mercredi, décembre 31, 2008

Mes voeux pour le Nouvel An 2009!

...par la même occasion, c'est mon premier essai d'un de mes cadeaux de Noël, ma webcam!


À très bientôt, promis!

mardi, décembre 16, 2008

En attendant un article plus consistant...

...j'ai besoin de vacance! Heureusement, elles s'en viennent à la fin de cette semaine. Deux semaines durant lesquelles j'ai Noël et le Jour de l'An à passer. Je vais prendre ce qu'il passe, c'est certain!

J'aurais voulu vous écrire davantage sur l'élection du premier député de Québec solidaire. Ça sera au prochain article.

En attendant, je partage avec vous mon dernier montage, un "hommage" aux auditeurs actuels anciens de CHOI fm 98,1, de Québec. Ben oui, ceux là dont on surnomme les "X", ces partisans à tout crin de la démagogie de Jeff Filion et consort. Même si ce dernier ne sévit plus qu'à ces quelques milliers d'abonnés sur le Net, se débattant pour éviter la faillite, d'autres on pris la relève à Québec, autant à CHOI qu'à CJMF et à CHIC...

dimanche, décembre 07, 2008

Allez voter!

On ne le répètera jamais assez, il est important de voter, peu importe les raisons qui nous poussent à s’abstenir. Le vote de demain peut justement paraître inutile, du fait de la victoire libérale annoncée comme éclatante. Je suis déjà allé voté par anticipation, mon choix étais déjà arrêté depuis longtemps. Mais pour ceux qui me lisent et dont le choix n’est pas nécessairement arrêté, je dirais d’y aller, peut importe le parti et/ou le candidat que vous allez finalement choisir.

L’une des raisons justifiant le vote est celui de légitimer notre opinion. Je suis de ceux qui croient que le vote autorise les gens à pouvoir exprimer leurs opinions sur la politique. S’en tenir à l’abstention ne nous permet pas une critique éthiquement acceptable du gouvernement. J’ai entendu l’humoriste Pierre Légaré justifier l’autre jour son abstention de longue date par le paiement de ses taxes et impôts. Ce n’est pas une raison pour justifier son refus de voter, car le fait de ne pas être citoyen d’un pays accueil ne nous empêche pas de payer les taxes et impôts à l’État du pays d’accueil. Marie-France Bazzo également s’est vanté publiquement et très légèrement de son abstention; elle a reçu une réplique très sévère de la direction générale des élections du Québec. Encore un peu et elle encourageait les gens à s’abstenir! Beaucoup de mes connaissances anarchistes ou d’extrême gauche ne votent pas également, car pour eux leur abstention est signe de leur refus d’entériner le processus de la démocratie bourgeoise. À ceux là, je répond que les voix non-exprimées ne sont pas comptabilisées et ne comptent pas dans le pourcentage total. Ainsi, leur geste ne signifie rien, seulement le réconfort de leur choix, en conformité avec leurs idéaux.

Voter, c’est aussi profiter de l’opportunité que peu de sociétés connaissent, soit la liberté démocratique. Combien de gens ne peuvent exprimer leurs opinions librement dans leur pays? Plus que ceux qui le peuvent, sans aucun doute. Imaginez des endroits où les femmes ne peuvent exprimer leur voix, de par le statut infériorisé au sein de la société. Ou encore un pays sous l’autorité des militaires, contrôlant la population par la loi martiale et la suspension des droits reconnus par la constitution. Pour cela, je peux difficilement admettre le refus des gens de voter, pour des raisons aussi futiles que « j’ai pas le temps » ou « tous pareils au même, tous pourris ». Ces raisons ne peuvent justifier une certaine paresse, celle de ne pas se renseigner sur la chose politique.

Alors demain, c’est un devoir d’aller voter. Allez-y!

Message aux indécis, de la part de Françoise David.

Je vous invite à visionner ce message de Françoise David, si jamais vous n’avez pas encore fait votre choix :

jeudi, décembre 04, 2008

Pour démontrer notre refus de reconnaître la légitimité du gouvernement Harper...

Il y a d'abord ce vidéo, pour publiciser le rassemblement de Montréal, samedi prochain:


(c'est moi qui l'ai fait!)

Puis ce lien à aller voir:
http://harperdictatorship.ca/

Et enfin ce vidéo, très drôle, avec un extrait de "Downfall"...

lundi, décembre 01, 2008

Québec solidaire: dix mythes à détruire et quelques vidéos.

Comme il fallait s’y attendre, la présence d’un parti résolument à gauche a exacerbé les passions d’adversaires acharnés des causes sociales, réactionnaires, néolibéraux, démagogues et autres adéquistes frustrés. Une des initiatives les plus simples a été de produire cette page, où les mythes concernant Québec solidaire et ses membres sont rapidement démolis. À ce stade de la campagne électorale, il était normal de réfuter les odieux mensonges des adversaires déclarés ou non du parti.

Aussi, ces vidéos intitulés « Points d’Amir » sont des plus intéressants, pour ceux qui veulent en savoir davantage sur les engagements de Québec solidaire. Ils sont également utiles pour prouver la faisabilité des propositions du parti, devant l’éternelle accusation d’utopisme que lancent certains éditorialistes, désabusés et trop longtemps habitués à la petite politique pour voir plus loin que leur demandent leurs patrons chez Gesca et Quebecor...




Un gouvernement de coalition?

Ça se confirme : le gouvernement Harper, après son coup de force raté et la perte totale de la confiance des autres partis politiques, va être vraisemblablement renversé à la première occasion. Un gouvernement de coalition libéral/NPD semble être prêt à prendre la relève, pour relever le défi trop difficile pour les conservateurs, tellement ils se sont enferrés dans l’idéologie du laisser-faire. Je suis de ceux dont pour une rare fois dans leur vie, préfère voir des libéraux au pouvoir (même avec Stéphane Dion comme Premier ministre!), plutôt qu’un parti conservateur dont les orientations idéologiques semblent primer sur les besoins des citoyens.






vendredi, novembre 28, 2008

Dégoûtant!

Pour une fois, mon opinion est semblable avec l’unanimité des chroniqueurs politiques du Québec, voire du Canada! Ça me surprend moi-même!

La raison a fait la une seulement aujourd’hui, en raison des attaques terroristes en Inde. Elle est de taille. Le gouvernement de Stephen Harper, n’écoutant que ses propres raisons égoïstes et soucieux de conserver le pouvoir pendant des décennies, revient à des politiques économiques dignes de l’ère Reagan/Thatcher et coupe les allocations des partis politiques, au risque d’éliminer toute opposition ou encore, ramener le financement occulte, comme autrefois. Dans l’immédiat, ce sont des élections qu’il faut craindre, car les conservateurs lient le vote sur cet énoncé à leur survie en chambre. À moins bien sûr qu’une coalition NPD/Parti libéral se forme, pour prendre la relève. Les prochaines heures nous le diront.

Que ce soit Jean-Robert Sanfaçon, Alain Dubuc, Vincent Marissal, Caroline Barrière, Chantal Hébert (et particulièrement ici), Michel van de Walle, tous dénoncent cet énoncé incroyablement mesquin, basée sur le dogme néolibéral, démontrant d’ailleurs l’incompatibilité de ce dernier avec les principes élémentaires de la démocratie. Déjà hier, je m’étais enflammé (littéralement!) en apprenant cette nouvelle.

Ets-ce une revanche de la part de Stephen Harper, afin de faire disparaître le Bloc québécois, qui lui a barré la route à une majorité? Est-ce une commande expresse des membres de son parti, désireux de profiter de la crise pour réduire l’État canadien à ce qu’il était dans les années 50? Est-ce l’incapacité de Jim Flaherty à pouvoir faire ce que les autres gouvernements du G7 ont déjà entreprise, soit des budgets d’urgence comme le plan Bush, pourtant pas le plus keynésiens de ses homologues… Et pourquoi pas toutes ces hypothèses, et toutes les autres soulevées par les chroniqueurs?

Dans ce contexte, un recul des tories est souhaitable, mais se sont-ils déjà assez compromis comme ça, avec leur plan insensé? On verra bien.



Un autre petit film des Productions du Minou roux.

Réalisé en une heure et quelque, j’ai pu reconstituer l’intervention de Mario Dumont sur le cours Éthique et culture des religions…

mardi, novembre 25, 2008

Encore des vidéos!

Tout d’abord, je tenais à vous présenter cette vidéo de Françoise David, concernant son intervention au débat des chefs de ce soir.



