mardi, septembre 30, 2008

La chute

J’ai envie de conserver les premières pages des journaux d’aujourd’hui. Comme événement, ce n’est pas rien. Imaginez : la pire chute de l’indice Dow Jones depuis la crise de 1987 et on n’a pas tout vu. On nous annonce de façon régulière des faillites de banques et d’institutions en manques de liquidité, malgré leurs actifs. J’ai lu quelque part cette effarante nouvelle, plus de 1 200 milliards de dollars « virtuels » se sont évaporés, comme ça, avec la chute de la valeur des titres. La panique ne s’est pas encore manifestée, les solutions sont apparentes mais encore là, c’est bien un refus de ces moyens suggérés par l’administration de George W. Bush qui a entraîné l’effondrement d’hier et sa suite aujourd’hui.

Le plan de sauvetage de 700 milliards, refusé par le Congrès (et principalement par les élus républicains, ne l’oublions pas), avait pour but d’injecter de l’argent pour renflouer les innombrables créances contractées par les institutions bancaires. De même, l’État américain, en prenant en main les pertes, devient le garant de l’énorme dette contractée par tout le système de crédit. Dans le contexte des coûteuse guerres menées en Irak et en Afghanistan, il est difficile de prévoir comment ça va se terminer, cette énième épisode de crise économique, mais peut être celle-ci va sonner le glas définitif de la financiarisation de l’économie. Mais avant tout, c’est un changement de type idéologique qui doit s’opérer, car la chute des marchés financiers, c’est surtout l’échec définitif de ce qui a constitué le pivot principal du néo-libéralisme, c’est-à-dire le concept du laisser-faire en économie.

Sans aller jusqu’à comparer la situation boursière actuelle avec celle du Krach de 1929, où la surchauffe de l’économie provoquée par la spéculation a causé sa perte, on peut affirmer que la principale responsable de cette crise est la croyance au laisser-faire économique et la « main invisible » du marché. C’est par la déréglementation et l’absence de quelques règles qui auraient pu freiner la croissance de cette bulle spéculative, dont l’éclatement était quand même prévisible, que nous voyons les États-Unis pris dans l’engrenage d’une grave récession. De toute évidence, les dirigeants économiques américains n’ont rien appris des erreurs d’autrefois, a spéculation et le laisser-faire ont eu raison de leur économie, comme autrefois. Préférant le capitalisme de cette époque d’avant 1929, tel que conseillé par les grands « Prix Nobel d’économie » que furent Friedrich von Hayek et Milton Friedman, ces grands patrons se retrouvent à appeler l’aide de l’État américain, avant que tout l’édifice financier s’écroule.

Cette trop longue obstination, pour maintenir cette « religion » du laisser-faire économique comme la norme des marchés financiers, a un rebondissement des plus cocasses. Lorsque les parlementaires américains ont débattu du plan de sauvetage, il s’en est trouvé chez les républicains pour dénoncer son caractère « socialiste ». Ils faisaient probablement écho à un autre excité du Wall Street Journal et d’autres fanatiques du laisser-faire, pour parler des « États socialistes unis d’Amérique ». Encore aujourd’hui, en parcourant brièvement les sites conservateurs, j’ai lu rapidement de longues tirades contre toute forme d’intervention gouvernementale, au nom de l’auto-régulation naturelle des marchés. Quand ils en sont rendu à tenir mordicus à la chute de leur propre système, au nom de l’idéologie… Pour la petite histoire, les élus n’avaient pas cette seule objection envers le plan de l’administration Bush. Il s’est trouvé des représentants, peu importe l’affiliation, qui ont refusé d’entériner ce projet, simplement parce qu’ils l’ont trouvé invendable à leurs électeurs. Pas fous, ils se sont rappelé la date très prochaine de l’échéance électorale. En effet, comment expliquer une dépense colossale pour sauver les entreprises financières, responsables au premier plan de leur propre faillite et celle de leur système?

Il n’en reste pas moins qu’à l’heure où j’écris ces lignes, les bourses semblent récupérer des pertes de la veille, encouragées par la volonté des élus de reprendre l’étude d’un plan de sauvetage « amendé ». Nous verrons bientôt la suite. Une chose est certaine, cette crise constitue le Waterloo du néo-libéralisme.

mardi, septembre 23, 2008

Une stratégie lourde.

