samedi, septembre 29, 2007

J’écris à partir de l’ordinateur parental ce matin, je passe la fin de semaine à Lévis, après une absence de plus de deux mois. La dernière fois,, je venais de me faire foutre à la porte de mon ancien emploi, l’ambiance n’étais pas au repos. Je suis arrivé hier par un lift d’Allo-stop, j’ai dû passer près de trois heures à l’arrière d’un tape-cul, une vieille Mazda 323 d’un gars typiquement de Québec, si j’en crois les deux stickers de CHOI-FM « Liberté! » collés au vitres lattérales de la minoune, du temps où cette station ameutais la masse d’aigris de Québec et les environs. Comme voyage, j’ai connu mieux. Il pleuvait en sortant de Montréal et en plus, on a été ralenti par la scène d’un grave accident sur l’autre voie de la 20, à la hauteur de Saint-Hyacinthe. Tout le monde voulait voir à quoi ça ressemble, une scène d’accident, avec la police, les ambulanciers et les pompiers sur place, les restants des voitures, les lumières de partout, bref, vous imaginez la scène.

En arrivant, j’ai appris une bonne nouvelle de mes parents, mon père s’est réconcilié avec son frère, avec qui il s’est brouillé il y a deux ans. J’attend de voir les innombrables photos de voyage de mes parents en France, ou plutôt Paris et ses environs. D’ailleurs, j’ai eu en cadeau un beau t-shirt de la Ville lumière, tout sobre et noir, parfait pour passer plus inaperçu à ma job, avec mon linge de punk qui fait semblant d’être assagi.

Parlant de photos…

J’ai reçu des nouvelles de mon ami Bruno, dit « Le Brun », le grand fan des Doors par excellence et voisin de mon quartier. Il est aussi un de ces Lévisiens en exil, cette race populeuse qu’on rencontre partout et qui a fait le malheur de bien des gens (hi hi hi!). Quand le Bruno m’a envoyé le lien à son site, je suis resté saisi. Il fait dans la photo désormais, et sans doute, il a du talent, le torvis!
http://www.brunolarue.com/

J’ai une autre amie dans la photo, la Littératrice Audrey, dont le site sur DeviantArt est aussi très intéressant :
http://litteratrice.deviantart.com/
Nul doute qu’elle a aussi l’œil, pour de belles créations artistiques. Ça me rappelle aussi qu’il faudrait bien que je passe au numérique, un jour…

Et demain…

C’est mon repêchage! On va passer un beau trois heures à s’envoyer des vacheries, moi et la gang d’amateurs de hockey qui boivent de la bière, pour se faire croire qu’ils connaissent le hockey sur le bout de leurs doigts. Ça me fait penser qu’il faut que je me garde la liste des joueurs blessés, histoire de ne pas me faire prendre encore cette année, avec des types qui ne sont pas revenus au jeu ou encore, qui sont tellement fragiles qu’ils partent en civière pour ne plus revenir de la saison. Et me faire dire « Marci pour ton vingt piasses! » ou encore « Looser! » par plus colon que moi…

Parlant de colons…vous avez sûrement vu ces images, durant une partie pré-saison entre les Sénateurs d’Ottawa et les Flyers de Philadelphie. Quel coup sauvage et inutile!


C’est plate, de voir que le hockey va encore avoir pour longtemps une réputation de jeu aussi peu crédible que celle du roller-derby…

jeudi, septembre 27, 2007

Blackwater, la compagnie des mercenaires US...

La dernière animation de Mark Fiore est révélatrice de cette sinistre compagnie qu'est Blackawater, bénéficiaire de juteux contrats de sécurité en Iraq mais surtout, d'une immunité contre le pouvoir judiciaire, qu'on n'avait pas vu depuis la Guerre de Trente ans (1618-1648)...

Pour l'animation, cliquer sur l'image...


mardi, septembre 25, 2007

Die Linke, un parallèle à faire avec Québec solidaire.

Il y a plusieurs mois que je m’intéresse à ce parti de la gauche unie en Allemagne, Die Linke (la Gauche), une fusion des partis socialiste, communiste et des dissidents à gauche de la sociale-démocratie. Séparément, les petits partis de gauche allemands n’avaient aucune représentation. Ensemble, ils ont obtenus plusieurs sièges au Bundestag. Voici un article intéressant sur ce parti, qui m’a été envoyé par mon camarade André, du journal L’Humanité du 21 septembre dernier.

L’expérience Die Linke bouscule toute la vie politique allemande
Par Lothar Bisky, coprésident du nouveau parti de gauche allemand.

Europe : quelle gauche de transformation sociale ?

Je voudrais revenir sur l’année 2003, l’année de naissance du nouveau parti de gauche en Allemagne. Cette année-là, le SPD a perdu les élections régionales en Rhénanie-Westphalie, l’un de ses bastions. Cet échec a entraîné la chute du gouvernement Schröder, et provoqué la dissolution du Bundestag. Lors de ces mêmes élections régionales, le PDS, après un combat électoral où se sont investis les militants, a recueilli 0,9 % des voix. C’était une nouvelle preuve de l’incapacité de ce parti à s’implanter à l’Ouest, en dépit de son influence importante à l’Est. À côté du PDS, dans ces élections en Rhénanie, concourait un autre parti de gauche, l’Alternative électorale pour la justice sociale (WASG). Cette nouvelle formation, lancée par des syndicalistes et des déçus de la social-démocratie, a obtenu un score légèrement supérieur à celui du PDS, mas n’a pas non plus passé la barre des 5 %.

Nous nous sommes alors interrogés. Le Bundestag était dissous. Devions-nous nous présenter séparément aux législatives, avec la certitude d’obtenir, chacun de son côté, un score médiocre ? Ou alors, devions-nous nous présenter ensemble ? Heureusement, nous avons décidé d’y aller ensemble. Nous avons établi un programme électoral, et nous avons mené cette campagne. Au final, au plan national, cette alliance a obtenu plus de 8 % des voix, et 54 députés.

Ce score a surpris tout le monde, nous les premiers. C’était donc une réussite. C’est alors que nous avons promis aux électrices et aux électeurs d’essayer de construire un nouveau parti de gauche. Ce processus, entamé en 2003, s’est achevé il y a trois mois, le 16 juin 2007. Le parti a été fondé. Nous avons mené à bien cette tâche de fusion. Nous avons respecté le délai que nous nous étions fixé. Il n’était pas question d’attendre encore dix ans pour faire quelque chose. D’ici là, nous aurions sans doute disparu. Désormais nous vivons une expérience tout à fait nouvelle. Il est assez peu habituel qu’un parti gagne autant en étant dans l’opposition. Les sondages nous créditent régulièrement d’un score dépassant les 10 %. Les adhésions à Die Linke affluent. Nous vivons donc une période de croissance à laquelle nous ne nous attendions pas.

Évidemment, nous ne nous sommes pas mis d’accord sur tout. Mais nous avons convergé sur des points fondamentaux qui ont permis la fusion des deux formations. Et, sur la plupart de ces points, nous rejoignons l’opinion de la majorité des Allemands. Cela ne signifie pas que cette majorité va voter pour nous. Mais il est tout de même satisfaisant de voir qu’une majorité de nos concitoyens approuvent nos positions. Par exemple, nous réclamons un salaire minimum. En Allemagne, cela n’existe pas. Nous voulons qu’il soit au moins au niveau de celui de la France. C’est l’un des moyens de contrer l’inacceptable politique de bas salaires. Nous étions le seul parti à formuler cette revendication mais, depuis peu, le SPD la reprend. Nous exigeons également le retrait du projet de loi qui fixerait l’âge du départ à la retraite à soixante-sept ans. En Allemagne, selon les statistiques officielles, 2,5 millions d’enfants vivent au-dessous du seuil de pauvreté. Nous exigeons un programme de suppression de la pauvreté infantile. Nous sommes contre l’usage de moyens militaires pour régler les problèmes politiques. Nous nous prononçons pour le retrait des troupes allemandes d’Afghanistan. Nous exigeons la tenue d’un référendum sur le nouveau traité européen, prétendument « simplifié ». Sur bien d’autres revendications, nous rejoignons la gauche française.

Ce qui est nouveau, en Allemagne, c’est que nous avons fait éclater le système traditionnel en faisant irruption comme une force politique stable et durable. Nous avons créé une situation nouvelle en Allemagne. Cela produit des effets sur toute la vie politique. Hier, les Verts, réunis en congrès, ont adopté les positions de leur aile gauche. Certains, au SPD, réclament eux aussi un coup de barre à gauche.

Si l’on en croit les sondages, aux prochaines élections (législatives et européennes), nous pouvons obtenir un score à deux chiffres. La nouvelle gauche, Die Linke, en Allemagne, est un parti internationaliste. Nous savons que nous vivons dans un même monde. Nous n’oublions pas non plus que nos succès, nous les devons aussi à la solidarité des partis d’Europe qui nous ont aidés. Je pense particulièrement au Parti communiste français, qui a soutenu le PDS au moment où celui-ci était très isolé. Nous sommes en faveur d’une politique alternative pour construire l’Europe, pour reconstruire le monde. C’est pour cela que nous sommes très actifs au sein du Parti de la gauche européenne. Nous continuerons, nous amplifierons notre action au sein de ce parti. Mieux vaut être ensemble pour parvenir à des résultats. Chacun de notre côté, nous n’arriverons à rien. C’est l’expérience que nous avons faite chez nous. Cela vaut aussi pour l’Europe.


lundi, septembre 24, 2007

Un samedi au Mont Saint-Hilaire

Pendants quelques jours, cette semaine, j’ai jonglé avec la suggestion de mon amie Célyne, qui habite pas très loin de chez moi mais que je ne voit pas très souvent, de les accompagner au Mont Saint-Hilaire, afin de profiter des parcours offerts aux amants de la nature. Moi qui m’urbanise avec les années, je perd parfois de vue les possibilités offertes en dehors de l’île de Montréal. Hormis les randonnées en vélo, je n’ai pas énormément eu d’occasion de me dégourdir les jambes. J’ai finalement accepté de les accompagner, Célyne, son chum Francis et Annie, une amie de Célyne, qui nous a conduit dans sa voiture jusque dans ce lieu très fréquenté, au son de la musique et des chansons de Tryo.

