’air, déguisé ainsi…





Un vrai bouffon

Comme notre ami Arthur, s’il y a bien un politicien que je n’apprécie guère, c’est bien Justin Trudeau. Le futur candidat du Parti libéral du Canada, dont certains soulignent l’ambition de devenir calife à la place du calife au PLC, y est allé avec une déclaration imbécile, en refusant de reconnaître le concept de nation québécoise. On peut comprendre de sa part cette recherche de se faire valoir comme un Pierre-Elliott Trudeau bis, à défaut d’être quelqu’un avec des idées originales. Son statut de vedette « people » en Ontario et ailleurs l’oblige aussi à poser en grand défenseur de l’unité canadienne, comme ces bons canadiens-français tels qu’ils les aiment dans les colonnes du National Post et de la Gazette. Mais cette façon de s’opposer à son propre chef, Stéphane Dion, lui-même peut suspect de flirter avec la cause souverainiste, en niant ce que tous les partis fédéralistes ont reconnu, c’est carrément stupide. Quand nous apprenons ensuite qu’il a viré de bord quelques jours après que cette information soit rendue publique, nous voyons quel genre de pauvre type il s’agit, un être sans envergure, qui profite de son nom pour admirer les photos de lui-même dans les journaux et magazines.



Et finalement, pour rire un peu…

Cet excellent monologue d’Yvon Deschamps, sur les « Zethniques », pour souligner la fin de la commission Bouchard-Taylor.

mardi, décembre 18, 2007

L'inquiétant "tazer gun"...et son utilisation.

Mon ami Rico m’a fait parvenir ce vidéo d’un groupe d’activistes aux États-Unis, un pays dont les multiples corps de police ont en leur possession le pistolet électrique, mieux connu sous le nom de « tazer gun ». La discussion sur l’utilisation de ce moyen de « défense » de la police, supposé être employé qu’en dernier recours, est déjà très loin. Comme vous le constaterez, les auteurs du vidéo ne parlent pas de son emploi lors d’arrestation de suspect, mais de toute personne qui « apparaît suspecte », aux yeux des officiers de police. Je retiens particulièrement l’image de l’arrestation de la manifestante, du contestataire dans l’auditorium et le discours du télé-évangéliste, sur ce qu’est l’Islam pour lui… et ce que peut signifier un discours pareil, pour un policier moindrement fanatique.


dimanche, décembre 16, 2007

Ah, comme la neige a neigé...

Je reviens de pelleter la neige tombée devant ma porte, depuis ce matin. Un bon exercice digestif, tout en prenant l’air frais et vivifiant qui nous arrive de l’ouest. Je me sens réanimé, après avoir passé la journée entre deux eaux, le comas et la léthargie, suite à mes petits excès d’hier.

On a fêté le 33e anniversaire de Frank, mon guitariste et ancien coloc. Sa blonde lui avait préparé une surprise et une fête digne de ce nom, avec un buffet et même des prix de présence. On s’est bien amusé au karaoké, où mon interprétation de « Faith », de George Michael, m’a valu un triomphe! Nous avons également joué au jeu « Loup-Garou », une excellente façon de se divertir, tout en en suscitant des controverses… c’est un jeu où chacun assume un personnage, dans un village. L’un de ces personnages et un loup-garou, mais personne le sait, sauf le maître du jeu. Le but pour les spectateurs et de démasquer le loup-garou, avant qu’il ne dévore tout le village…et c’est là que le fun commence, quand des démagogues de mon genre se mettent à réclamer la mort de l’un ou l’autre, pour des soupçons souvent futiles…

On devait pratiquer aujourd’hui, mais l’état général de tous, de même que le temps nous ont découragé. J’ai donc passé la journée ici, tranquille…

Après une semaine à mon nouveau travail…

Je sens que je vais me plaire, dans mes nouvelles fonctions. Bien sûr, ce n’est pas l’emploi le plus intellectuel mais quand même, le fait de côtoyer des amis et de gens qui me ressemblent me permet de voir les prochains mois avec optimiste. Je suis déjà connu de la majorité, étant donné ma place au courrier. Cette semaine, comme c’est la dernière avant les Fêtes (le bureau sera fermé jusqu’au 7 janvier), ça devrait être assez occupé. Notre party de bureau aura lieu vendredi, déjà…

Comprendre George W. Bush…
Vous voulez connaître le double-langage de l’actuel président des États-Unis? Voici quelques réponses



jeudi, décembre 13, 2007

À envoyer à John Baird et à Stephen Harper…

J’ai reçu, de la part de mon amie Marie-Claude, cette lettre ouverte envers nos dirigeants les plus controversés sur la scène internationale. Bien qu’indépendantiste, j’utilise le terme « nos dirigeants », parce que c’est eux qui sont actuellement au pouvoir et nous imposent leurs vues. J’écris bien sûr à propos du Premier ministre Stephen Harper et surtout sont ministre de l’environnement, John Baird, le ministre le plus anti-environnementaliste que l’on puisse retrouver parmi les autres ministre responsables de ce ministère, depuis sa création. À la conférence de Bali, nous voyons comment ce ministre, obéissant à son chef, fait tout en son pouvoir pour saboter le processus qui aurait au moins eu le mérite de faire changer les chose, à défaut de renverser une situation quasi-inéluctable, le réchauffement planétaire causé par la pollution atmosphérique.

Comme vous le constaterez, cette lettre, écrite par Mathieu Laplante, un résident de Montréal, utilise un langage cru et très dur mais à mon humble avis, pour se faire comprendre par de pareils politiciens, c’est le seul langage qui peut être utilisé à leur égard. La nouvelle concernant la présence de représentants de l’industrie pétrolière, dans l’équipe accompagnant le ministre Baird à Bali, m’a convaincu de la manœuvre anti-environnementale et purement capitaliste du gouvernement conservateur. Au nom de la « croissance » et de la mondialisation de l’économie, comme il ne cesse de le proclamer, ce gouvernement est prêt à l’impensable, le sacrifice de l’avenir de la planète. Ainsi, cette attitude du gouvernement Harper a amené les autres ministres de l’environnement, de même que tous les autres observateurs, à percevoir le Canada comme un pays qui se fout éperdument des changements climatiques, au nom de la « création de richesse ».

À son invitation, je vous suggère d’envoyer cette lettre aux deux politiciens vendus aux intérêts pétroliers que sont messieurs Harper et Baird. Évidemment, il serait bon de changer la signature, au bas du document…

Bonjour!

Si vous suivez un peu l'actualité vous n'êtes pas sans
savoir que notre guignole servant de premier ministre
de Harper fait le cave et honte au canayiens à Bali
pour la conférence sur les Accords de Kyoto et l'après
Kyoto! Ce trop plein m'a poussé à écrire une lettre à
ce glacon de droite que voici. Je vous invite à la
lire, à modifier ce qui ne vous convient pas (j'y vais
un peu fort!) et l'envoyer à Harper et son ministre du
massacre de l'environnement, John Baird.
(…)

Pour ceux qui se disent : "Bah de toute facon c'est
juste de la grosse marde la politique, pis ça sert à
rien de faire ça", ben c'est justement parce que
personne ne s'intéresse à la politique qu'on en vient
à avoir des crétins comme Harper au pouvoir. Alors
bottons nous le derrière et GUEULONS!

Je vous encourage également à écrire à Line
Beauchamps, la ministre de l'environnement au Québec,
pour la féliciter de ne pas attendre après le Canada
pour entreprendre des démarches pour respecter les
accords de Kyoto. Rappelez-lui également de s'engager
à respecter ses paroles, pour ne pas que ça fasse
juste jolie!

Je vais lui écrire de quoi ben vite aussi...

Voici les emails à nos bozos :

Harper : pm@pm.gc.ca
Baird : baird.j@parl.gc.ca

Et la lettre :


Monsieur Harper,

Ni la langue française, ni la langue anglaise ne
contiennent de mots qui sauraient exprimer la
frustration, l'indignation et la honte que je ressens
actuellement par rapport à la position de votre
gouvernement face aux Accords de Kyoto.