C’est ce matin que j’ai appris la voie privilégiée par le Parti conservateur pour contrer la criminalité juvénile. En regardant Stephen Harper faire ses déclarations, chez une famille éprouvée par la mort violente de l’un des siens, je me disais comment cette position très fortement influencée par la droite américaine va conforter les purs et durs de sa base électorale, tout en divisant ses opposants sur la nuance à apporter à un tel changement de régime. Ce côté père-la-vertu qu’a cherché Harper à reproduire hier dans le salon de cette famille est celui du politicien irréprochable, dont les idées ne peuvent être autrement que raisonnables. On s’en doute bien, cette annonce du durcissement extrême des lois contre la criminalité juvénile a créé des remous, mais Harper va en faire le symbole de ses politiques sociales. Avec son entêtement, il va chercher à démontrer les différences de perception des autres partis, pour se faire du capital politique, du type « J’assure plus, regarder mes concurrents! Pas foutu d’avoir une vision commune contre la mienne! ».

Cette campagne électorale va marquer un tournant, dans la démocratie canadienne. D’une part, le Parti conservateur a mené ses activités comme s’il s’agissait d’un produit à vendre, dans le véritable sens du terme. On voit que ses stratèges on cherché à rassembler divers électorats au demeurant disparate, autant par leurs différence sociales, culturelles que régionales, mais finalement intéressés aux même vues que défendent Stephen Harper et ses candidats. C’est la même technique employé par le Parti républicain aux États-Unis, lors des deux précédentes élections présidentielles. Sous la même étiquette, les stratèges ont réussi à séduire l’électorat chrétien évangéliste et l’amener à partager la même vision que celle des libertariens épris du capitalisme pur, le grand patronat avec les classes moyennes banlieusardes, la bourgeoisie de couleur avec les cols bleus des régions en difficulté économique. Cet amalgame a tenu assez longtemps pour permettre à l’administration Bush II à faire pratiquement ce qu’elle a voulu faire, jusqu’à la limite que les lois pouvaient lui permettent. Il en a été de même avec Brian Mulroney et les progressistes conservateurs, entre 1984 et 1993, quand son équipe a coalisé les électeurs de l’ouest et les nationalistes québécois. Harper et son équipe est en train de créer cette coalition d’électeurs, favorables à une seule ou plusieurs de leurs politiques, selon l’exemple républicain.

D’autre part, je n’ai jamais vu une campagne aussi négative et je ne me souviens pas avoir entendu autant d’électeurs écrire en mal de l’un ou de l’autre. C’est peut être l’effet déformant d’Internet, où n’importe qui peut écrire sa réflexion ou son délire un peu partout. Actuellement, mon constat est qu’un grand nombre d’électeurs s’affichant comme partisans du Parti conservateur s’en prend violemment à des adversaires désignés, allant jusqu’à se dissocier complètement d’eux. Ils ne reconnaissent en rien chez ces adversaires une quelconque communauté d’intérêt. Je le remarque surtout dans les réactions envers les artistes et ceux qui protestent contre les coupures dans les subventions à la culture. Non seulement ces partisans conservateurs appuient sans réserve ces coupures, ils vont jusqu’à exiger la fin de toute subvention à l’art, en qualifiant les artistes de parasites. Pour l’avoir lu très (trop) souvent ces derniers jours dans les pages virtuelles de la Cyberpresse et du Devoir, je me demande si ce ressac « anti-artistique » ne va pas trop loin. À l’instar de Patrick Lagacé de la Presse, qui il a qualifié de «
barbares » ceux dont les dérapages dans les commentaires de son blogue les amènent à crier leur haine contre toute forme de culture, je suis aussi inquiet. Encore aujourd’hui, Stephen Harper en rajoute, comme s’il fallait ameuter davantage les plus exaltés de ses partisans.

Comme ça s’est passé pour l’Union nationale créditiste (ADQ), la base électorale va se radicaliser, en comparaison avec les élus. Dans le contexte où le Parti conservateur risque de former un gouvernement majoritaire, il sera intéressant de voir comment se concrétisera les attentes de ces électeurs. C’est peut être à ce moment que nous verrons la réalité rattraper ce gouvernement…

Pour une pub négative…

J’ai resté un peu saisi, quand j’ai vu cette pub ce matin, sur la page de MétéoMédia…




Il faut dire que le NPD charge à fond de train contre les conservateurs de Harper, allant jusqu’à les amalgamer aux républicains appuyant encore George W. Bush… ce n’est pas moi qui va blâmer les stratèges du parti!


vendredi, septembre 19, 2008

Quand certains votent contre votre existence!