Si vous n’avez pas vu la prestation extraordinaire du chef de l’Union nationale créditiste (ADQ), c’est le moment :

lundi, novembre 24, 2008

Vidéo-hommage à l'ADQ...

Non, je ne suis pas tombé sur la tête, j'ai bien fait ce petit montage sur le parti des familles, de la classe moyenne, du changement, des régions et de ceux qui mettent leurs culottes! Mais bien sûr, avec une (grosse) pointe de sarcasme...

mardi, novembre 18, 2008

Perdre le Grand Prix de Formule 1: et alors?

Ça discute ferme depuis dimanche, entre ceux qui pleurent la disparition du Grand Prix et ceux qui s’en félicitent. Pour vous donnez un exemple, allez voir le blogue de Stéphane Laporte.

Personnellement, ça ne me dérange pas. J’ai déjà partagé mon avis sur le sujet et il n’a pas changé, la Formule 1 est un cirque pour riches et pour m’as-tu-vus. Comme si ce n’étais pas suffisant, on a appris les détails concernant les négociations entre les représentants des gouvernements et Bernie Ecclestone, le grand patron de la F1. Les exigences de ce derniers ont été inacceptables, évidemment. Le type a poussé sa logique jusqu’au paroxysme, seul l’argent dicte son choix et tant pis si l’Amérique du Nord n’aura plus cette course. Dans le contexte actuel, on se demande d’ailleurs si les foules auraient été encore au rendez-vous. Toujours est-il que le Grand Prix sera présenté ailleurs, là où on est prêt à allonger les billets pour nourrir l’avidité de ce monsieur Ecclestone. Il paraît que l’édition prévue pour Montréal sera désormais présenté à Istanbul.

J’ai lu quelques-uns des billets de ceux dont le Grand Prix était nécessaire à Montréal. Ce n’est pas drôle pour eux, on dirait que le ciel va nous tomber sur la tête et qu’on est un peuple de peureux-minables-béesses-écologistes-fifs-ratés-morons pour ne pas avoir fait davantage afin de sauver l’événement. On a même évoqué la mémoire de Jean Drapeau pour se souhaiter un autre « leader » avec de la vision. On se rappelle tout ce que la ville a perdu au profit de Toronto et des autres villes, pour démontrer l’inexorable descente de Montréal au rang de bourgade remplie de clochards…

Je veux bien croire à la visibilité de la F1 sur Montréal, aux retombées, à la présence des touristes, à tout ce qui peut avoir eu de bien de l’événement, ça ne change pas le fait de la dérive de cet événement et sa signification. Sous sa forme actuelle, la F1 ne va nulle part, les constructeurs laissent tomber, les pilotes ne sentent plus dans le coup. Pourquoi alors en faire un plat? Éventuellement, une refondation est à prévoir, lorsque le bonhomme Ecclestone ne sera plus là. À 78 ans, je doute que ça va prendre encore beaucoup de temps.

À lire la quantité de remarques imbéciles sur les Québécois par des Québécois, je me demande si ce n’est pas autre chose qui anime les amateurs frustrés de la F1 : l’autodénigrement…


On va se passer de ces images, l'an prochain...

mardi, novembre 11, 2008

Appuyons Québec solidaire!

Je n'ai jamais fait mystère de mon appartenance à Québec solidaire et ce bien avant sa fondation en 2006 (j'ai été membres des partis précédents la fondation, l'Union des forces progressistes et avant celui-ci, le Parti de la démocratie socialiste). L'an dernier, j'ai passé près d'être candidat dans un comté déjà acquis aux libéraux, histoire de permettre aux partisans de QS de pouvoir voter pour leur parti. Cette année encore, je vais faire ma part pour le parti et ce de différentes manières.

Le militantisme peut se faire notamment en travaillant à l'élection du candidat. Dans un comté où il existe un comité électoral, il est possible de faire plusieurs tâches simples, demandant du temps mais néanmoins très importantes. Cela peut être la pose d'affiche (anecdote : à l'élection de 2003, j'ai posé des affiches avec un camarade particulièrement téméraire, dont la petite taille lui permettait de grimper très haut dans les lampadaires. Ce n'est pas nécessaire d'en faire autant mais je peux vous dire que les électeurs ont su qui était notre candidat!), la distribution de dépliants ou de tract, faire du porte-à-porte (c'est plus facile qu'on peut le penser, il s'agit de se trouver un rythme, tout simplement), faire des appels pour le pointage, afin de repérer les partisans afin de s'assurer de leur vote la journée de l'élection, porter un signe distinctif du parti ou du candidat (macaron ou épinglette) durant la période électorale, etc.

Dans le contexte où les élections provinciales au Québec suivent immédiatement l'élection présidentielle américaine, nous savons comment le candidat démocrate Barack Obama a remporté les élections, de même que son Parti a été en mesure de prendre de nombreux sièges au Parti républicain. C'est le travail de terrain qui a fait la différence. Bien sûr, la pub et le talent d'orateur d'Obama ont permis d'insuffler à cette campagne des Démocrate ce qu'ils désiraient faire comprendre aux électeurs, soit l'espoir de changement suite à l'élection de leur candidat.

Tandis que de l'autre côté, le Parti républicain a cru qu'une campagne de dénigrement tout azimut du candidat démocrate, comme les deux précédentes, allait faire la différence. On a vu ce qu'ils ont récolté...

Un autre geste militant est celui que je pose maintenant : je vous invite à regarder les deux vidéos de Québec solidaire suivants, afin de vous familiariser davantage avec le parti.




http://quebecsolidaire.net/

jeudi, novembre 06, 2008

La fin d’une campagne électorale…et de dénigrements!

De mémoire, je n'avais jamais vu autant de pubs négatives venant d'un politicien ou de son parti envers leurs adversaires. La campagne électoraloe américaine qui s'est terminé risque de faire école, non par sa finale inédite, mais pour un aspect pas mal plus négatif. Dès les instants où le Parti démocrate a choisi Barack Obama comme candidat à la présidence, il a été la cible de toutes les attaques les plus vicieuses qu'il m'a été permis de voir. J'ai vu quelques autres campagnes électorales dans ma vie, peu importe le pays ou la région mais celle-là, elle sort de l'ordinaire.






















Sur Ebay, il m'est arrivé souvent de voir de la camelote anti-Obama comme des t-shirts, des autocollants, des macarons. De deux choses l'une, les adversaires d'Obama n'ont pas un sous d'imagination et de deux, ils n'ont aucun talent de communication. Que de beaux exemples de manque de subtilité! Je vous en montre un aperçu :

Avec ce genre de pubs, pas étonnant qu'Obama passe pour un membre d'Al-Quaida...







L'idée la plus "cheap"... l'art de la manipulation et de la peur!




N'importe quoi...







La peur du communisme fait encore recette...












Il ne reste plus qu'à souhaiter le ralliement des gens à leur nouveau président, ce pays est à transformer de fond en comble...

vendredi, octobre 31, 2008

Ça m’a passé sous le nez…

…ce petit film de Spike Lee, intitulé CSA : The Movie. Sorti dans les clubs de location il y a deux ans, ce faux documentaire de la BBC est diffusé sur une chaîne des États Confédérés d’Amérique. On y raconte l’histoire des CSA, depuis la victoire des États du Sud contre ceux de l’Union, lors de la guerre civile américaine, grâce à l’aide de la France et de l’Angleterre, jusqu’à ces dernières années, avant l’annonce de la candidature du président Fauntroy. On ne pouvait imaginer pire, comme histoire des États-Unis réécrite. La défaite du Nord contre le Sud, la fuite et l’exil d’Abraham Lincoln au Canada, l’avènement de l’esclavage à la grandeur du territoire américain, la fuite d’une partie de la population au Canada (qui devient par la suite un adversaire, voire un ennemi, pour ses politiques abolitionnistes), surtout des Noirs et des progressistes, nous donne un tout autre monde inimaginable. Au moment de la diffusion de ce documentaire, celui-ci est entrecoupé de publicités nous donnant un aperçu de ces États Confédérés. Le racisme et l’encouragement au maintien la servitude sont érigés en valeurs absolues de ce pays, où l’on donne des noms comme Niggerhair à une variété de tabac, ou encore on utilise des stéréotypes envers les Noirs pour publiciser une chaîne de restaurants ou un dentifrice. Le plus troublant, c’est qu’on apprend juste avant le générique que ce sont de véritables marques ayant déjà existés, certaines jusque dans les années 60…

Bien sûr, le film souffre d’un côté extravagant et porté à certaines exagérations ou images caricaturales d’une société rétrograde, demeurée dans ses préjugés d’un autre siècle. Pourtant, on ne peut que frémir un peu, en imaginant qu’un tel pays aurait pu exister, tout près du nôtre. Un pays ressemblant à l’Afrique du Sud du temps de l’Apartheid, avec un empire en plus : les États Confédérés, apprend-t-on dans le film, ont vraisemblablement eu pour but d’étendre leur domination au Mexique et à toute l’Amérique du Sud, advenant la victoire décisive sur les États de l’Union. Ce pays aurait maintenu les femmes sans droit de vote ni aucun autre droit : dans un contexte où il existe des esclaves, les femmes blanches ne travaillent pas. On apprend aussi la façon dont ce pays s’est sorti de la crise des années 30 (l’esclavage, évidemment), de même que sa non-intervention durant la Seconde Guerre mondiale, étant donné le pacte qu’il a conclu avec l’Allemagne nazie… Ça ne l’a pas empêché les Confédérés de faire une attaque préventive (tien?) contre le Japon et d’envahir ses territoires du Pacifique en 1941, en envoyant des milliers d’esclaves sous les armes, avec la promesse d’une libération… qui ne viendra pas.