La calotte glaciaire du Pôle Nord a diminué
drastiquement, nous avons vécus les 10 années les plus
chaudes jamais enregistrées sur la planète au cours
des 14 dernières années, nos forêts boréales se
meurent, les ouragans sont de plus en plus violents
partout sur la planète... Que vous faut-il M. Harper
pour vous convaincre de l’urgence d’agir, et laisser
de côté vos enfantillages de gamins de cours d’école?

Lorsque j’entends des arguments du genre si les
États-Unis, la Chine et l’Inde ne signent pas
d’accords, nous ne signerons pas non plus, j’ai
l’impression d’entendre un enfant de 4 ans qui ne veut
pas prendre son bain si les autres enfants ne le font
pas. Ma nièce de 5 ans est plus mature que cela.

Le Canada a toujours été un leader, un modèle et un
exemple en matière environnementale sur la scène
internationale et non ce que vous êtes actuellement en
train d’en faire : un suiveur à reculons.

J’ai eu la chance et le grand privilège de voyager sur
notre belle planète au cours des deux dernières
années, principalement en Asie. Il m’a d’abord été
difficile d’admettre d'être Canadien lorsqu’on me
demandait d’où je venais, me sentant d’abord et avant
tout Québécois. Mais j’ai rapidement pris fierté à me
dire Canadien, voyant la belle et splendide réputation
que le Canada s’est bâti à travers le monde. J’ai pu
également voir différents projets subventionnés par
l’ACDI, et je peux affirmer que tous ces projets
étaient respectueux de l’environnement et des coutumes
locales et n’avaient pas comme unique but le
développement économique au détriment des démunis.
Vraiment, je suis devenu fier d'être Canadien.
Partout, en visitant, j’ai fait ma part et ai
travaillé à faire honneur à notre pays en respectant
les coutumes locales, et en évitant de juger et
condamner plusieurs comportements qui me semblaient
aberrants.

Mais aujourd’hui le Canada vit un moment sombre de son
histoire car vous et votre ministre de
l’environnement, John Baird faites déshonneur à notre
beau pays sur la scène internationale. N’oubliez pas
M. Harper que vous et votre gouvernement avez été élus
minoritairement à la Chambre des Communes et que votre
position ne ressemble en rien à celle de la majorité
des Canadiens. J’en profite ici pour saluer les
ministres de l’environnement de l’Ontario et du Québec
qui ont manifesté haut et fort leurs désaccords face à
votre position, vous faisant ainsi un pied de nez pour
rester poli et ne pas dire un doigt d’honneur.

Le Canada, étant le plus grand producteur de gaz à
effet de serre per capita, a beaucoup à faire en terme
de réduction de CO2. L’environnement n’est en AUCUN
cas un obstacle au développement économique. Il la
transforme. Regardez aujourd’hui quels pays sont en
avance en matière environnementale : L’Allemagne et
les Pays Scandinaves. Est-ce une coïncidence s’ils
sont de grandes puissances économiques, avec des
indices de pauvreté très faible? Je ne crois pas. Oui
les accords de Kyoto créeront des dizaines de milliers
de pertes d’emplois dans le domaine des combustibles
fossiles, mais en créeront des centaines de milliers
d’autres en efficacité énergétique, en gestion des
forêts, en agriculture locale, en bio-combustibles, en
recherche, en énergies renouvelables. Quoiqu'en disent
certaines personnes, vous êtres un homme intelligent
M. Harper et je suis bien certain que vous êtes déjà
au courant de tous ces faits. Alors quoi? Auriez-vous
des amis œuvrant dans le domaine du pétrole albertain
M. Harper? Ou auriez-vous peur de perdre vos électeurs
de l’ouest?

La croissance économique telle qu’on la connaît n’est
rien d’autre qu’un avion prêt à s’écraser. Comme la
chute est longue, on a l’impression qu’il vole, mais
son destin est inévitable si la trajectoire n’est pas
corrigée : l’écrasement. La correction de la
trajectoire passe par l’inclusion des facteurs
environnementaux dans les équations économiques, et
donc des Accords de Kyoto et de l’Après-Kyoto. Cessez
d’attendre après le voisin et commencez à
travailler pour le futur. Les voisins suivront tôt ou
tard voyant que ça fonctionne et ne voulant pas être
la risée de la communauté internationale. Si vous ne
voulez pas faire partie du problème, faites partie de
la solution.

M. Al Gore suggère dans son film An Incovenient Truth
de voter pour des candidats qui proposent des
changements concrets face aux changement climatiques,
et c’est ce que je vais faire. C’est décidément ce que
je vais faire.

En terminant M. Harper, je voudrais vous remercier car
votre position lamentable, honteuse, pitoyable et
pathétique m’a enfin intéressé à la politique fédérale
et m’a motivé à faire entendre ma voix.

Veuillez agréer, M. Harper l’expression de mes
sentiments de frustration et de honte les plus
sincères.

Mathieu Laplante, Montréal, QC

J’ai aimé cette caricature…

Suite à la baisse des intentions de vote envers l’Union nationale créditiste (ADQ), cette caricature a été publié dans le journal Le Soleil… pas mal, non?



lundi, décembre 10, 2007

Première journée à ma nouvelle job.

J’ai passé près de manquer mon arrivée à ma nouvelle job, ce matin, en voyant mon autobus passer devant moi. Heureusement, l’autobus de la même ligne, passant dans le sens inverse, va à une autre station de métro, plus éloignée de chez moi mais plus près de mon lieu de travail. C’est donc en courant que je suis arrivé dans les locaux de mon nouvel employeur.

Ça m’a fait curieux de reprendre le chemin vers l’ouest de la ville, pour aller travailler, sans que ça soit dans l’obscurité. À 6h30 la semaine passée, j’étais dans l’autobus; cette semaine, c’est à cette heure que je me réveille. L’animation du centre-ville me manquait, depuis que mon ancienne succursale de Renaud-Bray, sur la rue Sainte-Catherine ouest, près de la station Guy-Concordia, a fermé ses portes en juin 2006.

Ma job est simple : je m’occupe de l’envoi et de la réception de tout le courrier, de même que de la papeterie. Les bureaux sont occupés par environs deux cents personnes, mon rôle n’est pas de faire de la figuration. Pas pour rien qu’Éric, le gars que je vais remplacer (et qui m’entraîne pour la fonction pendant les deux prochaines semaines) m’a dit que l’on ne voyait pas passer ses journées…De plus, je dois remplacer la réceptionniste durant ses pauses. Je dois donc avoir l’air moindrement présentable et laisser faire les t-shirts de groupes metal, ou du moins les dissimuler le temps de ce remplacement…et la réceptionniste, ben c’est ma chum Judyth! Ça ne sera pas gênant d’apprendre la job, quand c’est une vieille copine qui fait ce boulot depuis plusieurs années…

Une bonne surprise m’attendait encore ce matin. Ma rémunération augmente encore légèrement, faisant en sorte que je m’éloigne de mon statut d’employé pauvre, telle que je l’étais chez Renaud-Bray, après plus de neuf ans de service. Autre élément non négligeable, c’est mon espace de travail, dans lequel je suis autonome. On nous laisse ainsi une certaine marge, afin de pouvoir être efficace. Je profite également du savoir-faire accumulé par les deux personnes ayant occupé le poste avant moi. Sans aucun doute, j’ai eu une opportunité en or....

Parlant d’autonomie…

Mes anciens collègues m’ont rapporté la nouvelle lubie de mes anciens patrons. Soucieux de ne pas voir les employés boire de l’eau dans n’importe quel contenant, les dirigeants de l’entreprise obligent donc leurs employés à boire leur eau dans un seul modèle de bouteilles toléré par eux… des bouteilles qui arborent le logo de Renaud-Bray! Déjà, mes collègue se plaignent du goût de plastique de leur eau, lorsqu’elle est contenu dans ces bouteilles. Misère…





dimanche, décembre 09, 2007

Philanthropie trompeuse.

