lundi, mars 31, 2008

Les prisons américaines

Louis Theroux, l’excellent documentariste de la BBC, a réalisé en janvier dernier un documentaire très révélateur sur le système carcéral américain, simplement en visitant une prison de triste renommée, San Quentin. Il a passé quelques temps à rencontrer directement les détenus dans leur environnement immédiat, de la même manière qu’il le fait dans ses reportage pour son émission « Weird Week-Ends ». Je vous invite à le regarder, ça en vaut amplement l’heure passé devant votre ordinateur

(Si ça ne marche pas, cliquez ICI )

vendredi, mars 28, 2008

Mieux vaut en rire!


Je me suis esclaffé, lorsque j’ai vu cette caricature, ma foi très évocatrice, des problèmes que subi le chef du Parti libérale du Canada, M. Stéphane Dion. Plus les mois passent, plus il semble que le choix de la majorité des délégués, lors de la course à la chefferie de l’an dernier, soit devenu un énorme boulet pour ce parti. Il n’y a pas si longtemps encore, je percevais ce parti un peu comme fut le parti de la démocratie-chrétienne en Italie, un parti inamovible des gouvernements de coalition, tant sa position au centre lui assurait perpétuellement une place au centre de l’appareil d’État, un peu comme un parti d’État où la population ne peut choisir que ses élus, non pas tant celle de l’idéologie. Avec la poussée à droite du Parti conservateur, définitivement débarrassé de son étiquette et de ses personnalités progressistes, le PLC aurait dû se trouver une identité naturelle à la gauche de son principal concurrent. Or en appuyant le budget le mois dernier, afin d’éviter les élections inévitables qui s’en suivraient, le PLC et son chef se sont discrédités, d’autant plus qu’une élection aurait couronné un gouvernement conservateur majoritaire, selon les derniers sondages.

C’est bien cela dont on se passerait, un gouvernement Harper majoritaire. Arrogant et insensible devant les demandes sociales, l’actuel gouvernement serait tenté, une fois majoritaire, de faire du Canada une autre Australie, une succursale des États-Unis au plan diplomatique, un clone du même pays au plan social. Tant que le Québec n’aura pas obtenu son indépendance, chose dont ça ne s’annonce pas pour l’immédiat, nous subirions de plein fouet des politiques influencées par des valeurs qui nous sont particulièrement étrangères.

Pourtant, ce n’est quand même pas si désagréable de voir Stéphane Dion, ci-devant ministre responsable de la « clarté référendaire » et de la poussée centralisatrice de ce pays, patauger dans les problèmes internes et entourés de ses anciens adversaires de la course, tous plus pressés de prendre sa place (jamais vu un type aussi peu subtil que Michael Ignatieff, dans le genre…). Sa tartufferie verte ne semble pas convaincre les plus jeunes électeurs de l’ouest, de plus en plus sensibles à l’appel du Parti vert. Au Québec, le problème du PLC se situe à un autre niveau. Le parti a des cadres vieillis, dont l’horizon politique se limite à une défense d’un Canada révolu, celui de Pierre-Elliot Trudeau. La défense en un statu quo constitutionnel dont les Québécois ne veulent plus et le scandale des commandites les a discrédités, sauf dans leur électorat naturel, lequel d’ailleurs ne semble plus certainement acquis, comme en fait foi l’élection de Thomas Mulcair, sous la bannière du NPD dans le comté d'Outremont. Le Bloc québécois demeure ainsi le principal parti représentant les Québécois, malgré l’échéance référendaire repoussée. C’est bien tant mieux ainsi, tant que le PC demeure cantonné dans les bastions du conservatisme que sont la région de Québec, Lotbinière et Beauce-Appalaches.

Maintenant, il ne plus qu’à évaluer le temps que fera M. Dion à la tête de son parti politique. Quelques mois, un an? À moins bien sûr d’un revirement majeur, mais encore là…

mercredi, mars 26, 2008

Le troisième gars de la photo.

