dimanche, avril 27, 2008

Un certain soulagement.

Les lecteurs habituels de ce blogue savent que j’ai eu une très mauvaise période l’an dernier. Au moment de la campagne électorale provinciale, j’ai tenté de terminer ma maîtrise au plus mauvais moment, la dépression revenait en force pour empoisonner mon existence. Je ne l’ai pas tellement évoqué depuis, étant donné que mes propos étaient surveillés par un cadre de mon ancien employeur, afin de me mettre dans le trouble (on connaît la suite : j’ai été renvoyé sans préavis l’été dernier). Une des raisons pour laquelle mes pensées dépressives se sont accentuées a été la préoccupation presque maladive que j’ai accordé à la suite des événements marquant la montée de l’Union nationale créditiste (ADQ) dans les sondages, à partir du débat entourant les accommodements raisonnables jusqu’à l’élection de la quarantaine de députés adéquistes. Il faut comprendre que les idées avancées par ce parti politique sont aux antipodes de mes convictions personnelles. Voir le triomphe de Mario Dumont, le plafonnement de Québec solidaire à 4% des scrutins, mon ancienne région (Québec) adhérer presque entièrement aux idées de l’ADQ, la coupe a débordée. On aurait dit que les Québécois revenaient à la Grande Noirceur et donnaient raison aux chantres du conservatisme, autant les nostalgiques du duplessisme que les économistes néo-libéraux de l’IEDM et les populistes démagogues de la radio et du Net. C’étais trop pour moi.

Qu’en est-il maintenant? Je reviens souvent sur les déboires de l’ADQ, car désormais le vent semble avoir tourné pour lui, à mon grand soulagement. L’autre jour encore, j’ai placé cet extrait en trois parties du discours d’un député adéquiste de Québec, où nous voyions sans aucun fard la faiblesse navrante de cette équipe prétendant vouloir diriger le Québec. Au début de la semaine, nous avons eu un aperçu de ce qui ne tourne pas rond avec ce parti, dans la lettre de démission de sa vice-présidente et ancienne candidate, madame Sylvie Tremblay. Gilles Taillon, que plusieurs voient comme le numéro 2 du parti, s’est fait coller une poursuite de 900 000$ par Pauline Marois, pour avoir niaiseusement affirmé que la leader du PQ aurait octroyé un prêt de un million à Vincent Lacroix, lorsqu’elle était ministre. L’ADQ a décidé quand même de défendre les dires de son député. Il y a eu ce sondage du Devoir, où les résultats confirment la tendance de la chute de la popularité de Mario Dumont et de son parti. Avec 18%, l’ADQ n’avait fait élire que 5 députés en 2003, c’est ce que le sondage lui accorde. Finalement, les pancartes du candidat de l’ADQ pour l’élection partielle dans le comté de Bourget, Denis Mondor, ont été dénoncé pour leur sous-entendu anti-immigration.

Tout n’est pas perdu pour l’ADQ. Il lui reste en réserve d’énormes moyens monétaires, des appuis nombreux parmi la classe des gens d’affaires, un terrain solide à Québec et les environs. Cependant, on ne sait pas trop comment ce parti pourrait faire mieux, malgré cela. La faiblesse de ses représentants est telle que cette fois, les autres partis vont avoir de la facilité pour démontrer l’incapacité de l’ADQ à gouverner. On nous rapportait encore, à Radio-Canada, comment ses députés n’avaient qu’une vision limitée des débats et n’utilisaient à peine les chercheurs qu’ils ont engagé, permettant ainsi un travail indigne de la part d’un parti formant l’Opposition officielle.

Cette série d’insuccès me réconforte. Ainsi, je n’ai pas à craindre, à court terme, le retour en arrière que préconise l’ADQ et ses partisans. Ce soir, je m’apprête à regarder ce qui semble être la prochaine tuile à tomber sur ce parti, car son ex-vice-présidente va passer à Tout le monde en parle. Nul doute que l’on va encore évoquer les manipulations de la « clique du Plateau », pour cette entrevue, quelque part à Québec…







mercredi, avril 23, 2008

Votre Opposition officielle à l’œuvre, chapitre 2.

