jeudi, février 28, 2008

Saddam Hussein: le procès que vous ne verrez pas.

Troublante, ces images de ce reportage sur un Saddam Hussein, ci-devant président de la République d’Irak, ennemi de l’Amérique de George W. Bush…mais aussi un allié de Washington, à une autre époque. Ce reportage rappelle ce rôle d’un tyran, condamné et exécuté depuis plusieurs mois, mais dont la survie commençait à déranger quelques personnes autour de l’actuel président…



Si ça ne marche pas:http://video.google.com/videoplay?docid=703670153616543335&hl=en-CA


mercredi, février 27, 2008

Quand on se fout du budget Flaherty...

Vous savez quel a été le grand suspense, hier après-midi? Bien sûr, nous étions tous accrochés aux lèvres du ministre fédéral des finances, Jim Flaherty. Nous attendions quels grandes décisions allaient présenter le ministre, pour la prochaine année, comme sa poursuite des baisses d’impôts grâce au surplus anticipé, ainsi que le remboursement de la dette. Nous apprendrons d’ailleurs aujourd’hui que nous ne serons pas lancés dans la course électorale, le chef de l’Opposition officielle, le libéral Stéphane Dion, fera en sorte de maintenir ce gouvernement au pouvoir pour quelques mois encore…

Je blague, le grand suspense d’hier et les vagues d’aujourd’hui ont été causées par le Canadien de Montréal, voyons! Alors que nous attendions du DG l’échange qu’il fallait pour obtenir un excellent marqueur, Marian Hossa, des Thrashers d’Atlanta, nous avons vu partir le gardien Christobal Huet, un des préférés des fans, malgré ses inconstances, pour un second choix au repêchage de 2009. Ouhouhou, quel mouvement audacieux! Bon, au moins le Canadien a gagné 5-1 hier soir, histoire de tempérer les discussions autour de la machine à café de ce matin. Personnellement, le mouvement de Gainey a été celui de la confiance envers sa formation. On verra si sa décision lui rendra justice, en séries éliminatoires.








Et ma vision du budget? Encore une fois, je reprendrai une image d’Alain Dubuc, de matin (n’allez pas croire que je suis devenu un de ses fans, wô là!) : un budget de dinosaures! La croyance forcené envers l’absence d’intervention du gouvernement sur l’économie et le remboursement de la dette est loin de mes propres vues. Dans le contexte du ralentissement économique, je ne sais pas où le gouvernement Harper prend de pareilles mesures optimistes. Oh, bien sûr, je ne me plaindrai pas de la fin des Bourses du Millénaire, cette intervention inopportune du fédéral dans une compétence provinciale (et accessoirement une façon de faire de la propagande fédéraliste à la Jean Chrétien, l’instigateur de ce programme). Mais à part de cela, c’est du dogmatisme étroit du conservatisme de l’ouest canadien.

En passant, c'est nouveau, ça, cette monture de lunettes, chez le chef libéral? Ça fait branché, mais ça ne l'améliore pas pour autant!

dimanche, février 24, 2008

De choses et d'autres.

Il fallait bien que ça arrive, ce moment où on ne sait plus où donner de la tête, tant les sujets foisonnent, autant dans l’actualité que dans ma vie quotidienne. Ce matin, j’avais envie d’écrire sur le départ de Fidel Castro, pour me rendre compte que je n’ai pas grand chose à dire de plus. 49 ans au pouvoir, il aurait dû laisser sa place avant, mais je suis de ceux qui appuient toujours le principe de la révolution qui a mené le mouvement du 26-juillet au pouvoir, il y a bien des années. Sur le contexte de la dictature, je reprend un commentaire entendu à Radio-Canada, en réplique aux détracteurs anti-castristes : oui, le régime est devenu une dictature, mais plusieurs autres régimes appuyés par les États-Unis, à travers le monde et en Afrique en particulier, n’ont aucune mesure en ce qui a trait de leur inhumanité. On reprend inlassablement les informations sur Cuba, pour mieux dépeindre le régime de façon négative, mais pourquoi ne s’attarde-t-on pas sur d’autres endroits plus mal loti, avec de sales types dans les bonnes grâces de l’équipe Bush? Bien des populations de ces pays supporteraient bien une dictature de la trempe de celle du Lider Maximo