J’ai avalé de travers, cette semaine, lorsque je lisais La Presse à la cafétéria de mon lieu de travail, lors de ma pause dîner. Ce n’étais certainement pas la première fois que ça m’arrivais, la lecture de ce journal peut susciter chez moi bien des réactions, tout dépendamment du degré de l’insignifiance de certains de ses éditorialistes. Lysiane Gagnon, Alain Dubuc, Mario Roy, André Pratte émettent des commentaires trahissant le gel de leur réflexion, figée dans les préjugés de la classe sociale qu’ils défendent, la petite-bourgeoisie, faisant en sorte que lire leur prose risque de me gâcher une partie de ma journée. Cette fois-ci, ce ne fut pas un texte de l’un d’entre eux, mais bien une lettre ouverte de quelqu’un d’autre, Sylvain Rivest. J’ai copié ce texte à partir de la Cyberpresse pour que vous puissiez saisir l’ampleur de la grossièreté de son commentaire.


Les vrais «Robin des bois»
Sylvain Rivest

L'auteur est président de la campagne de financement de Centraide-Lanaudière.

Je désire réagir aux gestes posés mardi par des «Robin des bois» à Montréal. En feuilletant les journaux, j'ai été stupéfait devant les gestes qu'ils ont posés. Entrer chez les riches, voler et redistribuer! Je ne suis pas certain que ces gestes feront avancer la cause du partage de la richesse entre les mieux nantis et les plus vulnérables. Je m'avancerais plutôt à dire qu'ils ont fait un tort incroyable à la cause du partage.

Des «Robin des bois», il y en aura plein les rues aujourd'hui à l'occasion de la Grande guignolée des médias. Et il y en a plein à l'oeuvre en ce moment dans le cadre de la campagne de financement de Centraide.

La grande différence entre ces «Robin des bois» et nous, c'est que nous ne volons pas aux riches. Nous agissons avec respect, courtoisie et confiance mutuelle afin que ces «riches» nous confient une partie de leur richesse, sachant très bien qu'elle sera dirigée vers les plus vulnérables de notre société.

Vous désirez faire un coup d'éclat, un vrai coup d'éclat. Remplissez vos autobus jaunes à ras bord, débarquez en horde chez les riches et allez leur dire merci. Un merci sincère de partager leur savoir, leur temps et une partie de leurs revenus en faveur des plus vulnérables. Ce sont des partenaires extraordinaires, qui nous accueillent afin de développer un partenariat pour faire de cette société un monde meilleur.

Les vrais «Robin des bois» ne font pas autant de bruit, mais sont drôlement plus efficaces!

J’ai réagi de travers, non pas parce que j’étais de ceux qui on tenté de s’introduire dans ces hôtels et ces restaurants luxueux, pour s’emparer de quelques plats et les distribuer aux affamés du secteur. J’étais au travail, je ne pouvais donc pas participer au Commando-bouffe, mais j’aurais bien aimé être du nombre. Que l’action de ces militants apparaissent controversée, je le comprend bien. La propriété privée a atteint un tel degré de sacralisation qu’une action comme celle-ci devient un véritable blasphème. L’action militante, dans le moment de l’année où les riches se donnent bonne conscience, avec la Guignolée et les autres événements de charité avant les Fêtes, vient jeter un pavé dans la mare tranquille des bonnes intentions. Je ne peux qu’approuver le geste.

Le président de la campagne de Centraide, pour sa région ravagée par les fermetures d’usine et une pauvreté discrète, vécue dans la honte, ne semble pas avoir saisi le sens de cette action. Le commando-bouffe visait surtout à dénoncer l’idée même de la charité. Je ne crois pas que personne ne souhaite vivre de la charité des autres, à part quelques très rares itinérants ayant choisi de vivre ainsi. Il semblerait que monsieur Rivest préfère évidemment la jouissance de « donner généreusement » qu’une lutte efficace contre la pauvreté. Comme me disait un de mes amis, il y a quelques années de cela, en qualifiant l’effet pervers de l’action missionnaire, « Il y a bien de ces cœurs généreux qui aiment tellement les pauvres, au point de travailler pour qu’il en restent toujours à aimer…. ». C’est le fond du problème, que les militants du commando-bouffe on cherché à présenter publiquement, avec leur action. La charité ne règle rien, c’est temporaire et les mêmes personnes pauvres se verront reléguées aux oubliettes, avant la fin du mois, lorsque les médias ne feront plus cas de leur détresse.

Les campagnes de charité, avant les Fêtes, c’est l’esprit de la « solidarité » des riches. Contrairement à des politiques de partage de la richesse, telle que la lutte contre l’évasion fiscale des entreprises et le travestissement de celles-ci en fiducies familiales libre de toute imposition, on met de l’avant le principe bien égoïste du « solidaire, si je le veux ». Laisser une partie de la population dans la dèche, chômeurs, assistés sociaux, travailleurs pauvres ou à statut précaire, itinérants, dépendant du don momentané des nantis, c’est bien là cette illustration de cette solidarité des riches que l’on nomme la philanthropie. Ce n’est qu’un baume sur une plaie béante, une fausse solution perpétuant les inégalités et l’injustice sociale. C’est ridicule de voir ces mêmes grands patrons venir poser à la Guignolée, le cœur et le chèque sur la main, alors que ce sont les mêmes qui viennent hurler contre la hausse du salaire minimum, par le biais de leurs associations, comme le CPQ. Encore cette semaine, quand on a suggéré que les entreprises donnent un congé payés à leurs employés, en cas de tempête, lorsque le trajet au travail devient périlleux, on les a vu se déchaîner dans les médias contre l’idée.

Quand ce monsieur Rivest suggère aux militants d’aller dire « merci » aux même personnes qui ont contribué à maintenir et à renforcer les inégalités, il est évident qu’il n’est pas au courant de ce que ça signifie, être pauvre. On l’a bien lu, ça ne le concerne pas, cette honte de devoir vivre selon le bon désir de la charité du riche. Tant qu’à y être, il aurait du écrire « dire merci…et leur embrasser ces mains généreuses ».
Je ne serait pas étonné de savoir que ce monsieur est lui-même un nanti et qu’il soit opposé à toute politique efficace pour l’éradication de la pauvreté. Ou même de le savoir abonné aux conférence de l’IEDM…




Dans un autre ordre d’idée…

Je suis allé au spectacle des Ghoulunatics et d’Arseniq 33, hier soir au Saphyr. Je ne pouvait me permettre de manquer ce spectacle, car ce fut celui d’adieu des Ghoulunatics, après treize ans de carrière. En effet, leur chanteur a préféré mettre fin à son aventure personnel, obligeant les autres membres du groupes à saborder leur formation, devant le fait de l’impossibilité de remplacer une pareille bête de scène. Car hier soir, en effet, on a eu droit à une performance hors norme, de la part de ce groupe.

Pour vous donner une idée de ce groupe, et surtout de l’ampleur de la perte pour la scène métal québécoise :

mercredi, décembre 05, 2007

Une fichue de bonne nouvelle!

Cet après-midi, j’ai eu le bonheur d’apprendre que la boîte X, installée au centre-ville de Montréal, m’avais choisi pour combler un poste. Vous ne pouvez pas savoir le bien que ça me fait de pouvoir gagner ma vie pas très loin de chez moi, dans un environnement plus près de mes intérêts personnels. En fait, je reviens près du monde de la culture, après avoir passé quelques mois à prendre des commandes de liquide lave-vitre et de cigarettes, dans les bureaux d’un entrepôt installé au parc industriel de Boucherville. Je sens que j’avais fait le tour rapidement, là-bas. Ce nouveau départ me semble très prometteur.

Je ne nomme pas mon nouvel employeur, comme je l’ai fait la dernière fois. Tant que la cause entre moi et Renaud-Bray ne sera pas réglée, je ne veux pas risquer de représailles de la part d’un des cadres zélés de l’entreprise, dont le fameux Big Brother qui surveille ce blogue pour mon ex-bon patron. Connaissant la façon dont certains dans cette entreprise m’ont fait une sale réputation dans le réseau, à un point tel que plusieurs cadres sont tombés des nues, lorsqu’ils m’ont connu davantage, je ne tiens pas à ce qu’un sale connard n’aille raconter des faussetés sur mon compte à mes nouveaux patrons. J’ai déjà payé assez cher, pour ma franchise.