J’ai voulu écrire sur la démission de la vice-présidente de l’Union nationale créditiste (ADQ), madame Sylvie Tremblay. La chose est tentante, pour un admirateur (sic) de l’Équipe Mario Dumont. La démissionnaire a rapporté ce que nous craignons de ce parti politique, soit une volonté manifeste chez lui de ramener le Québec à ce qu’il a été autrefois, un endroit où les employeurs auraient les coudés franches, voire une société qui aurait choisi de ramener la femme à un stade dont elle s’est éloigné depuis longtemps. Ce n’est pas rien comme nouvelle. Je vous invite à lire la lettre de madame Tremblay, intitulée « L’Action démocratique me fait peur ». Elle en dit long sur ce parti, sur sa façon de faire de la politique et surtout, ce côté anti-démocratique qu’il tente tant bien que mal de dissimuler, cette soumission totale que les membres doivent au « cheuf ». À ce propos, l’analyse de Michel C. Auger parue sur la page Web de Radio-Canada est très précise. Il démontre comment l’écart est grand entre la croyance qu’ont eu bon nombre d’électeurs et de nouveaux membres envers une alternative au deux autres partis politiques représentés à l’Assemblée nationale, et la vision politique qu’ont les membres de longue date, le noyau dur des militants adéquistes, acquis au néo-libéralisme et au conservatisme social.

Quant à Mario Dumont, le voilà qui a déjà tranché : « Bon débarras! ». Il n’y a donc pas de place à la dissidence dans ce parti, la loi est donc « Crois ou meurs! ». Il a déjà prévenu que le ménage est enclenché. Échaudé par la présence de quelques hurluberlus racistes ayant fait toutes sortes de déclarations lors des élections de l’an dernier, nul doute qu’il a choisi de recentrer le parti autour de sa propre personne, comme s’il ne l’étais pas déjà, à un niveau devenu gênant aux yeux des électeurs.

C’est l’impression qu’il a donné hier, le Dumont. Endossant à nouveau son personnage de Monsieur Clip, le voilà qu’il prétend avoir la solution aux violences suivant la victoire du Canadien sur les Bruins, au centre-ville de Montréal. Notre tribun est venu prôner la matraque forte, en allant de ses phrases-choc et de sa façon d’avoir l’air d’être l’homme providentiel, au mépris des policiers eux-mêmes, qui ont fait ce qu’ils ont pu, dans un contexte spécifique et très surprenant. Encore un peu et il aurait exigé qu’aucune manifestation ne soit tolérée, pour la suite de la série éliminatoire. D’ailleurs, il est arrivé avec sa déclaration, sans ce que personne lui a demandé son avis là-dessus. Une belle solution d’animateur de ligne ouverte, à mon humble avis.

Soi-dit en passant, pour ceux qui me lisent, le lien suivant permet d’aller sur la page du SPVM, afin d’identifier les crétins venus gâcher la fête, lundi soir dernier. Si jamais vous reconnaissez quelqu’un, vous savez quoi faire. Je ne pense pas qu’il s’agit de délation, quand on remet devant ses responsabilités un petit voyou mal élevé qui profite de célébration pour faire son cinéma. C’est le cas de le dire, avec ces images sur Youtube…

dimanche, avril 20, 2008

La crise alimentaire.

Les explosions de violences causées par la montée fulgurante des prix de l’alimentation, dans des pays aussi divers que les Philippines, Haïti, le Mexique ou la Côte d’Ivoire a de quoi nous inquiéter. En fait, c’est une crise qui peut déboucher rapidement sur de graves problèmes internationaux, voire des guerres, suite à des troubles internes hors de tout contrôle.

Plusieurs facteurs ayant causé cette crise sont facilement repérables. Au premier chef, c’est la conjoncture économique. Les fonds d’investissements, en manque d’opportunité pour faire fructifier les avoirs de leur clientèle suite à la chute du crédit immobilier aux États-Unis, ont eu la brillante idée de s’intéresser au domaine alimentaire et agricole. Le résultat est là, comme dans tous les autres domaines où la finance s’est employé à contrôler, la partie de spéculateurs qui mettent en péril les entreprises et les emplois, au nom du gain rapide (pour ne pas parler de rapine ou encore de piraterie…) ont encore laissé leur trace. Sans aucun scrupule, cette catégorie d’investisseurs a contribué largement à faire augmenter les prix des denrées alimentaire, dans un contexte le plus mal choisi. En effet, cette spéculation a coïncidé avec une augmentation des coûts de transport, avec la hausse vertigineuse des prix du pétrole. Il n’est donc pas étonnant de voir la colère éclater ainsi, dans des coins du globes éloignés les uns des autres. Les salaires déjà insuffisants pour bien vivre, ne peuvent tout simplement plus permettre la survie.