Sur l’indépendance du Kosovo… lundi dernier, j’ai porté fièrement mon t-shirt rouge arborant l’aigle bicéphale albanais en appui aux Kosovars, qui n’ont pas hésité à prendre leur destin en main. Le message n’a pas passé inaperçu, aux yeux de quelques collègues. Comme ces Albanais là-bas, j’aimerais voir les Québécois être comme ce que Félix Leclerc a écrit en 1980 : "Le jour du référendum, pas de libéraux, pas d'unionistes, pas de fédéralistes, pas de péquistes, mais six millions de Québécois en bloc comme une muraille, piqués d'une goutte de fierté que n'ont jamais connue nos aïeux, solennellement, aux yeux du monde entier, décideront de se donner le Québec comme pays et d'y être les maîtres, chez eux!!" Stéphane Dion et les autres ultras de ce fédéralisme auront beau dire qu’il n’a aucune ressemblance entre l’indépendance éventuelle du Québec et la naissance de ce nouveau pays, une platitude qu’il ont beau se répéter, il n’en reste pas moins que je salue l’audace de ces gens, partant de beaucoup plus loin que mon propre coin de pays, pour prendre leur destiné en main.




Dans un autre ordre d’idée, je me suis attardé à cette demande adéquiste pour le prochain budget du gouvernement du Québec. Ce parti ne cessera de m’étonner, en revenant avec une promesse électorale d’accorder 100 dollars par mois, pour les familles ne pouvant pas bénéficier de place en garderie subventionnée. Outre le coût effarant (900 millions de dollars en une année!) ça m’a rappelé le message que je lisais régulièrement sur une banderole blanche, accrochée sur une grange bordant quelque part la route menant de Lévis à Lac-Étchemin, il y a une quinzaine d’années de cela. On y lisait « Réclamons 20 000$ par année, pour la mère au foyer ». Plus tard, j’ai su qu’il s’agissait d’un élément du programme du Crédit social. La banderole provenait elle-même de la panoplie de propagande qu’utilise les Bérets blancs, dont nous avons encore quelques traces de leur présence en région, particulièrement en Montérégie (Rougemont). Le type qui l’avait placé devait en faire partie. Avec ce montant, le créditisme des Bérets blancs cherchait davantage à revenir aux principes ayant maintenu les femmes aux foyers.

Cette demande d’un budget « famille » de l’ADQ m’apparaît comme un leurre. Au-delà de la bonne intention et d’un semblant d’équité pour toutes les familles, le financement d’une telle mesure est ni plus ni moins une façon détournée d’amorcer le démantèlement des services sociaux, pour financer le « libre-choix » des familles d’utiliser leur argent selon leurs besoins. C’est imposer encore une fois le mécanisme du marché, au détriment d’un système de services sociaux, venus à la rescousse du vide laissé par l’absence de services gouvernementaux ou leur privatisation. De plus, cette mesure s’apparente aux bons en éducation, les « vouchers », un autre élément du programme adéquiste de 2003 (et probablement toujours en vigueur, il faudrait que je vérifie), où l’État garantie un montant fixe à toutes les familles pour l’éducation des enfants, en se désengageant largement de ce secteur, par la privatisation.

Il faut toujours s’interroger sur l’utilisation des mots en politique, comme « famille » ou « classe moyenne », dans le langage politique partisan. Même s’ils nous semblent neutres, ils ont une toute autre connotation, dans le langage néo-libéral de l’ADQ…

Et Nicolas Sarkozy? toujours aussi teigneux, même président, même marié à Carla Bruni...


mercredi, février 20, 2008

À la déchiqueteuse? Tant mieux!

Je suis satisfait, ce matin, de la décision du ministre de la santé, Philippe Couillard, de ne pas soumettre le milieu de la santé aux recommandations de la commission Castonguay. Il a fait preuve d’une position courageuse, devant les positions des plus favorables envers l’intrusion du secteur privé dans le secteur de la santé.