Une fois sur place, après quelques détours en voiture dans le village, afin de ne pas faire mentir l’adage voulant que les femmes n’aient pas trop le sens de l’orientation (c’est pour rire…vous n’êtes pas obligées de me poster des quolibets, les copines!), j’ai réalisé très vite que j’avais très bien choisi ma paire de chaussures pour l’occasion. Mon investissement dans des bottes militaires, l’an dernier, s’est avéré amplement justifié. C’est donc dans l’enthousiasme que nous avons décidé de marcher quelques kilomètres, même dans quelques chemins escarpés. Sans le vouloir, nous avons parcouru les deux sentiers les plus difficiles, le Dieppe et le Rocky, afin de rejoindre le sommet nord du mont. Je vous laisse juger de notre périple, d’après ces photos…

En revenant, nous nous sommes payés le luxe d’un souper aux Trois Brasseurs, dans le quartier latin, puis quelques pichets de bières et de sangria au Saint-Sulpice, pour finir dans la cour arrière des Foufounes Électriques. C’est ce qu’on appelle un samedi réussi…ce qui m’a fait décider de sauter le dernier dimanche du PikNik électronique, quand j’ai réalisé qu’il serait bon de me reposer un peu…
Les photos viennent de la caméra de Célyne, que je remercie en passant, de même qu’Annie, qui nous a permis de se rendre dans ce merveilleux endroit…


Moi et Francis, à droite, subjugués par la vue sur Beloeil

Annie et Célyne, profitant du soleil et surtout du vent...

Francis, Annie et moi, dans une pose christique.

Moi encore, qui vient de réaliser que je n'ai pas payé Hydro-Québec depuis deux mois...
Doom3

Quelques-uns parmi vous, chers lecteurs, sont des amateurs de sensations fortes sur ordinateurs. Je m’adresse ici au « gamers », et non aux accrocs de la porno sur Internet! Ou encore à ceux qui ont aimé le film Doom. Je n’ai pas vu ce film, mettant en vedette l’ancien lutteur The Rock, mais je suis certain qu’il doit reprendre essentiellement l’histoire de base du jeu de ce nom.

J’ai fini par comprendre comment on pouvait installer les cracks, pour pouvoir jouer avec la copie piratée que j’ai depuis plusieurs années et qui ne m’avait pas encore servi… j’ai enfin pu profiter de ce jeu mythique. Autant dans les premières versions du début des années 90, où j’ai passé quelques nuits blanche, autant la nouvelle mouture de 2004 reprend une sordide histoire alliant le fantastique et la science-fiction. Sur la planète Mars, en 2145, dans une base d’une colonie terrienne peuplée de militaire, de techniciens et de scientifiques, une expérience secrète tourne au désastre et libère des esprits maléfiques directement venus des Enfers, accompagnés de bêtes monstrueuses. La majeure partie des occupants de la base est transformée en zombie, d’autres voient leurs corps possédés par ces esprits démoniaques. Dans le jeu, on personnifie un Marine, envoyés en relève et récemment arrivé sur la base. En personnifiant ce personnage, le joueur est plongé dans un univers sombre et étouffant, entrecoupé par des kilomètres de couloirs et de tunnels, peuplés d’êtres immondes voués à nous charcuter…
Mon expérience des jeux de rôle et d’action sur ordinateur ne m’a pas empêché de profiter pleinement de ce jeu et surtout, de me permettre quelques sursauts…



samedi, septembre 22, 2007

Retour sur deux soirées.

Ah, mes amis, il n’y a rien de plus merveilleux que d’aller voir un spectacle, en disant « ouais, c’est la fin de tournée, le groupe va être au bout de ses ressources… » et puis se tromper. Cradle of Filth nous a donné un excellent show jeudi soir dernier. Sur le moment, Judyth m’a même avoué qu’elle trouvait le show meilleur que la première fois, en janvier.

En première partie, cette fois-ci le groupe a été accompagné de Chthonic, un groupe assez étonnant, rappelant le Cradle of Filth des premières années en plus mélodieux. Originaire de Taiwan, Chthonic comprend dans ses rangs non seulement un claviériste mais aussi un violoncelliste. La foule a apprécié leur passage sur scène, en attendant la partie principale.

J’ai su un peu plus tard la raison pour laquelle CoF monterais sur scène si tôt. Le spectacle, cette-fois-ci, était pour tous, d’où la présence de plusieurs mineurs, certains étaient accompagnés par un ou leur deux parents. La scène valait le coup d’œil, lorsque passaient un petit groupe d’ados avec l’adulte accompagnateur, sur quand l’adulte en question n’avait pas trop la tête du fan de Cradle of Filth…



Judyth a été très contente du petit cadeau d’anniversaire que je lui ai donné, un t-shirt de System of a Down, un de ses groupes favoris. Je craignais qu’il soit un peu juste pour elle, mais la jeune fille au magasin Labyrinthe, qui m’a aidé à choisir la taille avait bien vue celui qui allait lui faire. Disons que ça fait plusieurs années que je n’ai pas donné un cadeau spécifiquement pour une fille, j’ai eu un doute quand mon premier choix, pour Judyth, me semblait beaucoup trop grand pour elle…



Petite soirée entre amis

C’étais l’anniversaire de Mélanie, hier soir. Ça m’a permis de revoir les camarades de Renaud-Bray, Pat, Diane, Dominique, Sophie, Jasna… j’ai appris quelques trucs concernant mon ancienne gang, rien de nouveau dans le fond, concernant la grande considération que mon ex-employeur a de ses employés. On s’est bien amusé, j’ai eu de beaux compliments de la part de Diane et Dominique, au point que j’ai sûrement rougi à un moment donné…je me demande bien, en effet, si je suis crédible en vieux garçon, quand j’entend cela…

Pat m’a prêté la BD ayant servie au prochain film d’horreur qui va marquer l’automne. En comparaison avec un film précédent, 300, également basé sur une BD, 30 Days of Night va être très prometteur. Pour donner une idée du film, imaginez une histoire se passant dans la ville située à l’extrémité nord de l’Alaska, Barrow, là où les jours et les nuits ne se terminent qu’au bout de trente jours, où une colonie de vampire décide de s’installer, pour profiter des nuits aussi longues…




Le retour de Blogue.ca

Mon site initial est revenu! Je suis très heureux de pouvoir lire à nouveau mes amis du site. Au premier regard, je crois qu’ils sont tous revenus. Je vous invite donc à les lire.

Et aujourd’hui…

Je m’en vais en randonnée au mont Saint-Hilaire, avec Célyne, son copain Francis et une autre amie. Je vais en profiter pour me délier les jambes, après tant de semaines passées au bureau, assis devant un ordinateur…

jeudi, septembre 20, 2007

Bien fait pour sa gueule!

Le site Blogue.ca est sur le point de réapparaître. Actuellement, ceux quiétaient habitués de me lire sur ce site pourront le faire à nouveaubientôt, même si ça ne fait aucune différence avec les autres adresses,comme Blogg ou Blogspot. Miss50Cents est maintenant sur le site CanalBlog et SaintePaix sur Blogspot, je ne sais pas si elles vont continuer à publiersur leur site initial. Au moins, dans le cas de SaintePaix, on pourra lireses textes archivés. Aussi, on pourra lire à nouveau les autres blogues intéressants du site, comme ceux d’Arthur, Celle, Juliette, SGTstini,Torment, etc. Vous trouverez la liste des amis sur Blogue.ca.

Mine de rien, je vais être sur trois site différents, on ne pourra pas manquer de me lire…

Se réjouir du malheur d’autrui…

…n’est pas la meilleure attitude de l’être humain. Pourtant, quand j’ai appris l’arrestation de l’ancien numéro 2 des Khmers rouges, Nuon Chea, agé de 82 ans, ça me rappelle que la justice sur cette terre peut finalement arriver à ses fins. Bien sûr, on peut se plaindre des multitudes d’injustices qui frappent les innocents et de la fatuité d’une telle annonce, trente ans après le génocide qui a frappé le tiers de la population cambodgienne. Pourtant, il demeure un fait, c’est que tant qu’il est possible de poursuivre les personnes soupçonnées d’avoir trempés dans un crime contre l’Humanité. C’est pourquoi je ne peux qu’être en accord avec la quête inlassable quepeuvent faire les juristes et policiers internationaux, à l’encontre deces criminels, génocidaires, fanatiques, tortionnaires, assassins et idéologues ayant participés de près ou de loin aux massacres qui leurs sont imputés.





Nuon Chen, l'ex-numéro deux du régime
Khmers rouges, avec d'autres assassins comme
lui, vers 1978.



Cradle Of Filth ce soir!

Que dire de plus? Yééééé!

mardi, septembre 18, 2007

Les élections partielles.