Suite a la suggestion que Libereco a laissé sur mon dernier texte, concernant la pertinence d’un boycott des Jeux de Pékin, je me suis rappelé de cet événement, survenu il y a quarante ans. En fait, je n’étais pas né en 1968 mais comme plusieurs d’entre vous, cette photo vous rappelle sûrement quelque chose…


Cette image des deux athlètes américains sur le podium, levant leur poing ganté de noir, a fait une forte impression dans le monde. Tommy Smith et John Carlos ont protesté ainsi, pour soutenir que : "If I win I am an American, not a black American. But if I did something bad then they would say 'a Negro'. We are black and we are proud of being black. Black America will understand what we did tonight.", tel que l’a exprimé Smith en conférence de presse, suite à son geste sur le podium. Lui et son comparse avaient remporté respectivement la médaille d’or et de bronze du 200 mètres, aux Jeux de Mexico. Leur geste soulignait ainsi ce qu’il voulait dire. Le poing symbolisait la protestation, à la manière des Black Panthers, une organisation politique à laquelle les deux athlètes ne faisaient pourtant pas partie. La tête baissée durant l’hymne nationale signifiait le deuil. Le fait qu’ils aient enlevé leurs chaussures symbolisait la pauvreté des enfants noirs.

Évidemment, ça a mal réagi. Le président du Comité olympique international a exclu les deux athlètes et ils ont été expulsés du Village des athlètes, comme des malpropres. Ils seront également bannis à vie de toute compétition régie par le CIO. De retour chez eux, Smith et Carlos ont eu d’innombrables menaces de mort et ont dû subir des années de vache maigre en continuant leurs études, avant de faire carrière au football professionnel. Aujourd’hui, Smith et Carlos sont honorés par un monument rappelant ce geste hautement symbolique, de même que d’autres bâtiments et rues à leur nom.

J’ai évoqué le troisième homme sur la photo. Il s’agit de l’athlète blanc, sur la deuxième marche du podium. L’Australien Peter Norman n’a pas été qu’un spectateur passif. Tout juste avant leur entrée sur le podium, il avait été prévenu par les deux autres champions du geste qu’ils allaient faire. C’est lui leur aurait suggéré de porter chacun un gant, l’un d’entre eux avait oublié sa paire. En observant la photo, les trois athlètes portent un large macaron sur leur survêtement, soulignant la cause africaine-américaine. Par la suite, Norman a été sévèrement blâmé pour son appui mais n’a pas été expulsé. De retour dans l’Australie conservatrice de l’époque, on a continué à le critiquer pour son geste noble. Cela lui a coûté sa sélection aux jeux suivants de 1972, les officiels préférant ne pas faire de vague supplémentaire en le choisissant.

Peter Norman est décédé en 2006, d’une crise cardiaque. Tommy Smith et John Carlos se sont déplacés en Australie et ont été des hommes qui ont transporté son cercueil, jusqu’à son dernier repos.

Peut être qu’à défaut de voir le boycott de ces Jeux de Pékin, il se trouvera d’autres athlètes qui honoreront la mémoire de Peter Norman, en posant un geste discret ou même très concret, afin de souligner la dérive totalitaire de ce régime. Un régime dictatorial, dont nos gouvernements et entreprises se sont trop longtemps laissés bercés par de vaines promesses de démocratie.

Ces Jeux de Pékin ont la même odeur de souffre que ceux de Berlin, en 1936. Ceux-là, doit-on s’en rappeler, avaient servis de vitrine du IIIe Reich et du « triomphe de la Volonté ».

lundi, mars 24, 2008

Boycottera, boycottera pas?

Ça y est, je plonge.