C’est peut être un effet du blues qui m’habite, quand l’automne arrive et qu’enfin je peux dormir sous mes drap. Ou encore la déception envers mes concitoyens, lorsque je lis et j’entends des commentaires imbéciles sur l’actualité politique. Finalement, c’est la seconde raison qui l’emporte. Encore heureux que je n’habite plus à Lévis, j’en serais déjà à soigner un ulcère d’estomac, en sachant que le mollusque député conservateur du coin va être facilement élu. Déjà que les électeurs de Portneuf, la région où j’ai passé mon enfance, va réélire le démagogue André Arthur.

Ces commentaires, ce sont surtout ceux de la catégorie des gens dont j’apprécie le moins la présence et surtout les opinions. Règle générale, je peux comprendre facilement les points de vue contraire aux miens, surtout s’ils sont appuyés par des faits ou des exemples. Mais quand il s’agit d’opinions forgées dans les préjugés, ça ne passe pas. Évidemment, les commentaires racistes, sexistes, homophobes, haineux, je ne les supporte plus, tant je les trouve nuls et sans objectifs autre que de nuire. Ce n’est pas de la politique quand on exprime sa volonté d’exclure une partie de la population, par ignorance ou par des craintes injustifiées. Le raciste, quand il propose de freiner l’immigration parce qu’il trouve que des « races », il y en a trop, n’a pas exprimé quelque chose de constructif, loin de là. Idem pour celui dont le droit à l’avortement devrait être supprimé, simplement parce qu’il s’appuie sur quelques faits. De même, je ne suis pas plus entiché d’entendre des extrémistes de gauche, tels que ces gens du Parti communiste révolutionnaire, dont la pureté idéologique leur commande de boycotter les élections par souci de ne pas participer à un exercice démocratique avec la bourgeoisie. C’est pourquoi ils vont qualifier les progressistes du NPD, du Parti vert ou de Québec solidaire de « gauche caviar »… c’est un peu court.

En fait, la chose la plus détestable qui réuni ces soi-disant points de vue politiques, c’est la volonté d’exclure un groupe de la société. Depuis le déclenchement des élections fédérales, je n’ai pas eu une seule journée où j’ai lu ou entendu une déclaration ou il était manifeste que l’on exprimait une idée d’exclusion. Ce n’est pas souvent dans la bouche des candidats, mais plus souvent des partisans politiques. L’opinion qui s’est fait entendre le plus depuis le 8 septembre, c’est celle qui appui les coupures dans les subventions aux arts. Que d’âneries j’ai pu entendre, de la part de gens dont le principal motif et de voter « contre ». Ainsi, ces électeurs voteront pour les conservateurs, parce qu’ils ont apprécié cette décision. Que de fiel versé contre les « béesses » que sont les artistes, perçus comme étant des riches gâtés qui en veulent toujours plus. On n’a qu’à observer les réactions, le lendemain du Gala des Gémeaux, où ces braves électeurs ne connaissent d’artistes que les vedettes de la télévision et du cinéma, venus à cet événement en tuxedo et en robe de cocktail. Quand on sait que certains comédiens ne gagnent qu’entre 15 000 et 20 000 dollars par année, les obligeant à vivre sur la brèche longtemps avant d’avoir des rôles régulièrement, ou encore les différents créateurs qui doivent cumuler plusieurs emplois pour arriver à joindre les deux bouts, je ne vois pas qui peu bien « profiter du système »…

La meilleure réplique lue récemment est un commentaire sur le blog de Patrice Lagacé. L’auteur se targue d’être une « tata du gros bon sens », cette tribu terrible dont le principal leitmotiv est d’exprimer sa hargne contre tout ce qui leur apparaît comme contraire au sens commun (être propriétaire, se croire d’une classe moyenne, avoir des enfants, habiter en banlieue, être propre, regarder la télévision, se coucher pas trop tard, aimer Céline Dion…bref n’importe quoi qualifié de « normal »). L’an dernier, on a eu droit à de magnifiques exemples de cette pensée de haute voltige, de la part des partisans de l’Union nationale créditiste (ADQ). Maintenant, il faut croire que la tribu terrible va probablement voter bruyamment pour les Tories, au nom du gros bon sens. La dénommée Supermario nous a donné cette perle, qui exprime une connaissance aigue de la politique et des affaires publics :

supermario

Le Jeudi 18 Septembre 2008

Moi je fais partie de ces tatas du gros bon sens et j’en suis fière. Je suis Québecois-canadien-français de souche et je rêve de passer à autre chose…

Les conservateurs sont peut-être les seules à l’avoir compris, bien des Québecois en ont assez des débats OUI-NON et de la gauche. Leur solution : régler le problème à la source en coupant l’aide aux artistes qui militent pour la gauche en général.