La crise alimentaire est causée également par les politiques imposés par les pays prêteurs aux pays émergent, là où précisément la crise a été nettement plus explosive. Dans les années 90, le Fonds monétaire international (FMI) a imposé ce qu’on a appelé des programmes d’ajustements structurels (PAS) à bon nombre de pays endetté, sous prétexte qu’il s’agissait d’une « médecine de cheval » infaillible, pour permettre le remboursement de la dette de ces pays. Ces programmes étaient décriés surtout parce qu’ils obligeaient les nation sous leur joug à adopter des politiques néo-libérales, comme la réduction de la fonction publique et la privatisation de pans entiers du secteur public. L’aspect le plus désastreux de ces programmes a été la spécialisation de la production agricole et des matières premières. Plusieurs pays ayant eu une production multiforme auraient pu déjouer cette crise, par la présence d’une production de consommation interne permettant à la population d’avoir des alternatives alimentaires. Or la spécialisation a obligé ces même pays à importer massivement leurs denrées alimentaires, les mettant à la merci de crises semblables, ce dont les brillants économistes du FMI n’ont jamais pu prévoir. L’aspect le plus sinistre de cette crise est que le même FMI a envoyé la consigne aux États les enjoignant de maintenir leur exportation agricole coûte que coûte, afin de ne pas aggraver la crise. Facile à dire, quand une population manque de farine et de lait, mais habite dans un pays exportateur…

Enfin, l’utilisation des sols a été également désigné comme un facteur de cette crise. Nous avons entendu parler amplement de cette incongruité, l’utilisation de grandes terres pour la production de maïs, lui-même utilisé à la fabrication de l’éthanol, l’additif pour le pétrole. Cette surproduction a ainsi empêché la fourniture de denrées alimentaire considérables, pour nourrir la population mondiale. Ainsi, en Amérique latine, de grande propriétés agraires sont désormais productrices exclusives de maïs, pour l’unique utilisation non-alimentaire qu’est la production d’éthanol, au mépris des besoins immédiats et vitaux des populations. De même, la production massive de viande est également pointée du doigt dans cette crise. L’apport de nouveaux marchés en Asie pour le bœuf, acquis dans le changement alimentaire suivant l’importation des habitudes de vie occidentales à des populations de plusieurs centaines de millions de consommateurs, obligent l’agrandissement et l’achat de nouvelles terres, dont le but est de fournir le pâturage nécessaire à la production bovine. Déjà, il était inquiétant de voir le maintien de cette production à son niveau actuel, tant pour l’appauvrissement des sols, l’érosion de la forêt amazonienne jouxtant ces immense pâturages brésiliens et la formation de gaz à effets de serre, imaginez l’apport d’une population ayant les mêmes habitudes de consommation désastreuses multipliée par deux!

La crise alimentaire ne sera pas que passagère. Pire, elle n’est qu’un symptôme de crises plus graves à venir. Dans ce contexte, plusieurs États risquent de se fragiliser, devant la montée de la colère et de la violence de leur population désespérée. Nous devons donc craindre d’éventuels conflits internes, si ce n’est de conflits entre États, pour le contrôle de productions agricoles, sans compter la possibilité de déplacement massifs et incontrôlés de populations entières. Rien de réjouissant est à prévoir pour l’instant, malgré les efforts et les envois massifs d’aliments de base. Surtout quand les marchés se rebiffent à l’idées de devoir encadrer la spéculation, au nom de la sacro-sainte loi de la liberté du commerce…


jeudi, avril 17, 2008

Votre Opposition officielle à l'oeuvre.