Hésitant sur l’efficacité du boycott des Jeux Olympiques de Pékin, tant les autres ont eu des effets assez limités (les Jeux de Montréal par les pays africains, ceux de Moscou suite à l’invasion soviétique de l’Afghanistan, ceux d’Atlanta par les pays de l’Est), je prend finalement le parti du boycott. La Chine soi-disant communiste, menée par un parti unique pseudo-révolutionnaire, a non seulement envahi un pays indépendant il y a quelques décennies, dont il cherche à assimiler en détruisant sa culture et en le colonisant, mais est devenu par le fait même un pays impérialiste. La multiplication de ses échanges avec les autres pays émergeants se font de façon inégalitaires et s’apparente à ce que nous reprochons aux entreprises multinationales. De plus, la production intérieure du pays est en parti réalisé dans un contexte de quasi-esclavage, avec un pratique de bas salaire et de travaux forcés de prisonniers politiques, menant à la perte de millions d’emplois à travers le monde victimes de la délocalisation des entreprises occidentales en territoire chinois. D’ailleurs, il faudrait se pencher sur l’effet pervers de cette production à bon marché, non seulement sur l’ensemble de l’économie, mais également sur l’environnement, tant la Chine (et l’Inde) ont passé sur un mode accéléré de leur production, menant ainsi à une surexploitation des ressources naturelles, dont le pétrole.

Ce pays n’est pas soumis par une démocratie, mais bien par une dictature policière, dont les échanges économiques grandissants ont renforcé davantage l’appareil de répression et les privilèges de la minorité dirigeante enrichie selon le principe du capitalisme d’État, plutôt que le bien commun. Les Jeux Olympiques devraient servir à se questionner sur la nature de nos échanges économiques avec des pays de cette sorte. Nos gouvernements occidentaux ont cautionné des actions contre des États pour beaucoup moins. Je pense à l’actuel blocus de Cuba, ou encore l’étouffement du Nicaragua sandiniste. De plus, le gouvernement chinois se rend coupable d’échanges soutenus avec le Soudan, dans le contexte de l’action meurtrière et barbare au Darfour, encouragé en sous-main par l’État soudanais.

On a laissé scandaleusement les gouvernements et les entreprises conclurent des affaires avec une dictature. Au nom de la santé économique et des affaires, on a laissé grandir une dictature monstrueuse à la puissance économique inégalée, dont nous pouvons craindre l’influence néfaste même sur nos politiques étrangères et intérieures, tant les gouvernements peuvent être tenté d’ajuster ces politiques avec un partenaire aussi néfaste. Profitons de cet événement, pour indiquer à la Chine qu'elle ne peut continuer dans cette voie éternellement.


(cliquer sur l'image...)

Une ligue de broche-à-foin!

Pas très édifiantes, ces images de la bagarre générale entre les Joueurs des Remparts de Québec et des Saguenéens de Chicoutimi. Cependant, on ne peut rester insensibles, devant les gestes posés par le gardien de but des Remparts, Jonathan Roy, fils du coach et propriétaire du même club, l’ancien joueur professionnel Patrick Roy. Comme vous le voyez sur ce vidéo, il s’agit ni plus ni moins d’une agression, sanctionnée par le code criminel. La victime ne voulait pas se battre et a agit de façon civilisée, devant l'illuminé qu’est cet individu.


Si la LJMHQ ne s’emploie pas à punir de pareils gestes, c’est sa crédibilité qui va en prendre un coup. Antichambre de la LNH, cette ligue se doit de serrer la vis aux goons du cru, afin de préserver le lustre toujours précaire de ce sport que j’aime. On peut concevoir que les bagarres ont fait la marque du hockey professionnel et semi-professionnel, mais elles n’ont plus leur place dans le hockey junior.

S’cusez…

J’ai été un peu paresseux ces derniers temps… je tente toujours de conserver la régularité de ma production sur ce blogue, mais quand il fait beau une journée de congé, je ne reste pas à la maison…

mercredi, mars 19, 2008

Quand on se compare, on se console!

J’ai regardé ce documentaire de la BBC, sur Google Vidéo. On peut voir ce qui s’est passé en Allemagne, lors du Mundial de 2006, jusqu’où les attitudes imbéciles peuvent aller. C’est devant ces images que je me console d’être un partisan du Canadien, même quand il perd.

Vous remarquerez cette volonté manifeste des hooligans britanniques de vouloir en découdre avec les partisans des autres clubs. Dans le roman Football Factory de John King, on peut lire les aventures de l’un d’entre eux, dont le seul intérêt dans la vie est d’aller se battre avec son groupes (sa firm) la fin de semaine venue. Je vous préviens : certaines images sont très violentes.