Ces gauchistes paralysent notre système, les priver de subvention est un bon moyen pour empêcher la propagande socialiste qui nous guide tout droit vers des problèmes économiques.
(C’est moi qui souligne.)

Pour ce qui est des libéraux comme Mme.Forget et M.Hamad, bien il essaie simplement de se faire passer pour des « sauveur-eniste » qui défendent les intérets de la nation. Ils veulent aller chercher le vote des brebis égarés du PQ tout simplement.

Quand je lis des commentaires semblables, je me demande toujours si j’ai manqué quelque chose. Québec solidaire est pratiquement le seul parti de gauche (il y a aussi le Parti marxiste-léniniste du Québec, mais loin derrière, très loin…), il rassemble de 3 à 8% des voix dans les sondages mais aux yeux de cette tribu, c’est ce parti qui dirige le Québec! À moins que nous sommes dans une république populaire ou socialiste et que personne me l’ait dit! Tiens, pourquoi pas, la tribu considère tous ceux en dehors de l’ADQ et du Parti conservateur, comme tous des gauchistes! Ah, si c’étais vrai!

En somme, ces gens plastronnent de voter contre tel pou tel groupe et vont jusqu’à nier un droit de parole à ces ennemis désignés, comme s’il s’agissait de créatures nuisibles. Dans l’immode film adéquiste « L’Illusion Tranquille », de Johanne Marcotte, c’est justement la stratégie recherchée : monter des citoyens en grand nombre contre « l’autre » (les syndicalistes, les gens de gauche, le Parti québécois. les souverainistes, les fonctionnaires, les sociaux-démocrates), dont on semble avoir oublié qu’il s’agit d’êtres humains et non de cancrelats*. Cette stratégie semble être utilisée encore à cette élection et elle m’apparaît symptomatique d’un grand malaise. Personnellement, je serais tenté d’y voir une résurgence d’un conflit entre classes sociales, mais il est possible qu’il s’agisse d’un échec plus important, soit l’affirmation de vouloir vivre ensemble. Cette mentalité d’assiégé affirmée haut et fort par la tribu exclusiviste m’apparaît indigne et me fait craindre les pires débordements.


*J’utilise le terme « cancrelat », car le sous-entendu historique m’apparaît très lourd de sens…

mercredi, septembre 10, 2008

Ça promet!



Beau début de campagne électorale, n’est-ce pas? L’histoire de la mauvaise caricature, utilisée par le Parti conservateur pour illustrer le mépris que ses stratèges nourrissent envers Stéphane Dion, ne va certainement pas hanter Stephen Harper très longtemps, mais quand même, j’ai bien aimé le voir s’excuser publiquement. J’ignore si celui qui a eu cette brillante idée a été viré, mais il est certain que désormais, Harper va être obligé de garder un œil sur tout le monde, y compris ses candidats. Déjà, une de ses candidates s’est retirée pour avoir dissimulé deux condamnations pour des crimes. On apprenait également la présence de la représentante de l’Opus Dei parmi les candidats conservateurs du Québec. De même, Ricardo Lopez, un ancien député conservateur de l’époque Mulroney, puis candidat de l’Alliance canadienne en 2000, se présente sous la bannière libérale dans le comté de Beauharnois-Salaberry. Si les officiers du PLC avaient été un peu plus regardants, ils auraient appris de bien belles choses sur le passé de leur candidat. Idem pour le candidat libéral dans le comté de Québec-Est, Simon Bédard. Retraité de la radio, il avait eu ces belles remarques envers les Mohawks, du l’été 1990 :

À l’époque, les commentaires de Simon Bédard avaient soulevé une controverse et certains de ses propos avaient même fait l’objet d’une étude de l’Université Laval. «Tu rentres là avec l’armée pis tu nettoies tout ça. Cinquante morts, 100 morts, 125 morts, ça vient de s’éteindre. On enterrera ça pis on continue à vivre», avait-il soutenu.