Tiens, je ne t'oublie pas, Big Brother...



De la pub drôle…

J’ai reçu cette série de pub télé, pour une entreprise d’assurance. Ça vaut le coup d’y jeter un œil…

mercredi, novembre 28, 2007

L'obstination Harper.

Cette persistance de notre premier ministre, à Ottawa, de privilégier le présent économique, plutôt que l’avenir de l’environnement, fera-t-elle de lui un ex-premier ministre, comme son idole australien? Ce dernier, le conservateur John Howard, un des rares politiciens alliés de George W. Bush et inspirateur de Stephen Harper, s’est fait indiquer la sortie par les électeurs de son pays. Son opposition aveuglément doctrinaire envers le protocole de Kyoto, une position semblable à celle de Harper et Bush, n’a pas été suivi par ceux dont on a tenter de berner encore une fois. Onze ans de pouvoir conservateur sur l’Australie se sont terminés sur cette cuisante défaite, aux mains des travaillistes, résolument engagés à adopter le protocole.

Nous le constatons davantage, cette opposition des conservateurs de Stephen Harper envers le protocole de Kyoto, au nom du développement économique, fait du Canada un contre-exemple, parmi les pays occidentaux. Même la commission environnementale de l’ONU s’inquiète de cette obstination du gouvernement canadien. Maintenir ce faux dilemme, entre la création de la richesse et la protection de l’environnement, est une insulte à l’intelligence, dont seuls les tenants de la ligne dure du laissez-faire économique sont capables de perpétuer. Il ne reste qu’à souhaiter que ce sera cet aspect des politiques des conservateurs, qui fera pencher la balance vers un gouvernement plus sensible à la protection de l’environnement. En effet, à quoi sert cette croissance sans fin, grâce à l’apport pétrolier, si celui-ci est directement responsables des coûts astronomiques qu’engendre le dérèglement climatique?

Avec sa visite à Mario Dumont, à Rivière-du-Loup, Harper viens de démontrer encore une fois le manque de sérieux que prennent les conservateurs de toutes sortes envers la protection environnementale. On se rappellera aussi de cela, de la part des adéquistes, dont toute notion d’environnement doit rimer avec « développement durable », comme si ça devait se réduire à la notion de « business ».




En parlant de ceux-là…

Dernièrement, sur Facebook, j’ai posé deux questions concernant l’ADQ. Voici ce que j’ai recueilli comme réponse.

Quel est votre avis sur l'initiative de Mario Dumont et de l'ADQ, qui voulaient renverser le gouvernement et relancer le Québec en élections, sur le thème de l'abolition des commissions scolaires?

« Une perte de temps monumentale. Il se cherche un cheval de bataille après s'être fait damer le pion par Marois sur le terrain de l'identité. » Benoît

« Une grosse pelletée de marde » Julie A.

« Je me demande pourquoi mes impôts servent à payer le salaire de cette bande de clowns. » Sébastien

Partagez-vous la même vision des assistés sociaux que l'ADQ?

« Moi je vois l'ADQ comme ces derniers voient les assistés sociaux. » Alexandre

« L'idée qu'une personne choisirais de vivre avec les sommes ridicules qu'on reçoit à l'aide sociale est ridicule. L'ADQ semble réagir à la stratégie identitaire du PQ en revenant à ses idées néo-libérales fanatiques d'il y a cinq ou six ans. » Benoît

« Nooonnnnn ! J'leurs souhaite d'avoir besoin d'un chèque un jour....juste pour voir » Judyth

« NON!!!!! » Célyne



In memoriam.



Pétition pour tous


Bonjour tout le monde,

signez la pétition "NON à la privatisation du système de santé - Appel pour un système de santé public accessible pour tous" à l'adresse suivante:
www.santesansprofit.org/

Très important, par respect pour nos ainés, les générations futures et nous!

Solidairement!

dimanche, novembre 25, 2007

Une délivrance.

Je suis chez mes parents ce dimanche, car demain auront lieu les funérailles de Diana Chamberland (née Chabot), ma grand-mère, décédée jeudi dernier à l’âge de 91 ans.

Elle était le dernier de mes grand-parents survivants. La mère de ma mère a rejoint son mari Joseph, que l’on surnommais Ti-Jos, qui l’a précédé dans la mort il y a près de vingt ans. Elle était également la dernière, parmi ses frères et sœurs, à être encore de ce monde. Ses deux dernières années ont été loin d’être facile pour elle. Atteinte de la maladie d’Alzheimer, elle a également souffert de deux fractures consécutives de la hanche. C’est pourquoi son décès, dans les circonstances, nous apparaît comme une libération pour elle. J’ai prié pour qu’elle parte durant son sommeil, que grand-papa vienne la chercher.

Je dois beaucoup à ma grand-mère, elle a été très présente dans ma vie. J’ai de nombreux souvenirs, qui remontent à ma petites enfance, notamment du temps où elle avait sa maison à Armagh, son village où elle a passée la très grande majorité de sa vie. Encore ce soir, au souper avec mes parents, on évoquait le temps des bleuets que l’on ramassait dans les champs, tout près de chez elle. Je lui doit certaines de mes expressions de tous les jours. L’une d’entre elle était assez caustique : pour qualifier quelqu’un de très looser, elle indiquait que « ses culottes ne sont mêmes pas à lui »… On s’est rappelé aussi comment elle recevait avec faste sa famille, à Noël, quand elle était dans sa cuisine, pour recevoir la vingtaine de personnes que l’on pouvait être parfois, selon les années. Elle faisait deux tablées, l’une pour les jeunes, l’autre pour les adultes. Elle était d’une très grande générosité, combien de fois elle m’a fait don de quelques dollars, en me disant « gâtes-toi, le petit ».

Très jeune, elle avait été brièvement maîtresse d’une école de rang. Lorsque c’était encore possible, quand son état lui permettait, elle écrivait sans faire une seule faute. Elle s’est mariée à 22 ans et elle a eu six enfants, qu’elle et son mari ont élevé sur une ferme, dans les environs d’Armagh. Peu avant leur retraite, lorsqu’ils ont vendu la ferme familiale, mes grands-parents ont habité et travaillé à Québec, dans un couvent, où mon grand-père a été concierge. Du plus loin que je me souvienne, certaines images me reviennent de cette époque.

Ses nombreuses années ont été bien remplies pour elle, le temps était venu pour le repos éternel. Demain, nous serons là pour lui rendre un ultime hommage.

Un débat à faire

Cette semaine, plusieurs ont commenté dans les médias la pertinence de se rendre à la demande de Sophie Dupont, cette mère de famille qui a fait déposer à l’Assemblée nationale une pétition de 65 000 noms, pour combattre efficacement la pédophilie. Plus précisément, cette demande est de rendre public le registre des délinquants sexuels au Québec, de façon à ce que les parents puissent connaître les risque qu’encourent leurs enfants dans leur quartier. Nul doute qu’une pareille demande, motivée par un désir légitime de sécurité, mérite une réflexion approfondie, surtout qu’il existe un registre aux Etats-Unis des délinquants de cette nature sur Internet, le Family Watchdog (http://www.familywatchdog.us/) .



