mardi, février 05, 2008

Serait-ce la bonne, cette fois?

Ce texte, paru dans le Devoir ce matin, m’a un peu bouleversé. Le titre « La peur- de tout perdre » m’a fait penser au départ d’un autre thème abordé dans un sondage, en France. On a rapporté qu’une majorité de Français craignent, qu’un jour ou l’autre, ils se retrouvent à la rue. Ce n’est pas la première fois où la possibilité d’une descente vertigineuse frappe l’imaginaire. Dans le contexte du chômage endémique que connaît la France et d’autres pays européens, la faillite et la perte de tous ses biens n’est pas seulement une crainte née de la névrose. Pour avoir vu un de mes oncles, maintenant décédé, passer près de cet état de chute, j’ai eu à vivre cette crainte et elle m’habite toujours. Le film de Gérard Jugnot, Une Époque formidable (1991), où ce dernier joue un cadre devenu chômeur puis, en tentant de maintenir son train de vie, se retrouve à la rue, illustre cette possibilité.



En fait, ce n’est pas de cela dont ce texte du Devoir a fait état, mais de la possibilité de revivre un krach économique. Dans le contexte actuel, où bon nombre de nos mécanisme de défense économique ont été sacrifiés à la mondialisation des marchés, nous devons attendre non pas une crise de l’ampleur de 1987, mais bien celle de 1929. Hier encore, j’ai lu que le budget américain, présenté par l’administration Bush, est déficitaire de 400 milliards de dollars US. Vous avez bien lu. J’ai bien lu également que le budget, totalisant 3 000 milliards de dollars, avait une portion de 500 milliards consacrés à la défense (lire : la guerre en Irak…et ailleurs?). Pour vous donner une idée de l’ampleur de la disproportion de calculs, six milliards de dollars sont consacrés à la reconstruction du sud de la Louisiane, toujours aussi ravagée, après le passage de la tornade Katrina. Quand même, on se demande quelle genre de vision qu’a eu le gouvernement américain, à la veille d’une récession, dont on appréhende une importance semblable à celle qu’a vécu mes grand-parents. J’ai déjà évoqué la possibilité d’une guerre entre les Etats-Unis et l’Iran, peut être que ce gouvernement américain pense s’en sortir, en optant pour une véritable économie de guerre?

Tien, je sens que je vais encore avoir du mal à m’endormir, ce soir…

Cher M. le Président…

Qui a dit que la musique pop ne s’engageait pas, vouée éternellement à proclamer des ritournelles insignifiantes? Il a fallu qu’une camarade m’envoie cette chanson, sur Youtube. C’est de Pink, dont je n’avais pas trop idée de son genre de musique, tant on dirait qu’elle est dans le showbizz uniquement grâce à son look (d’autres diraient : son beau body). La chanson s’intitule Dear Mr President et elle est diablement efficace! Aurait-elle eu vent d’une chanson similaire, de Boris Vian? Hmm…



Dear Mr. President,
Come take a walk with me.
Let's pretend we're just two people and
You're not better than me.
I'd like to ask you some questions if we can speak honestly.

What do you feel when you see all the homeless on the street?
Who do you pray for at night before you go to sleep?
What do you feel when you look in the mirror?
Are you proud?

How do you sleep while the rest of us cry?
How do you dream when a mother has no chance to say goodbye?
How do you walk with your head held high?
Can you even look me in the eye
And tell me why?

Dear Mr. President,
Were you a lonely boy?
Are you a lonely boy?
Are you a lonely boy?
How can you say
No child is left behind?
We're not dumb and we're not blind.
They're all sitting in your cells
While you pave the road to hell.

What kind of father would take his own daughter's rights away?
And what kind of father might hate his own daughter if she were gay?
I can only imagine what the first lady has to say
You've come a long way from whiskey and cocaine.

How do you sleep while the rest of us cry?
How do you dream when a mother has no chance to say goodbye?
How do you walk with your head held high?
Can you even look me in the eye?

Let me tell you 'bout hard work
Minimum wage with a baby on the way
Let me tell you 'bout hard work
Rebuilding your house after the bombs took them away
Let me tell you 'bout hard work
Building a bed out of a cardboard box
Let me tell you 'bout hard work
Hard work
Hard work
You don't know nothing 'bout hard work
Hard work
Hard work
Oh

How do you sleep at night?
How do you walk with your head held high?
Dear Mr. President,
You'd never take a walk with me.
Would you?

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