Si ça ne marche pas: http://video.google.fr/videoplay?docid=26713483704811088&q=hooligans&total=23020&start=0&num=10&so=0&type=search&plindex=5


dimanche, mars 16, 2008

Parlons célibat... avec Marc Boilard.

Mon suspense d’hier est donc dévoilé. Je suis allé au spectacle de Marc Boilard, auteur connu du Code Boilard du vrai gars et un des créateurs du site de rencontre monclasseur.com . C’est par cet intermédiaire que je me suis retrouvé à ce spectacle gratuitement, avec mon ami Frefon. Il se trouve que j’ai une fiche sur ce site de rencontre, dont je ne vais plus très souvent, ni ailleurs parmi les autres sites. Un soir, en revenant chez moi un peu tard, j’avais reçu une invitation du site à participer au spectacle. Quand j’écris participer, ce n’étais pas seulement recevoir une paire de billet gratuitement, mais bien faire partie du spectacle, en devenant un « patient » de la clinique Boilard pour célibataire… Il fallait donc présenter la raison principale pour laquelle on se retrouve au célibat, puis élaborer un peu plus par écrit. Comme je l’ai appris hier, moi et les autres participants avions été choisis pour avoir composé plus qu’une ou deux ligne, pour raconter nos déveines.

Ici, ça m’oblige à parler un peu de moi, en un semblant d’intimité. Effectivement, je traîne dans le célibat de façon quasi-permanente depuis plusieurs années. Si je ne tiens pas compte de deux flirts ayant eu une durée de moins d’un mois, obtenus grâce à d’autres réseaux de rencontre concurrents, je suis dans cet état civil depuis 2002 et encore, cette relation avait duré un peu plus de trois mois, à distance et dans le tumulte… C’est un peu la cause de ma recherche de l’âme sœur par ce biais, lequel ne m’a pas donné de résultat probant, d’où ma désaffection de ces sites. Je conserve mes fiches, mais je ne suis pas tellement convaincu de l’efficacité de l’approche. J’ai évoqué ce genre de sites dans un texte précédent, mon opinion demeure encore la même sur ce sujet. C’est une bonne façon de rencontrer des filles, mais il ne faut vraiment pas s’attendre à un succès automatique, sauf si on collectionne les amitiés…

J’en arrive à ma raison pour laquelle ça m’intéresse de participer à la clinique. Je suis de ceux dont le mot « AMI » flashe dans le front en vert fluo, comme me l’a déjà dit Frefon. Dans le mot d’explication que j’ai laissé à cet inscription, j’ai raconté une des nombreuses fois où j’ai réussi à me démarquer comme « AMI », l’été dernier sur la terrasse des Foufs, ici à Montréal. Un fois parmi tant d’autres. Cette explication étais accompagné d’un autre problème que je constate avec les relations homme-femme, c’est ce rôle dévolu aux hommes de jouer les prétendants. Se vendre, faire l’approche, briser la glace, cruiser, etc. Pour moi, je vois ça comme une façon franchement bête de se faire valoir. C’est jouer un rôle qui ne me conviens pas, tant je suis persuadé qu’il faut rester soi-même en tout temps et en tout lieu. Faire de la romance, ça n’a jamais été mon fort et je ne me rappelle plus la dernière fois où je me suis laissé aller à dériver ainsi. Si c’est cas, j’avais sûrement bu. Lundi dernier, quand j’ai reçu la confirmation par courriel que j’avais été choisi parmi 131 concurrents, j’ai quand même hésité à confirmer ma présence. J’ai réalisé ensuite que ça pouvait être un bon sujet pour ce blogue… alors là, j’ai accepté. Mercredi, j’ai invité Frefon à venir avec moi, pendant qu’on discutait au téléphone, lui qui vient de se séparer dans un début de relation. On s’est donc donné rendez-vous à l’UQAM, avant d’aller au spectacle.