En plus, s’il est élu, il tient à achaler son chef pour arriver à ses fins. On lui souhaite bonne chance. Dans ce comté, on retrouve ce qui reste d’artiste et d’étudiants progressistes à Québec. C’est le seul comté de la ville qui n’a pas passé sous la coupe conservatrice en 2006.

Verra-t-on une répétition des « Rois de l’habit »? L’an dernier, les rares choses qui me réjouissaient durant les élections provinciales étaient les déclarations et les gaffes des candidats adéquistes, tous photographiés avec des complets presque semblables…




Je vous reviens avec d’autres histoires sur Carcass les prochains jours!





lundi, septembre 08, 2008

Voir Carcass et puis... attendre GBH qui s'en vient dimanche prochain!

Il fallait que je m’en attende, un lendemain de spectacle… je suis fatigué! Une soirée à hurler mon appréciation, comme mes centaines de camarades devant la scène du Medley, à voir nos groupes préférés. J’étais là pour Carcass, bien sûr. Mais il y avait aussi des vétérans de la scène death, de Suffocation, de même que les black métalleux de 1349 et la machine Aborted… il y avait aussi Rotten Sound, mais on a trouvé le tour d’arriver trop tard pour le show.

J’ai trouvé la formule, pour exprimer mon appréciation du spectacle. Je me suis bien vanté d’avoir vu Carcass en 1992, désormais je pourrai me targuer d’avoir été là en 2008. Nul doute, la performance du groupe a été au-delà de ce à quoi je m’attendais, malgré le fait que je suis allé voir plusieurs fois les extraits de spectacles de cette tournée sur Youtube.

Parlant de Youtube, je me doutais bien de retrouver un extrait du spectacle… ceci est l’intro et la première pièce. C’est précisément la vue que j’avais de la scène, j’étais un peu plus à l’arrière de la personne qui a pris ces images. Évidemment, c’est plutôt rare d’avoir un son de bonne qualité, dans ces circonstances où l’on utilise une petite caméra personnelle… mais quand même, Ça démontre ce que j’ai pu voir, avec mes amis.




De mon côté, j’ai tenté de prendre quelques photos mais je devrai apprendre davantage à me servir de ma caméra, avant de répéter l’aventure…






dimanche, septembre 07, 2008

À demain! Ce soir c'est le show de Carcass...

...et je vous en reparlerai, c'est certain! À+!

vendredi, septembre 05, 2008

Ah les cons!

Je tiens à poursuivre mes impressions sur le groupe Carcass mais avant, j’aimerais revenir sur cette nouvelle, apparue hier.

Il est compréhensible qu’une personnalité publique ait à cœur un projet d’envergure, de même il est tout à fait normal de disposer de sa propriété comme on l’entend, selon les règles de la collectivité. Le projet de Pierre Garand, mieux connu sous le nom de Garou, est à mon avis un projet insensé auquel il faut s’opposer. Bien qu’il s’agisse à première vue d’une esquisse et qu’il ne semble pas avoir un plan concret, il faut faire savoir à cet individu que la santé ne concerne pas une partie de la population mais son ensemble. Le chanteur semble avoir oublié que la santé n’est pas un bien consommable, disposée à être jumelée avec d’autres entreprises commerciales comme un restaurant luxueux ou un hôtel quatre étoiles. Profiter des incertitudes autour du projet du CHUM comme il l’a fait, c’est faire preuve d’une irresponsabilité sociale, dans la mesure où il sous-entend que son projet devra obligatoirement être jumelé avec la construction du nouveau centre hospitalier universitaire. Ainsi, il peut sous-entendre que son projet dépend des décisions du Ministère de la Santé et des instances administratives du CHUM, de façon à pouvoir les blâmer, si son projet apparent de jumelage est écarté. Rappelez-vous le projet du casino au Bassin Peel et les jérémiades en sa faveur. J’entends déjà les meneurs de claques pourfendent « l’immobilisme » dans la Presse et les autres journaux de Gesca et Quebecor…