Les dés étaient pipés. Claude Castonguay, ci-devant « père » de l’assurance-santé, lors de sa carrière politique, a depuis longtemps fait son nid dans le monde de l’assurance privée. Il a été associé de près aux milieux favorisant non seulement les mécanismes du marché, sur un secteur qui devrait en être épargné, mais aussi à une volonté manifeste de faire profiter d’une « manne » foncièrement immorale, en ce qui a trait aux possibilités d’affaires alléchantes que représentent les dépenses dans ce domaine. La co-présidente et représentante de l’ADQ, Johanne Marcotte, une véritable fanatique de cette droite individualiste qui empoisonne les débats politiques par une mauvaise foi tenant lieu de programme, est de ceux dont l’économisme aveugle jusqu’à l’absurde. Après avoir vu l’an dernier ce terrible navet et soi-disant documentaire, L’Illusion Tranquille, mon opinion est faite depuis longtemps envers cette personne. Elle a d’ailleurs remis ça, avec son « éditorial » ridicule et ses capsules démontrant sa vanité et une volonté a peine dissimulée de se lancer en politique. Michel Venne, dont elle a fait sa cible, en dû en passer des heures pénibles avec cette personne, dont le fourvoiement volontaire se dispute à une inculture évidente. « Ni pro-privé, ni pro-public, ce rapport est pro-santé », écrit-elle… cette dame prend ses lecteurs pour des valises!

J’ai téléchargé le rapport et je l’ai parcouru assez brièvement, pour approcher du même constat que j’ai vu chez… Alain Dubuc. Ça va dans toutes les directions, ça suggère des propositions sans tenir comptes des ressources et des capacités des principaux acteurs, en bref ça serait inapplicable, sans provoquer autrement que des dérapages lourds de conséquences.

Il faut donc saluer le pragmatisme du ministre Couillard, devant le dogmatisme néo-libéral de ce rapport inspiré par la personne qui l’a commandé, sa collègue aux Finances et au Conseil du Trésor, Monique Jérôme-Forget. Sans doute, cette dernière a suffisamment fait preuve de l’inhumanité des propositions de la matrice idéologique d’où sa pensée a tiré ses principales influences, pour que le gouvernement saisisse bien vers quelle direction il devait s’orienter. Surtout si ce gouvernement souhaite se faire réélire, en conservant la cote favorable dans la population, obtenue depuis l’automne.



lundi, février 18, 2008

Rapport Castonguay - Manifestation

Manifestation mercredi le 20 février devant la Chambre de commerce qui reçoit Castonguay
«EN AVOIR POUR SON ARGENT»!!!
Aussi indécent que cela puisse paraître, tel est le titre de la conférence que donnera Claude Castonguay devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, au lendemain du dépôt de son rapport au gouvernement Charest.
Manifestons
notre indignation !
Le mercredi, 20 février 2008,Départ des autobus de la CSN : 12h00Retour pour 13 h 30 (lunch inclus)La manifestation aura lieu devant le Delta Centre-Ville777, rue Université, Montréal



Signez la pétition!
www.santesansprofit.org

samedi, février 16, 2008

Toute une semaine!

Je n’ai pas laissé beaucoup de nouvelles de moi, ces derniers temps, même que je me suis fait un peu rare, sur mon blogue. Mon travail me demande quand même pas mal d’énergie. Le soir, la flemme me prend et je n’ai pas d’autre envie que de regarder la télé, surtout la série Deadwood, ou encore de vieux films que j’emprunte gratuitement à ma bibliothèque. Encore l’autre jour, je me suis fait plaisir et j’ai regardé On aura tout vu, une comédie avec Pierre Richard et Miou-miou, datant de 1976. Ça n’a pas trop mal vieilli, si j’en crois les nombreux moments où je me suis esclaffé.