Je vous suggère donc de regarder ce petit documentaire, advenant que vous le trouviez à votre club près de chez vous. Je l’ai obtenu d’un Cluc Vidéotron, alors Ça ne devrait pas être difficile.

Fichtre, encore des élections…

Il faudra qu’on s’y fasse, une autre campagne électorale nous attend, immédiatement après celle qui se termine aux États-Unis. Une chose est certaine, on risque de ne pas voir plus d’enthousiasme que durant la campagne électorale au niveau fédéral. Et pourtant…

Je ne verrai Louise Harel comme ma députée, elle a indiqué; qu’elle ne se représentera pas aux prochaines élections. Bien que je n’aie pas voté pour elle en 2007 mais bien pour le candidat de Québec Solidaire (Gabriel Chèvrefils), je l’ai quand même apprécié à certains égards. Nul doute, mon comté va être très convoité par les éventuels candidats péquistes. Peu importe l’issu du scrutin, je vais donc avoir un€ nouveau(elle) député€ la prochaine fois.

Un encouragement : cette fois-ci, tout dépendamment comment votre député vous représente, s’il s’agit d’un adéquiste du genre hargneux, qui croit avoir été élu par sa personnalité rayonnante ou encore, par ses idées innovatrices… sacrez-le donc dehors! Après avoir vu la réaction du désormais ex-député conservateur Luc Harvey et le plaisir que ça m’a fait de le voir s’en plaindre, j’aimerais bien revivre l’expérience, avec Simon-Pierre Diamond et le voir perdre son siège et la face…

Si ça vous intéresse…

Cradle of Filth a fait paraître son nouvel album mardi dernier, Godspeed On The Devil's Thunder. Je devrais me le procurer bientôt, je sais déjà aussi que le groupe reviendra à Montréal l’an prochain, avec nul autre que Satyricon. En attendant, il existe déjà un clip, pour ce nouvel album.



Find more videos like this on Cradle Of Filth

vendredi, octobre 24, 2008

Recevoir une brique au visage...

C’est décidément à la mode, par les temps de dépression économique. Hier soir, tout en faisant ma vaisselle, j’apprenais avec surprise la défection de deux député de l’Union nationale créditiste (ADQ) vers le Parti libéral. L’autre surprise de la soirée, ce fit le mea culpa d’Alan Greenspan, ci-devant président de la « Fed », la Réserve fédérale des États-Unis, l’équivalent de la Banque du Canada, l’institution de la monnaie canadienne. Il ne m’en faut pas beaucoup pour inspirer quelques lignes et des expressions surannées…

Quand le navire coule, les rats quittent le navire…

Vieille expression que celle-là. Ça n’a pas empêché deux caricaturistes de reprendre le thème du navire sombrant…







Dans cette histoire de défection, je n’ai pu m’empêcher d’être étonné de la réaction du chef de l’ADQ et de ses députés. Mario Dumont avait l’air moindrement fâché, n’hésitant pas à s’en prendre à ses anciens députés en insistant sur leur couardise devant de mauvais sondages (il a utilisé l’expression « faire dans leur culotte »…ce n’est pas un langage d’un chef de parti!); le député anti-environnemental Simon-Pierre Diamond, un type pourtant habitué à magouiller malgré son jeune âge, n’a pas hésité à traiter ses ex-collègues de « personnes vendant leur corps aux plus offrant ». Le plus surprenant a été le député de Montmagny-L’Islet admettre que plusieurs autres avaient été approchés par le Parti libéral; lorsqu’on lui a demandé si lui-même avait eu des offres de passer de l’autre côté, il a répondu « Malheureusement, non »… ça en dit long!

En fait, dans le contexte où le programme économique de L’ADQ n’est pas très différent de celui du PLQ, voire du Parti québécois, que la réforme constitutionnelle n’est pas à l’ordre du jour pour permettre aux adéquistes de définir leur « autonomisme », on se demande bien ce qu’il peut apporter, en tant que « gouvernement en devenir ». Ajouter à ces défections la piètre défense des dossiers importants par la députation adéquiste, peu portée à se démarquer des performances du chef et de sa garde rapprochée, de même que l’organisation plutôt inexistante sur le terrain, tant l’élection de ces députés sont le résultats de la campagne nationale et non des campagnes locales.

Les deux compères de la défection...

Un autre élément m’a frappé ce matin, à la suite de cette double défection. C’est ce commentaire suivant l’article de Robert Dutrisac, paru dans Le Devoir, à propos de la défection. Intitulé « Avoir le courage de ses convictions », l’auteur, P. Mario Charpentier, vice-président de l’exécutif national de l’ADQ, est un plaidoyer sur la viabilité et la légitimité de ce parti politique. Le texte est assez banal, sauf sur quelques points. D’abord, bien que mon propre style d’écriture ne peut être cité en exemple, le texte de M. Charpentier est assez mal écrit et semble être le brouillon d’un texte plus officiel. Ça peut se comprendre, étant donné qu’il suit de quelques heures le départ des deux députés. Pourtant, il porte aussi des éléments qui m’apparaissent gênant, surtout si on prétend être à un poste aussi important. Je retiens entre autre le fait que M. Charpentier a écrit le mot « lobéistes », au lieu de « lobbyistes », trahissant ainsi une méconnaissance du sens du mot. Sur le fond, le titre est une reprise intégrale de celui du livre de Mario Dumont, paru en 2005. Si le commentaire de M. Charpentier avait pour but de démentir l’idée que l’ADQ est le parti d’un seul homme, son chef, il s’est trahi en choisissant ce titre. Le côté assez flou de son texte révèle également celui qui habite les militants de ce parti, lorsqu’ils tentent d’expliquer les raisons de leur implication au sein de l’ADQ. M. Charpentier dit qu’il s’aligne désormais avec cette formation pour défendre la classe moyenne, mais il affirme du même souffle que celle-ci est opposée au corporatisme et au syndicalisme… la nuance aurait été nécessaire, mais on peut pardonner à son auteur de l’avoir écrit sur l’impulsion. Encore faut-il l’avoir signé en son nom personnel et n’engage que lui, mais il a ajouté la qualification de son poste, le désignant loin de la qualité de membre d’un exécutif local…

Nul doute que le conseil général de l’ADQ va être un peu morose, en fin de semaine. C’est pourquoi Mario Dumont va proposer de rouvrir la constitution canadienne…

Tomber de haut

Désormais, lorsque j’entendrais cette expression, j’aurai une petite pensée pour Alan Greenspan. L’ex-président de la « Fed », dont le mandat a duré près de vingt ans, s’est fait connaître pour sa foi sans faille envers les mécanismes du marché et l’absence de réglementation dans le domaine financier. Il est passé devant la commission sénatoriale, afin de tenter d’expliquer la nature de la crise financière actuelle. Ses déclarations se sont voulues alarmistes, mais j’ai surtout retenu sa déconvenue, devant l’échec de la théorie économique auquel il s’est référé depuis toujours. Néolibéral convaincu, disciple (et amant, dit-on…) de la « philosophe » Ayn Rand, la maîtresse à penser des libertariens, Alan Greenspan a tenue encore récemment ce discours :
« J'ai une idéologie. Mon opinion est que des marchés libres et concurrentiels sont de loin la (meilleure) façon d'organiser les économies, sans équivalent. Nous avons essayé la régulation, aucune n'a véritablement marché ».

