dimanche, avril 27, 2008

Un certain soulagement.

Les lecteurs habituels de ce blogue savent que j’ai eu une très mauvaise période l’an dernier. Au moment de la campagne électorale provinciale, j’ai tenté de terminer ma maîtrise au plus mauvais moment, la dépression revenait en force pour empoisonner mon existence. Je ne l’ai pas tellement évoqué depuis, étant donné que mes propos étaient surveillés par un cadre de mon ancien employeur, afin de me mettre dans le trouble (on connaît la suite : j’ai été renvoyé sans préavis l’été dernier). Une des raisons pour laquelle mes pensées dépressives se sont accentuées a été la préoccupation presque maladive que j’ai accordé à la suite des événements marquant la montée de l’Union nationale créditiste (ADQ) dans les sondages, à partir du débat entourant les accommodements raisonnables jusqu’à l’élection de la quarantaine de députés adéquistes. Il faut comprendre que les idées avancées par ce parti politique sont aux antipodes de mes convictions personnelles. Voir le triomphe de Mario Dumont, le plafonnement de Québec solidaire à 4% des scrutins, mon ancienne région (Québec) adhérer presque entièrement aux idées de l’ADQ, la coupe a débordée. On aurait dit que les Québécois revenaient à la Grande Noirceur et donnaient raison aux chantres du conservatisme, autant les nostalgiques du duplessisme que les économistes néo-libéraux de l’IEDM et les populistes démagogues de la radio et du Net. C’étais trop pour moi.

Qu’en est-il maintenant? Je reviens souvent sur les déboires de l’ADQ, car désormais le vent semble avoir tourné pour lui, à mon grand soulagement. L’autre jour encore, j’ai placé cet extrait en trois parties du discours d’un député adéquiste de Québec, où nous voyions sans aucun fard la faiblesse navrante de cette équipe prétendant vouloir diriger le Québec. Au début de la semaine, nous avons eu un aperçu de ce qui ne tourne pas rond avec ce parti, dans la lettre de démission de sa vice-présidente et ancienne candidate, madame Sylvie Tremblay. Gilles Taillon, que plusieurs voient comme le numéro 2 du parti, s’est fait coller une poursuite de 900 000$ par Pauline Marois, pour avoir niaiseusement affirmé que la leader du PQ aurait octroyé un prêt de un million à Vincent Lacroix, lorsqu’elle était ministre. L’ADQ a décidé quand même de défendre les dires de son député. Il y a eu ce sondage du Devoir, où les résultats confirment la tendance de la chute de la popularité de Mario Dumont et de son parti. Avec 18%, l’ADQ n’avait fait élire que 5 députés en 2003, c’est ce que le sondage lui accorde. Finalement, les pancartes du candidat de l’ADQ pour l’élection partielle dans le comté de Bourget, Denis Mondor, ont été dénoncé pour leur sous-entendu anti-immigration.

Tout n’est pas perdu pour l’ADQ. Il lui reste en réserve d’énormes moyens monétaires, des appuis nombreux parmi la classe des gens d’affaires, un terrain solide à Québec et les environs. Cependant, on ne sait pas trop comment ce parti pourrait faire mieux, malgré cela. La faiblesse de ses représentants est telle que cette fois, les autres partis vont avoir de la facilité pour démontrer l’incapacité de l’ADQ à gouverner. On nous rapportait encore, à Radio-Canada, comment ses députés n’avaient qu’une vision limitée des débats et n’utilisaient à peine les chercheurs qu’ils ont engagé, permettant ainsi un travail indigne de la part d’un parti formant l’Opposition officielle.

Cette série d’insuccès me réconforte. Ainsi, je n’ai pas à craindre, à court terme, le retour en arrière que préconise l’ADQ et ses partisans. Ce soir, je m’apprête à regarder ce qui semble être la prochaine tuile à tomber sur ce parti, car son ex-vice-présidente va passer à Tout le monde en parle. Nul doute que l’on va encore évoquer les manipulations de la « clique du Plateau », pour cette entrevue, quelque part à Québec…







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