Même quelques lignes à écrire me demandent une énergie que je n’ai pas toujours, surtout après avoir passé la journée à travailler sans arrêter. Il faut dire que je fait un genre de boulot essentiel, pour mon nouvel employeur. Après deux mois, j’ai assimilé pas mal ce que je dois faire, mais apparemment que je n’ai pas vu encore la cadence de l’été. Il paraît que je n’arrêterai pas une seule minute et ça va défiler à ma porte. J’ai bien hâte de voir ça, mes journée passent tellement vite, j’imagine mal comment ça sera, en cadence accélérée. D’une certaine manière, j’ai déjà vécu cela comme libraire, à chaque année, lors de la période des Fêtes. Maintenant, je parlerai des Festivals…

Ben oui, je vous l’annonce, mon employeur est l’Équipe Spectra. Mon boulot consiste à m’occuper de tout les envois postaux et par messagerie, de même que la papeterie. Une entreprise de cette ampleur a un besoin évident de papeterie et d’autres articles du genre. Certains qualifieraient mon boulot de « préposé aux Post-it », mais ce n’est pas aussi simple que cela. Il faut que je m’assure d’avoir ce qu’il faut, de façon à pouvoir fournir mes collègues sans les faire attendre. Très régulièrement, je dois faire des commandes de marchandises chez différents fournisseurs, ce qui demande du temps, pour trouver à la personne ce qui lui conviens. Ainsi, il n’est pas rare que mes collègue me surprennent, plongé dans un catalogue de Grand & Toy.

Une autre partie non-négligeable de mon travail est de remplacer la réceptionniste durant ses pauses-dîner et les quinze minute le matin et le soir. Cette femme est nulle autre que mon amie Judyth, ma « partner » des spectacles et des films d’horreur. Je me souviens, les premiers jours, je lui ai lancé « Me semble que j’ai manqué un bout, là… », tant j’étais étonné de me trouver à sa place, pour répondre aux milliers de coups de téléphone. Elle est à ce poste depuis plusieurs années, sa voix est devenu la voix de Spectra, du moins c’est la remarque de certains, lorsqu’il tombe sur moi, durant le remplacement.

Je peux dire sincèrement que j’aime ce boulot. Bien sûr, ce n’est pas l’emploi le plus intellectuel que j’ai connu, mais j’ai plusieurs avantages non-négligeable. Je travaille dans mon coin, je peux donc écouter toute la musique que je veux. TOUT ce que je veux, alors je me fait plaisir… Je peux également porter les fringues que je porte habituellement, mais je dois surveiller ce que je porte lorsque je remplace Judyth. Il existe encore des sous-ministres ou des vice-présidents d’entreprise un peu sourcilleux, lorsqu’ils se font accueillir par un type en t-shirt de Napalm Death ou Varukers, c’est bien normal… Mon emploi est directement au centre-ville, tout près de chez moi. C’est aussi un emploi directement lié au monde des arts et de la culture, outres les trois Festivals (de Jazz de Montréal, les Francofolies, Montréal en Lumières), l’entreprise chapeaute plusieurs activités dans le domaine de la musique, de la télévision, de l’animation et du cinéma. C’est peu probable de s’ennuyer dans ces conditions. Tout près de mon bureau, on retrouve deux agences d’artiste, Génération et YFB Diffusion. C’est ainsi que j’ai pu aller voir le show de Noël d’Éric Lapointe, le 26 décembre dernier, au Métropolis. Ah oui, j’oubliais : il y a moyen de piquer un roupillon, durant sa pause dîner. La cafétéria est très bien aménagée, on retrouve quelques divans et fauteuils dans un coin, où on me retrouve en train de dormir un peu, des bouchons dans les oreilles. C’est le bonheur… elle me semble loin, la fois où l’autre connard de chef d’entrepôt chez Distagro m’avait engueulé, pour avoir utilisé le lit pliant du semblant d’infirmerie, là-bas…

Présentement, on est à la veille du coup d’envoi du Festival Montréal en Lumière. C’est pourquoi je suis arrivé au bon moment, pour apprendre. Je ne devrais pas être submergé, lors de l’arrivée du printemps, pour la préparation des deux autres gros festivals…

En plein dans la gueule, W!