Je suis quand même resté surpris ce matin, lorsque j’ai appris les résultats des élections partielles d’hier, au moins pour deux comtés. Le premier est évidemment pour l’élection de Thomas Mulcair, dans le comté d’Outremont. Vous connaissez sûrement la boutade voulant qu’un cochon se porte candidat libéral et serait quand même élu dans ce comté. Le candidat néo-démocrate Mulcair a donc fait mentir cet adage, pour la première fois depuis 1984. Je me réjouis quand même de ce résultat, même si pour moi la signification n’est pas vraiment forte. Par contre, je ne suis pas tellement entiché de voir un onzième député conservateur au Québec, suite à l’élection du candidat du PC dans Roberval. Cette élection fait mentir la baisse de la popularité de ce parti, responsable de l’escalade de l’implication militaire canadienne en Afghanistan et de l’orientation nettement pro-impérialiste de ce pays. Surtout, je crains que cela conforte la droite au Québec, dont la baisse constante des appuis aux conservateurs laissait présager que l’effet de lanouveauté ne leur servait plus. La possibilité d’une percée significative des conservateurs, dans le sillage de l’Union nationale créditiste (ADQ) est donc toujours à envisager.
En retour, plusieurs parmi les commentateurs politiques ont souligné que d’une part, les nouveaux députés néo-démocrate et conservateur ont été élus non pas pour la représentation qu’ils font de leur bannière, mais bien grâce à leur personnalité. Thomas Mulcair, ancien ministre dissident dansle cabinet Charest, a rompu avec son parti et rejoint le NPD, créant autour de lui un aspect très attirant auprès des électeurs d’Outremont. Cette capacité de pouvoir se présenter autrement qu’un politicien de carrière est très populaire dans l’électorat. Aussi, il faut donner le crédit que sa candidature a été appuyée par une excellente campagne, le chef du NPD, Jack Layton, a été très présent durant l’été, auprès de Mulcair. Quant au candidat conservateur dans Roberval, il doit sa notoriété au fait qu’il a été maire de la ville du même nom et est demeuré très populaire, après son mandat. Il est à se demander s’il aurait été élu, peu importe la bannière. Enfin, il ne faut pas oublier que ces résultats n’ont pas autant de signification, la participation aux élections partielles est généralement très basse. Aucun parti ne peut donc avoir une véritable image de leur popularité. Sauf peut être le Parti libéral du Canada.
En effet, il est fort probable que le chef du PLC, Stéphane Dion, a eu sûrement du mal à s’endormir la nuit suivant les élections. Outre le faitque son parti a perdu un comté archi-sûr, les miettes que les libéraux ont obtenu auprès des électeurs dans les deux autres comtés n’augure rien de bon. Serait-ce un indice d’un transfert du vote fédéraliste vers le Parti conservateur? Ou bien la campagne électorale s’est plutôt mal passée pour le PLC, avec un chef impopulaire et peu présent au Québec.
Cradle of Filth
C’est officiel, je vais aller voir le spectacle de Cradle of Filth jeudi soir, au Métropolis, grâce encore une fois à Judyth. Pour la première fois, je verrais un groupe plus d’une fois lors de la même tournée. J’étais présent lors du spectacle du 30 janvier dernier et à ce moment, je ne connaissais pas autant l’album Thornography que maintenant. Bien que décrié par plusieurs, pour un supposé «virage commercial», l’album m’a plu autant que les autres, par le fait même de sa différence. Le groupe ne pouvait quand même pas enregistrer les mêmes trucs semblables, si on devait s’attendre à un Midian ou un Damnation and a Day à chaque fois. Il reste à souhaiter que le groupe soit aussi en forme que lors de leur dernier passage. Je n’ai pas vérifié qui fera la première partie, mais je suis certain qu’ilne s’agit pas d’un groupe appelé 69 Eyes… le seul groupe que j’ai vu se faire huer par une salle entière, lorsqu’il a ouvert le spectacle de Cradle en janvier.

Un extrait du spectacle de la dernière tournée...

lundi, septembre 17, 2007

Un samedi au Comité central

Il en a certain qui passe leur samedi après-midi à rien foutre, faire du ménage ou encore laver leur voiture. Comme ça arrive à tous les trois mois, j’ai eu un autre genre d’activité, qui tombait à pic, étant donné le temps de chiotte que nous avons connu. C’était la réunion du comité central du PCQ, qui se tenait à Québec, dans une salle d’une petite auberge, sur le boulevard Charest. Tant qu’à s’ennuyer dans un centre d’achat ou dans son salon à jouer sur son ordinateur, aussi bien avoir des discussions constructives avec des camarades.

Je suis monté avec les deux André, dont le seul membre qui fait office de barbu communiste, pour officialiser notre statut… je blague, mais quand même, quand j’y pense, se dire communiste aujourd’hui apparaît tellement aux yeux du simple quidam comme une persistance du passé récent. Comme je le disais au André qui conduisait, je ne pouvait fuir éternellement une certaine évidence, dans mon cheminement politique. Dans le contexte actuel, je ne peux également éviter certains labels, même si ce n’est pas les plus populaires, loin de là.

Je n’ai pas raconté souvent comment je suis devenu membre du PCQ. Je peux le faire maintenant. Autrefois, avant la fondation de l’Union des Forces progressistes (UFP) en 2002 et l’intégration de mon premier parti dans cette formation antérieure à Québec solidaire, j’ai été membre du Parti de la démocratie socialiste (PDS), le seul parti qui m’apparaissait conforme à mes idéaux, très influencés par l’amalgame de mes lectures. Celles-ci, dans leur somme, m’amenait à me demander ce que la sociale-démocratie avait comme limite, dans une modélisation de ce à quoi j’aspirait à cette époque, comme société idéale. Le parti politique dans lequel je militait depuis mon adolescence, le Parti québécois, ne convenait plus tellement à mes convictions, sous la férule du futur lucide Lucien Bouchard, il me fallait un autre parti politique pour exprimer mon désir de transformation sociale.

Le PCQ existait déjà, bien avant le PDS, pourtant ce n’est pas lui que j’ai rejoint en 1998. Même dans le contexte de la fusion de 2002, je n’aurais pas été nécessairement attiré par les idées défendues par le parti, désormais inclus dans l’appareil de l’UFP. Quand j’y pense, lors de mes premiers contacts avec les communistes, je ne savais trop quoi penser de la défense de certaines de leurs idées, très proches des miennes. J’ai lu énormément sur l’histoire du communisme, peut être que ces lectures m’ont influencés, surtout celles sur l’URSS et sur sa nature totalitaire, prémisse à la dérive qu’allait vivre le communisme dans la majorité de son histoire au XXe siècle. Je n’oublie pas que le communisme, tel que vécu, a persécuté la religion et la foi chrétienne. Aussi, je m’identifie au trotskisme depuis ces années de formation, il est évident que je conserve une idée très critique envers le communisme soviétique et ses avatars. Je n’évoque pas le maoïsme, aux antipodes de mes convictions libertaires. Jamais je nierais l’importance de l’individu et d’une espace plus large à la vie privé, comme le nie les partisans de cette idéologie.

J’ai rejoint le PCQ au départ, pour aider mon ami Alexandre, afin que le parti conserve son nom et son statut légal, devant les assauts de la faction stalinienne qui venait de se séparer. Dans ce parti, je voyais autrefois sévir plusieurs personnages, que je qualifie volontiers de staliniens, qui heureusement ne sont plus là désormais, suite à la scission du parti en 2005. Cette faction, liée au Parti communiste canadien, peu entichée de la présence de QS sur la scène politique québécoise, semblait jouer un double-jeu sur la question nationale. Je vois d’ailleurs quelques-uns de ses membres continuer à militer dans Québec solidaire. Suite à leur départ, le parti semblait plus avenant à devenir ce qu’il devrait être, une entité politique interne à QS, où les discussions et les analyses seraient permises, selon une vision franchement communiste et libérée de ses entraves issues du dogmatisme habituellement collé à cette idéologie. Bien sûr, cela ne m’empêche pas d’être aussi sympathique aux idées des autres collectifs internes, comme Gauche socialiste, Socialisme international (avec qui il m’arrive de collaborer) et Masse critique, où je retrouve beaucoup de mes amis.

Mon ex-proprio

J’ai évoqué l’autre jour que je vais aller bientôt devant la Régie du logement, après deux ans et demi d’attente, pour récupérer une somme d’argent de mon ancien propriétaire. Robert C., mon ancien proprio, lorsque j’ai cédé mon bail aux deux locataires de mon ancien appartement, avait en sa possession un dernier chèque post-daté de loyer, au montant de 640$. Prétendant des « coûts » suite à mon déménagement, je lui ai fait confiance, pour me verser le restant. Après quelques mois d’attente, je le rejoint et là, le discours est différent. Je retrouve le proprio arrogant à l’extrême, qui lui coûte de me parler et perdre son temps précieux, qui me dit que j’ai laissé l’endroit en piteux état et qu’il prenait tout le montant de mon chèque pour se payer. Ça n’a pas empêché les deux locataires de prendre l’appartement, après avoir été encouragé par mon proprio, à un loyer de 710$ par mois, soit 60$ de plus que je payait au moment de céder mon bail... Quand je lui ai demandé de m’envoyer des factures prouvant ces frais, il m’a envoyé paître.

Son ton a changé, lorsque je lui ai envoyé une lettre enregistré de mon amie avocate, puis l’inscription de ma cause auprès de la Régie. Il m,a d’abord offert de rembourser la moitié du chèque, puis la quasi-totalité, sauf un montant de 145 dollars, qu’il n’arrivait pas à justifier. Maintenant que je connais la date de mon audition auprès de cette instance, je m’attend à un autre appel de sa part…
Quel fils de pute!

samedi, septembre 15, 2007

Bluff

Je suis enfin sorti au cinéma, après plusieurs semaines. J’adore aller voir des films en salle mais aller savoir, je n’y vais plus seul. Je tiens à y aller accompagné. La dernière fois, c’étais avec Frank, pour voir la transposition à l’écran de la nouvelle 1408, de Stephen King. Hier soir, le film était dans un tout autre domaine.