Pierre Garand, mieux connu sous un autre nom


De plus, la perte d’une autre salle de spectacle en si peu de temps me dérange plus personnellement. Je ne pense pas que nous allons retrouver des milliers de défenseurs du Medley, même si on ouvre une page sur Facebook en sa faveur. Mais quand même, Garand avait acheté le Medley un peu par nostalgie mais celle-ci se tasse vite, pour le (gros) profit bien personnel. Voir érigé une autre foutue tour, pour accompagner sa clinique de riches, ça me dégoûte. Encore là, il va en avoir pour se réjouir de la perte d’une salle de spectacles où se réunissent des pouilleux et des drogués pour écouter leur musique de sauvage…

Et puis l’autre…

J’ai été un peu attristé de savoir que l’Abbé Raymond Gravel va retourner à son sacerdoce à temps plein. Voilà un homme politique dont on ne pouvait se passer à Ottawa, mais le Vatican a préféré l’entendre autrement. Il se trouve que des catholiques conservateurs, peu entichés de voir un prêtre moderne siéger à la Chambre des Commune avec des séparatistes, se sont plaint aux autorités ecclésiastiques. L’un d’entre eux est ce sinistre individu ayant organisé un congrès pro-vie en 2005 à Montréal, l’intellectuel d’extrême-droite Luc Gagnon. Sinistre, de par ses écrits dans la revue Égards, où il exprime des idées d’un autre siècle, aux côtés de personnes tout aussi peu recommandables, cet individu aux revenus de sources douteuses se permet de jeter son fiel sur ses contemporains, bien à l’abri de son appartement/bibliothèque, loin de la futilité de l’effort et de la survie de ses semblables.

J’ai les tartuffes en horreur, peut être parce que dans mon histoire récente j’ai agi comme eux. Je crois m’être rattrapé depuis mais pour la plupart, comme ce Gagnon, la seule lecture du premier chapitre de ses textes me ramène la bile aux lèvres. Quand je l’ai vu l’autre soir au Téléjournal, la mine réjouie devant le retrait de l’abbé Gravel, se vanter d’avoir prévenu Rome des agissements de ce prêtre ayant appuyé la nomination d’Henry Morgenthaler à l’Ordre du Canada, je n’ai pu m’empêcher de lâcher quelques épithètes...


Luc Gagnon, jeune réactionnaire cloîtré

Je considère Gagnon comme un tartuffe, non seulement pour ses écrits et son mode de vie calqué sur ses idoles, mais aussi sur quelques informations de première main, sur sa façon bien à lui de faire des approches à la gent féminine. Sans vouloir aller plus loin dans ce qui peut apparaître comme un ragot, je ne peut passer sous silence que la misogynie apparente du monsieur provient de ses insuccès suite à ses approches disons fort peu appropriées…

Carcass, la suite

J’ai fait une petite erreur, en plaçant la vidéo de Carcass à la fin de mon texte. J’ai ainsi devancé le fait que le groupe a fait paraître un vidéo-clip, mais seulement à l’album suivant, intitulé Necroticism- Descanting The Insalubrious. À partir de cet album s’est ajouté l’apport de Michael Amott comme second guitariste, de même Jeff Walker chante la plupart des chansons, jusqu'alors partagées en lui et Bill Steer. Cet album, à sa sortie, marque également un autre tournant. On sent que le groupe veut délaisser le côté grindcore, pour un son beaucoup plus travaillé. À l’époque, je suis resté surpris d’entendre des amis peu familiers avec la musique du groupe affirmer qu’ils aiment bien l’album, si ce n’étais de la voix grave et rauque de Walker, qui fait très bien dans le monde du death metal mais encore peu courante en dehors de la scène.

C’est vers cette période des années 1991-1992 que le band a acquis sa réputation de maturité. Les chansons sont encore construis dans un langage médical, mais on a délaissé le côté repoussant des pochettes :

Carcass a également fait paraître un mini album, Tools of the Trade, dans lequel le groupe reprend des pièces du premier album, dans une optique et un son nettement différents. On retrouvera ces pièces sur une compilation qui paraîtra à la séparation du groupe.

Il y a seize ans bientôt, je suis allé voir Carcass en spectacle pour une seule fois jusqu’à maintenant. Imaginez l’affiche : la tournée, intitulée « The Hangman’s Ball », rassemble outre Carcass, Napalm Death en tête d’affiche, Cathedral et Brutal Truth. Ce fut un des spectacles les plus mémorables de ma vie. Ça explique la fébrilité qui m’habite…

à suivre...

jeudi, septembre 04, 2008

Carcass s'en vient!