Devant la crise, Greenspan a qualifié la crise de « tsunami », tel que l’on en voit un par siècle. Il a dû admettre que son obstination à ne pas réguler les échanges financiers et maintenir les taux d’intérêt très bas, en conservant une confiance aveugle envers les différents acteurs sur leur capacité à se contrôler, a été sa plus grande erreur. Plus concrètement, il a désigné l’excès des crédits subprimes, afin de réintégrer un maximum de consommateurs peu solvables dans le marché, comme étant la faille du système. L’appât du gain rapide d’un trop grand nombre d’institutions financières, surtout les banques, ont alourdi le poids de ces prêts insolvables sur l’ensemble du système financier, d’où son éclatement et la perte de confiance de tout le monde, sans compter la disparition de centaines de milliards de dollars en valeurs virtuelles et les économies de millions d’épargnants.

Bien peu d’entre nous, critiques de la mondialisation et du néo-libéralisme, peuvent se targuer d’avoir une formation d’économiste, encore moins d’avoir la reconnaissance et le prestige d’Alan Greenspan. Pourtant, je peux affirmer avoir « prévu » cette crise, peut être pas ultime mais inévitable, tant on pouvait observer certains symptômes, dont le ralentissement de la consommation ou la hausse vertigineuse du prix du pétrole. Les dernières nouvelles sur la production mondiale sont décourageantes, notamment en Asie où l’écho de fermetures d’usines en Chine (!) nous est parvenu. Du temps où le militantisme contre la globalisation avait atteint son zénith, suite aux événements de Seattle (automne 1999), nous protestions contre l’application de la déréglementation sur l’ensemble des sphères de la société, comme si la santé et l’éducation devait désormais être considérée comme une marchandise. Nos protestations ne furent pas vaines, imaginez si nos grands théoriciens néolibéraux avaient vraiment atteint leur but… Je me rappelle de cette métaphore, lors d’une manif de l’Opération SalAMI (groupement québécois opposé au projet de l’AMI, Accord Multilatéral sur les Investissements) : la mondialisation était perçue comme un processus où pour faire avancer une locomotive de plus en plus vite, on devait éliminer les freins, la direction, l’équipement de sauvetage, les freins de secours, en nous faisant croire que le mur que l’on apercevait devant n’existait pas…

Alan Greenspan, tentant de convaincre son auditoire...
Et ce soir…

Je vais voir le spectacle de Kataklysm, avec Eluveitie et Keep of Kalessin, au Medley. Les deux derniers groupes valent la peine de regarder un peu les clips qui suivent…



Keep of Kalessin


Eluveitie

jeudi, octobre 23, 2008

Une controverse justifiée.

L’Université de Chicago est aux prises avec une controverse peu commune, aggravée par les récents déboires économiques mondiaux. Des dirigeants de l’université ont planifié la construction du « Milton Friedman Institute », un projet de plus de 200 millions de dollars, en l’honneur de l’influent économiste dont les théories ont inspiré les dirigeants conservateurs en matière économique, Ronald Reagan, Margareth Thatcher, Brian Mulroney et possiblement Stephen Harper, pour en nommer quelques uns. Il s’est employé à justifier le laisser-faire économique et la réduction de l’État aux seules fonctions régaliennes, la loi et l’ordre en somme. Or, dès l’annonce de ce projet en juillet, afin d’assurer les assises de l’institution dans les domaines de l’administration, des affaires et du droit commercial, un vent d’opposition a soufflé sur le campus, ralliant un très grand nombre d’étudiants et surtout une pétition signée par plus d’une centaine de professeurs. Cette opposition a été motivée par l’orientation univoque appréhendée de cet institut, animée par la vision du monde de Friedman, dont la carrière s’est passée essentiellement à cette université. L’homme, de son vivant, a suscité bon nombre de controverses, non pas seulement par ses opinions économiques radicalement à droite et son obsession envers la responsabilité individuelle, « seule garante de la liberté », il a été le coordonateurs des économistes envoyés au Chili dès 1973, suite au coup d’État mené par les militaires sous les ordres du général Augusto Pinochet, contre le gouvernement élu de Salvador Allende.


Friedman et le général Pinochet...


La semaine dernière, le projet a pris du plomb dans l’aile. Le comité de l’université chargé du projet, toujours désireux de rendre hommage à leur « illustre professeur » (on a donné aux théories de Friedman le nom d’« École de Chicago » …) s’est fait opposer un argument de taille. La question est venue ainsi : est-il vraiment opportun de célébrer la mémoire du père du néo-libéralisme américain, dans le contexte où ses théories économiques se sont effondrées avec les marchés? Pire, l’application de la réduction de l’État par vingt-cinq années d’administration conservatrices a mené non seulement à cette crise actuelle, mais n’ont pas donné de résultats pour la grande majorité de la population.Le bilan est catastrophique : l’écart grandissant entre une petite minorité très riches et une large population s’appauvrissant, la lente disparition de la classe moyenne, l’inefficacité des services privatisés ou semi-privatisées dans des contextes d’urgence (ex : l’ouragan Katrina en Louisiane), l’absence d’assurance-santé pour plus de 50 millions d’Américains incapables de se payer des assurances privées, les scandaleuses rémunérations des PDG d’entreprises pourtant déficitaires, l’irresponsabilité des principaux acteurs du krach des hypothèques, etc. ont amené une sérieuse remise en question de ce modèle économique. Le débat semble se diriger vers un conflit larvé, entre partisans et adversaires du projet.

Cette remise en question des théories du laisser-faire est une excellente nouvelle, surtout si le débat se passe sur les terres d’où elles proviennent. L’attribution du « Prix Nobel » à un des économistes les plus opposés au « laisser-faire » économique, Paul Krugman, a sonné la charge. Assistons-nous à la fin de la « révolution conservatrice »? L’élection présidentielle très prochaine nous en indiquera davantage…



lundi, octobre 20, 2008

Il est parti!

À cette heure-ci, je viens d'apprendre que Stéphane Dion, ci-devant Père de la loi sur la « clarté référendaire » et ex-chef de l’Opposition a pris la porte. En attendant, il va se faire tranquille, dans sa maison de Stornoway...

jeudi, octobre 16, 2008

Allez ouste, du balai!

Un de ceux dont je me réjouis de sa défaite électorale, le conservateur Luc Harvey, est un mauvais perdant. Le voilà qui accuse tout le monde pour avoir perdu sa job, il veut même poursuivre son adversaire bloquiste, qu'il accuse de diffamation. Pour un type qui a agi désagréablement tout au long de son mandat, en faisant preuve d'une arrogance détestable, il ne manque pas d'air...

Le candidat défait, ramenant sa grosse télé chez lui. Il va avoir le temps de la regarder...

Ce n'est certainement pas avec un individu pareil que le Québec "prend des forces"!

Bravo aux électeurs du comté de Louis-Hébert!

mercredi, octobre 15, 2008

Mes impressions post-électorales.

Comme plusieurs d’entre vous, je ne suis satisfait qu’à demi des résultats électoraux. Oui, j’avais prévu revoir un gouvernement conservateur minoritaire mais pas ainsi, renforcé de plusieurs sièges en Ontario et en Colombie-Britannique. Au long de cette soirée, assis devant mes télés (celle de la cuisine et du salon, dépendamment de la réception variable avec les antennes, même pour Radio-Canada…), j’ai vécu quelques émotions, plus souvent négatives que positives.

Tout d’abord, je dois quand même présenter mon point de vue. J’ai voté pour la sixième fois pour le Bloc québécois, depuis que j’ai le droit de vote. Indépendantiste, je n’ai jamais pu me situer dans un pays comme le Canada autrement qu’opposé au fédéralisme tel que pratiqué depuis la Confédération. Du plus loin que je me souvienne, outre la peine que j’ai eu lors de la défaite référendaire de 1980 (j’avais neuf ans), le rapatriement de la Constitution opéré par le gouvernement Trudeau en 1982 a définitivement exclu de mon esprit cette possibilité de me voir en tant que Canadien. L’histoire m’a ensuite appris que cette lutte d’émancipation de ma nation s’inscrit sur la longue durée et que l’adversaire, le gouvernement canadien et ses valets francophones, fait tout en sont pouvoir pour l’écraser. C’est aussi simple que cela.