Combien de fois je me suis promis d’encourager davantage le cinéma québécois, en allant voir les films en salle, plutôt que d’attendre leur sortie en DVD? C’est ce que j’ai fait hier, en allant voir Bluff, accompagnée de ma camarade Françoise, qui milite avec moi dans Québec Solidaire. Celle-ci m’avait contacté plus tôt cette semaine, en me proposant cette sortie. J’avais dit oui tout de suite et la suite a prouvé que j’avais eu raison. Le film en vaut amplement le déplacement. Au départ, je me méfiais un peu de cette présence d’autant de comédiens. Pourtant, je devais me rappeler, après quelques images du films, que le scénario est une superposition d’histoires, concernant le même appartement, situé dans un bloc sur le point d’être démoli. Les histoires se situent entre 1991 et 2006, à un moment crucial dont je ne peut rien dire de plus… J’ai beaucoup apprécié le film et je pense que les spectateurs l’ont su, j’ai beaucoup ri durant la projection…

Plus tôt, après avoir rejoint Françoise, nous sommes allé manger dans un petit restaurant, pas trop loin du cinéma Quartier Latin. Situé sur la rue Ontario, la Paryse, ouvert depuis 1981, semble être un endroit très populaire auprès d’une clientèle plutôt jeune et moindrement branchée, si j’en crois la ligne d’attente qu’il y avait dans l’entrée. Françoise m’avait même prévenu que c’étais la norme à cet endroit, d’ailleurs elle appréhendais de ne pouvoir avoir le temps de manger à cet endroit. On y mange la friture habituelle, mais j’ai très bien apprécié mon hamburger. Ça m’a changé de mes bagels à l’humus…

Se lever encore à 5h00, pour autre chose que le travail

Je suis encore levé dès potron-minet, comme toute la semaine. Pourquoi? Hé bien, nous sommes en septembre, mes activité politiques reviennent également. Je pars pour Québec tout à l’heure, afin d’assister à une réunion du PCQ. Je pense qu’on va en parler, de la politique. Pour rire, je disais à mes collègues de Boucherville que j’allais passer la fin de semaine avec des barbus communistes, ceux qui faisaient peur à nos amis les patrons, à une certaine époque. On rigole bien, mais je dois admettre que je suis un tantinet nostalgique de cette époque pas si lointaine, où évoquer des termes comme « le comité central du Parti communiste » évoquait quelque chose de plus important qu’une organisation regroupant un peu plus de cent membres. Enfin, comme vous le savez peut-être, le PCQ est un collectif reconnu d’une autre organisation politique plus important, Québec solidaire. Très minoritaire, mais indispensable, en tant qu’un représentation historique des idéaux progressistes. Si je faisait la nomenclature des membres les plus connus de ce parti, ceux qui ont construit le militantisme au Québec, dans plusieurs domaines d’activité, vous seriez surpris. Je pense à Normand Bethune, Léa Roback, Fred Rose…

ENFIN!!!
J’ai reçu ma convocation à la Régie du logement pour le début octobre (après près de trois ans d’attente), afin de pouvoir récupérer les 640 dollars que mon écoeurant d’ancien proprio m’avait soutiré. J’ai hâte de voir sa sale gueule de rat allonger, quand il devra me faire un chèque à son tour, pour me rembourser. Comme je vois l’heure avancer, je vais réserver cette histoire à la prochaine fois.

vendredi, septembre 14, 2007

Autre version de moi, par South Park...

Serais-je facile à caricaturer? J'ai eu la version de moi en South Park par Patrick, toujours aussi occupé à travailler de toutes ses forces, à ce qu'il paraît...



Je dois admettre que c'est ressemblant, Patrick a noté que je traîne toujours avec moi un sac à dos... Cependant, il a oublié d'ajouter un discman et je ne suis pas anarchiste, même si j'écoute plein de groupes ayant de fortes tendances à appuyer ce courant de pensée.

Ouais, je suis inspiré, quand il est six heures du matin...

jeudi, septembre 13, 2007

Si vous êtes en congé demain...


ARRÊTONS HYDRO-QUEBEC

SON PROJET DE DÉRIVATION DÉTRUIT

LA RIVIÈRE RUPERT ET MET LES CRIS EN DANGER

Ensemble, suspendons ce projet destructeurafin de l'arrêter une fois pour toutes!!!

Quand: Vendredi 14 Septembre 2007 de 11h à 13h

Endroit: Siège social d'Hydro-Québec

75 Boul. René-Lévesque O, Montréal, Québec

Cet événement sera une manifestation pacifique.
Projet initié par Project Laundry List, Révérence Rupert et d'autres organisations concernées.


ARRIVEZ-TÔT ET ÉCRIVEZ UN MESSAGE POUR LA CORDE À LINGE SUR UN DE NOS T-SHIRTS RÉCUPÉRÉS!

La rivière Rupert est l'une des dernières grandes rivières vierges à ne pas être harnachée dans le Nord du Québec et en Amérique du Nord.Le projet hydroélectrique d'Hydro-Québec, au coût de 5 milliards de $, détruira la rivière et ses écosystèmes et mettra en danger les Amérindiens Cris de la région.

LES TRAVAUX DE CONSTRUCTION ONT COMMENCÉ. NOUS DEVONS AGIR MAINTENANT!


Membres de Québec solidaire, soyons présentEs!

mardi, septembre 11, 2007

Journée sinistre, pour une toute autre raison.

Le 11 septembre n’a pas été seulement une journée funeste, à partir de 2001. Il l’a été en 1973, lorsque l’armée chilienne, commandée par le général Augusto Pinochet, renversait par les armes le gouvernement démocratiquement élu de Salvador Allende, pour instaurer une dictature militaire aux connotations ouvertement fasciste, avec la bénédiction du gouvernement américain. Celui-ci a pu observer, sur l’économie chilienne, comment peut-on ramener la société civile à ce qu’elle était au XIXe siècle, lorsque les diplômés du département d’économie de l’Université de Chicago (« l’École de Chicago »), alors sous l’influence du théoricien néo-libéral Milton Friedman, on imaginé toute sorte de moyens pour privatiser la société. Seule la police et l’armée demeurèrent sous le contrôle directe de l’État.



Salvador Allende

Ce petit film relate l’expérience d’une personne ayant vécu cette tragique journée.



Coup d'Etat Chili 1973
envoyé par sybelium

dimanche, septembre 09, 2007

Le dimanche à Hochelaga-Maisonneuve

Je suis allé à l’épluchette de blé d’Inde, organisée par le comité de coordination de Québec Solidaire de mon quartier. J’y ai retrouvé quelques-uns de mes camarades, Alexandre, Minerva, Gabriel et sa copine…ainsi que bien des gens que je connais de vue seulement. Il n’y avait pas foule, mais le nombre suffisait pour donner à ce dimanche gris un air festif, au son des chansons d’Alexandre et de la chorale venue chanter pour le public. Il fallait le faire et il ont réussi, les camarades : m’amener à manger du blé d’Inde, moi qui n’aime pas tellement ça, et me faire écouter des chants de chorale. Celle-ci m’a même impressionné, avec ses interprétation de pièce de notre folklore, ainsi que la reprise de chants orthodoxes russes, de « negro spirituals » et de chants des villages africains.

Ça m’a permis de me réconforter, surtout lorsque je suis revenu chez moi en fin d’après-midi, après avoir fait quelques courses. En passant dans la ruelle derrière chez moi, j’ai senti une odeur qui m’était familière. En tournant le coin, j’ai vite compris de quoi il s’agissait, mais lorsque j’ai vu d’où ça venait, j’ai été surpris. L’odeur, c’était cannabis qui brûle, du pot, la variété forte qui pue et qui rend les gens apathiques. Deux ti-gars de onze ou douze ans se passaient le joint, devant deux autres plus jeunes, dont ma venue soudaine venait de les éloigner. Des enfants du primaire. Ça frappe fort, comme vision. Quand j’ai passé devant eux, j’ai regardé les fumeurs dans les yeux, pour leur faire comprendre que je savais très bien ce qu’ils faisaient. Je n’ai pas eu de réponse, je pense qu’ils n’en étaient pas au premier joint.

Plus tard en soirée, je suis retourné à l’épicerie, j’avais oublié de m’acheter un lunch pour demain. En revenant, j’ai dépassé une jeune fille sur le trottoir, qui allait dans la même direction, j’ai l’habitude de marcher vite. Quelques seconde après l’avoir dépassé, je l’entend maugréer envers quelqu’un. Comme j’étais en train d’écouter du Black Sabbath dans mon discman, je met sur pause et je me retourne vers elle, en lui demandant « Pardon? ». Elle me rassure, en me disant qu’elle s’adressait à l’esti de moron qui a ralenti pour la dévisager. Elle me dit ensuite qu’il n’y a plus moyen pour elle de marcher sur le trottoir, sans qu’une voiture ralentisse près d’elle et qu’elle se fasse dévisager par le chauffeur. « La prochaine fois, me dit-elle, je vais faire quelque chose… »
-Un bon coup de pied dans la porte, bien placé, je lui dis.

Je lui souhaite une bonne soirée, je reprend ma marche et là, comme pour nous narguer, une autre voiture ralenti… je me retourne vers elle et on se regarde, découragés. La prostitution est tellement présente, dans notre coin, qu’il est impossible pour une jeune femme de passer inaperçue, aux yeux des maudits clients qui passent dans leur voiture, sur la rue Sainte-Catherine…

Avis de recherche

Aujourd’hui, on s’est échangé quelques nouvelles, moi et Miss50Cents. Elle m’a confirmé qu’elle a bien relancé un autre blogue, mais comme elle en est un peu insatisfaite, il n’y a pas de textes comme elle le fait habituellement et elle ne m’a pas donné les liens. Par contre, je viens tout juste de retrouver SaintePaix, que je lisais régulièrement sur notre ancien site. Je vous invite à la lire, je m’ennuie jamais en lisant ses textes.
Et les autres, comme SaintePaix, j’espère les retrouver quelque part un jour, à moins que notre site revienne à la vie…




J'ai eu cette chanson en tête toute la journée, à vous de l'avoir à votre tour (originalement, c'est une chanson d'Heaven 17, mais je pense que ça ne sonnait pas comme ça autrefois...). Ah oui, le saviez-vous? Cradle Of Filth reviens le 20 septembre, au Métropolis...

samedi, septembre 08, 2007

Ces samedis où on se lève à 6h00...

Il faisait peut être moins noir ce matin, lorsque je me suis levé, mais quand même, c’est rare de me voir levé de si bonne heure, un samedi. La seule raison qui m’aurait sorti du lit, c’est d’aller faire mon grand tour de l’ouest de l’île, en vélo, comme je le fait à chaque année. En fait, je devais suivre la formation du logiciel principal que j’utilise à mon travail. J’ai donc rejoint mes collègues du covoiturage ce matin, Sonya et Rumany, au métro Longueuil, pour retrouver notre bureau de Boucherville. La formation a duré trois heures, ce fut un peu long mais quand même, j’ai pu obtenir l’information qui me manquait sur l’utilisation du logiciel. Avant de terminer hier après-midi, j’avais indiqué à deux clients que je les aiderais de mon côté à retrouver des factures anciennes, dans nos archives virtuelles afin de les aider à se faire créditer pour de la marchandise avec laquelle ils sont pris avec. Avec ce que je vient d’apprendre, ça va être rapide.