Vous savez comment j’apprécie les commentaires de Keith Olbermann, de MSNBC. Cette semaine, il a frappé fort. Ça vaut la peine de l’écouter dénoncer la dérive autoritaire de l’actuel président, même à moins d’un an de l’échéance de son mandat…


mardi, février 12, 2008

Deadwood.

Une des belles surprises que j’ai eu a été la série « Deadwood ». Produite par la chaîne HBO, cette série se passe à la fin des années 1870, dans une « ville-champignon », développée de façon clandestine, dans un territoire autochtone. L’endroit doit son développement autour de la prospection d’or. C’est sur les promesses de richesse et d’une vie meilleure que des hommes et des femmes s’installent dans cette ville, dont le mirage de la richesse s’estompe, pour faire place à une réalité rude et impitoyable.

Deadwood est basée sur le sempiternel amour des Américains envers la période du Far West, mais cette série est à mon avis plus que cela. Comme me l’a fait remarquer mon ex-collègue, celui qui a eu l’excellente idée de me faire connaître la série, il s’agit d’une illustration du développement su capitalisme, dans un contexte où il a été facile de le voir prospérer. Deadwood, bâtie sur des terres où la loi et l’ordre ne s’appliquent pas, permet à tous et chacun de pouvoir prospérer mais en réalité, par la présence de quelques mafieux, nombreux sont ceux qui perdent beaucoup au change, quand ce n’est pas la vie. Dans cette ville sans loi, les centres d’intérêts sont les tripots, où se perdent les richesses difficilement acquises des chercheurs d’or. Aller à l’encontre de cette exploitation est donc risqué…

Le plus intéressant de ce feuilleton est sans nul doute les personnages, dont quelques-uns ont réellement existé. Ainsi, nous retrouvons au début Wild Bill Hicock, venu se refaire au poker, accompagné de Calamity Jane, dépeinte comme une pocharde tourmentée. Plus tard, nous allons retrouver les frère Earp, Wyatt et Morgan, venus instaurer un semblant d’ordre. Déjà, celui qui s’est intéressé à faire régner un semblant de justice est un ancien shérif, Seth Bullock, dont la nature très droite l’amène à faire des choix difficiles. C’est ce personnage qui est central. Celui qui est son opposant, mais pas toujours, tant il a saisi cette nature chez Bullock, est le tenancier du saloon « The Gem », Al Swearengen, un des fondateurs de Deadwood et son pilier, de par sa très forte personnalité. Au départ, ce personnage nous apparaît repoussant, tant il apparaît sans morale et grossier. Pourtant, il en deviendra attachant, notamment après une douloureuse maladie et devant un menace pour la ville entière, en la personne de George Hearst, un magnat de l’or. Celui-ci s’installe dans la ville, dans le but de la posséder toute entière, à son seul profit. Il y en beaucoup d’autres très intéressant, dont le docteur Cochran, Trixie, Sol Star, etc.

J’ai commencé à regarder la troisième saison hier soir. La fin de la deuxième saison m’avait laissé sur un besoin de revoir ces personnages, surtout lorsque la finale laisse entrevoir les développements futurs, comme toute bonne série se doit d’avoir…

Ah oui, pendant que j’y pense… cette série s’est fait connaître par le langage incroyablement ordurier de ses protagonistes. Dire qu’ici, la série « Les Lavigueur : la vraie histoire », ce sont les courtes scènes de fesses qui ont fait jaser.

Pouvez-vous imaginer une scène comme celle-ci, dans notre chaste télévision nationale? Elle est devenue une scène..disons...ah, et puis jugez-en par vous même! Le second extrait est une très belle représentation des principaux personnages.



samedi, février 09, 2008

Manquer de classe...