Dans le contexte où la question nationale n’a pas été tellement évoquée durant cette campagne électorale, mon vote était déjà acquis au Bloc. Comme bien des camarades de Québec solidaire, j’ai été tenté de voter pour le Nouveau parti démocratique (NPD), son programme a des éléments intéressants, mais en somme, le parti est définitivement voué à la centralisation des pouvoirs et l’assujettissement des provinces à des normes nationales définies par l’État central. D’autres ont voté pour le Parti communiste du Canada (PCC), ou encore le Parti marxiste-léniniste du Canada (PMLC). Je reproche au premier son programme figé d’une époque révolue, plus près de la pose que d’un militantisme véritable; quant au second, il s’agit d’un parti politique dont le dogmatisme l’a définitivement relégué à la marge. Je sais que ma critique est courte, mais il a peu à dire de ces partis, tant ils n’ont qu’une présence plus que négligeable sur la scène politique.

J’ai donc voté pour le Bloc et son candidat dans mon comté, Réal Ménard, un homme que j’estime et qui travaille fort pour ses concitoyens. Je l’écris sans tomber dans l’automatisme apparent de la formule, ce politicien mérite son siège, beaucoup plus que d’autres…

…parce que sincèrement, certains élus ne méritent pas du tout leur élection. Non pas que je conteste le fait qu’ils ont été choisi par la majorité des votants de leur comté, mais franchement, ça me fait toujours une drôle d’impression, de savoir qu’un tel a été élu :

Justin Trudeau (Parti libéral) : les gens du comté de Papineau, habitués d’envoyer des libéraux au Parlement, avaient choisi d’envoyer en 2006 madame Viviane Barbot, une ancienne présidente de la Fédération des femmes du Québec. Le choix était intelligent, d’autant plus qu’ils se débarrassaient d’un politicien arrogant et prétentieux, en la personne de Pierre Pettigrew. Peut être qu’ils s’ennuyaient du genre de député-poseur peu habitué à leur quotidien, ils ont donc envoyé un type, le « fils de ». Un individu dont les journaux au Canada anglais ont fait un genre de « prince », comme son père l’a fait en s’affublant d’accoutrements ridicules. Dans le cas du fils, sa petite gueule de star bien « pipole » suffit. Mes habitent qui habitent le comté n’en reviennent pas, si je me fie sur leurs réactions lues sur le site Facebook. Il reste maintenant à savoir s’il apprendra à se la fermer, cette belle petite gueule, pour éviter à son chef (ou à l’éventuel successeur, m’est avis que l’actuel va probablement prendre la porte rapidement…) de se retrouver dans le trouble.

Maxime Bernier (Parti conservateur) : c’était prévisible, les Beaucerons l’ont réélu, leur grand champion. Le politicien le plus insignifiant qu’il m’a été permis de voir au Canada depuis André « le gros » Ouellet va retourner dans une officine très rapidement, du fait de sa large majorité. Quand je l’ai entendu répéter son mantra libertarien à la télévision, au lieu de répondre à la question du journaliste de Radio-Canada, soit « je vais défendre la responsabilité individuelle et la liberté individuelle », je me suis dit qu’on va pas s’ennuyer avec lui. Dans cette période où l’économie chancelante vient de démentir les convictions de ce grand prétentieux, on va bien rire, lorsqu’il tentera de défendre les projets de déréglementations qu’il garde quelque part, dans ses boîtes. Quant aux gens de la Beauce, ce n’est pas surprenant de les voir voter pour ce type. Il n’y a pas plus américanisée au Québec que cette région, fière de son pragmatisme anti-intellectuel et sa soumission à ses entrepreneurs locaux. Le paradis de la PME et des petits chefs…

Envers la Beauce, j’ai imaginé la pire vision, pour ses habitants : deux gars qui s’embrassent en plein centre-ville de Saint-George. Ouf! L’émeute garantie, dans cette région uniformisée au maximum. J’exagère et je beurre épais… mais de longue date, cette région est pour moi la plus refermée sur elle-même, avec une vision rétrograde du monde. Au CEGEP, à Lévis-Lauzon, les Beaucerons vivaient en vase clos, ne se mêlaient pas beaucoup aux autres jeunes des autres régions et avaient une idée fixe : en finir au plus vite avec les études, se trouver une job payante dans leur région, pas loin de papa-maman et de leur gang, pour se caser rapidement. Parce que du travail, il en a dans cette région, du moins pour l’instant…

André Arthur (indépendant) : Portneuf, une région où j’ai passé une grande partie de mon enfance, a choisi à nouveau d’envoyer comme député le pire démagogue que nous avons connu au Québec. Il est quand même juste de rappeler la faible majorité que cet individu a obtenu cette fois-ci, peut être parce qu’il ne fait pas le travail que ces électeurs lui ont demandé. En effet, l’homme au nœud papillon, qui cumule également l’emploi de chauffeur d’autobus et de grand gueule, hormis la commission où les conservateurs (son amitié avec Maxime Bernier l’a sans doute aidé) l’ont nommé, ne fout absolument rien avec son emploi de député. Pire, il s’en est vanté. Peu visible à la Chambre des Commune, où il doit se confondre avec les rideau, il a déjà indiqué qu’il animerait une émission à TQS, où son public d’aigris et de frustrés pourra l’entendre dire ses diffamation et sa haine de la démocratie.

Quand même, je n’ai pas retenu que du négatif. Hier soir, j’ai bien apprécié le fait que les gens de Vaudreuil-Dorion ont choisi Meili Faille du Bloc québécois, plutôt que Michael Fortier, le ministre autoproclamé « de Montréal » dans le cabinet Harper. Après l’avoir vu promener sa caravane avec le panneau des « coûts » du Bloc, une insulte aux électeurs québécois, qu’il ne s’étonne pas de se retrouver toujours sans siège… d’autant plus qu’il a démissionné du Sénat! Idem pour la réélection de Thomas Mulcair, un politicien capable et fort de ses convictions. Ça va peut être en faire sourciller quelques uns, mais je ne suis pas mécontent de la réélection de Denis Coderre. Une autre défaite bien appréciée est celle de Luc Harvey, un des députés conservateurs de la région de Québec, celui-là même qui s’est fait traiter d’imbécile dimanche dernier par Gilles Duceppe. Cet désormais ex-député n’était utile que comme backbencher, ce boulot consistant à gueuler n’importe quoi envers les députés de l’opposition. Sa défaite est bien méritée. Dommage que sa collègue Josée Verner ne l’a pas suivie…

Et puis après…

Il est encore trop tôt pour imaginer des scénarios, dans le contexte de la réélection d’un gouvernement Harper minoritaire. La seule avancée que je fait, c’est que rien ne va changer. Stephen Harper nous a déjà habitué à en prendre large, même en pareille situation. Peut être n’osera-t-il pas aller de l’avant avec des projets de loi trop controversés, malgré la faiblesse de l’autre parti « naturel » de gouvernement.

Il paraît que finalement, nous n’auront pas d’élection cette automne au Québec. Maudite bonne nouvelle! Deux élections de suite, ça aurait été trop pour les électeurs québécois. Dans le contexte de la très faible participation au scrutin, le geste du gouvernement Charest aurait été très imprudent de sa part, même si on le dit gagnant. Et les élections américaines vont prendre toute la place, désormais…


lundi, octobre 13, 2008

Comment ai-je pu les avoir écouté jusqu’au bout?

En deux jours, je suis tombé sur deux exemples bien de chez nous, de cette sous culture de fond de poubelle qui sert de source d'arguments à un nombre malheureusement trop grand d'individus. Ça tombe bien, on est en période électorale et il semblerait que ces interventions devaient servir à supporter le Parti conservateur. Du moins des aspects de leurs politiques.
Le premier extrait est une partie d'une émission du matin de CJMF, une station concurrente de CHOI de Québec, là où a sévi Jeff Filllion. C'est par hasard, sur le blogue de Lawrence que j'ai trouvé cet extrait, il en revenait pas lui non plus. J'avoue que je ne m'attendais pas à une intervention de cette sorte de la part d'un animateur de radio, Sylvain Bouchard, même si celui-ci se fait une émule de Fillion, histoire de se constituer un auditoire important et les profits qui s'en suivent, du moins à Québec...



Sylvain Bouchard, un fasciste qui s'ignore?

L'autre provient d'un type plus connu, Jean-François Plante. Animateur de radio sur Internet, ancien candidat adéquiste qui a été obligé de se retirer, lors des dernières élections, suite à ses commentaires désobligeants envers les victimes de la tuerie de Polytechnique (il prétendait que le souvenir de cet événement sert un complot féministe, quelque chose du genre...) et toujours membre de la commission politique de l'Union nationale créditiste (ADQ). Sans aucun doute, c'est aussi un partisan conservateur, échaudé par le fameux sketch de Michel Rivard, avec Stéphane Rousseau et Benoît Brière. Il s'est senti investi d'une mission, soit de répondre aux « artiss ». Comme vous pourrez l'entendre, sa vision est limitée à celle du marché. Je lui ai laissé un commentaire, pour lui indiquer comment son rôle de bouffon est indispensable... surtout pour nous aider à prouver lorsque des idiots fascistes de sa trempe sont moins visibles, il nous en faut un comme lui pour conserver notre vigilance...

jeudi, octobre 09, 2008

Les économistes, des scientifiques?