J’apprécie de plus en plus mon nouveau travail, simplement parce que je me sens à l’aise dans ce type d’emploi. Le service à la clientèle, je le pratique depuis plus de neuf années et je pense être très efficace, pour régler les problèmes des uns et des autres. Même si mon anglais est plutôt hésitant, après un an avec aucune pratique verbale (ou presque, ce n’est pas au Renaud-Bray de la rue Fleury qu’on se fait aborder en anglais le plus souvent), je dois tenter de récupérer ce que je connaissais. Jusqu’à date, au moins, mes clients anglophones ne me reproche pas ma façon de parler, on se comprend très bien. J’aime beaucoup l’accent des gens de Terre-Neuve, je trouve que leur anglais est plus compréhensible que plusieurs autres clients de régions plus urbaines, pour ceux dont il s’agit de la langue natale. Mine de rien, mes contacts on été immédiatement cordiaux avec les Terreneuvois, peut être parce qu’il s’agit eux aussi de gens d’une société bien distincte…

Malgré ce début prometteur, je demeure quand même nostalgique de mon ancien boulot, notamment du fait de ne pas connaître tous les titres à paraître, comme c’était toujours le cas, avant mon renvoi. J’entendais parler à la radio d’un titre et d’un autre, en me disant qu’il me fallait éventuellement aller dans une librairie au plus vite. Les bibliothèque, c’est bien beau, mais on ne peut savoir quelles sont les nouveautés dans l’immédiat. Au moins la seule consolation est de m’éviter la sortie de la platitude que doit être le dernier livre de Nelly Arcan, la nunuche qui écrit bien…et c’est tout. Le bel exemple que le style n’est pas tout dans la littérature, encore faut-il avoir de quoi d’intéressant à écrire!

À ce sujet, je continue toujours la lecture de « La dissociété », de Jacques Généreux. Les références sont nombreuses, envers les écrits d’un autre auteur que j’apprécie beaucoup, Jean-Claude Guillebaud. Tout comme lui, Généreux constate la dérive importante que nous font acheminer la pensée néo-libérale, en tant qu’idéologie proprement politique. Autant Guillebaud s’est inquiété de l’émergence de la techno-science, l’enfant-monstre de la pensée néo-libérale, autant Généreux s’en prend aux fondements même du néo-libéralisme, particulièrement dans ses postulats. J’ai bien hâte de pouvoir en écrire plus longuement, après avoir assimilé cette somme.

Inutile de dire que je partage entièrement ses vues, sur cette idéologie des fanatiques de l’économisme.

Quelques nouvelles

J’ai eu des nouvelle de Miss50Cents, ma copine blogueuse de mon premier site. J’ai été très content de la lire à nouveau, elle m’a adressé un long courriel, mais j’ai appris qu’elle écrits désormais pour elle-même, ce qui m’attriste un peu. J’espère seulement que le site Blogue.ca va revenir, simplement pour pouvoir lire à nouveau ses aventures. Idem pour les autres. Sauf le type du « Monde nouveau », il est trop con!

Je devait aller à l’événement Québec-Cuba, mais la fatigue de la semaine a eu le dessus. J’avais prévu de faire quelques courses cet après-midi, puis me rendre au lieu de la fête, mais j’ai eu un coup de barre dans le métro, tellement que j’ai décidé de retourner chez moi pour dormir le restant de l’après-midi. J’espère pouvoir me rendormir vite ce soir, après cette longue sieste.

Mes parents sont partis pour Paris hier. Quinze jours avec les Parisiens, j’espère que mon père ne va pas se rappeler uniquement des clichés sur ces gens portés à s’aimer, mais je sais bien que la ville va beaucoup l’impressionner. Je sais qu’il a lu beaucoup avant de partir, afin de pouvoir se faire des itinéraires pour môman et lui. C’est la première fois qu’ils vont en Europe, eux qui sont allés dans plusieurs pays d’Amérique du sud, au Maroc et qui ont traversé le continent nord-américain de long en large, avec leur campeur Ford retapé par mon bricoleur de père. J’ai bien hâte d’avoir un courriel d’eux, j’ai expliqué à ma mère qu’il était facile d’avoir accès à un ordinateur dans beaucoup de cafés ou de bistros. Aussi, je pense bien que ma mère va me lire…allô môman!

Quand Ray est venu cette semaine et que je lui ai parlé du prochain départ de mes parents, on s’est raconté quelques expériences dans cette ville mythique qu’est Paris. J’y suis allé il y a douze ans, lors de mon seul voyage d’envergure. À l’époque, je n’avais été là que trois jours, sur les quarante et quelques que j’ai été en France. Je m’étais bien promis d’y retourner au plus tôt. Maintenant, je l’ignore si je pourrai le faire un jour.

J’ai reçu des nouvelles de ma cause, avec Renaud-Bray. Ma conseillère a signifié à l’employeur notre intention d’aller en arbitrage. Je ne sais quand ça pourra se faire, mais j’ai bien hâte de voir ce que mon ancien employeur va faire de son côté. Je demeure un excellent libraire, si jamais la direction veut bien constater qu’elle a agi trop promptement, elle a toujours mes coordonnées quelque part. Enfin, on peut toujours rêver…

Texte sur la Bolivie d’Evo Morales

J’ai reçu ce texte d’André Parizeau, chef du PCQ, portant sur l’essor que connaît la Bolivie, maintenant dans une voie désormais plus près des aspirations populaires que des intérêts des riches de ce pays et de leurs clients internationaux. Ça vaut le coup de lire le tout…
Le pouvoir populaire en Bolivie :
Quand les exclus reprennent leur place dans l'arène politique

Par André Parizeau
Chef du PCQ


"La Bolivie a bien changé depuis 2005 avec l'élection d'un président indien et socialiste. Les espoirs des millions d'exclus sont grands, et le Movimiento al Socialismo (MAS) au pouvoir entend prendre les moyens nécessaires pour les satisfaire."

Ainsi commence un article que le journal Le Devoir publie, ce matin même, en première page, et qui illustre les multiples efforts actuellement déployés en Amérique Latine pour développer et repenser de nouvelles façons de développer le pouvoir populaire.

Une seule ombre au tableau. D'entrée de jeu, on semble vouloir mettre en opposition ce qui se développe présentement en Bolivie par rapport à ce qui se passerait en même temps au Venezuela. Comme s'il y avait de grandes différences alors que cela n'est pas vraiment le cas et que ces deux pays se rapprochent du reste de plus en plus l'un de l'autre, depuis l'arrivée au pouvoir du nouveau président bolivien, Evo Morales. La même chose vaut d'ailleurs pour ce qui est des relations entre la Bolivie et Cuba.

Le nouveau gouvernement d'Evo Morales s'appuierait sur "un très fort mouvement social" par opposition au "populisme à la Chavez", de dire le journal Le Devoir. Au moment même où le nouveau parti socialiste unifié du Venezuela d'Hugo Chavez peut d'ores et déjà compter sur deux millions de membres alors qu'il n'est même pas encore officiellement créé -- ce qui en fait déjà le plus important parti politique dans toute l'Amérique Latine --, on ne peut que rester songeur sur le sens à apporter à un tel commentaire, glissé comme cela. D'autant que nul part ailleurs et plus loin dans l'article, on ne revient sur cette supposée contradiction. Sans doute faut-il mettre cela sur le compte de tous ces préjugés, encore bien tenaces, et portant contre le gouvernement d'Hugo Chavez, au Venezuela.

Une fois cela dit, le reste de l'article du Devoir est très intéressant, notamment quand il s'agit de tirer certaines leçons de l'expérience au Chili, du temps d'Allende, ou encore lorsqu'il est mention du fait, qu'en Bolivie, il y a présentement une attention particulière qui est apportée pour maintenir une distinction et une certaine distance entre les dirigeants politiques, ceux et celles qui dirigent le gouvernement, et les différents mouvements sociaux qui, d'une manière ou d'une autre, soutiennent ce gouvernement mais veulent en même temps conserver leur autonomie. L'article s'appuie sur une rencontre avec l'actuel vice-président de la Bolivie, Alvaro Garcia Linera, récemment en visite ici, à Montréal.

Plusieurs des questions soulevées dans cette article recoupent nos propres préoccupations quand il s'agit de repenser notre propre combat pour le socialisme. Voici donc de larges extraits de cet article :

«L'arrivée au pouvoir d'un Indien constitue la révolution la plus importante qu'a connue la Bolivie», constate M. Linera. «Historiquement, la participation des Indiens à la vie de cette société a toujours été très restreinte. Jusqu'à maintenant, ils ont été maintenus dans un état de subordination.»

... À ses yeux toutefois, la question autochtone ne relègue pas au second rang les questions sociales et, dans une société où l'exclusion et le racisme ont toujours régné et où le patrimoine public a été bradé au fil des ans, c'est à une transformation en profondeur des institutions et de leur culture que les Boliviens s'attendent. Et le chemin parcouru pour parvenir à la situation actuelle a été long.

Pendant une quinzaine d'années, à la suite du consensus de Washington qui «recommandait» en 1989 une liste de prescriptions aux économies en difficulté, la Bolivie a été le laboratoire par excellence pour tester les remèdes proposés par les bailleurs de fonds, le Fonds monétaire international, la Banque mondiale et le Trésor américain. «Avec son instabilité politique et sa pauvreté endémique, la Bolivie était le modèle parfait» sur lequel expérimenter, a expliqué M. Linera. Les résultats néfastes de ces mesures dans les pays où elles ont été appliquées sont aujourd'hui presque universellement reconnus.

«Pendant les années 70, l'État contrôlait 75 % de l'économie, a noté M. Linera. En dix ans, la proportion public-privé a été inversée!» Concurremment, une guerre à peine larvée sévissait entre les mouvements sociaux, la gauche -- coupée de la population -- et les militaires. La droite a alors pu définir les projets de société dans les domaines politique, économique et culturel.

On a par la suite assisté à un démembrement de l'appareil étatique par une série de privatisations, à une déstructuration des organisations sociales et à une attaque frontale contre le mouvement ouvrier.