Mine de rien, l’événement de dimanche prochain au Medley va en être un d’envergure pour moi et tous les métalleux de la vieille garde des années 90, voire tous les autres! C’est probablement un moment inespéré qui va se produire, que je n’imaginais même pas dans mes rêves les plus fous. Un des groupes m’étant le plus familier, dont j’ai acheté le premier album en vinyle (c’est bien pour dire que ça date de loin!) revient d’entre les morts, pour remettre ça avec ses fans. Carcass, dont j’évoquais le passage prochain dans ma dernière chronique, est peut être un groupe dont peu de gens en dehors de la scène métal ont entendu parler. Pourtant, son influence est manifeste, surtout avec la nouvelle vague de groupe de la variante brutale du death metal, de même que les fans de grindcore, toujours aussi nombreux.

La première fois que j’en ai entendu, c’est justement à l’achat de ce premier album l’année de sa parution (en 1988…ben oui!), intitulé Reek of Putrefaction. En voyant la pochette, on s’attend effectivement à entendre du bruit : constituée de photos découpées de cadavres humains victimes d’accidents ou autre mort violente, elle n’a pas été reproduite lorsque l’album est paru en format CD, tant elle est franchement dégueulasse.




Et les titres! Alors là, comme les paroles, ils sont sortis tout droit de l’encyclopédie médicale. Des chansons au titre aussi évocateur que Manifestation of Verrucose Urethra ou encore Pungent Excruciation, avec ce son lourd et les blast beats répétitifs vont donner le ton du groupe. Pour la plupart, ce groupe sera perçu comme une plaisanterie, de par la pochette et la faiblesse de la production de l’enregistrement mais pour d’autres (dont moi), ce groupe ne pouvait faire autrement que de persister. Au sein du trio original, avec Jeff Walker (basse, vocal) et Ken Owen (batterie), on retrouve Bill Steers, qui à l’époque était également dans un de mes groupes-cultes, Napalm Death. Ce dernier m’a énormément influencé, même à leur début, mon enthousiasme pour d’autres groupes du même genre a été instantané.


Steer, Walker et Owen, il y a près de vingt ans de cela...

L’album suivant, intitulé Symphonies of Sickness, va reprendre les mêmes thèmes médico-légaux, avec une pochette aussi violente. Cette fois, on remarque une amélioration exponentielle de la production et du savoir-faire des membres du groupe. C’est aussi l’époque du premier vidéo-clip…




À suivre...

mercredi, septembre 03, 2008

De retour au boulot.

Après ces six derniers jours, qui ont constitué l’ensemble de mes vacances d’été de cette année, je reprends le collier. C’est difficile un peu, compte tenu du fait qu’hier matin je ramais sur le fleuve St-Laurent, juste devant la maison de mes parents. Mon père s’est fait un plaisir de me faire partager son nouveau passe-temps, comme on peut le voir sur cette photo…



J’ai eu beaucoup de chance. Non seulement il a fait un temps magnifique, on n’a pas eu du tout de vent et le fleuve a été aussi calme qu’un lac. On a ainsi pu profiter de ces instants rares. Mon père m’appelle pour rire « son Bidou », comme le personnage de Bidou Laloge dans les Belles Histoires des Pays d’en haut, alors on voit bien ici comment le « Père Laloge » a bien aimé faire du canot avec son Bidou…

Pendant ce temps, au sud de la frontière…

Comme plusieurs autres au Québec, je m’intéresse de près à l’élection présidentielle américaine. Durant la fin de semaine, j’ai eu le temps de lire quelques extraits du discours de Barack Obama, prononcé vendredi passé à la foule de délégués à convention du Parti démocrate. Je dois admettre mon enchantement lorsque j’ai lu des extraits, sous la plume de Jean-Simon Gagné, du journal Le Soleil. Je vous les cite :

«Depuis deux décennies (John McCain, le candidat républicain) souscrit à la même vieille philosophie discréditée, qui veut qu’on donne de plus en plus à ceux qui possèdent le plus, en espérant que leur prospérité rejaillisse sur les autres, a tonné Barack Obama(...)»

«Vous n’avez pas de travail? Ils vous souhaitent bonne chance, a-t-il ironisé. Vous n’avez pas d’assurance maladie? Ils vous disent que le marché va s’en occuper. Vous êtes nés pauvres? Alors ils vous suggèrent de chausser vos bottes pour vous sortir du trou — même quand vous n’avez pas de bottes. Débrouillez-vous tout seul.»