Après deux pintes de bière et une bonne bouffe, nous sommes arrivé au GESU, sur la rue de Bleury, pour obtenir nos billets. Le show, divisé en deux parties, commence avec les présentations d’usage de Marc Boilard, qui en profite pour démystifier le phénomène que son personnage est devenu, suite aux différentes émissions auxquelles il a participé. J’ai trouvé ça très habile de sa part, étant donné que moi-même, malgré le fait que j’ai lu son fameux « Code », il demeurait en moi quelques appréhensions. Son spectacle est entièrement basé sur les relations homme-femme et surtout sur l’interaction de la première approche. Mine de rien, ça lui a donné assez de matériel pour faire un one-man show assez réussi, notamment lorsqu’il se met dans la peau d’une fille, en changeant sa voix. Rapidement, le côté un peu prétentieux qu’on lui colle tombe, laissant voir un personnage authentique, très charismatique et surtout, c’est un motivateur-né. C’est d’ailleurs la qualité que j’ai trouvé dans son livre, à défaut d’être sérieux. Comme il l’avait expliqué lui-même, son côté « Testostérone », c’étais très exagéré, pour aller dans le sens de ce show télévisé. L’animateur dont nous avons apprécié le monologue interactif ne correspond pas à cette image. Pendant plus d’une heure, il nous a révélé quelques trucs pour entamer une relation et quelques erreurs à éviter. À voir la très bonne réaction du public, Boilard a bien peaufiné son spectacle, même s’il se contente encore de faire de petites salles, il a certainement du talent.

Tout de même, il faut comprendre que ce thème a aussi des côtés où je ne me retrouve pas. Un comparse de Boilard a fait un bout du spectacle, pour ceux dont le but des rencontres est le one-night stand. C’est une présentation réussie, mais dans laquelle je ne me retrouve plus, après quelques années tranquilles. De même, comme Frefon et moi l’avons constaté, en regardant les autres spectateurs, nous étions pas tellement de cette culture un peu banlieusarde, aux lieux communs qui nous échappent. Les interventions des gens nous l’ont confirmé.

Dans la seconde partie, après une entracte de vingt minutes, les « heureux élus » du site ont été appelé, dont votre humble serviteur. Nous étions au nombre de six, cinq gars et une fille. Nous devions revenir sur le problème que nous avions évoqué sur le site, de même que l’anecdote qui nous a valu d’être choisi. J’ai passé en dernier, pour constater que je n’avais pas trop à me faire, mon cas est des plus commun, selon l’expert. Le drame de se retrouver perpétuellement dans la case « amitié » est le lot de la majorité des gens qui se retrouve au célibat, surtout pour les hommes. Dans le cas des femmes, c’est la crainte de tomber sur un autre « crosseur », soit un individu ayant promi mer et monde, pour révéler ensuite que c’est un menteur-né, qui est le problème du célibat de nombreuses femmes.

Parmi nous, on a eu droit au cas d’un jeune type de 19 ans, portant casquette en permanence, dont le problème est de s’intéresser uniquement aux filles trop « hot » pour lui, ce que Boilard appelle « ne pas être dans la bonne ligue ». Je me suis dit qu’au moins, à ce niveau, ça fait longtemps que je sais à quoi m’en tenir. Sur le site monclasseur, c’est ce que je trouvais un peu plate, la majorité des femmes sont plus jeunes que moi et…ont un style assez invariable, où l’échancrure de la camisole coquine est en évidence. C’est pas tellement mon truc, surtout si la fiche de la fille est pleine de fautes. Bien sûr, si la fille a plusieurs tatouages et qu’elle indique qu’elle aime les mêmes genres musicaux que les miens, ça change tout…