À cause du «monopole» qu'exerçaient en vase clos l'État et le gouvernement sur toutes les décisions, c'est sur la scène locale que les mouvements sociaux se sont lentement réorganisés. Une foule d'organismes s'occupant de questions précises sont ainsi apparus. Ils se sont fédérés pour devenir des regroupements régionaux d'organismes autonomes qui s'appuient l'un l'autre selon le contexte social. M. Linera donne en exemple les mécanismes ainsi créés par la population aymara, dans l'Altiplano, dont les organismes ont à l'occasion appuyé ceux du Chapare.

C'est à partir de ces organismes et de leurs revendication qu'est né le MAS d'Evo Morales. «Le MAS n'est qu'un bras du grand mouvement social bolivien. Il s'agit d'une forme de centralisation verticale, en réseau», a expliqué le conférencier, pour qui il est primordial que les politiciens n'occupent aucun poste au sein de ces organisations afin que leurs revendications nourrissent l'action gouvernementale.

De sa création en 2000 aux élections cinq ans plus tard, le MAS a été de toutes les batailles, sur le plan tant local que national, à défendre les intérêts de la majorité contre une classe politique décrépite et fermée.

... «Une grande mobilisation sociale a permis la création de ce gouvernement», a expliqué M. Linera. Le monde indigène et les défavorisés doivent avoir accès au même niveau de vie que les autres, a-t-il précisé. «Et le processus en cours est irréversible», a-t-il ajouté, faisant remarquer que les plans généraux du gouvernement sont issus de la population.

Mais les problèmes sont nombreux depuis les élections de 2005: la riche région de Santa Cruz menace de faire sécession si le gouvernement ne change pas sa politique économique; Sucre, la capitale officielle, veut supplanter La Paz; la classe moyenne demande des augmentations de salaire...

«Nous devons à la fois administrer l'État au quotidien et mettre en place des politiques demandées par le mouvement social. Nous devons vivre avec cette contradiction, c'est le seul moyen que j'ai trouvé», a avoué M. Linera. Mais une chose est claire: pas question de dévier des objectifs du MAS.

Ainsi, par exemple, M. Linera, constatant la très forte réaction des partis traditionnels, des milieux d'affaires et de la droite, a expliqué qu'il y a deux possibilités d'action pour le gouvernement. «Nous pourrions pactiser, négocier, mettre sur pied des scénarios convenant à tous. Nous pouvons également poursuivre notre route vers les objectifs que nous nous sommes fixés, sans en dévier.»

«L'expérience de Salvador Allende au Chili au début des années 70 nous a enseigné qu'il est dangereux de pactiser avec les forces conservatrices», a-t-il conclu.

Le travail à accomplir est énorme. On vise à briser le monopole décisionnel de l'État. Il s'agit là d'un énorme changement de culture institutionnelle. Concurremment, «nous devons couper la base matérielle des secteurs conservateurs», a expliqué M. Linera, donnant en exemple la grande propriété, «qui doit revenir entre les mains du gouvernement».

À son avis, c'est là «l'unique scénario qui fera en sorte que la population conservera l'initiative du projet de société. Et, inévitablement, la mobilisation sociale grandira».

M. Linera a conclu par un souhait: «Nous espérons que les organisations sociales nous pousseront encore davantage.»



Pour consulter au complet l'article publié dans le journal Le Devoir et portant sur le sujet

vendredi, septembre 07, 2007

Quoi faire en fin de semaine?

J’écris très rapidement ce matin, alors qu’il fait déjà 21 degrés Celsius dehors, avant même que le soleil se lève. Je viens de passer deux soirée sur les terrasses des bars, aux Foufs, au Petit Moulinsart et au Saint-Ciboire, avant qu’on en perde l’habitude d’ici un mois, peut-être moins. Ray était en ville, on a donc profité de sa présence. Une chose est certaine, ce soir, je reste devant ma télé. Je rentre au boulot samedi matin, afin d’en apprendre plus sur notre système informatique.

Pour les Montréalais, il y a deux événements cette fin de semaine, dont je risque fort bien d’en faire partie. Voici donc la publicité :




Événement culturel et épluchette de blé d'Inde dans Hochelaga-Maisonneuve
Début : 2007-09-09 12:00
Fin : 2007-09-09 16:00

Québec solidaire Hochelaga-Maisonneuve vous invite à un événement culturel (avec artistes invités) ainsi qu'à une épluchette de blé d'Inde familiale, dimanche le 9 septembre à compter de midi, dans la cour de l'organisation communautaire «Les Enfants de l'espoir», 4650 Ontario E. (coin Aird, à l'est du Marché Maisonneuve). En cas de pluie, l'événement aura lieu à l'intérieur.
Ce joyeux rassemblement, qui s'adresse autant aux résidantEs du quartier qu'à nos sympathisantEs des autres circonscriptions, se veut une occasion de faire connaître à la population les engagements de Québec solidaire concernant les artistes et l'éducation. Au plaisir de vous voir en grand nombre!

mardi, septembre 04, 2007

Stranger in a Strange Land

Je n’ai pas lu le roman de Robert A. Heinlein, En terre étrangère, un classique de la science-fiction. C’est en fait le titre d’une chanson un peu oubliée d’Iron Maiden, parue sur Somewhere in Time (1987). Quand je me retrouve dans une situation où je me demande « Quessé que j’fait icitte? », c’est cette chanson qui me revient en tête.

En fait, loin de trouver négatives, mes aventures dans des endroits un peu incongrus, où je me sens tout seul dans mon genre, je profite du moment pour me faire un observateur extérieur. C’est le moyens que je trouve pour avoir du fun avec les copains, en faisant remarquer les trucs qui autrement auraient passé complètement inaperçus.

Des exemples? Vous avez peut-être lu mon papier, sur mon passage à cette présentation de Primerica, en juin. Si un jour j’ose participer à un dîner-causerie de l’Institut de la Vérité Économique Immuable et Totalitaire de Montréal (IEDM), vous imaginez bien l’histoire… Cette fin de semaine, ça m’est arrivé trois fois, en moins de douze heures.

J’ai reçu samedi la visite de Fred, le frère de Sébastien-la-grande-brute, venu avec JF faire un tous à Montréal. Ils m’avaient demandé de squatter mon salon. La veille, ils avaient assisté à la partie de l’Impact, pendant que j’étais à la pendaison de crémaillère chez Caroline, avec d’autres Renaudbréens de la succursale X, où j’en profitais pour arroser l’obtention de mon nouvel emploi. Ils m’ont retrouvé chez moi, dans mon petit paradis d’Hochelaga-Maisonneuve. Eux aussi, en arrivant, on remarqué mon charmant voisinage d’en face, dont ils venaient de prendre le stationnement de la « clientèle »… Après avoir déplacé leur voiture, on s’est installé sur la terrasse arrière, afin de se raconter nos dernières aventures. Puis nous avons planifié la soirée, soit sortir au La Tulipe, pour la soirée Pop 80. Je les ai donc accompagné, habillé un peu plus pour la circonstance. Je me suis dit que mon t-shirt marteau-faucille ne passerait pas inaperçu, j’ai donc porté quelque chose de plus neutre à la place, un maillot de football. Mais j’avais quand même une grande patch « Doom » dans le dos de ma veste, c’est bien certain, je n’allait pas sortir sans mes couleurs…

Avant d’aller à l’ancien Théâtre des Variétés, nous avons retrouvé Annick chez elle, la copine de JF. Puis nous sommes allé entendre des succès des années 80, mes années d’adolescence, afin de me rappeler cette période que j’ai vécu très directement. C,est quand même cocasse, je connais le moindre succès de ces années-là, mais ne demandez pas à quoi ressemble la musique de Justin Timberlake ou des Pussycats Dolls…

À vue de nez, peut-être que je n’étais pas le seul à ignorer le beat pop des années 2000. Lorsque nous sommes entré, je me souvenais que la seule fois où je suis venu pour le Pop 80, il y avait du monde mais pas tout à fait le même genre. D’abord, en entrant, la première chose remarquable est la disproportion des sexes, qui ressemble à celle qu’on retrouve sur le site de Réseau Contact : trois gars pour une fille. De plus, on retrouve plutôt la catégorie « jocks de banlieue venus veiller à Montréal ». De moins en moins pour nous inciter à rester, malgré que nous avons eu à payer l’entrée. Fred parle de « party de saucisses », mais je pense avoir eu le mot final, pour qu’on sorte au plus vite de d’là : « J’ai l’impression d’être au Rock’N’Roll Palace… ». La phrase qui tue. Fred et JF sont originaires de Lévis comme moi, ils ont su très vite de quoi je parlais. Surnommé « Le bar de la dernière chance », cet endroit situé sur le bord de l’autoroute 20, juste avant d’entrer dans la zone Pintendre, pourrait avoir sa soirée Pop 80, mais pas seulement la musique, car les habitués ont l’air tout droit sortis de ces années où je les ai connu de vue, à la polyvalente. Les filles avec des coupe soleil et les grands t-shirts en couleurs pastelle, les gars en loafers avec des bas blancs, les moustaches et les jeans délavés bleu pâle, tout y est. Quand on évoque la dernière chance, je vous laisse imaginer pourquoi, sans intention méchante envers les habitués de l’endroit…

Nous sommes donc entrés à notre alternative immédiate, l’Edgar Hypertaverne, ou quelque chose du genre… l’impression que j’ai eu, en arrivant, c’est d’avoir tombé de Charybde en Scylla. Autant on était dans le temple du quétaine à La Tulipe, là c’était la branchouille qui nous attendait, surtout les branchés avec des problèmes d’alcool. La musique? La même! Aux deux endroits, on a entendu « I’m too sexy » de Right Said Fred, le mannequin britannique au One Hit Wonder. Peu après notre entrée, notre Fred s’est fait accostée par une grande fille saoule, qui m’a rappelé comment on a beau être bien mis, ça ne donne rien si on ne sait pas boire. L’ambiance était assez infernale, du grand cruising bar, ou le « Meat Market », si vous préférez l’expression. Ça n’a pas empêché Fred d’aller à la chasse (la grande fille saoule était franchement pas présentable…), tandis que JF et Annick profitaient de leur présence mutuelle. Moi, je faisait semblant d’être le chaperon, en me promettant de revenir faire mon tour, maintenant que je suis prévenu de la nature de l’endroit… Ben quoi, une fois habillé comme ce populo en place, il n’est pas dit que je pourrais attirer les regard, autrement que sur mon linge!