J’ai été encore une fois convaincu de plusieurs choses hier soir. D’abord, on peut passer une très bonne soirée en regardant des vidéos sur Youtube. En fouillant un peu, on peut trouver amplement de quoi nous rassasier, quand on ne trouve pas d’intérêt à se déplacer pour trouver un film qui nous plaît, au club le plus proche. De plus, certains extraits des débats de l’Assemblée nationale peuvent être plus drôles que de supposées comédies ressassant les mêmes farces d’adolescent attardé. Enfin, le prochain gouvernement au Québec sera encore libéral, mais majoritaire cette fois. Sur ce dernier point, je vous présente ce qui m’a convaincu (davantage), en tombant sur ce discours extraordinaire du député adéquiste du comté de Jean-Lesage (région de Québec), M. Jean-François Gosselin. C’est le porte-parole de l’Opposition officielle pour les questions des affaires municipales et du tourisme. Comme vous pourrez le constater, on a peut-être affaire à un nouveau venu en politique, mais au salaire qu’il gagne pour représenter ses électeurs, il devrait avoir une limite à l’amateurisme…


Partie 1


Partie 2


Partie 3

Un grand niaiseux, ce Maxime Bernier!

Un autre qui doit ne plus faire l’affaire de son chef, c’est le ministre canadien des affaires étrangères, Maxime Bernier. Son mandat est de diriger la diplomatie canadienne, mais il semblerait qu’il l’a oublié. Certes, le gouverneur de la région de Kandahar est un sale type, un individu qui mériterait d’être envoyé loin de son poste, personne n’en doute. Mais quand le ministre des affaires étrangères d’un pays qui prétend vouloir aider l’Afghanistan, visite le pays et lance que le gouverneur de la dite région où sont stationné ces troupes devrait être remplacé, nul doute qu’il a placé les soldats dans le trouble, sans compter lui-même (mais ça, tant mieux pour nous!). C’est encore plus cave que l’épisode des Jos Louis.

Alors je l’écris en gros caractère :
Bernier, DÉMISSION!




lundi, avril 14, 2008

Une découverte intéressante.

En regardant la partie d’hier, pendant que le Canadien se faisait avoir en prolongation, j’ai fait une découverte formidable. Il est possible de télécharger et de transformer les documents vidéo, pris sur Internet! Moi qui croyais la chose impossible, la surprise a été de taille.

C’est en cherchant un programme permettant de convertir des fichiers vidéo que j’ai découvert ce programme, Downloadhelper. C’est ce programme qui permet de prendre les documents directement sur Youtube, Dailymotion, etc. Pour l’obtenir et le faire fonctionner, il faut utiliser Mozilla Firefox, afin de pouvoir ajouter le programme directement sur la barre de commandes. Je vous suggère d’aller à cette page, afin de télécharger ce programme. Les allergiques à Firefox peuvent quand même faire fonctionner Downloadhelper sur Explorer, mais je n’ai pas passé par cette voie. Ensuite, il faut télécharger le programme Internet Video Converter, permettant de transformer le format des vidéos à notre guise. C’est très facile à utiliser, j’ai fait le test avec un film que j’avais téléchargé il ya quelques temps, The War Game, un excellent documentaire dont j’ai fait connaître l’existence sur ce blogue l’an dernier. Du format MP4, je l’ai transformé en un format plus pratique.

Ça n’a pas été long, j’ai déjà un projet en tête. Vous allez probablement voir bientôt un petit montage décapant, histoire de prouver mon admiration pour Mononc’ Serge et sa chanson sur Mario Dumont… j’en rigole déjà!

La flamme olympique, vue par Mark Fiore

Cliquez sur l’image, pour voir l’excellente animation réalisé sur le parcours chaotique de cette flamme, censée unifier les peuples, alors qu’elle est gardée par des voyous musclés, qui auraient fièrement pu garder leurs uniformes de flics, tant qu’à faire les gros bras sur les athlètes...



vendredi, avril 11, 2008

À la poubelle, le rapport Montmarquette!