J’ai brièvement perdu l’alimentation d’Internet avec le câble pendant plus d’une douzaine d’heures, hier soir et ce matin. J’ai téléphoné à mon fournisseur, Vidéotron, lequel m’a non seulement démontré que je n’étais pas un mauvais payeur (j’avais un peu oublié de payer ma facture les deux derniers mois, par pure négligence…), mais l’entreprise a envoyé un réparateur ce matin. Il a trouvé rapidement le problème et a été très professionnel. D’origine marocaine, il s’adressait au téléphone en arabe à son collègue, dans un mélange linguistique où les mots intraduisibles dans sa langue natale sont en français. On s’en est brièvement parlé ensuite, l’homme m’a confirmé que l’arabe marocain est truffé de plusieurs « francismes » (le mot n’existe pas, mais je l’invente maintenant, pour une explication claire…).

Je lui disais que mine de rien, j’étais un peu accro à Internet, perdre le lien, après être connecté depuis 2002, c’est difficile mais j’ai fait autre chose, hier soir. Je ne suis pas du genre à m'en faire. Le technicien est bien tombé, je ne suis pas un de ces freaks, comme celui-ci…



Hi hi hi! J'espère que le type n'est pas du genre cardiaque... mais quel crétin il fait!

Une petite histoire…
Cette histoire, je la dois au grand Mathieu, le grand Outaouaisien exilé à Québec, qui me l’a envoyé avant-hier…

Un saint homme tenait un jour une conversation avec Dieu.
Il lui dit Seigneur, j'aimerais savoir comment est le paradis et comment est l'enfer.

Dieu conduisit le saint homme vers deux portes.

Il ouvrit l'une des portes et permit au saint homme de regarder à l'intérieur.
Au milieu de la pièce, il y avait une immense table ronde. Au milieu de cette table, il y avait une grosse marmite contenant un ragoût à l'arôme délicieux. Le saint homme saliva d'envie

Les personnes assises autour de cette table étaient maigres, livides et malades. Elles avaient toutes l'air affamées. Elles tenaient des cuillères aux très longs manches, attachées à leurs bras. Toutes pouvaient atteindre le plat de ragoût et cueillir une cuillérée. Mais, comme le manche de la cuillère était plus long que leurs bras, elles ne pouvaient ramener les cuillères dans leur bouche.

Le saint homme frissonna à la vue de leur misère et de leurs souffrances.
Dieu dit « Tu viens de voir l'enfer. »

Dieu et le saint homme se dirigèrent vers la seconde porte. Dieu l'ouvrit.
La scène que vit le saint homme était identique à la précédente. Il y avait la grande table ronde, la marmite de délicieux ragoût qui fit encore saliver le saint homme. Les personnes autour de la table étaient également équipées des cuillères aux longs manches. Cette fois, cependant, les gens étaient bien nourris, replets, souriants et se parlaient les uns aux autres en riant.

Le saint homme dit à Dieu : « Je ne comprends pas ».
« C'est simple, répondit Dieu, ça ne prend qu'une seule habilité. Ils ont appris à se nourrir les uns les autres tandis que les gloutons ne pensent qu'à eux-mêmes. »

Pas mal, non?

vendredi, février 08, 2008

À propos du budget de la défense US…

…Mark Fiore a réalisé cette animation qui m’a fait rire…un peu jaune, quand même…
(cliquer sur l’image!)


mardi, février 05, 2008

Serait-ce la bonne, cette fois?

Ce texte, paru dans le Devoir ce matin, m’a un peu bouleversé. Le titre « La peur- de tout perdre » m’a fait penser au départ d’un autre thème abordé dans un sondage, en France. On a rapporté qu’une majorité de Français craignent, qu’un jour ou l’autre, ils se retrouvent à la rue. Ce n’est pas la première fois où la possibilité d’une descente vertigineuse frappe l’imaginaire. Dans le contexte du chômage endémique que connaît la France et d’autres pays européens, la faillite et la perte de tous ses biens n’est pas seulement une crainte née de la névrose. Pour avoir vu un de mes oncles, maintenant décédé, passer près de cet état de chute, j’ai eu à vivre cette crainte et elle m’habite toujours. Le film de Gérard Jugnot, Une Époque formidable (1991), où ce dernier joue un cadre devenu chômeur puis, en tentant de maintenir son train de vie, se retrouve à la rue, illustre cette possibilité.