L’économie s’est fait passer pour une science pure, mathématique, sur laquelle on pouvait aller jusqu’à prédire les choix des êtres humains, . Sur le site de l’Institut de la Vérité économique révélée (IEDM), c’est le genre de fadaises que l’ont retrouve, sous des dénominations pompeuses de « recherches » et « analyses », comme cette preuve par l’économie sur les choix amoureux, essentiellement motivés par les instincts de profitabilité et mues sous l’inévitable logique du marché, qualifiée de « naturelle ». La brillante recherche de l’actuel président du Conseil du Patronat du Québec, Michel Kelly-Gagnon, en dit long sur l’état d’esprit des ayatollahs de l’économisme, quand c’est le temps de prouver leur infaillibilité. Cet autre texte de Kelly-Gagnon en dit long sur son inénarrable propension à écrire de sinistres imbécilités. Il aurait mieux fallu qu’il étudie l’économie... En effet, cet avocat patronal n’est rien de plus qu’un de ces nombreux idéologues néolibéraux ayant servi longuement à mentir et tromper tout le monde, sur la justesse de leurs analyses…

…et ils n’ont même pas été foutu de voir venir la crise boursière actuelle.

Je me demande si le « grand » Gary Becker, ce prix « Nobel d’économie » qui prétendait pouvoir étendre l’analyse économique à toutes les activités humaines, ne devrait pas se cacher sous un tapis, en attendant que la crise passe. C’est bien beau d’appliquer la grille d’analyse néolibérale à toute forme d’étude, encore faut-il avoir la capacité de prévenir l’éclatement des bulles spéculatives et prévenir les chutes boursières, les mêmes qui affligent non seulement les institutions financières, mais par le fait même des millions d’épargnants à travers le monde. La suprême prétention de Becker et de ses disciples à tout déterminer par l’économie devrait être désignée comme une des causes de cette chute.

En effet, comment expliquer autrement la confiance aveugle et illimitée envers la science économique, devenue pratiquement la seule science humaine, brandie impérieusement par ces économistes des quotidiens, du genre de Claude Picher de la Presse? Des années de conditionnement par de graves types cravatés, sérieux et bien mis, qui viennent vous dire les vérités économiques du genre « déréglementation à tout crin », « privatisation », « efficience naturelle du marché » et autres solutions rétrogrades devenues des « idées pour enrichir le Québec » (comme l’indique l’en-tête de l’IEDM…), ont amené bon nombre d’épargnant à espérer une retraite dorée, en faisant confiance à l’ascension sans fin des courbes de croissance dans le contexte néolibérale. Pour les moins sophistiqués, ils pouvaient se rabattre sur la démagogie de Nathalie Elgrably, dont les insanités publiées dans les journaux de Quebecor l’ont promue au Fraser Institute. N’empêche, je les voir d’avance en train de démontrer, avec toute l’imbécilité dont ils peuvent, que ce sont encore une fois les « entraves » de l’État et la « réglementation étouffante » qui ont permis cette crise…

Pour d’autres, plus perspicace et moins attachés au dogme, ils vont admettre la validité de l’intervention de l’État en temps de crise… comme si l’absence de réglementation n’a justement pas empêché cette sinistre farce qu’est l’éclatement de cette bulle spéculative! Je suis curieux de revoir où Alain Dubuc avait écrit, dans son grand ouvrage de la vérité révélée (« Éloge de la richesse », aux éditions Gesca...), le contraire de ce qu’il prône désormais ces temps-ci, dans son journal. Notre chantre du libéralisme à tout crin des journaux de Gesca/Power Corporation pourrait au moins avoir l’humilité de se rétracter. Je peux toujours espérer…

Pour reprendre une comparaison entendue ailleurs, les économistes du type néolibéral dont nous avons subi les grandes leçons viennent de voir la confiance du public à leur égard baisser à la hauteur des météorologues, bien sûr ceux qui se servent encore des grenouilles avec une échelle, dans un bocal…

Pour rire…

Aller voir cette superbe parodie du débat des chefs, sur le site des Recycleurs. Rigolade garantie…



mercredi, octobre 08, 2008

Si ça peut vous aider à convaincre votre beau-frère de ne pas voter pour les conservateurs…

…j’ai bien apprécié ce texte de la romancière Margaret Atwood, qui s’explique limpidement sur son choix d’appuyer… le Bloc québécois, si elle était au Québec. La dame ne manque pas d’humour et surtout, elle rappelle certains faits concernant la carrière politique pas si lointains de Stephen Harper.

Idem pour cette intervention d’un individu dont je n’ai pas tellement admiré lorsqu’il était actif en politique, le sénateur libéral Serge Joyal. Un monsieur de la haute société, avec quand même un certain franc-parler. Je me souviens qu’il avait déjà rabroué un collègue de son propre part, Donald Jonhston, en le traitant de « Rhodésien de Westmount », pour qualifier ses interventions motivées par les seuls intérêts des anglophones riches de l’ouest de l’île. Cette lettre ouverte est un vibrant plaidoyer envers les arts et une attaque directe contre les partisans acharnés des coupures dans le domaine culturel. Les qualificatifs qu’il emploi pour les décrire sont pertinents, de même que sa démonstration de la logique poussif employée par eux.

Enfin, que dire de ce court vidéo de Bob « Elvis » Gratton, ci-devant partisan de Jean Chrétien, converti au conservatisme harpérien? Le voici venu nous donner avec émotions ses arguments pour élire un gouvernement conservateur majoritaire :



jeudi, octobre 02, 2008

Le lendemain du débat.

J’avais prévu une soirée occupée, hier soir, je n’ai pas été déçu. D’une part, je voulais regarder le débat entre les chefs des cinq principaux partis sur la scène fédérale, tout en passant au scanner des vieilles photos, mon ordinateur étant dans le salon. Mon ami Frefon s’est invité chez moi, suite à sa visite chez le dentiste, afin de passer un peu de son mal sur Stephen Harper. Il n’a pas été déçu.

C’est le sujet du jour, ce sacré débat télévisé des chefs, animé cette fois-ci par Stéphane Bureau. La formule a été très différente, la table et le rapport presque personnel entre les chefs (ça été remarquables, cette interpellation par leur prénom et « l’obligation » de chacun à dire du bien de son voisin de gauche…) m’a fait passer une soirée moins ennuyante que prévu. Mieux encore, voir le chef des conservateurs recevoir les coups des quatre autres, ça m’a fait bien plaisir. Frefon, dont le mal de dent l’avait rendu irritable, sacrait sur le fait du vote majoritairement acquis aux conservateurs dans la région de Québec, Lévis et dans la Beauce. «Cibouére, ils doivent ben le voir, le Harper, quand il ne veut même pas répéter ce qu’il vient de dire en anglais, sur les artistes »… au même moment où ce dernier, revient sur l’appel à la mobilisation lancée lors du gala des Gémeaux, « les robes de gala subventionnées par le gouvernement », avec cet air de gars qui cache mal ses mauvais coups. Je lui ai rappelé que dans notre ancienne région, il n’est pas rare de rencontrer quelqu’un dont le mépris des arts va jusqu’à lui faire dire « ben si ça marche pas pour eux-autres, qu’ils se trouvent une vraie job, câliss de béesses parasites! ».