Pourquoi un débat, sur une initiative qui a fait déjà ses preuves? Je suis de ceux qui, sans être opposé à rendre public ce registre déjà existant auprès des forces policières et disponibles dans certains lieux, comme les palais de justice, se demandent quand même si ce n’est pas une ouvrir une porte à la vengeance. Le précédent a eu lieu l’a dernier, lorsqu’un jeune homme des Maritimes, qui avaient été déclaré coupable d’une accusation à caractère sexuel, s’est vengé en assassinant deux individus dont les noms se trouvaient sur le registre américain.
J’ai fait quelques tests, avec des villes américaines que j’ai visité dans le passé, afin de mesurer l’efficacité de cet instrument. Le résultat m’a laissé perplexe. Si j’en crois le registre, on a intérêt à garder un œil sur ses enfants. Comme vous le verrez, avec la légende à la droite de la carte, chaque couleur correspond à un lieu où l’on retrouve un ancien condamné à des actes criminels de nature sexuel ou autre, dont nous n’avons pas toujours la précision. En prenant pour exemple une ville d’un million et demi d’habitants, Dayton en Ohio, où j’ai passé une semaine en 2002, je suis arrivé à ce résultat :

Comme vous pouvez le constater, tous les points de couleurs sont le lieux où habitent ou travaillent tous ceux qui se sont rendus coupables, dans le passé, d’actes criminels à caractère sexuel. En regardant la carte de Dayton, c’est loin d’être rassurant. Imaginez maintenant une ville plus grande…Et je me rappelle que j’étais logé sur une petite rue, où l’on retrouvais de nombreuses familles. Elle se trouve encerclée par les petits carrés de couleur.
J’ai fait le test avec Plattsburgh, au Vermont. Pas une ville la plus reconnue pour être criminalisée, loin de là. Sa proximité avec le Québec fait de cette ville un bon exemple avec ce qu’on pourrait retrouver éventuellement, avec un registre de même nature.


C’est pourquoi j’estime qu’il faut être prudent, avant de prendre une initiative fort louable, mais qui risque de nous apporter d’autres problèmes, si nous prenons ces informations à la légère. Certes, nous n’entendons pas parler de lynchages de façon régulière chez nos voisins du Sud, malgré la présence de ce registre facilement accessible à tous. Bien sincèrement, l’assassinat d’un pédophile n’est pas l’événement qui fera pleurer beaucoup de monde, surtout quand c’est un récidiviste. Mais nous avons choisi de vivre selon les critères d’une société de droit. Chacun a droit à un procès juste et équitable et nous offrons pour tous la possibilité de la rédemption, suite à une peine de prison. Permettre le moindre écart vers la loi du Talion, c’est tourner le dos à ce qu’on a mis des décennies à bâtir.

samedi, novembre 24, 2007

Achetez rien!

Aujourd’hui, c’est le 24 novembre. Il reste un mois avant Noël et ça ne fait pas une journée spéciale pour autant. Il fait froid, vous et moi avez passé la semaine à travailler de toutes vos forces pour votre bon patron, que faire en ce samedi?

Magasiner? Pas question!

Car justement, le 24 novembre, c’est la journée sans achat! Pourquoi aller se faire geler le derrière dans sa voiture, s’emmerder à chercher un stationnement au centre d’achat, parcourir les allées de l’endroit en suant dans votre manteau trop chaud et vos bottes, se faire casser les oreilles avec une musique imbécile (et probablement subliminale…acheter, dépenser, achat, cadeaux, ouououh!) de Noël et les pleures des enfants qui n’en n’ont rien à foutre d’être là?



N’allez-y pas, faites autre chose!



Voici un manifeste de cette journée, par les Casseurs de pub

La société de consommation est aveugle,
il n’y a pas de croissance et de développement économique infinis
possibles sur une planète dont les ressources sont limitées.
Nous extrayons aujourd’hui deux fois trop de ressources fossiles,
et nous émettons dans l’atmosphère plus de deux fois plus de gaz carbonique
que la planète ne peut en absorber.
La biodiversité s’effondre.
C’est aujourd’hui que l’extraction du pétrole entre en déclin.
La société de consommation engendre un pillage et l’injustice :
20 % de la population de la planète, les pays riches,
consomment plus de 80 % des ressources planétaires.
Notre niveau de consommation a un coût :
l’esclavage économique de populations entières.
La société de consommation est mortifère,
elle réduit l’humain à n’être qu’un agent économique :
producteur-consommateur.
Elle nie nos dimensions politique, culturelle, philosophique,
poétique ou spirituelle qui sont l’essence même de notre humanité.
Nous devons nous libérer de cet obscurantisme
qui consiste à croire en la toute-puissance de la technoscience
et à nous défausser sur elle de nos reponsabilités.
La science repose sur le doute et non sur la foi.
L'espoir est de réanimer notre conscience
et de traduire nos idées au quotidien dans nos actions.
Renouons avec notre capacité d’autolimitation,
individuellement, avec la simplicité volontaire,
et collectivement, grâce à la décroissance.
Dès aujourd’hui, faisons un geste symbolique :
pour une journée, ce samedi 24 novembre... cessons d'acheter.
Annoncez-le autour de vous. Dites-le à vos amis.
Impliquez votre famille. Simplifiez votre vie.

Fêtons la Journée sans achat.

jeudi, novembre 22, 2007

Maudite grippe!

C'est ce qu'il arrive quand on a le nez congestionné, un mal de gorge qui vous donne une belle voix "death metal" naturelle, on n'arrive pas à se concentrer pour faire des tas de choses... il nous reste plus qu'à rester chez soi et dormir! C'est pourquoi je me suis fait discret ces derniers jours...

Entre temps, je me suis intéressé de près à ce registre des agresseurs et des violeurs disponible sur Internet. Cette initiative américaine semble avoir inspiré une mère de la région de Québec à vouloir la même chose, pour notre coin de pays. Ça sera le sujet de mon prochain texte. Après l'avoir consulté et fait quelques tests, ça m'a inspiré pour quelques réflexions, sur cette initiative.

À+!

lundi, novembre 19, 2007

Nos amis les chefs d'entreprise.

Mon camarade Bastien, un autre syndicaleux barbu de mon engeance, comme il y en a beaucoup sur ce coin de pays, m’a envoyé ce vidéo-clip, pour essayer de modérer mes opinions de communiste enragé et ainsi faire une genre de rédemption. Une espèce de renaissance, dans laquelle je pourrais peut-être enfin comprendre qui sont les patrons et qu’il est important pour moi de savoir quelle est ma place. Qui sait, peut être deviendrai-je cet employé modèle dont je jalouse toujours la place, partout où j’ai travaillé? Si j’avais connu cette chanson avant, j’aurais peut être pu représenter mon employeur au Salon du livre, en imitant l’accent français, pour avoir l’air intelligent.



Action urgente en appui aux RésistantEs à la guerre
Le 15 novembre, la Cour suprême du Canada a refusé d’entendre la cause de Jeremy Hinzman et Brandon Hughey, les deux premiers soldats étasuniens à avoir officiellement demandé l’asile politique pour leur refus de participer aux guerres en Irak et en Afghanistan.

La question est maintenant dans le camp des législateurs. Olivia Chow, députée du NDP, a déposé une motion au comité de l’Immigration de la Chambre des communes demandant au gouvernement de créer une mesure spéciale permettant aux soldats objecteurs de conscience de demeurer au Canada. Le Bloc Québécois a annoncé récemment son appui à une telle mesure. Quelques députés libéraux sont sympathiques à la cause.

La motion sera débattue en comité ce mardi 20 novembre. Si on peut obtenir l’appui de Stéphane Dion et du caucus libéral, cette motion sera adoptée par le comité et le gouvernement va devoir réagir. Les mesures de déportations auxquelles font face les quelques dizaines de soldats qui ont suivi l’exemple de Brandon et de Jeremy pourraient être bloquées par une telle avancée sur le terrain politique.

Écrivez dès maintenant à votre député à la Chambre des communes (http://www.parl.gc.ca/ ) et à Stéphane Dion (Dion.S@parl.gc.ca ) pour leur demander de laisser les soldats objecteurs de conscience s’établir au Canada.

On vient d’apprendre par le réseau CBS que le taux de suicide chez les jeunes vétérans de la « guerre contre le terrorisme » est quatre fois supérieur à celui du reste de leur génération.

Les soldats qui refusent de participer à cette guerre font face à la possibilité d’une lourde peine de prison pour désertion et à une vie très difficile dans un pays où ils seront considérés comme des parias.

