mercredi, février 18, 2009

L’art de perdre les pédales.

J’ai été très satisfait de la décision de la fameuse Commission des champs de Bataille (organisme fédéral quelque peu étonnant, mais bon…) de laisser tomber ces idées saugrenues de « célébrer » la défaite de la Nouvelle-France par une reconstitution de la bataille des Plaines d’Abraham et un bal masqué… Même si le monsieur Juneau, un haut-fonctionnaire ayant clairement le mandat de promouvoir le fédéralisme canadien à Québec, a tenté de dépeindre largement les militants souverainistes opposés à ces projets d’extrémistes et de violents, je demeure convaincu que ce projet n’avait pas de raison d’être que politique et les opposants avaient le devoir de manifester leur désapprobation. Par le fait même, les journaux de Gesca et du Canada anglais ne pouvaient laisser passer une occasion comme celle-là pour casser du sucre sur le dos du mouvement souverainiste. Il y a des réflexes qui demeurent longtemps… on en a l’habitude.

Mais parlant de violence, voici un petit vidéo qui démontre une évidence. Oui, il existe des excités chez les souverainistes, mais aussi chez les fédéralistes… et ils sont pittoresques! J’ignore en quoi ce monsieur Pierre Roy, ardent fédéraliste de la région de Québec, représente son option politique, s’il est à la tête d’une organisation… mais il semblerait qu’il a une façon bien à lui de considérer le droit des citoyens à défendre leurs opinions…


Pour en savoir plus long…, cliquer ici.

vendredi, février 13, 2009

Petite répétition sur les caricatures…

Ça n’aidera pas à améliorer la perception qu’ont les électeurs envers le gouvernement Charest. Ce matin, le quotidien Le Devoir a publié cette caricature de Garnotte:



Or, le même journal a publié cette caricature de Garnotte le 13 avril 2005…


Je ne blâmerai surtout pas Garnotte de se répéter, j’aime beaucoup ses dessins et son humour, depuis les années où on pouvait apprécier ses œuvres dans la défunte revue CROC. Ceci dit, il en reste pas moins que ce gouvernement risque de s’ennuyer, cette année... même en étant seul au gouvernail, comme son chef se plaisait à le répéter, lors des dernières élections.

mardi, février 10, 2009

Étrange conception de l'honnêteté.

La lettre ouverte envoyée par M. Marcel Boyer, publiée par l'édition du Devoir du 10 février, est étrangement signée. L'auteur pas semblé bon d'en dire plus long sur lui-même, outre le fait qu'il soit un nouveau retraité de l'enseignement de l'Université de Montréal. Réfractaire s'engager envers un syndicat, ça se comprend. L'homme a enseigné pendant si longtemps sur l'importance de la liberté économique, on ne pouvait espérer de sa part qu'il adhère "librement" comme il le répète dans sa missive à son nouveau syndicat. Il a eu parfaitement le droit s'en plaindre dans les pages du Devoir.

Cependant, il aurait plus honnête de sa part de se présenter davantage. Monsieur Boyer cumule les titres et les prestiges, au bout de ses 35 années de carrière mais surtout, il aurait été intéressant qu'il précise qu'il agit toujours en tant que vice-président et économiste en chef de l'Institut économique de Montréal. Il est aussi impliqué au sein du C.D. Howe Institute et du CIRANO, deux autres think tanks également voués pour l'essentiel à défendre l'idéologie néo-libérale et surtout combattre les entraves de la liberté économique... Monsieur Boyer a donc passé sa carrière à proposer une économie où seraient absentes des entraves comme les syndicats, les législations sociales, la présence de l'État, etc. au nom de la sacro-sainte liberté d'entreprise et l'optimisation des mécanismes du marché.

Il est ironique de retrouver ici un économiste aussi prestigieux venir se plaindre d'une situation personnelle, alors que toute sa carrière, il s'est employé à dénoncer le syndicalisme. Se dissimulant sous l'appellation de "Forcé d'adhérer librement au syndicat à l'Université de Montréal", le voilà qu'il reprend de façon personnelle ses convictions idéologiques de toujours, histoire de s'attirer une certaine sympathie du public. L'homme a toujours obtenu facilement les tribunes, mais le voilà qu'il se glisse sous la peau du quidam, pour distiller son anti-syndicalisme. Serait-ce que l'IEDM n'a plus tellement la cote, maintenant que nous glissons inexorablement vers la crise économique la plus important depuis plus de trente ans, en partie grâce à la clairvoyance des économistes de la trempe de Monsieur Boyer?

Belle conception de l'honnêteté intellectuelle, de la part d'un économiste si prestigieux...