C’est en effet dans notre ancienne région que ce débat ne devrait rien changer sur les intentions de vote. Même si les sondages indiquent la sortie rapide des adéquistes hors de l’Assemblée nationale pour des raisons précises (positions jugées trop à droite, incompétence des élus, gaffes…), cela n’empêchera pas une répétition des résultats de 2006. On avait parlé à l’époque du « mystère de Québec », chose dont moi et Frefon avions une idée précise. Nous ne sommes pas partis de cette région pour rien, avec l’idée de ne plus revenir y vivre…

Notre assiduité devant le débat a été assez imparfaite, nos commentaires et mon occupation à scanner mes photos nous a fait perdre quelques échanges, mais nous avons quand même remarqué la capacité du chef libéral à se démarquer. Malgré qu’il n’aura pas une carrière politique plus longue que Paul Martin à la tête de son parti, il pourra toujours se souvenir d’avoir bien paru au moins une fois, dans cette campagne… J’ai bien aimé aussi les interventions très pertinentes de Gilles Duceppe, son calme et sa capacité d’argumenter. Il a même été étonnant de voir l’appui que se sont fait les chefs libéral et bloquiste pour contrer leur adversaire conservateur. Ce dernier nous a paru jouer sur un mode programmé d’avance, le sourire en coin indélogeable et un ton de voix d’hypnotiseur. Le problème pour lui a surtout été qu’il n’a pas répondu à la majorité des questions et qu’il n’a pas la décence de regarder ses interlocuteurs en face. Même s’il a tenté de défendre son projet d’assujettir les criminels de quatorze ans aux mêmes peine que les adultes, je ne l’ai pas trouvé pas plus convaincant. J’aimerais vous reproduire l’imitation que Frefon a fait du ton de voix de l’actuel premier ministre, mais par écrit c’est impossible…

Voir Stephen Harper se faire questionner et reprocher comme hier soir, le voir faire face à des critiques pertinentes, ça prouve que non seulement le bilan des conservateurs en deux années et quelques mois de pouvoir n’a pas été brillant, mais donner un autre mandat à ce parti semble risqué, surtout s’il est majoritaire. C’est pourquoi il serait intéressant d’avoir un gouvernement de coalition NPD-PLC, un moindre mal à mon humble avis. C’est un électeur du Bloc québécois qui vous l’écrit!




Après les Rois du bel habit, les Rois du faux toupet?












mardi, septembre 30, 2008

La chute

J’ai envie de conserver les premières pages des journaux d’aujourd’hui. Comme événement, ce n’est pas rien. Imaginez : la pire chute de l’indice Dow Jones depuis la crise de 1987 et on n’a pas tout vu. On nous annonce de façon régulière des faillites de banques et d’institutions en manques de liquidité, malgré leurs actifs. J’ai lu quelque part cette effarante nouvelle, plus de 1 200 milliards de dollars « virtuels » se sont évaporés, comme ça, avec la chute de la valeur des titres. La panique ne s’est pas encore manifestée, les solutions sont apparentes mais encore là, c’est bien un refus de ces moyens suggérés par l’administration de George W. Bush qui a entraîné l’effondrement d’hier et sa suite aujourd’hui.

Le plan de sauvetage de 700 milliards, refusé par le Congrès (et principalement par les élus républicains, ne l’oublions pas), avait pour but d’injecter de l’argent pour renflouer les innombrables créances contractées par les institutions bancaires. De même, l’État américain, en prenant en main les pertes, devient le garant de l’énorme dette contractée par tout le système de crédit. Dans le contexte des coûteuse guerres menées en Irak et en Afghanistan, il est difficile de prévoir comment ça va se terminer, cette énième épisode de crise économique, mais peut être celle-ci va sonner le glas définitif de la financiarisation de l’économie. Mais avant tout, c’est un changement de type idéologique qui doit s’opérer, car la chute des marchés financiers, c’est surtout l’échec définitif de ce qui a constitué le pivot principal du néo-libéralisme, c’est-à-dire le concept du laisser-faire en économie.

Sans aller jusqu’à comparer la situation boursière actuelle avec celle du Krach de 1929, où la surchauffe de l’économie provoquée par la spéculation a causé sa perte, on peut affirmer que la principale responsable de cette crise est la croyance au laisser-faire économique et la « main invisible » du marché. C’est par la déréglementation et l’absence de quelques règles qui auraient pu freiner la croissance de cette bulle spéculative, dont l’éclatement était quand même prévisible, que nous voyons les États-Unis pris dans l’engrenage d’une grave récession. De toute évidence, les dirigeants économiques américains n’ont rien appris des erreurs d’autrefois, a spéculation et le laisser-faire ont eu raison de leur économie, comme autrefois. Préférant le capitalisme de cette époque d’avant 1929, tel que conseillé par les grands « Prix Nobel d’économie » que furent Friedrich von Hayek et Milton Friedman, ces grands patrons se retrouvent à appeler l’aide de l’État américain, avant que tout l’édifice financier s’écroule.

Cette trop longue obstination, pour maintenir cette « religion » du laisser-faire économique comme la norme des marchés financiers, a un rebondissement des plus cocasses. Lorsque les parlementaires américains ont débattu du plan de sauvetage, il s’en est trouvé chez les républicains pour dénoncer son caractère « socialiste ». Ils faisaient probablement écho à un autre excité du Wall Street Journal et d’autres fanatiques du laisser-faire, pour parler des « États socialistes unis d’Amérique ». Encore aujourd’hui, en parcourant brièvement les sites conservateurs, j’ai lu rapidement de longues tirades contre toute forme d’intervention gouvernementale, au nom de l’auto-régulation naturelle des marchés. Quand ils en sont rendu à tenir mordicus à la chute de leur propre système, au nom de l’idéologie… Pour la petite histoire, les élus n’avaient pas cette seule objection envers le plan de l’administration Bush. Il s’est trouvé des représentants, peu importe l’affiliation, qui ont refusé d’entériner ce projet, simplement parce qu’ils l’ont trouvé invendable à leurs électeurs. Pas fous, ils se sont rappelé la date très prochaine de l’échéance électorale. En effet, comment expliquer une dépense colossale pour sauver les entreprises financières, responsables au premier plan de leur propre faillite et celle de leur système?

Il n’en reste pas moins qu’à l’heure où j’écris ces lignes, les bourses semblent récupérer des pertes de la veille, encouragées par la volonté des élus de reprendre l’étude d’un plan de sauvetage « amendé ». Nous verrons bientôt la suite. Une chose est certaine, cette crise constitue le Waterloo du néo-libéralisme.

mardi, septembre 23, 2008

Une stratégie lourde.

C’est ce matin que j’ai appris la voie privilégiée par le Parti conservateur pour contrer la criminalité juvénile. En regardant Stephen Harper faire ses déclarations, chez une famille éprouvée par la mort violente de l’un des siens, je me disais comment cette position très fortement influencée par la droite américaine va conforter les purs et durs de sa base électorale, tout en divisant ses opposants sur la nuance à apporter à un tel changement de régime. Ce côté père-la-vertu qu’a cherché Harper à reproduire hier dans le salon de cette famille est celui du politicien irréprochable, dont les idées ne peuvent être autrement que raisonnables. On s’en doute bien, cette annonce du durcissement extrême des lois contre la criminalité juvénile a créé des remous, mais Harper va en faire le symbole de ses politiques sociales. Avec son entêtement, il va chercher à démontrer les différences de perception des autres partis, pour se faire du capital politique, du type « J’assure plus, regarder mes concurrents! Pas foutu d’avoir une vision commune contre la mienne! ».

Cette campagne électorale va marquer un tournant, dans la démocratie canadienne. D’une part, le Parti conservateur a mené ses activités comme s’il s’agissait d’un produit à vendre, dans le véritable sens du terme. On voit que ses stratèges on cherché à rassembler divers électorats au demeurant disparate, autant par leurs différence sociales, culturelles que régionales, mais finalement intéressés aux même vues que défendent Stephen Harper et ses candidats. C’est la même technique employé par le Parti républicain aux États-Unis, lors des deux précédentes élections présidentielles. Sous la même étiquette, les stratèges ont réussi à séduire l’électorat chrétien évangéliste et l’amener à partager la même vision que celle des libertariens épris du capitalisme pur, le grand patronat avec les classes moyennes banlieusardes, la bourgeoisie de couleur avec les cols bleus des régions en difficulté économique. Cet amalgame a tenu assez longtemps pour permettre à l’administration Bush II à faire pratiquement ce qu’elle a voulu faire, jusqu’à la limite que les lois pouvaient lui permettent. Il en a été de même avec Brian Mulroney et les progressistes conservateurs, entre 1984 et 1993, quand son équipe a coalisé les électeurs de l’ouest et les nationalistes québécois. Harper et son équipe est en train de créer cette coalition d’électeurs, favorables à une seule ou plusieurs de leurs politiques, selon l’exemple républicain.