En fait, ce n’est pas de cela dont ce texte du Devoir a fait état, mais de la possibilité de revivre un krach économique. Dans le contexte actuel, où bon nombre de nos mécanisme de défense économique ont été sacrifiés à la mondialisation des marchés, nous devons attendre non pas une crise de l’ampleur de 1987, mais bien celle de 1929. Hier encore, j’ai lu que le budget américain, présenté par l’administration Bush, est déficitaire de 400 milliards de dollars US. Vous avez bien lu. J’ai bien lu également que le budget, totalisant 3 000 milliards de dollars, avait une portion de 500 milliards consacrés à la défense (lire : la guerre en Irak…et ailleurs?). Pour vous donner une idée de l’ampleur de la disproportion de calculs, six milliards de dollars sont consacrés à la reconstruction du sud de la Louisiane, toujours aussi ravagée, après le passage de la tornade Katrina. Quand même, on se demande quelle genre de vision qu’a eu le gouvernement américain, à la veille d’une récession, dont on appréhende une importance semblable à celle qu’a vécu mes grand-parents. J’ai déjà évoqué la possibilité d’une guerre entre les Etats-Unis et l’Iran, peut être que ce gouvernement américain pense s’en sortir, en optant pour une véritable économie de guerre?

Tien, je sens que je vais encore avoir du mal à m’endormir, ce soir…

Cher M. le Président…

Qui a dit que la musique pop ne s’engageait pas, vouée éternellement à proclamer des ritournelles insignifiantes? Il a fallu qu’une camarade m’envoie cette chanson, sur Youtube. C’est de Pink, dont je n’avais pas trop idée de son genre de musique, tant on dirait qu’elle est dans le showbizz uniquement grâce à son look (d’autres diraient : son beau body). La chanson s’intitule Dear Mr President et elle est diablement efficace! Aurait-elle eu vent d’une chanson similaire, de Boris Vian? Hmm…



Dear Mr. President,
Come take a walk with me.
Let's pretend we're just two people and
You're not better than me.
I'd like to ask you some questions if we can speak honestly.

What do you feel when you see all the homeless on the street?
Who do you pray for at night before you go to sleep?
What do you feel when you look in the mirror?
Are you proud?

How do you sleep while the rest of us cry?
How do you dream when a mother has no chance to say goodbye?
How do you walk with your head held high?
Can you even look me in the eye
And tell me why?

Dear Mr. President,
Were you a lonely boy?
Are you a lonely boy?
Are you a lonely boy?
How can you say
No child is left behind?
We're not dumb and we're not blind.
They're all sitting in your cells
While you pave the road to hell.

What kind of father would take his own daughter's rights away?
And what kind of father might hate his own daughter if she were gay?
I can only imagine what the first lady has to say
You've come a long way from whiskey and cocaine.

How do you sleep while the rest of us cry?
How do you dream when a mother has no chance to say goodbye?
How do you walk with your head held high?
Can you even look me in the eye?

Let me tell you 'bout hard work
Minimum wage with a baby on the way
Let me tell you 'bout hard work
Rebuilding your house after the bombs took them away
Let me tell you 'bout hard work
Building a bed out of a cardboard box
Let me tell you 'bout hard work
Hard work
Hard work
You don't know nothing 'bout hard work
Hard work
Hard work
Oh

How do you sleep at night?
How do you walk with your head held high?
Dear Mr. President,
You'd never take a walk with me.
Would you?

samedi, février 02, 2008

Le crime en col blanc et l'incapacité d'agir.

Les condamnations successives de Vincent Lacroix et d’André Charbonneau, survenues cette semaine, ont laissé de bonnes impressions dans la population. Le message lancé a été sans équivoque, le crime de ce genre ne peut être toléré. Douze ans moins un jour de prison à Vincent Lacroix, dont nous connaissons bien le dossier, sept ans à André Charbonneau, le fondateur de la compagnie d’assurance-vie l’Alternative, coupable d’avoir fraudé 440 petits épargnants pour 13 millions de dollars, sont des messages clairs lancés par le système judiciaire. Ce type de crime ne seront plus laissés à la légère. Mais est-ce suffisant?