Je m’attendais au pire, lors de la conférence tenu par deux des trois représentants du comité Montmarquette sur les services publics. Le gouvernement Charest et la ministre des Finance, madame Monique Jérôme-Forget, avaient clairement indiqué l’orientation que devait prendre ce rapport, en nommant l’économiste et professeur d’économie de l’Université de Montréal, Claude Montmarquette. Ce type, dont on voit régulièrement le visage rappelant les derniers moments d’un cancéreux, a fait simplement ce qu’il a toujours réalisé depuis le début de sa carrière, soit faire l’apologie du libre-marché et de l’extinction du bien commun, en l’étouffant dans le principe conservateur de l’utilisateur payeur. Il a été accompagné dans sa démarche par Joseph Facal, le représentant de la droite populiste du Parti québécois et coreligionnaire du sinistre groupe « Les Lucides ». On ne pouvait vraiment pas s’attendre à autre chose qu’un rapport issu de la même pensée d’économistes détenteurs de vérité immuable. De plus, c’est un acteur dans l’affreux film de propagande « L’illusion Tranquille », avec d’autres de ses semblables, pontifiant sur le besoin du retrait de l’État partout et la nuisance des syndicats. Je crois même que c’est lui qui débute une de ses tirades par « L’économie nous enseigne que … », me rappelant celles des Témoins de Jéhovah dont j’ai fait la gaffe d’ouvrir ma porte, dans le passé.

Quand j’ai entendu et lu sur les recommandations du comité, je me suis esclaffé. Encore un coup des Lucides! Il fallait voir l’économiste, avec son air de grand malade, essayer de nous faire croire que nous devions payer davantage les services, jusqu’au péage sur les route. Ses appuis, son comité ne les a pris que d’un seul côté : la droite. Que des recommandations d’économistes de l’IEDM et du CIRANO, les deux thinks tanks qui nous affligent de leurs recherches bidon pour promouvoir leur religion du libre-marché efficient et tutti quanti. Ailleurs, les appuis sont autant voués au culte officiel de la pensée néoconservatrice du type Reagan/Thatcher, soit cette prétention que chacun doit payer sa seule part sociale, la sienne, comme si la société québécoise est constituée d’électrons libres et totalement indépendants. D’ailleurs, je ne m’attendais pas à autre chose. Ça m’aurait bien surpris que le comité rappelle que la part des impôts payés au Québec, par les citoyens, est de 82%, et celle des entreprises de 18%. Ce n’est pas leur genre, de ramener cette inégalité scandaleuse et inique.

Dans le contexte de la fièvre des séries et du premier match entre le Canadien et les Bruins de Boston, l’information a passé quelque peu inaperçu. Le rapport a été commandé dans la foulée des dernières élections par le gouvernement, pour calmer le jeu de l’ADQ et de ses multiples prétentions au « changement » demandé par les électeurs. C’était l’époque de l’insatisfaction générale envers les Libéraux de Jean Charest, une époque lointaine…

La surprise, s’il en est une, est venue de la ministre Jérôme-Forget. La « dame de fer », l’émule des théories de Friedrich Hayek, bref l’adepte du dogme néolibéral par excellence a reçu les recommandations du comité avec le même enthousiasme que son collègue de la santé envers le rapport Castonguay. Pour reprendre les termes des animateurs de l’émission « C’est bien meilleur le matin », elle a battu le record de son collègue pour la rapidité de l’envoi du rapport sur la tablette. Elle a fait preuve de bon sens, cette fois, en indiquant clairement son refus d’imposer de nouveaux tarifs aux citoyens. Par crainte d’une révolte généralisée et du rappel du slogan « J’ai pas voté pour ça! », des moments sombres de 2004 et des cotes de 80% d’insatisfaction dans les sondages.

Autre surprise, c’est le silence de l’Union nationale créditiste (ADQ). J’ai cru qu’on allait voir Mario Dumont applaudir de toutes ses forces ce rapport, mais comme il semble en avoir plein les bras avec ses militants actifs, il semble bien que ses mains sont occupées ailleurs. On dirait que les militants de l’Outaouais ont cru trouver un candidat de prestige portant le même nom que le député de Chauveau, Gilles Taillon, avec la même moustache de mononk et la même coupe de cheveu aérodynamique. Quand ils ont su que c’est le même gars, ils se sont fait remonter les bretelles…

Mes premiers pas dans la création Youtubesque…

J’ai réalisé un petit essai de création vidéo, si on peut appeler ça ainsi, et je l’ai placé sur le site de Youtube. J’ai fait vite un peu, le matériel est rien de bien original mais quand même, je me suis amusé à connaître le programme Movie Maker de Windows. Vous allez constater que j’ai trouvé un bel extrait d’archive historique, avec le duo célèbre Louis Even/Gilberte Côté-Mercier.