D’autre part, je n’ai jamais vu une campagne aussi négative et je ne me souviens pas avoir entendu autant d’électeurs écrire en mal de l’un ou de l’autre. C’est peut être l’effet déformant d’Internet, où n’importe qui peut écrire sa réflexion ou son délire un peu partout. Actuellement, mon constat est qu’un grand nombre d’électeurs s’affichant comme partisans du Parti conservateur s’en prend violemment à des adversaires désignés, allant jusqu’à se dissocier complètement d’eux. Ils ne reconnaissent en rien chez ces adversaires une quelconque communauté d’intérêt. Je le remarque surtout dans les réactions envers les artistes et ceux qui protestent contre les coupures dans les subventions à la culture. Non seulement ces partisans conservateurs appuient sans réserve ces coupures, ils vont jusqu’à exiger la fin de toute subvention à l’art, en qualifiant les artistes de parasites. Pour l’avoir lu très (trop) souvent ces derniers jours dans les pages virtuelles de la Cyberpresse et du Devoir, je me demande si ce ressac « anti-artistique » ne va pas trop loin. À l’instar de Patrick Lagacé de la Presse, qui il a qualifié de «
barbares » ceux dont les dérapages dans les commentaires de son blogue les amènent à crier leur haine contre toute forme de culture, je suis aussi inquiet. Encore aujourd’hui, Stephen Harper en rajoute, comme s’il fallait ameuter davantage les plus exaltés de ses partisans.

Comme ça s’est passé pour l’Union nationale créditiste (ADQ), la base électorale va se radicaliser, en comparaison avec les élus. Dans le contexte où le Parti conservateur risque de former un gouvernement majoritaire, il sera intéressant de voir comment se concrétisera les attentes de ces électeurs. C’est peut être à ce moment que nous verrons la réalité rattraper ce gouvernement…

Pour une pub négative…

J’ai resté un peu saisi, quand j’ai vu cette pub ce matin, sur la page de MétéoMédia…




Il faut dire que le NPD charge à fond de train contre les conservateurs de Harper, allant jusqu’à les amalgamer aux républicains appuyant encore George W. Bush… ce n’est pas moi qui va blâmer les stratèges du parti!


vendredi, septembre 19, 2008

Quand certains votent contre votre existence!

C’est peut être un effet du blues qui m’habite, quand l’automne arrive et qu’enfin je peux dormir sous mes drap. Ou encore la déception envers mes concitoyens, lorsque je lis et j’entends des commentaires imbéciles sur l’actualité politique. Finalement, c’est la seconde raison qui l’emporte. Encore heureux que je n’habite plus à Lévis, j’en serais déjà à soigner un ulcère d’estomac, en sachant que le mollusque député conservateur du coin va être facilement élu. Déjà que les électeurs de Portneuf, la région où j’ai passé mon enfance, va réélire le démagogue André Arthur.

Ces commentaires, ce sont surtout ceux de la catégorie des gens dont j’apprécie le moins la présence et surtout les opinions. Règle générale, je peux comprendre facilement les points de vue contraire aux miens, surtout s’ils sont appuyés par des faits ou des exemples. Mais quand il s’agit d’opinions forgées dans les préjugés, ça ne passe pas. Évidemment, les commentaires racistes, sexistes, homophobes, haineux, je ne les supporte plus, tant je les trouve nuls et sans objectifs autre que de nuire. Ce n’est pas de la politique quand on exprime sa volonté d’exclure une partie de la population, par ignorance ou par des craintes injustifiées. Le raciste, quand il propose de freiner l’immigration parce qu’il trouve que des « races », il y en a trop, n’a pas exprimé quelque chose de constructif, loin de là. Idem pour celui dont le droit à l’avortement devrait être supprimé, simplement parce qu’il s’appuie sur quelques faits. De même, je ne suis pas plus entiché d’entendre des extrémistes de gauche, tels que ces gens du Parti communiste révolutionnaire, dont la pureté idéologique leur commande de boycotter les élections par souci de ne pas participer à un exercice démocratique avec la bourgeoisie. C’est pourquoi ils vont qualifier les progressistes du NPD, du Parti vert ou de Québec solidaire de « gauche caviar »… c’est un peu court.

En fait, la chose la plus détestable qui réuni ces soi-disant points de vue politiques, c’est la volonté d’exclure un groupe de la société. Depuis le déclenchement des élections fédérales, je n’ai pas eu une seule journée où j’ai lu ou entendu une déclaration ou il était manifeste que l’on exprimait une idée d’exclusion. Ce n’est pas souvent dans la bouche des candidats, mais plus souvent des partisans politiques. L’opinion qui s’est fait entendre le plus depuis le 8 septembre, c’est celle qui appui les coupures dans les subventions aux arts. Que d’âneries j’ai pu entendre, de la part de gens dont le principal motif et de voter « contre ». Ainsi, ces électeurs voteront pour les conservateurs, parce qu’ils ont apprécié cette décision. Que de fiel versé contre les « béesses » que sont les artistes, perçus comme étant des riches gâtés qui en veulent toujours plus. On n’a qu’à observer les réactions, le lendemain du Gala des Gémeaux, où ces braves électeurs ne connaissent d’artistes que les vedettes de la télévision et du cinéma, venus à cet événement en tuxedo et en robe de cocktail. Quand on sait que certains comédiens ne gagnent qu’entre 15 000 et 20 000 dollars par année, les obligeant à vivre sur la brèche longtemps avant d’avoir des rôles régulièrement, ou encore les différents créateurs qui doivent cumuler plusieurs emplois pour arriver à joindre les deux bouts, je ne vois pas qui peu bien « profiter du système »…

La meilleure réplique lue récemment est un commentaire sur le blog de Patrice Lagacé. L’auteur se targue d’être une « tata du gros bon sens », cette tribu terrible dont le principal leitmotiv est d’exprimer sa hargne contre tout ce qui leur apparaît comme contraire au sens commun (être propriétaire, se croire d’une classe moyenne, avoir des enfants, habiter en banlieue, être propre, regarder la télévision, se coucher pas trop tard, aimer Céline Dion…bref n’importe quoi qualifié de « normal »). L’an dernier, on a eu droit à de magnifiques exemples de cette pensée de haute voltige, de la part des partisans de l’Union nationale créditiste (ADQ). Maintenant, il faut croire que la tribu terrible va probablement voter bruyamment pour les Tories, au nom du gros bon sens. La dénommée Supermario nous a donné cette perle, qui exprime une connaissance aigue de la politique et des affaires publics :

supermario

Le Jeudi 18 Septembre 2008

Moi je fais partie de ces tatas du gros bon sens et j’en suis fière. Je suis Québecois-canadien-français de souche et je rêve de passer à autre chose…

Les conservateurs sont peut-être les seules à l’avoir compris, bien des Québecois en ont assez des débats OUI-NON et de la gauche. Leur solution : régler le problème à la source en coupant l’aide aux artistes qui militent pour la gauche en général.

Ces gauchistes paralysent notre système, les priver de subvention est un bon moyen pour empêcher la propagande socialiste qui nous guide tout droit vers des problèmes économiques.
(C’est moi qui souligne.)

Pour ce qui est des libéraux comme Mme.Forget et M.Hamad, bien il essaie simplement de se faire passer pour des « sauveur-eniste » qui défendent les intérets de la nation. Ils veulent aller chercher le vote des brebis égarés du PQ tout simplement.

Quand je lis des commentaires semblables, je me demande toujours si j’ai manqué quelque chose. Québec solidaire est pratiquement le seul parti de gauche (il y a aussi le Parti marxiste-léniniste du Québec, mais loin derrière, très loin…), il rassemble de 3 à 8% des voix dans les sondages mais aux yeux de cette tribu, c’est ce parti qui dirige le Québec! À moins que nous sommes dans une république populaire ou socialiste et que personne me l’ait dit! Tiens, pourquoi pas, la tribu considère tous ceux en dehors de l’ADQ et du Parti conservateur, comme tous des gauchistes! Ah, si c’étais vrai!

En somme, ces gens plastronnent de voter contre tel pou tel groupe et vont jusqu’à nier un droit de parole à ces ennemis désignés, comme s’il s’agissait de créatures nuisibles. Dans l’immode film adéquiste « L’Illusion Tranquille », de Johanne Marcotte, c’est justement la stratégie recherchée : monter des citoyens en grand nombre contre « l’autre » (les syndicalistes, les gens de gauche, le Parti québécois. les souverainistes, les fonctionnaires, les sociaux-démocrates), dont on semble avoir oublié qu’il s’agit d’êtres humains et non de cancrelats*. Cette stratégie semble être utilisée encore à cette élection et elle m’apparaît symptomatique d’un grand malaise. Personnellement, je serais tenté d’y voir une résurgence d’un conflit entre classes sociales, mais il est possible qu’il s’agisse d’un échec plus important, soit l’affirmation de vouloir vivre ensemble. Cette mentalité d’assiégé affirmée haut et fort par la tribu exclusiviste m’apparaît indigne et me fait craindre les pires débordements.


*J’utilise le terme « cancrelat », car le sous-entendu historique m’apparaît très lourd de sens…