Pour en savoir plus sur la campagne, visitez
www.resisters.ca/index_fr.html
(texte envoyé par mon ami Benoît Renaud, de SI)

dimanche, novembre 18, 2007

L'islamo-fascisme.

La première fois que j'ai lu ce terme, c'est dans un texte de l'écrivain d'extrême-droite Maurice G. Dantec, qui habite désormais ici, au Québec. Allergique avec le fait musulman en France, il est venu « se réfugier » ici, où il écrit ses romans remplis de néologismes et de délires conspirationnistes. Le texte avait été publié dans le magazine Égards, le principal organe des intellectuels réactionnaires au Québec, comme Jean Renaud et Luc Gagnon. Plus tard, c'est dans la bouche de George W. Bush, l'actuel président, l'an dernier, dans un discours où il pourfendait le terrorisme d'inspiration musulmane fondamentaliste. À ce moment, je commençait à me demander si le terme n'était pas si condamnable, car on pouvait voir, dans certains groupes très précis du Moyen-Orient, une ressemblance avec les mouvements fascistes européens du début du XXe siècle. Pour une rare fois, les néo-conservateurs, ceux qui ont forgé le terme et le concept, avaient peut être vu juste. Je me demandais alors s'il ne serait pas préférable de prendre cette analyse au sérieux.
C'est durant cette période, l'année 2006, que des images un peu troublantes sont apparues dans l'actualité. D'une part, les manifestations en Iran de l'armée et des militants acharnés de la révolution islamique, les Pasdarans, prenaient des airs inquiétants, avec uniformes et saluts d'inspirations fascistes. Au Liban, le Hezbollah est accusé également d'avoir des manifestation de mêmes nature, tout comme le Hamas, le mouvement de libération islamique de la Palestine, rival du Fatah de feu Yasser Arafat, qui contrôle actuellement cette immense prison à ciel ouvert qu'est la bande de Gaza. On s'est mis alors à les accuser de propager une idéologie semblable au fascisme, selon des signes très simples, développés par les auteurs néo-conservateurs. L'un d'entre eux, Robert Paxton, de l'Université Columbia, a déterminé cinq critères dans un ouvrage très populaires dans les milieux intellectuels de droite, The Anatomy of Fascism (paru en 2004). Ces critères sont les suivants :
-persuasion d'un groupe de l'impossibilité de se sortir d'une crise par des moyens légaux et reconnus;
-croyance d'un groupe d'être la cible de persécutions externes, organisées par des ennemis puissants;
-imposition d'un leader incontesté, agissant au-dessus des lois, avec un caractère messianique;
-droit du même groupe à dominer les autres, sans avoir de comte à rendre à personne;
-phobie envers la contamination culturelle extérieure.
L'utilisation de ces critères, pour identifier les mouvement de résistance à caractère religieux, comme le Hezbollah et le Hamas, a permis aux néo-conservateurs de justifier des éventuelles interventions préventives, au nom de prémisses héritées de la Seconde Guerre mondiale. La campagne militaire désastreuse qu'a mené l'armée israélienne au Sud-Liban, contre les positions de la milice du Hezbollah, s'inscrivait dans ce sens. Pendant un temps, le terme a été utilisé pour identifier les régimes hostiles à l'Occident, outre l'Iran, pour élargir la liste de « l'Axe du Mal ».
Rapidement, cette utilisation à tort et à travers du concept de l'islamo-fascisme a surtout permis sa perte de crédibilité. Il était évident que les critère du fascisme ne pouvaient s'appliquer à un quelconque État au Moyen-Orient. Certes, sans nier l'évidence du caractère peu démocratique, voire dictatoriaux de plusieurs régimes de cette région, il n'était pas possible de qualifier de fascistes l'organisation sociale de ces régimes ou mouvements politiques. En fait, le terme semblait être une façon plus utile à certains extrémistes de droite particulièrement islamophobes de se livrer à des diatribes guerrières contre les musulmans, comme Ann Coulter et surtout David Horowitz, un universitaire particulièrement acharné à cette cause.
À propos de cet individu, j'ai trouvé justement un excellent reportage de Max Blumenthal sur Youtube. Vous le constaterez par vous-même, un type comme Horowitz est plus utile...à la gauche, quand il agit de la sorte!



Et sur le fascisme, il existe d'autres critères plus serrés, plus nombreux et précis, qui permettent de déterminer qu'un certain pays est bien sur cette voie... et c'est ce qui m'inquiète!

jeudi, novembre 15, 2007

Quelle horreur!

J’ai eu un malin plaisir à lire le reportage du Journal de Montréal, sur l’occupation du CEGEP du Vieux-Montréal par les étudiants et de son évacuation forcée par la police. On aurait dit que le quotidien de Quebecor cherchait à imiter un journal réactionnaire des années 60. Encore un peu et en lettres frontispices rouges, on aurait pu lire « SEXE-DROGUE-ÉMEUTE ». Comme l’amour libre du temps de la génération précédente s’est éteint quelque part en 1983, on ne peut plus faire allusion au sexe, pour discréditer le mouvement étudiant. Ce qu’il reste à faire, pour les journaleux du JdeM, c’est de s’introduire auprès des militants, prendre des photos-chocs, les dépeindre comme des alcooliques, des drogués, des vandales sans autre cause que celle du plaisir au dépend des autres. Du grand art, ce qu’a fait la rédaction de ce journal jaune, afin de maintenir captive sa clientèle, en manque de nouvelles. Quand tous les médias n’avaient pas autre chose à faire cette semaine que de dépenser pour couvrir le passage de l’Airbus A320, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Alors, une grève étudiante en novembre, c’est du pain béni pour les patrons de la presse. Mieux encore, quand il y a du grabuge, avec assez d’images pour faire réagir les vieux réacs des cafés de centre-d’achat :

-Mon cher monsieur, ces jeunes-là, c’est une bonne guerre qui leur faudrait. Dans notre temps, on savait c’était quoi, les vrais affaires. Pis eux-z-autres, là dans leur CEGEP, avec leur drogue, c’est des coup de pied au derrière!
-Oui, mon cher monsieur. Ces jeunes-là, y’apprennent rien là-bas qu’à faire du trouble. Regardez dans le journal. Toute d’la vermine. Pourquoi ils sont comme ça, mon cher monsieur? C’est parce qu’ils ont tout cuit dans le bec, pis ils apprennent rien que des niaiseries. Dans mon temps, on laissait pas des barbus enseigner, regarder c’que ça l’a donné!
(c’est fictif, mais j’exagère à peine…)

J’ai pu lire quelques éditoriaux et commentaires de nos bien-pensants de Quebecor, Gesca et Radio-Canada. Pour eux, fatalement, il faut absolument augmenter les frais de scolarité, après tant d’années de gel, car les universités ne peuvent pas arriver à boucler leur budget (ah oui? Et la crise budgétaire de l’UQÀM, elle provient d’où?), peu importe si ça ne réglera rien à court terme. Alors, vous imaginez bien que le programme de l’ASSÉ (Association pour une solidarité syndicale étudiante), qui privilégie la gratuité scolaire est aux antipodes du sens commun imposé par la garde journalistique du patronat. Car nos bons patrons, comme les hôpitaux, les universités et le système collégial actuel leur a créé des envies, surtout de posséder un réseaux, à peu de frais. Les système est coûteux et inabordables ailleurs, pourquoi ça serait différent ici? Quand ils en sont rendu à faire dire à leurs portes-queue (Nathalie Elgraby, dans le JdeM, toujours très édifiante dans la bêtise néo-libérale), que ce sont les riches qui ont profité du coût trop bas de l’éducation, pour nier l’évidence des résultats des quarante années du système public, c’est qu’ils sont déjà rendu au bout de l’argumentation.