Partie 1


Partie2

jeudi, avril 10, 2008

Ça se corse pour Pékin.

Le ton monte entre le Comité international olympique (CIO) et l’État chinois. Celui-ci, selon le CIO, s’était engagé « moralement » à améliorer l’accès du pays aux médias étrangers et à faire « progresser le changement social, y compris les droits de l’homme ». Or, le président du CIO, Jacques Rogge, ne semble pas convaincu de l’effort du pays-hôte pour arriver à ces objectifs. Il s’est fait rétorquer par les autorités chinoises de ne pas politiser les Jeux. Pour un État construit selon des principes révolutionnaires, dont le leitmotiv de ses trente premières années a été d’annoncer la révolution prolétarienne au monde entier, en relève à l’URSS devenue à ses yeux corrompue par l’impérialisme, ça surprend. Drôle de retour des choses, plus de trente ans après la mort du Grand Timonier Mao Zedong, dont l’immense portrait domine toujours la Place Tiananmen, à Pékin. Qu’aurait-il dit, d’ailleurs, celui-là, en voyant le brouhaha causé par le passage de cette flamme, supposée unifier les peuples dans la paix et l’harmonie?

La Chine soi-disant communiste donne l’impression de fonctionner en vase-clos. Non seulement elle impose un black-out médiatique à sa population digne des dictatures, mais sa puissance économique semble l’autoriser à ne pas se préoccuper des valeurs auxquelles la très grande majorité des populations souscrivent, comme le droit d’exprimer librement sa dissidence. Le parcours chaotique de la flamme olympique, dont les images ternissent et embarrassent de plus en plus non seulement le gouvernement chinois, mais aussi la diaspora chinoise des pays où la flamme est passée, devient le symbole plus frappant de la désapprobation grandissante envers la tenue même de ces Jeux. L’État chinois garde le cap, incite ses ressortissants à acclamer la flamme olympique, mais quand celle-ci voit son trajet escamoté, comme ce fut le cas hier à San Francisco et l’autre jour à Paris, on ne peut croire que ça va continuer ainsi. D’ailleurs, le CIO songe à interrompre le parcours, le temps que l’on trouve un moyen de réconcilier les Jeux avec l’opinion publique.

Actuellement, il n’est pas (encore) question d’un boycott, mais le refus d’assister à l’ouverture des Jeux, de la part du Premier ministre britannique, Gordon Brown, a fait sauter le verrou diplomatique chez certains chefs d’État. On a beau avoir permis de faire des affaires avec les entreprises issues d’une dictature, mais il semblerait que la gêne revient chez nos dirigeants. Tant mieux.

Un autre qui semble être gêné…

…c’est le numéro deux de l’Union nationale créditiste (ADQ), M. Gilles Taillon, député de Chauveau. Il se trouve que M. Taillon a vu lui rebondir au visage une affirmation qu’il avait faite, lorsqu’il avait commenté les déclarations de ses ex-collaborateurs, en déclarant que ceux-là n’avaient milité à l’ADQ que dans le but d’avoir un emploi. Or l’an dernier, M. Taillon, preuve sonore à l’appui, avait suggéré d’employer sa femme, comme attachée de presse à temps partiel…

Pour un type qui parlait de faire de la politique différemment des autres partis, le voilà dans de beaux draps. Comment peut-il prétendre, lui l’ancien représentant des patrons, être l’alternative crédible et le « changement » qu’il ne cesse de clamer, lui et surtout son chef.

Les résultats des élections partielles, même si elles proviennent de comtés de l’île de Montréal, vont confirmer cette tendance : l’ADQ n’a été que la voix de garage d’une majorité de ses électeurs, ceux-ci vont probablement retrouver leur première allégeance, après avoir réalisé l’ampleur du cul-de-sac politique qu’est ce parti et son programme néolibéral.


lundi, avril 07, 2008

On ne connaît pas notre bonheur.