Ces procès ont permis de mettre en relief l’efficacité défaillante des mécanismes de surveillance des transactions financières. Malgré la présence de l’Autorité des marchés financiers (AMF), une entreprise comme Norbourg a été utilisé par son président pour son propre profit personnel de façon aberrante. Lacroix s’est servi de façon éhonté, tel que son procès nous l’a révélé, pour maintenir un niveau de vie insolent. L’escouade des crimes économiques de la GRC a enquêté également de son côté, permettant de suivre des transactions frauduleuses en dehors du pays, mais on se demande encore pourquoi ce fut l’AMF qui a réagi la première, compte tenu de l’importance des crimes. À ce sujet, plusieurs ont souligné la lenteur de cette institution, sans compter ce curieux silence adopté par la Caisse de dépôt et placement, l’ancien employeur de Lacroix. Quant à Charbonneau, libéré en fin de semaine suite à sa demande d’appel, sa faillites rapides semble cacher une entreprise entièrement frauduleuse qui a mal tourné, une parmi tant d’autres, car la législation est incomplète et impuissante à cerner les transactions frauduleuses des risques audacieux à haut rendement. Charbonneau, avec l’Alternative, promettait des rendement de plus de 10%.


Messieurs Lacroix et Charbonneau

Ces exemples récents des dérapages du monde financiers rappellent non seulement la faible capacité de nos lois québécoises et également canadiennes, mais aussi le retard considérable que nous avons accumulé, pour protéger la population du crime économique. Dans le contexte de la déréglementation tout azimut, il semblerait que nos dirigeants politiques ont été bernés par la rhétorique de l’auto-régulation du libre-marché. Les idéologues néo-libéraux, ayant l’oreille des politiciens issus de leur milieu, ont toujours prétendu qu’une législation trop rigide empêcherait la bonne marche des affaires et provoquerait inévitablement un ralentissement de la croissance. De plus, ils ont fait croire qu’un marché régulé par lui-même, par la bonne foi des participant, empêcherait de toute évidence les actes criminels dont nous avons été informés. Cette bonne parole s’est maintenue très longtemps, sans critique à l’interne de l’establishment, empêchant que des lois protège efficacement les investisseurs. Il faut entendre à nouveau les sages de la vérité économique révélée, sans aucun scrupule, avouer benoîtement qu’il existera toujours la possibilité de voir de petits investisseurs se faire escroquer au détour, malgré la mécanique infaillible du marché auto-régulé…

Il est étonnant de savoir qu’au pays du capitalisme réel, les Etats-Unis, la législation contre ce type de crime est beaucoup plus efficace qu’ici, malgré les cas d’école d’Enron et Wolrdcom. Il faut savoir que dans ce pays, il existe encore des gens assez intelligents pour s’opposer aux jovialistes anti-interventionnistes du libre-marché, pour protéger le système capitaliste contre ses tares internes. Dans le contexte de la forte influence dogmatique du néo-libéralisme parmi les politiciens d’ici, devant les partisans de l’intervention de l’État dans l’économie, il nous est peu probable de voir une amélioration de la surveillance des transactions financières. Surtout quand les gouvernements semblent sourds aux appels de restreindre la fuite des capitaux, telle que nous l’observons, dans sa pleine démesure.

Pour revenir aux tares internes d’un système économique, rappelons que ce furent celles-ci qui ont eu raison du socialisme soviétique, par la lenteur et/ou son refus des réformer des dirigeants et le dogme idéologique. Serait-ce une répétition à prévoir, pour un système capitaliste qui s’en est tiré une première fois par le keynésianisme, après la crise des années 30? Quand nous lisons des inepties sur la capacité du libre-marché à éviter les écueils du même type que ceux de cette période sombre, écrit par les néo-libéraux des think tank comme l’IEDM, on ne peut que réfléchir sur la façon légère dont la propagande soviétique sous Leonid Brejnev (durant ses années de pouvoir, 1964-1982) endormait la population, alors que la production du pays sombrait dans la déliquescence. À cette date, la perestroïka, pour le capitalisme actuel, ne semble pas avoir été imaginé…