Ça me rassure, de voir que le mouvement étudiant est quand même pris au sérieux. Quand la grande économiste Elgraby tente de s’attirer la sympathie des étudiants, en leur suggérant de refuser de payer leur cotisation, au nom d’une solidarité qu’on leur impose, ça en dit long sur son paradigme. Sachant que le mouvement conserve son ascendant, même en cette année où le mouvement est plus difficile à démarrer, elle tente de le saper, en utilisant la stratégie qui lui sied bien : la dissociation, par l’appel à l’individualisme obligatoire. Je la cite :
« Vos associations étudiantes soutiennent que les droits de scolarité ont pour effet de réduire l’accès à l’éducation. Pourtant, elles n’hésitent pas à exiger de vous des cotisations obligatoires dont certaines s’élèvent à plus de 50 $ par trimestre. N’y voyez-vous pas un non-sens? Devons-nous conclure qu’une hausse de 50 $ par trimestre réduit l’accessibilité uniquement lorsqu’il est question de frais de scolarité, mais qu’elle est sans conséquence quand ce montant est destiné aux coffres des associations étudiantes?! Pourquoi ne demanderiez-vous pas à vos associations de faire preuve de «solidarité étudiante» et de favoriser l’accès à l’éducation en abolissant les frais qu’elles vous imposent? »

Tout à fait édifiant. Bien sûr, à quoi ça sert d’être représenté par une association? Les directeurs sont des gens bien, les gens des CA des établissements aussi, pourquoi des étudiants se mêlerait de ces affaires qui ne regarde que ces gens biens? En somme, Elgraby demande aux étudiants, ceux qui savent les « vrais affaires », qu’ils ont intérêt à se dissocier de leurs association, et ainsi abandonner leur possibilité de changer quelque chose. Belle façon d’encourager le pouvoir des individus, en lui suggérant de contribuer à miner le mouvement étudiant. Son paradigme est simple, chacun peut obtenir ce qu’il veut, par soi-même. Tant pis si les frais de scolarité s’ajuste à ceux des autres provinces, chacun doit penser à soi. Imaginez une telle mentalité, au sortir de la Grande noirceur, en 1959… vous faites partie de l’Union nationale, ou encore des Bérêts blancs!

À propos de l’Université…

Mon ami Éric, ancien camarade du syndicat et désormais étudiant à Ottawa, m’a envoyé cette lettre ouverte, parue dans le journal Le Droit. Ça en dit long, sur le genre de mécénat que souhaite les Elgraby de ce monde…

Le Droit
Actualités, mardi, 13 novembre 2007, p. 13


Le capitalisme académique à l'Université d'Ottawa



(Sauf pour M. Wolfe, tous les signataires sont inscrits à la maîtrise ou au doctorat en pensée politique à l'Université d'Ottawa.)

L'inauguration récente d'un pavillon au nom de Paul Desmarais à l'Université d'Ottawa nous inquiète quant à la mutation du rôle de l'Université dans l'économie du savoir. Lorsque l'État réduit son financement, l'institution tend à se commercialiser et à entrer dans une logique de capitalisme académique où la connaissance n'est plus transmission de culture, mais un instrument servant à la création de valeur marchande.
À l'Université d'Ottawa, le recteur Gilles Patry reconnaît que le sous-financement public provoque une dépendance croissante vis-à-vis des fonds privés. C'est pourquoi des donateurs sont invités à investir en retour de considérations futures, dont l'attribution de leur nom à un édifice ou à un département. Parmi ceux-ci, Paul Desmarais, magnat financier influent du secteur des communications, et Ian Telfer, président du conseil d'administration de Goldcorp, société minière canadienne.
L'emprise grandissante du financement privé s'accompagne d'une commercialisation de l'espace public universitaire. Une brève visite sur le campus universitaire suffit pour s'en convaincre. En lieu et place d'un café étudiant, le pavillon Desmarais s'est doté d'une succursale Starbucks. La bibliothèque, quant à elle, a remplacé des espaces de travail par un Second Cup. Des étudiants qui protestaient lors de l'inauguration du Desmarais se sont vus refuser l'accès à notre université par les policiers et les agents de sécurité, sous prétexte que l'université est maintenant "une propriété privée".
Nous déplorons que le campus universitaire ressemble de plus en plus à un centre commercial privé où les clients viennent acheter des connaissances instrumentales qui en feront de bons producteurs de contenu pour "l'économie du savoir". La plupart d'entre nous serons réorientés dans des domaines techniques pour y acquérir les capacités d'être de bons gestionnaires flexibles sur le marché du travail.

Le capitalisme académique

"Partenariat, gouvernance, excellence, innovation" : le langage managérial de nos administrateurs trahit déjà la mutation de l'institution universitaire en organisation dont le rôle est de gérer des flux de savoir en réponse immédiate à l'offre et à la demande de main d'oeuvre. Nous sommes en droit de nous demander si l'Université n'est pas en voie de se détourner alors de sa mission fondatrice (transmission d'une culture humaniste et critique) pour se brancher directement sur l'appareil productif.

De plus en plus, le corps professoral se transforme en agrégat d'entrepreneurs-chercheurs qui doit prouver son excellence, sa capacité d'innovation et son potentiel de leadership... ce qui se mesure au nombre de subventions obtenues. Les étudiants sont appelés à investir dans leur potentiel ou "capital humain" afin de le faire fructifier à la Bourse des existences. Est-ce un hasard si la campagne de recrutement de l'Université d'Ottawa 2006-2007 avait pour thème : "I invest in myself" ?

Fin de la liberté académique ?

Les administrateurs de nos universités nous appellent à être des "citoyens du monde" dans une "société planétaire". Mais quelle est au juste cette société à laquelle on nous somme de nous adapter sinon cette sphère d'échanges impersonnels où transitent des flux de savoir qui se transforment en flux de capitaux ?

Alors que sa mission devrait favoriser chez chaque individu autonome l'émergence d'un rapport critique au réel, lui-même ancré dans le partage d'un monde commun, l'Université tend de plus en plus à produire des personnes-objets dotées des capacités de s'adapter sans broncher aux sursauts de l'environnement économique "objectif".

L'économie devient donc l'instance qui mène le monde, et les universités sont à sa remorque. Et c'est pourquoi nous craignons pour la liberté de penser.

Jean-François Bissonnette,
Tina Lafrance,
Marie-Hélène Choinière,
René Lemieux,
Eric Mallette,
Eric Martin,
Maxime Ouellet,
Julie Paquette,
Martin Parrot,
Olivier Roy,
Seamus Wolfe,
Vice-président aux affaires universitaires,
Fédération étudiante de l'Université d'Ottawa

© 2007 Le Droit. Tous droits réservés.

Facebook

Je suis un accroc à Facebook. Je ne devrais pas, je le sais, mais c’est plus fort que moi. Comme c’est bien fait! Je peux savoir ce que deviennent mes amis, en autant qu’ils passent de temps en temps. De plus, je retrouve d’autres amis, que j’ai perdu de vue. Une sacré bonne invention.

Le hic, c’est quand j’ai lu ce texte, envoyé par mon camarade André. Ça vient de la Presse du 3 novembre, dans un dossier sur les danger de MySpace et Facebook, vis-à-vis l’attitude inquisitrice des employeurs… tien, ça je connais!

Êtes-vous accro?

Par Marie Lambert-Chan, collaboration spéciale


Le site de réseautage Facebook regroupe plus de 33 millions
d'internautes à travers le monde, dont environ 11 millions au Canada.
Il n'est pas rare d'entendre un Facebookien avouer qu'il est
complètement accro à cette application. Pas étonnant quand on sait
que les utilisateurs se connectent à ce site en moyenne 18 fois par
jour.

Peu d'adeptes de Facebook sont toutefois conscients que le temps
qu'ils y passent est proportionnel à l'étendue de leur cyber-
réputation qui, souvent, est loin d'être flatteuse. Comme il vaut
mieux prévenir que guérir, voici un petit test pour mesurer votre
dépendance à Facebook. Un sevrage s'applique si vous répondez oui à
plus de trois affirmations.