Mine de rien, j’ai quelques raisons de me réjouir, dans ce temps printanier tardif. Il peut y avoir d’autres raisons de déprimer, comme la hauteur des bancs de neiges à fondre, la saleté des rues de mon quartier, la présence de voisins imbéciles autour de chez moi, dans l’appartement voisin de l’autre bloc et le vendeur de drogue d’en face… hé bien non! Autant exprimer sa satisfaction, pour bien commencer la semaine. Quand je relis ce que j’écrivais il y a un an, la différence est là. La dépression me frappait de plein fouet, avec ce que ça comporte. Maintenant, je n’ai pas de raison de me plaindre, même si je demeure prudent. Et très attentif.

À l’exemple de la très grande majorité des Montréalais, je suis de ces partisans du Canadien de Montréal très satisfait ce matin. Champion de sa conférence, le club a obtenu le meilleur résultat depuis 19 ans, avec 104 points. Encore l’automne dernier, personne n’aurait parié là-dessus, mise à part la catégorie des éternels fanatiques. Quelle belle manifestation que celle des joueurs, à la fin de la partie samedi dernier, en saluant les spectateurs au centre de la patinoire. Ça va être rempli, dans les bars et tavernes jeudi prochain, on doit déjà se frotter les mains... J’en connaît une au boulot qui va se faire étourdir, si elle évoque sa partisanerie tranquille envers les Bruins de Boston… En tout cas, ça m’a fait avaler plus facilement ma déroute dans mon pool de hockey. Moi qui avait dominé les trois premiers mois, les blessures et le passage à vide de mes joueurs m’ont fait terminer au septième rang! Y’en a un qui pourra dire : « Marci pour ton vingt piastres! ».

Le retour de la Canon… ça ne vous dira sûrement rien, cette affirmation. La Canon? C’est une marque de bière, disparue depuis dix ans, qui a été ma préférée. Ma déception a été très grande, lorsque la brasserie GMT (avant les Brasseurs CJ) a cessé de la produire. Cependant, je dois préciser qu’elle n’est pas disponible partout. J’ai reçu cette réponse de la compagnie ce matin :

De : oktobre7 [mailto:oktobre7@hotmail.com]
Envoyé : 6 avril 2008 20:31
À : info@brasseursrj.com
Objet : La Canon

Bonjour,

j'ai eu la joie de savoir que vous avez recommencé à produire la bière Canon, une des marques les plus mémorables qui m'a été permis de goûter. Il n'y en avait plus sur les tablettes depuis dix ans. J'aimerais savoir si vous allez la distribuer un peu partout, car je ne l'ai trouvé qu'à un seul endroit, un dépanneur sur la rue Beaubien. J'aimerais bien la trouver dans mon quartier, sera-t-il possible de la trouver facilement dans les dépanneurs?

Merci!

RE: La Canon
De : TELEVENTES (
televentes@gmt.ca)

Bonjour,

Malheureusement la bière Canon a été brassée en quantité très limitée.

Il n’y a que quelques commerces ciblés qui en ont .

Profitez-en pendant que vous en trouvez parce qu’elle ne durera pas longtemps.

Bonne journée

Danielle Daoust

Ouais, mon plaisir a été tempéré, mais qu’à cela ne tienne, je vous invite à essayer cette merveilleuse marque. Si vous l’appréciez, faites-le savoir à l’entreprise.

Sur un sujet plus sérieux…

Le trajet de la flamme olympique à travers les continents, passage obligé des Jeux Olympiques, y compris les Jeux de Pékin. À voir comment ça s’est passé à Londres et à Paris, je constate comment ces Jeux paraissent indignes au grand nombre. Nul doute que le gouvernement chinois doit s’en mordre les doigts, en voyant que sa stratégie de séduction internationale tourne à vide. Certes, je ne crois pas à un geste d’ouverture de sa part envers les Tibétains, ni maintenant ni jamais, tant le territoire occupé est primordial pour la Chine, par ses ressources naturelles et surtout l’eau. Cependant, la contestation envers la Chine sur cette occupation rassemble plus davantage que la question de la dictature. Les troubles au Tibet, s’ils devaient reprendre, devraient cristalliser cette contestation.