Quand je suis passé à mon tour, assis sur la scène à côté de Boilard, micro à la main, je devais revenir sur ce que j’ai évoqué dans ma demande de participation. Je n’avais pas fait de spécial sur mon apparence, j’ai donc été catalogué assez vite comme un habitué des Foufs…mon look paramilitaire punk et les patches de groupes ornant ma veste sont sans équivoque. Je n’ai pas été trop nerveux, ce n’est pas la première fois que je devais monter sur une scène et j’ai pu placer le fait que pour l’enjôlement, la cruise, j’ai un préjugé très défavorable… pour me faire répliquer aussitôt que justement, ce préjugé me maintien sur des habitudes qui me confine à mon célibat. Frefon me le dira plus tard, quand j’ai été le rejoindre dans la salle « ça fait des années qu’on te le dit, t’es pas obligé d’être tout le temps sur le même mode! ». En fait, je me suis fait dire une évidence, ce n’est pas parce qu’on aime chanter la pomme qu’on est définitivement un menteur et un faussaire. Curieux, j’écris cela ce soir et je ne suis pas encore convaincu, tant je suis un irréductible de l’authenticité.

On est sorti de la salle pas trop tard, sans aller à la troisième partie, qui se passait dans un bar tout près. Le public nous avait convaincu que nous étions pas des leurs. Ça m’a permis de dormir un peu plus que la semaine dernière, lorsque j’ai passé la nuit debout, pour le quarantième anniversaire de Nath, notre vieille chum de Lévis, elle aussi une exilée comme nous, à Montréal. Il faut dire que la tempête qui faisait rage encore à une heure tardive aurait pu décourager les plus téméraires et les plus saouls…


Un exemple de l'approche de Marc Boilard.

samedi, mars 15, 2008

Une nostalgie anticipée?

Par hasard, en faisant quelques recherches sur des groupes de musique, je suis tombé sur ces deux films disponibles sur Youtube. On voit l’actuel président américain dans différentes situations cocasses ou encore, il va sans dire, plutôt gênante.




J’ai eu une bizarre impression. Je regardais ces images et je me disais qu’on allait s’ennuyer de lui… bizarre, non? George W. Bush, l’homme le plus puissant du monde, celui qui a cristallisé l’ensemble de l’opinion moindrement éclairée de la planète contre sa présidence et ses politiques, celui qui a amené son pays dans une guerre ruineuse et meurtrière en Irak sous de faux prétextes, celui qui a démontré que le pays de la liberté autoproclamé pouvait se transformer en un régime inédit, entre la dictature policière ( si on songe au nombre d’individus incarcérés dans les prisons et le Patriot Act…) et la république ploutocrate…bref le type le plus détesté parmi les dirigeants du monde, nous allons en être nostalgique. Pourquoi ce sentiment?

C’est simple, avant de revoir un tel individu à la tête de l’unique superpuissance militaire de la planète, (j’espère qu’)il va en passer des élections, avant que l’on reprenne les électeurs américains à se donner un président de cette mouture, sans parler de ce vice-président qu’est Richard « Dick » Cheney. On risque fort de voir un homme de couleur ou une femme bien avant…

Cela ne m’empêche pas de constater que le départ anticipé de Bush II laissera un certain vide. C’est peut-être ça qui va nous manquer, un personnage tellement repoussant, sur lequel on peut taper dessus. Je m’imagine mal qu’un Barack Obama, Hillary Rodham Clinton ou même John McCain recevoir autant de haine de cette façon. Au moins, il nous restera Stephen Harper (et pour moi Mario Dumont…).




Ma superbe veste, en hommage à l'actuel président américain...

Et ce soir…
Je m’apprête à participer à un genre d’événement inattendu, je vous en reparle demain. Je n’en écris pas davantage, la surprise sera pour vous, disons… bon, vous verrez bien!


jeudi, mars 13, 2008

Jesus Camp.

J’ai regardé ce documentaire sur mon ordinateur, Jesus Camp, apparu en 2006. Réalisé par deux cinéastes militantes de la gauche américaine, ce film dépeint une facette de l’intégrisme de l’évangélisme chrétien aux États-Unis. Ainsi, nous suivons quelques jeune filles et garçons issus de familles fondamentalistes, dans un camp de formation religieuse et politique. Le but affirmé de l’initiatrice de ce type de camp, Becky Fischer, une pasteur au fanatisme certain, est d’initier les jeunes enfants à devenir des militants de la droite chrétienne.