Le lendemain (dimanche), lorsque nous avons émergé de notre sommeil et que Fred revenait de chez sa conquête (en feu, le Fred!), on avait prévu aller au Piknik Électronik, au Parc Jean-Drapeau. Audrey, ma jeune copine photographe, m’a d’ailleurs appelé pour me demander si j’y allait. Nous avons donc convergé là-bas, afin de profiter d’un bel après-midi d’été de septembre, en sachant qu’il n’en restait pas tellement devant nous.

Fred et sa conquête partis des promener de leur bord, le grand JF et Annick également, je me suis retrouvé avec Audrey à notre endroit habituel, en l’absence de Luc et Lola. Monsieur Bobette, le ramasseux de canettes qui se promène en bobette, à défaut de pouvoir s’acheter un Speedo, était à son rendez-vous, inspirant les jeunes filles en bikini de se faire bronzer ailleurs que sous son regard. Lorsque Audrey est partie rejoindre son chum au TamTam, je me suis retrouvé seul sur le gazon, avec mon livre, ma bière et une flopée d’inconnus autour de moi, dont je ne savais rien d’eux. Sur le coup, je me suis dit que je devais peut-être essayer de retrouver mes amis, qui semblaient être partant pour aller voir le show perpétuel des trippeux de techno, rassemblés pour danser au soleil, au pied de l’espèce de monument en métal dont j’ai oublié le nom.

C’est drôle, bien que je sois allé assez souvent au Piknik cet été, je ne m’habituerai jamais à ce genre de personnes, que je surnomme « The Beautiful People », comme la chanson de Marilyn Manson. Cette dernière me revient instantanément en tête, quand je vois ce spectacle offert à mes yeux.

Je l’ai déjà évoqué, le Piknik et surtout son volet techno attire les fanas de cette musique, dont de nombreux gays. Ce dimanche-là, je pense que ça s’est donné le mot au Village. Ça doit ressembler à ça dans une discothèque du genre, beaucoup de gars en bédaine, les pectoraux au soleil, dansant dans une transe réelle ou fictive, entourés de superbes filles qui doivent maudire la création d’avoir fait de ces gars des êtres inaccessibles pour elles… Il y avait aussi plusieurs représentants de cette catégorie de gros virils, qui ne dépareraient pas dans une ligue de lutte, venus se rincer l’œil en bombant le torse sur les garçons. Meat Market total, version Village, à moins que ça soit la norme dans les bars, je ne sais pas. J’en suis venu à croire que la majorité de la population porte au moins un tatouage, c’est tout dire… En cherchant mes amis à travers ce monde, je pense avoir déparé le paysage, tant je n’avais pas d’affaire là et parce que je ne me met jamais en bédaine, car je trouve ça un peu colon. Dommage que la musique était trop forte, c’est dans ces moments où j’aime bien avoir une trame de fond, pour illustrer le tout. Dont « The Beautiful People » de Manson…

Vous pouvez imaginer mon sentiment, en écoutant cette superbe chanson :


The Beautiful People
I dont want you and I dont need you
Dont bother to resist, Ill beat you
Its not your fault that youre always wrong
The weak ones are there to justify the strong
The beautiful people, the beautiful people
Its all relative to the size of your steeple
You cant see the forest for the trees
You cant smell
Your own shit on your knees

Theres no time to discriminate,
Hate every motherfucker
Thats in your way

Hey you, what do you see?
Something beautiful, something free?
Hey you, are you trying to be mean?
If you live with apes, man, its hard to be clean

The worms will live in every host
Its hard to pick which one they eat most
The horrible people, the horrible people
Its as anatomic as the size of your steeple
Capitalism has made it this way,
Old-fashioned fascismWill take it away

(chorus)

Par bonheur, avant de me décourager de ce « Beautiful People », je suis tombé sur Geneviève, la copine de Sébastien (mon ancien coloc, un gars de Lévis et un rare votant de droite, comme Math le Magnifique, avec lesquels je m’entend très bien) et heureuse mère de sa fille Ève, qui semblait avoir un fun noir à jouer sous les jets d’eau. On s’est promis de se revoir tous ensemble éventuellement à un des shows qui s’en viennent (Cradle of Filth, Down, Queen of the Stone Age) au Métropolis.

Tiens, pendant que j’y pense, je souhaite un heureux anniversaire à Judyth, qui comme moi ne vieillit pas du tout dans sa tête…et qui doit me lire à l’instant.

Hi hi hi!

lundi, septembre 03, 2007

Ça s'explique!

J’ai su finalement ce qu’il est passé avec le site blogue.ca. C’est quand même étonnant, mais je suis soulagé de savoir que ça va se régler dans une semaine. C’est en cherchant le site, par le biais de Google, qu’on peut obtenir les explications suivantes, sur une page blanche :

Blogue.ca

Nous sommes désolé pour cette interruption involontaire de notre part.

L'hébergeur actuel Site5.com a suspendu notre hébergement car nous utilisons trop de ressources serveurs.

Nous allons migrer vers un autre hébergeur et cela peut prendre du temps (1 semaine)

Merci de votre compréhension.

De la part du serveur, j’ai l’explication suivante :

Hello,

The site was in violation of clearly expressed resource usage policy. Please allow the responsible owners of the site to take up this issue with Tech Support. Sales has no ability to address this situation. We regret any inconvenience this might cause.

Explore our customer manual:
http://wiki.site5.com/ Larry HufstedlerCustomer ServiceSite5 Internet Solutions, Inc.
http://www.site5.com
Ça m’aura donc permis de lancer ce blogue sur un troisième site (Blogger), mais quand même, certains de mes amis ont suggéré des choses, du genre qu’un certain Big Brother aurait pu manipuler le web, pour faire disparaître mon blogue… une mise en demeure, apportée par un huissier, serait beaucoup plus efficace.

samedi, septembre 01, 2007

Hey, où est mon site?

Un mauvaise surprise m’attendait jeudi soir, lorsque j’ai voulu ajouter un texte à mon blogue. Le site que j’utilise habituellement, blogue.ca, est disparue… le message a de quoi être inquiétant :
Forbidden
You don't have permission to access /accueil.php on this server.


Heureusement que j’ai archivé tous mes textes sur mon site “back-up”, soit celui de blogg.org. C’est donc là que vous pourrez trouver les autres trucs que j’ai écrits, notamment ceux qui m’ont mené à mon congédiement, ainsi que bien d’autres sur ma petite vie quotidienne de vieux garçon.

Quand même, je pense à tous ceux qui me lisent habituellement sur blogue.ca, je vais essayer de contacter ceux que je connais les adresses, mais pour les autres, il faudra qu’ils cherchent un peu. Éventuellement, quand ça sera revenu à la normale, j’aurais donc TROIS endroits à placer mon texte… le troisième est blogger.com, où j’ai un site que j’ai décidé de réanimer. D’ailleurs, il me semble un peu plus facile à utiliser. Mais si ça ne revient pas, tel que je le crains, je pense que c’est foutu pour plusieurs de mes amis, Miss50Cents, Arthur, Celle, UneFemmeLibre, SaintePaix, Jojo, Torment… j’espère de tout cœur que ce site reviendra.

Que d’excellentes surprises!

Alors que je m’inquiétait un peu de pouvoir payer mes factures, dont le montant s’accumulait sur chacune d’entre elle, j’ai eu coup sur coup des fonds inattendus. D’abord, j’ai eu un autre montant de l’assurance-emploi, alors que je l’attendait la semaine prochaine. Ça me permet de souffler un peu, en attendant mon salaire de mes semaines. Mais ça n’allait pas s’arrêter là. Un chèque m’attendait dans ma boîte à lettre, le remboursement de la TVQ. Et dans sac, je transportait le généreux cadeau de mon nouvel employeur, 100 dollars en chèques, échangeables à mon épicerie du coin. De plus dans la journée, j’ai eu la réponse de Jacques, mon proprio, pour décaler de deux semaines le paiement de mon loyer. Je vais donc pouvoir rembourser une bonne partie de la dette accumulée, auprès des compagnies fournisseuses de mes services et payer ma passe de métro sans trop me priver.

Je reviens sur le boni de mon employeur, reçu à la fin de mon quart de travail. Dans la journée, nous n’avions pas pris de pause dîner, mais on a eu le lunch payé, afin de pouvoir rattraper les importants retards que nous avions depuis le début de la semaine. Ces retards, causés par la réorganisation des services de l’entreprise, nous ont donné beaucoup de soucis et un casse-tête perpétuel, on a tellement reçu d’appels de clients inquiets de ne pouvoir obtenir à temps leurs marchandises que la pression était palpable. Ce boni est une excellente façon de nous remercier de nos efforts. D’après mes collègues, la situation dans laquelle nous sommes actuellement est difficile mais ça devrait revenir à la normale dans deux semaines. Moi qui n’a connu que cette folie depuis lundi, ça m’amène à croire que le retour à la normale va me faire apprécier énormément ce nouvel emploi. Et ça m’aide à supporter l’idée de porter la cravate, des fois où le haut clergé de la clientèle viendrait nous dire un petit bonjour…

Un nouveau truc de Renaud-Bray...

J’ai eu une petite fête chez une collègue d’une autre succursale, Caroline, qui m’a invité à pendre la crémaillère de son nouvel (et très joli) appartement. Plusieurs autres employés de la librairie étaient présents, vous imaginez bien qu’il a été question de la job et de la nouvelle saison littéraire et tout le tralala. Ce que je ne m’attendait pas, c’est lorsque mes ex-collègues m’ont présenté la dernière lubie de mon bon patron. La semaine dernière, il y a eu la distribution d’un code de conduite imposé par la direction de l’entreprise, dans une belle petite brochure verdâtre et drabe, à tous les employés. On y retrouve des choses aussi intéressantes que les interdits vestimentaires (les gougounes, les tites camisoles, les t-shirts avec des inscriptions offensantes…), les interdictions à parler avec ses collègues au travail, les interdiction de manger et boire sur le plancher de travail, les interdictions de péter de travers, etc. Je vais m’arranger pour en obtenir une copie, afin d’être plus précis la prochaine fois que je vais écrire là-dessus. Nul doute que le moron qui sert de Big Brother à mon ex-patron va se jeter là-dessus va tout rapporter à ses maîtres.