Pire encore, le gestes d’ajustements des pays envers les Chinois, notamment de la Grèce lors des cérémonies officielles ont choqué, tant ils sont inacceptables aux yeux des citoyens, conscients de la régression imposée sur les droits civiques. En fait, en dehors de la sécurisation normale du trajet de flamme, on sent la timidité des États à se tenir debout devant le meilleur client de leurs entreprises, sans compter la présence dans ses frontières de milliards d’investissement en capital. C’est pourquoi nous entendons de plus en plus qu’en dehors de la pression du boycott des Jeux, jugés plus dommageable aux athlètes qu’au pays hôte, ou encore le boycott des cérémonies d’ouverture, on pense sérieusement à remettre en question les liens d’affaires avec un pays jugé indigne, au même titre que l’Afrique du Sud du temps de l’Apartheid.

Nous verrons bien dans les prochains jours ce qu’il adviendra du trajet de la flamme à travers le monde. Si la sécurité se renforce, au détriment du droit légitime des citoyens de faire connaître leur désapprobation envers l’iniquité de ces Jeux de Pékin, nous verrons bien comment nos gouvernants semblent assujetti au géant économique qu’est devenu la Chine. Un géant monstrueux.


Une petite chose encore, qui m’a fait bien rire…

Je n’aime pas l’ADQ, comme mes lecteurs habituels le savent déjà. En un an, ses élus m’ont fait bien souvent grimper dans les rideaux, de part leur ingénuité politique les menant à jouer dangereusement avec les acquis sociaux et le bien commun, au nom de la liberté d’entreprise et du primat de la consommation sur la citoyenneté. C’est pourquoi les malheurs que ce parti traverse me réjouissent. Le dernier en ligne est le réveil brutal des membres de l’ADQ du comté de Chauveau, face à la personnalité de leur député, l’ancien président du Conseil du Patronat, M. Gilles Taillon. Ces militants, sûrement sincères dans leur démarche politique, croyaient avoir construit un parti différent des autres, avec des élus semblables à eux. Ils viennent de réaliser que la vedette de leur parti est pas mal plus conscient de sa classe sociale qu’eux. Ainsi, la quasi-totalité de l’exécutif du comité de l’ADQ du comté a démissionné le 15 mars dernier. Les reproches des démissionnaires vont à l’endroit de Taillon, jugé méprisant envers ses bénévoles. Celui-ci a rétorqué en les jugeant sur leur allégeance libérale passée, sous-entendant qu’ils étaient encore sous l’influence de leur ancien parti. Ce n’est pas très fort, comme remarque. Pour un type qui se voyait ministre des Finances dans un gouvernement adéquiste, il manque singulièrement de jugeote. N’habitant pas le comté de la région de Québec, mais bien dans l’Outaouais, après plus d’un an de son élection, le voilà qu’il prétend avoir trouvé un nouvel exécutif, non-élu et…originaire de l’Outaouais! De mieux en mieux. Avec son ignorance feinte ou réelle de la rémunération supplémentaire de son chef, venu le hanter durant le congrès du parti, le numéro deux de l’ADQ fait bien piètre figure.

…comme la plupart de ses collègues de l’Opposition officielle.

Gilles Taillon, dans sa pose "Roi du bel habit".

vendredi, avril 04, 2008

Il y a quarante ans…Martin Luther King.

Je n’ai pas d’autre chose à ajouter que ces deux extraits des discours du pasteur Martin Luther King. Il a été assassiné, il y a quarante ans, pour avoir été le prophète des Africains-Américains. Écoutez cette voix pleine de ferveur et voyez ce regard plein de dignité.





jeudi, avril 03, 2008

Dimmu Borgir, Behemoth et Keep of Kalessin!

C’est ce soir que je vais voir le spectacles des groupes Dimmu Borgir, Behemoth et Keep Of Kalessin au Métropolis. Pour le premier groupe, il s’agit de la troisième fois que je vais assister à sa prestation. L’an dernier, il m’avait quand même impressionné, j’en avais fait mention dans une chronique ultérieure, le 23 avril. Ce soir, c’est surtout le groupe polonais Behemoth qui risque d’être très intéressant à voir. Je ne l’ai découvert que l’an dernier. Pour vous donner une idée :






(Avouez que ça déménage!)

Pour ce qui est de Keep Of Kalessin, de Norvège, c’est une découverte très récente. Leur black metal est plus près de ce que plusieurs nomment du « Viking metal ». Judyth, mon habituelle partenaire de show, m’a suggéré le terme « épique ». Il faut dire que le groupe semble être féru d’histoire médiéval. Qui disait que ce genre était pour des drogués incultes?