- Je visite Facebook plus de 10 fois par jour.
- Vous avez plus de 50 amis.
- Lorsque vous prenez une bonne photo, vous voulez immédiatement la
mettre dans votre profil Facebook.
- Vous faites partie de plus de cinq réseaux.
- Vous avez créé votre propre réseau.
- Vous savez qui est Mark Zuckerberg.
- Vous avez forcé des amis à joindre la communauté Facebook.
- Vous faites une mise à jour quotidienne de votre profil.
- Vous écrivez au moins cinq commentaires par jour sur le " mur " de
vos amis.
- Vous utilisez davantage Facebook que le téléphone pour communiquer
avec vos amis.
- Vous utilisez Facebook Mobile.

© 2007 La Presse. Tous droits réservés.

Heu…ben ouais, c’est vrai pour moi, dans la majorité des affirmations…

En passant, cher Big Brother, on sait que tu fouilles dans les fiches des employés de Renaud-Bray sur Facebook. Qu’est ce que tu penses y trouver, des louanges envers l’entreprise? Va sur les fiches des cadres, c’est là que tu vas en trouver…c’est bien les seuls qui peuvent en faire!

mardi, novembre 13, 2007

Encore l'automne!

Sans aucun doute, plusieurs ont été touchés par la pub d’Amnistie Internationale, que j’ai placé sur mon blog la semaine dernière. Pour répondre à mon ami Nic, oui, je crois qu’une signature sur une pétition peut faire la différence. La dernière que j’ai signé est celle-ci, celle des Québécois de souche contre l’intolérance. Suite aux dérapages provoqués par la commission Bouchard-Taylor à ses débuts, lorsqu’une cohorte d’ignorants du type d’André Drouin se sont présentés au micro pour y aller de déclarations imbéciles, cette pétition a eu pour but de démontrer que les Québécois dits « de souche » ne peuvent être inclus dans ces réductions rapides entendues jusqu’à maintenant.

J’en signe souvent, des pétitions, autant virtuelles que sur papier, en autant que la cause m’interpelle. Signer pour la libération de prisonniers politiques, pas de problème, mais pour s’opposer à l’implantation d’une maison d’accueil pour femmes battues dans mon quartier, pas question!

Tant mieux!

La motion adéquiste, celle qui aurait permis la défaite en chambre du gouvernement et le déclenchement de nouvelles élections en décembre, a été défaite cet après-midi. Sans aucun doute, l’Union nationale créditiste (ADQ) s’est enferrée dans une logique très peu réfléchie, une façon de donner suite à une fausse manœuvre de son chef. Malgré cela, il est évident que ce parti n’a aucun projet politique de remplacement, pour prendre les commande du gouvernement. L’excuse de vouloir abolir les commissions scolaires, sans avoir une politique précise de remplacement, est une représentation du côté populiste de ce parti. Dans ses tentatives de justification, le chef et ses acolytes ont eu l’air davantage d’animateurs de tribunes téléphoniques que de politiciens. C’est à croire qu’ils sont toujours en campagne électorale, niant ainsi que la très grande majorité des électeurs ne les ont pas choisi pour former le gouvernement.

Un coup d’œil aux débats télévisés de l’Assemblée nationale, diffusés par Télé-Québec, démontre rapidement que l’ADQ est toujours l’affaire d’un seul individu, son chef. En observant les performances pitoyables des députés de l’Opposition officielle, il m’arrive de penser que les libéraux pourraient bien obtenir un troisième mandat de suite, sans farce! Regarder bien comment Jacques Dupuis, le numéro 2 du gouvernement, semble avoir un malin plaisir à ridiculiser les questions de ses vis-à-vis adéquistes. Imaginez-vous Janvier Grondin ministre de quelque chose, ou ce prof raté, François Desrochers, ministre de l’éducation? J’ai de la misère…


François Desrochers, député adéquiste
et critique en matière d'éducation

Le syndrome de « l’ami »

Un de mes ami, dont je conserve l’anonymat, me confiait l’autre jour, lors d’une sortie dans un bar, qu’il était atteint de ce syndrome maudit, qui affecte autant les hommes que les femmes. Vu qu’on était entre gars, aussi bien parler pour notre genre, ce syndrome vécu par les femmes nous est plutôt étranger. Comme beaucoup de gars, mon ami est frustré par une considération qu’il veut positive, mais dont il trouve finalement rebutante. Abonné ces derniers temps au site de rencontres Réseau Contact, il a eu la chance de recevoir quelques approches de jolies femmes, attirées par la qualité humoristique de sa description personnelle. Encouragé, mon ami s’est bien imaginé de pouvoir mettre un terme à son célibat. Pas qu’il est laid comme un pichou, loin de là. Comme moi, mon pote a un look et une attitude marginale, à cent lieues du style yuppie qui semble être la norme, pour les gars dans la trentaine, mais lui ne s’identifie pas à la même culture punk/metal que la mienne, c’est un artiste avant tout. Occupé par son statut de travailleur autonome, le site a donc bien des avantages à ses yeux.

Et des désavantages.

Ainsi, il a fait la rencontre, très souvent virtuelle, de quelques jeunes femmes bien avenantes. Elles ont été attirées, pour ne pas dire séduites par les qualités de sa personnalité, son humour brillant, son charme indéniable. Heureux de cette tournure en sa faveur, mon ami s’est donc imaginé des semblants de scénarios romantiques. On se ressemble là-dessus, on ne cherche plus les passades d’un soir ou de quelques soirées. Pour nous, à notre âge, on ne tient plus les relations homme-femme à la légère. Jouer au Don Juan du Plateau Mont-Royal, c’est pas notre truc. Alors, quand une possibilité de connaître l’amour se dessine, on s’emballe un peu. Et là, pour mon ami, crack! Ça n’a pas manqué, il se fait dire la même chose à chaque fois…vous imaginez dans quels termes on lui indique que la relation ne sera pas très intime… et ça fait toujours son effet. Qu’est-ce qui n’a pas marché, cette fois-là?

Je connais bien ce problème là, on se torture les méninges, on se demande où on a gaffé, si on n’a pas dis quelque chose de trop, révélé un truc un peu compromettant, quelque chose du genre. Si on a rencontré la personne, on se demande si on n’a pas mal paru, en portant des vêtements trop voyants, si on avait mauvaise haleine ou un point noir que l’on avait pas vu, ou encore si on n’avait pas eu l’air de ceci ou de cela. J’ai passé par là, plus d’une fois. Encore aujourd’hui, je ne suis pas certain que je me suis débarrassé de ce complexe, mais je compose avec lui, ce qui ne semblait pas être le cas de mon pote.

Être un ami ou considéré comme tel, suite à une rencontre que l’on voulait aboutir sur un autre type de relation, c’est un peu déconcertant. En fait, on ne disparaît pas comme cela du paysage, si on le veut, on peut conserver beaucoup de relations du genre, sans aucun complexe. Mais quand ça se répète, quand on a l’impression qu’on n’a pas ce qu’il faut pour séduire, on peut développer d’autre genres de complexes. Celui d’être incompris, de ne pas être à la hauteur des attentes des femmes d’aujourd’hui, de ne pas en savoir assez sur la façon de pouvoir se sortir de son célibat, d’être voué à être un vieux garçon, etc. On parle beaucoup de l’art de la séduction, mais dans un contexte rationnel, qu’en est-il en réalité? Une pose, une attitude feinte, un rôle à jouer dans un contexte précis. C’est peut-être là que se trouve la réponse à ce syndrome…

Après quelques verres, on a discuté du problème de façon pas mal plus évasive, mais une chose est resté, c’est l’impression que ce jeu de la séduction et tout que cela comporte, même les attitudes qu’on trouve bêtes et arriérées, ont encore la cote. Jouer au macho semble donner plus de résultats que de rester soi-même en tout temps. Quitte à se faire qualifier, comme je l’ai déjà entendu dire, d’être prévisible. Quand j’ai quitté l’endroit, plus tôt que mon ami parce que je travaillais le lendemain, celui-ci avait commencé à entamer un semblant de discussion avec nos voisines de comptoir… je ne sais pas trop comment ça s’est terminé pour lui.
J’aimerais bien avoir vos commentaires, sur ce syndrome. Si vous reconnaissez son existence ou encore, vous en êtes atteint…