En tant que chrétien, je ne peux être autrement que mal à l’aise, de voir l’utilisation de la foi des jeunes de cette façon. Il m’est déjà insupportable de voir des parents maintenir leurs enfants à la maison, sous prétextes religieux, pour leur inculquer une éducation de toute évidence sectaire. Au début du film, on voit cette mère enseigner à son fils la version fondamentaliste de l’origine du monde, créé par Dieu. Il n’y est pas question de l’évolution et la Terre, bien entendu, a été créé par la Providence il y a 6 000 ans… Mais en plus, cette utilisation de cette foi sert à des fins qui n’ont rien à voir avec Dieu, mais bien pour des raisons bien terrestres. On voit cette jeune fille railler les chrétiens des églises « mortes », parce qu’ils prient d’une toute autre façon qu’elle et les siens. Ou encore, lorsqu’on entend cette mère justifier l’enseignement militant de ses enfants, en prétextant que l’on retrouve un endoctrinement terroriste dans l’ensemble de l’Islam. Et que dire de cette mise en scène, que je qualifie carrément d’idolâtrie, lorsque la pasteur Fischer présente une effigie de George W. Bush, que les jeunes acclament à tout rompre, comme s’il s’agissait du véritable président américain…

Comme militant de gauche, mon malaise cède la place à l’indignation, lorsque je vois ces scène d’endoctrinement politique des jeunes, à l’intérieur d’une institution religieuse. Dans une cérémonie du camp, on invite les jeunes à rejeter les valeurs que l’on tente de leur inculquer à l’école, par des agents de la corruption, soit les éducateurs et autres agents de l’État corrompus, en cassant des tasses représentant ces éléments. Pire, un militant anti-avortement fait toute une mise en scène frisant l’hystérie, en priant ces jeunes à se joindre à sa croisade.

Les suites de ce documentaires sont intéressantes. Le camp a subi les critiques les plus acerbes, de la part même des milieux religieux. La pasteur Fischer a dû fermer son lieu de rassemblement, à la suite de la déprédation qu’il a subi, de la part de militants laïques plus acharnés. Cet individu que l’on aperçoit faire un speech, Ted Haggard, président de l’Alliance nationale des Évangéliste, un des lobby les plus puissants de la droite chrétienne, dont l’homophobie était la marque de commerce, a dû démissionner l’an dernier, lorsqu’il a reconnu avoir tenter de se procurer de la drogue d’un prostitué avec lequel il faisait affaire…

mardi, mars 11, 2008

Syndrome de la page blanche? Ben non!

Pour une rare fois depuis que j’ai commencé à écrire ce blogue, j’ai laissé passer quelques jours. En fait, ce n’est pas tant que je n’avais rien à écrire, loin de là. Mais avec quelques soirées un peu arrosées, où je me suis couché très tard, surtout dans la dernière fin de semaine. Dans ces conditions, je n’avais pas tellement d’entrain pour écrire. Surtout quand mes yeux se fermaient, lourds de fatigue…

Hier encore, ma journée a été très remplie. Je devais remplacer mon amie Judyth, grippée depuis samedi, à son poste de la réception. Ça été suffisant pour savoir que je suis très heureux de mon poste. Faire quelques heures par semaine à répondre au téléphone et aux visiteurs, pas de problème; une journée entière, ouf! Je suis désormais convaincu de l’importance de cet emploi, tant il est exigeant et pas si léger que cela. Je ne verrais plus ce boulot du même œil, c’est certain.

C’est pourquoi je me suis contenté de regarder un documentaire très intéressant, disponible sur Internet. Jesus Camp, apparu en 2006, a été entièrement numérisé et peut être vu sur le site Vidéo Google. Je sais qu’il peut être loué, pour avoir vu son contenant au club Vidéotron de mon quartier. Je vais revenir ce soir sur ce film assez troublant, dont les images m’ont laissé une impression de malaise.


jeudi, mars 06, 2008

Annonce: 6 mars – Journée internationale en hommage aux victimes du paramilitarisme et du terrorisme d'État en Colombie

Un des groupes dont je reçois régulièrement des informations, No One Is Illegal, m’a fait parvenir ce communiqué. Si vous êtes de Montréal et avez du temps de libre aujourd’hui...

