Il est compréhensible qu’une personnalité publique ait à cœur un projet d’envergure, de même il est tout à fait normal de disposer de sa propriété comme on l’entend, selon les règles de la collectivité. Le projet de Pierre Garand, mieux connu sous le nom de Garou, est à mon avis un projet insensé auquel il faut s’opposer. Bien qu’il s’agisse à première vue d’une esquisse et qu’il ne semble pas avoir un plan concret, il faut faire savoir à cet individu que la santé ne concerne pas une partie de la population mais son ensemble. Le chanteur semble avoir oublié que la santé n’est pas un bien consommable, disposée à être jumelée avec d’autres entreprises commerciales comme un restaurant luxueux ou un hôtel quatre étoiles. Profiter des incertitudes autour du projet du CHUM comme il l’a fait, c’est faire preuve d’une irresponsabilité sociale, dans la mesure où il sous-entend que son projet devra obligatoirement être jumelé avec la construction du nouveau centre hospitalier universitaire. Ainsi, il peut sous-entendre que son projet dépend des décisions du Ministère de la Santé et des instances administratives du CHUM, de façon à pouvoir les blâmer, si son projet apparent de jumelage est écarté. Rappelez-vous le projet du casino au Bassin Peel et les jérémiades en sa faveur. J’entends déjà les meneurs de claques pourfendent « l’immobilisme » dans la Presse et les autres journaux de Gesca et Quebecor…
Pierre Garand, mieux connu sous un autre nom
De plus, la perte d’une autre salle de spectacle en si peu de temps me dérange plus personnellement. Je ne pense pas que nous allons retrouver des milliers de défenseurs du Medley, même si on ouvre une page sur Facebook en sa faveur. Mais quand même, Garand avait acheté le Medley un peu par nostalgie mais celle-ci se tasse vite, pour le (gros) profit bien personnel. Voir érigé une autre foutue tour, pour accompagner sa clinique de riches, ça me dégoûte. Encore là, il va en avoir pour se réjouir de la perte d’une salle de spectacles où se réunissent des pouilleux et des drogués pour écouter leur musique de sauvage…
Et puis l’autre…
J’ai été un peu attristé de savoir que l’Abbé Raymond Gravel va retourner à son sacerdoce à temps plein. Voilà un homme politique dont on ne pouvait se passer à Ottawa, mais le Vatican a préféré l’entendre autrement. Il se trouve que des catholiques conservateurs, peu entichés de voir un prêtre moderne siéger à la Chambre des Commune avec des séparatistes, se sont plaint aux autorités ecclésiastiques. L’un d’entre eux est ce sinistre individu ayant organisé un congrès pro-vie en 2005 à Montréal, l’intellectuel d’extrême-droite Luc Gagnon. Sinistre, de par ses écrits dans la revue Égards, où il exprime des idées d’un autre siècle, aux côtés de personnes tout aussi peu recommandables, cet individu aux revenus de sources douteuses se permet de jeter son fiel sur ses contemporains, bien à l’abri de son appartement/bibliothèque, loin de la futilité de l’effort et de la survie de ses semblables.
J’ai les tartuffes en horreur, peut être parce que dans mon histoire récente j’ai agi comme eux. Je crois m’être rattrapé depuis mais pour la plupart, comme ce Gagnon, la seule lecture du premier chapitre de ses textes me ramène la bile aux lèvres. Quand je l’ai vu l’autre soir au Téléjournal, la mine réjouie devant le retrait de l’abbé Gravel, se vanter d’avoir prévenu Rome des agissements de ce prêtre ayant appuyé la nomination d’Henry Morgenthaler à l’Ordre du Canada, je n’ai pu m’empêcher de lâcher quelques épithètes...
Je considère Gagnon comme un tartuffe, non seulement pour ses écrits et son mode de vie calqué sur ses idoles, mais aussi sur quelques informations de première main, sur sa façon bien à lui de faire des approches à la gent féminine. Sans vouloir aller plus loin dans ce qui peut apparaître comme un ragot, je ne peut passer sous silence que la misogynie apparente du monsieur provient de ses insuccès suite à ses approches disons fort peu appropriées…
Carcass, la suite
J’ai fait une petite erreur, en plaçant la vidéo de Carcass à la fin de mon texte. J’ai ainsi devancé le fait que le groupe a fait paraître un vidéo-clip, mais seulement à l’album suivant, intitulé Necroticism- Descanting The Insalubrious. À partir de cet album s’est ajouté l’apport de Michael Amott comme second guitariste, de même Jeff Walker chante la plupart des chansons, jusqu'alors partagées en lui et Bill Steer. Cet album, à sa sortie, marque également un autre tournant. On sent que le groupe veut délaisser le côté grindcore, pour un son beaucoup plus travaillé. À l’époque, je suis resté surpris d’entendre des amis peu familiers avec la musique du groupe affirmer qu’ils aiment bien l’album, si ce n’étais de la voix grave et rauque de Walker, qui fait très bien dans le monde du death metal mais encore peu courante en dehors de la scène.
C’est vers cette période des années 1991-1992 que le band a acquis sa réputation de maturité. Les chansons sont encore construis dans un langage médical, mais on a délaissé le côté repoussant des pochettes :
Carcass a également fait paraître un mini album, Tools of the Trade, dans lequel le groupe reprend des pièces du premier album, dans une optique et un son nettement différents. On retrouvera ces pièces sur une compilation qui paraîtra à la séparation du groupe.
Il y a seize ans bientôt, je suis allé voir Carcass en spectacle pour une seule fois jusqu’à maintenant. Imaginez l’affiche : la tournée, intitulée « The Hangman’s Ball », rassemble outre Carcass, Napalm Death en tête d’affiche, Cathedral et Brutal Truth. Ce fut un des spectacles les plus mémorables de ma vie. Ça explique la fébrilité qui m’habite…
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