Je n’aurais su mieux dire, sur ce grand mensonge qu’est la théorie bien capitaliste et néolibérale selon laquelle la totale liberté des entrepreneurs pour accroître leur richesse ne peut que profiter aux plus pauvres. Un peu comme les miettes tombant d’une table surchargée de victuailles, mais dont seuls quelques-uns ont accès, mais permettent cependant que les autres puissent quand même prendre ce qu’il tombe des assiettes…

Les républicains ont eu raison de s’en prendre à Barack Obama en tant que « candidat le plus à gauche depuis longtemps ». Je ne me souviens pas d’avoir lu chez les autres candidats et présidents démocrates une si juste remarque sur les problèmes des gens ordinaires aux États-unis. Si Obama promet un changement de cap, il faudra quand même maintenir cette vision d’ensemble de ce qui ne tourne pas rond. Le nombre effarant de sans-abris, que viennent gonfler les soldats revenant d’Irak, le nombre aussi incroyable de « working poors », ceux dont le salaire demeure sous la le seuil de la pauvreté, le nombre scandaleux de personnes âgées qui travaillent à 70 ou à 75 ans, peinant à ramasser les caddies dans les stationnements, pour éviter de sombrer dans la misère…

Devant un candidat semblant comprendre ce qu’il se passe dans son pays mais a le défaut de mal comprendre les « enjeux internationaux » comme on lui a reproché (nous savons bien que l’administration Bush maîtrisait également ces dits enjeux…), John McCain et le Parti républicain on trouvé la personne idéale pour ramener les projecteurs sur eux et la faveur des électeurs potentiels. Une femme comme colistière, voilà la solution! Les électrices démocrates, déçues de ne pouvoir compter sur la présence d’Hillary Clinton aux côtés du candidat Obama, pourront se rabattre sur la présence de Sarah Palin, la gouverneure de l’Alaska. Tout un calcul! Avec cette nomination, les démocrates allaient en baver…

Depuis l’arrivée de cette illustre inconnue, on dirait que les médias se font plaisir. Enfin un véritable faux pas d’un des deux candidats. Ce n’est pas d’hier qu’un colistier de candidat à la présidence américaine apparaît comme le maillon faible de la campagne de son parti. Dans ce cas-ci, on a l’impression que les Républicains l’ont inventé, pour volontairement saboter leur campagne. Imaginez le tableau : la candidate républicaine à la vice-présidence n’est rien de moins qu’une conservatrice pure et dure, citant les Saintes Écritures et barrant l’accès à l’éducation ***uelle à l’école et se retrouve dans l’eau chaude dès les premiers instants où elle a accepté le rôle de colistière. On ne va pas s’ennuyer, cet automne…

Il est quand même remarquable de voir le Parti républicain s’embarrasser ainsi d’une candidature d’une personne aussi à droite, après avoir choisi une personnalité plutôt au centre. Madame Palin a sûrement des qualités, peut être fait-elle des discours vibrant envers son pays, mais d’après son parcours politique, il est pas mal plus tortueux que ces candidats à la vice-présidence vus précédemment. Je pense à ce Spiro Agnew, ci-devant colistier de Richard Nixon en 1972, dont le caractère ultraconservateur vouait à être perçu comme un dinosaure… non seulement il a mal paru comme VP avec Nixon (il fallait le faire!), mais il s’est fait prendre pour malversation financière et a du démissionner en cours de mandat. Peut-être verrons-nous une répétition de la candidature de Dan Quayle, en 1992? Ce dernier s’est mis à accumuler les gaffes, dont la célèbre erreur qu’il a faite dans une classe de primaire, au tableau noir, en écrivant le mot « patate » au pluriel. Quant à madame Palin, outre l’histoire de sa fille près de devenir mère adolescente, sa courte expérience à la tête de l’Alaska ne semble pas très reluisante.

Finalement, les Républicains semble tenter de rassembler cette coalition centre-droit/ extrême-droite qui leur a permis de conserver la présidence pendant les deux premiers mandats du millénaire. Cette fois-ci, il leur faudra plus que la démolition en règle des démocrates pour arriver à leurs fins, comme ils ont réussi à le faire en 2004.


En passant…

C’est officiel : nous irons voir le show de Carcass dimanche prochain! Le bonheur est à nos portes!