dimanche, août 21, 2005

Et les chiffres? Vous les sortez d'où?

À lire La Presse ces derniers jours, on dirait que le mot d'ordre de s'en prendre aux syndicats, voire au syndicalisme en général, provient du bureau du premier ministre Charest. Non seulement les éditorialistes se relaient pour avertir les syndiqué(e)s du secteur publique de revoir leur demande à la baisse, voilà que le grand rédacteur économique Claude Piché, celui là même qui écrivait "y'a pas de pauvre à Montréal" les prévient: selon lui, l'État québécois frôlent la faillite si jamais les syndiqué(e)s n'obtempèrent pas à la "ligne dure" du gouvernement.

À défaut d'être moindrement crédible, hors du cercle des fanatiques du marché et du mantra de la "main-invisible-qui règle-tout-en-concurrence-parfaite", M. Piché aurait eu moindrement la décence, s'il veut être sérieux dans sa démarche, de fournir ses références quand il cite des chiffres. À en croire ce qu'il a écrit, aussi bien quitter la province, on est endetté plus que n'importe quel citoyen sur la planète. Fini les projets, donnons toute la richesse collective au règlement de notre dette et au diable le reste, l'entreprise privée s'en occupera. quand aux syndiqué(e)s, qu'est-ce qu'ils font là à demander quelque chose à l'État? Assez simple comme raisonnement, non?

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