Le 6 mars, en Colombie et ailleurs dans le monde, est rendu un hommage aux victimes du paramilitarisme et des crimes d'État. Le Projet accompagnement solidarité Colombie appelle à un rassemblement à 12h30 devant le consulat colombien (1010, Sherbrooke Ouest, au coin de Metcalfe), pour ensuite marcher dans les rues de Montréal.

En Colombie, près de quatre millions de personnes ont été déplacées de force à l'intérieur du pays, majoritairement à cause des groupes paramilitaires. Entre 1982 et 2005, les paramilitaires (AUC, Auto-défenses Unies de Colombie, formées des milices privées des grands propriétaires terriens de Colombie et autres mafieux) ont perpétré plus de 3.500 massacres, ont volé plus de six millions d'hectares de terres, pour l'implantation de méga-projets d'exploitation économique. Depuis 2002 et leur supposée 'démobilisation', ils ont assassiné 600 personnes chaque année. Pendant le premier mandat de l'actuel président, Álvaro Uribe Vélez (2002-2006), au moins 11 084 personnes ont été assassinés ou ont été 'portées disparues' pour des raisons politiques. Les paramilitaires, selon leurs propres dires, contrôlent 35% du Parlement national, et plus de 60 fonctionnaires, de tous grades, sont accusés de collaboration avec les paramilitaires, dans le tristement célèbre scandale de la « para-politique ». Tout récemment, seulement durant le mois de janvier 2008, les paramilitaires ont commis 2 massacres, 9 disparitions forcées, 8 homicides alors que l'armée a perpétré 16 exécutions extra-légales. Jusqu'à aujourd'hui, l'immense majorité de ces crimes sont impunis.

Nous devons également dénoncer l'Accord de libre-échange que négocie actuellement le gouvernement Harper avec la Colombie. Un accord qui ne fait que renforcer la dynamique en cours en Colombie, en mettant de l'avant des politiques d'extermination de la paysannerie colombienne et d'exploitation des terres et des ressources naturelles du pays.

Manifestons notre solidarité avec les victimes du Terrorisme d'État en Colombie, pour la libération des prisonnier-ère-s politiques, pour la justice, pour une véritable réparation des victimes du conflit, pour le démantèlement effectif des structures paramilitaires, la fin de l'impunité, pour que le gouvernement colombien cesse de criminaliser et de réprimer les organisations de défense des droits humains et les communautés colombiennes en résistance, pour la restitution des terres aux personnes déplacées, pour que le gouvernement colombien reconnaisse l'existence du conflit au sein du pays et pour une solution politique et négociée au conflit social et armé.

Nous vous invitons également ce même 6 mars, à 18h au Centre culturel Simon Bolivar (394 boul. de Maisonneuve ouest (métro Places des arts), où se tiendra un panel-forum sur le terrorisme d'État, le paramilitarisme et l'impunité en Colombie.


lundi, mars 03, 2008

Gênant...

La Russie a un nouveau président, Dmitri Medvedev, du Parti Russie Unie. En fait on devrait dire : la Russie a connu le successeur du tsar Vladimir Poutine, du Parti Gazprom. À 66% de résultat favorable, loin devant le second candidat (le communiste Guennadi Ziouganov, avec 18%), on se demande évidemment s’il y a eu véritablement une élection, ou un plébiscite favorisant autant l’ancien président et son successeur. Le plus drôle, c’est la présence éventuelle de Poutine dans la continuité de son règne. On devrait avoir la confirmation, sous peu, qu’il sera le Premier ministre de son protégé…

Comme me disait un de mes profs, à l’UQAM : « On a les dirigeants qu’on mérite ». Ouais…
À ce sujet, quand je lis sur les manœuvres du Parti conservateur de Stephen Harper, pour obtenir le vote du défunt député indépendant Chuck Cadman en 2005, je suis un peu moins certain…