Hey, Big, tu me lis toujours? Fuck you!

Une bonne nouvelle!

Le jugement invalidant la loi 104, empêchant aux parents d’enfants envoyés un an à l’école anglaise privée le droit d’obtenir l’éducation en anglais pour eux et leurs descendants, colmatant ainsi une brèche dans la loi 101, a été suspendu par un autre juge de la cour d’appel du Québec. On se rappelle qu’un des juges ayant permis d’invalider cette loi était autrefois un des avocats d’Alliance Quebec, le défunt lobby des anglophones, et avait lui-même participé à la saga des contestations de la loi 101 devant les tribunaux.

J’ai vu la face dépitée de Brent Tyler aux nouvelles, l’avocat qui pilote les attaques contre la Charte depuis des années, au nom du droit à tous de choisir la langue d’enseignement à ses enfants, au mépris de la protection de notre langue, dans cette mer anglo-saxonne qu’est l’Amérique du Nord. Toujours aussi sympathique, l’ex-président D’Alliance Quebec, qui a précipité la chute de cet organisme, lorsque l’ensemble des associations anglophones québécoises l’ont quitté, dégoûtées par l’imbécillité de cet « angryphone » nostalgique du temps où le Québec s’assimilait tranquillement mais sûrement à la langue anglaise. Surtout, Tyler et ses semblables, par leur action juridique, cherche à ramener la langue française à ce qu’elle était autrefois, la langue du pauvre et du sans instruction et la langue anglaise, la langue unique pour faire des affaires.

Quand ils évoquent la tragique disparition de l’anglais au Québec, je me demande bien sur quel drogue ils planent, Tyler et compagnie. Encore aujourd’hui, ça prend un peu de patience à se faire servir en français, même dans mon coin. Remarquez, ça devait être pire autrefois mais justement, je n’ai pas envie de voir la situation se détériorer. Ce jugement inconsidéré de la semaine dernière est un véritable danger pour la survie de la langue et une négation des trente années d’effort à conserver cette langue vivante, en amenant les néo-Québécois à apprendre le français par le biais de nos institutions scolaires. Revenir en arrière, c’est revenir à insulter tous ces gens ayant eu leur éducation en français, ceux que l’on appelle les « enfants de la loi 101 ».

Tyler, me lis-tu? Fuck you too!

Les 25 ans du métal au Québec.

Pour ceux que ça peut intéresser, Radio Canada a réalisé un reportage sur les 25 ans de la musique métal québécoise. Le reportage diffusé mercredi soir raconte brièvement la petite histoire d’un genre méconnu et ayant eu longtemps une très mauvaise réputation. Je me sens concerné, évidemment, en tant que fan et aussi pour avoir gueulé au micro dans un groupe death metal entre 1992 et 1997. Même si ce groupe, Betrayed Legion, n’a eu que le succès des shows qu’il a fait en première partie de groupes comme B.A.R.F. ou Cryptopsy, ça reste longtemps dans la mémoire.

Quand j’y pense, ça ne fait pas loin de ça, 25 ans, que je m’achète des disques et que j’écoute du métal et du punk. Hé ben! Ça passe vite!

J’ai trouvé ce texte sur le site de Radio-Canada:

Métal québécois

Un quart de siècle de rock corrosif
Un texte de Marc-Antoine Ménard

Nous sommes en 1982. Le rock québécois se résume à Corbeau, Offenbach, April Wine et Men Without Hats. Mais est-ce vraiment tout? Non!

Quelque part à Jonquière, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, Denis « Snake » Bélanger, Denis « Piggy » D'Amour, Michel « Away » Langevin et Jean-Yves « Blacky » Thériault forment le groupe métal Voïvod. Ces musiciens, gavés de hard rock/métal britannique et de musique progressive des années 70, et créateurs d'un style où l'énergie se marie avec la dissonance, ne se doutent peut-être pas qu'ils changeront le Québec musical souterrain au point d'en élargir les frontières.

En 1984, le promoteur Maurice Richard, qui accompagne le groupe de reprises hard rock/métal Helter Skelter dans sa tournée des bars, entend parler de ce groupe saguenéen: « Il ne parlait pas un mot d'anglais et a décroché un contrat avec l'étiquette Metal Blade Records. Ça m'a jeté sur le dos. » Aujourd'hui, en 2007, Maurice Richard et ses productions Rockatak organisent, vendredi, samedi et dimanche prochains, une célébration des 25 ans du métal québécois, dont il attribue en quelque sorte la paternité à Voïvod.

« Ils ont été le premier groupe à arriver avec des compositions originales. Ç'a été l'élément déclencheur de tout ce qui se passe aujourd'hui dans le métal au Québec. Quand quelqu'un réussit quelque chose, ça motive tout le monde. Ils ont ouvert la route, mais ils ont aussi dit aux groupes qu'il fallait être original. »
— Le promoteur Maurice Richard

L'appel de Voïvod a été entendu. Si les années 80 ont été un « début difficile », selon Maurice Richard, les années 90 ont vu la scène québécoise s'améliorer et se diversifier. D'abord avec Gorguts, groupe inspiré par la vague death métal venue de Floride, et devenu par la suite, avec son mythique album Obscura, « le fer de lance du death québécois ». Puis, avec Obliveon, qui mélangeait le thrash des années 80, ainsi que le death des années 90, avec un côté plus progressif et expérimental.

Toutefois, l'intérêt des maisons de disques pour le métal décline au milieu de la décennie, emportant plusieurs groupes avec lui. « Obliveon est peut-être le groupe le plus talentueux à être sorti du Québec. Mais malheureusement pour eux, après avoir décroché un contrat avec Active Records, au Royaume-Uni, ça n'a jamais levé. Dans le mot show-business, il y a le mot business », résume Maurice Richard.

Les années 2000 amènent une résurgence certaine du style, et une présence de plus en plus affirmée des groupes québécois sur la scène internationale. Les plus visibles sont Cryptopsy et Kataklysm. Après avoir adopté un style brutal et extrême au début de sa carrière, ce dernier quatuor écoule aujourd'hui au moins 30 000 exemplaires de ses albums dans le monde, un exploit lorsque l'on appartient à l'underground musical.

« Depuis 2001, ils ont expérimenté davantage, tout en devenant plus accessibles, ce qui ne veut pas dire commercial », commente Stephan Mellul, président de Brave Concerts International (BCI), principal producteur de spectacles métal au Québec.

L'unique Piggy

Retour à Voïvod, et à son guitariste Piggy, mort d'un cancer en août 2005, auquel un hommage sera rendu samedi soir. Selon Steeve Hurdle, ancien membre de Gorguts et fondateur de Negativa, groupe vedette de dimanche soir, Denis D'Amour n'était pas qu'un bon mélodiste, malgré cette agressivité inhérente au métal.

« C'était un explorateur sonore guitaristique. Il inventait ses accords, des textures de son. Il avait une manière unique d'articuler ses accords, d'attaquer les cordes », explique le musicien. D'après le guitariste de Negativa, les groupes du Québec se caractérisent par leur originalité et leur palette de styles.

« Notre identité ici, ce qui fait que d'autres nous demandent ce qu'il y a dans notre eau, on dirait que c'est parce que les groupes se sont dit qu'il fallait être original comme Voïvod. Moi, dès le départ, j'ai voulu faire différent. Negativa s'éloigne d'ailleurs des voix death pour aller vers quelque chose de plus progressif, de plus atmosphérique.»
— Steeve Hurdle, de Negativa

Aujourd'hui, plusieurs groupes québécois au son distinct, notamment Neuraxis, Despised Icon, Unexpect, Ion Dissonance et Beneath the Massacre, ont de bons contrats de disques leur donnant une distribution à l'étranger. « On va peut-être créer une tendance ici même au Québec », s'enthousiasme Steeve Hurdle.

Pôle d'attraction au Canada

« Sans vouloir faire de politique, nous sommes une société distincte. Le Québec est une plaque tournante. Nous avons une ouverture différente de celle des Américains. Nous sommes du monde cool, à la base », dit Maurice Richard au sujet de la spécificité de la scène québécoise, qui s'étend de Montréal à Rouyn-Noranda, en passant par Québec.

Une scène en santé, si on en croit Stephan Mellul, qui organise des concerts dans des salles parfois aussi grandes que le Medley ou le Metropolis, à Montréal. « Pour une organisation qui fait du métal seulement, on est correct financièrement. Au moins la moitié de nos concerts affichent complet », dit-il.

Après une période un peu plus creuse du milieu à la fin des années 90, l'intérêt des groupes étrangers à venir se produire à Montréal et au Québec a décuplé au tournant du millénaire. « Le boom est survenu en 2002. Les groupes veulent davantage tester leur marché maintenant », explique le président de BCI, entreprise fondée en 1994.

Ainsi, des groupes scandinaves comme Children of Bodom et Dimmu Borgir sont passés en quelques années de l'intimité des Foufounes électriques, haut lieu de la culture parallèle à Montréal, aux 2300 places du Metropolis. De même, des groupes power métal comme Blind Guardian et Gamma Ray se sont produits au Medley, d'une capacité de plus de 1500 personnes.

Et contrairement à ce qu'on pourrait penser, le Québec est beaucoup plus aligné sur le marché européen du métal que sur celui des États-Unis. « On peut voir à l'avance ce qui va fonctionner dans les prochains mois. Les gens sont plus sélectifs. Les groupes qui font une fusion de deux ou trois styles, lorsque c'est bien fait, auront du succès », ajoute le producteur.
Une bonne nouvelle pour le métal québécois, donc? « Lorsque j'ai la chance de permettre à un groupe d'ici de jouer en ouverture d'un spectacle étranger, je le fais. On en a vraiment de tous les styles, ici, on a beaucoup, beaucoup de qualité. Quand les Canadiens d'autres provinces parlent de la scène métal, il parlent surtout de celle du Québec », conclut Stephan Mellul.