En premier lieu, la proposition antisyndicale hypocritement appelée « amélioration de la démocratie syndicale » est un exemple du niveau hautement réactionnaire de cette commission. Cette proposition se retrouvait telle quelle sur le site de la coalition néoconservatrice « Contre les Vaches Sacrées », associée de près à l’ADQ et ramène le principe du vote secret, qui a toujours été très défavorable aux syndicats. On dirait que la CJ a oublié que le gouvernement se doit d’être celui de tous les Québécois, non pas seulement des patrons et des boutiquiers. Quand j’ai entendu la prétention de Beaudry selon laquelle il fallait passer à autre chose que la confrontation syndicale-patronale, je me suis dit que ce beau jeune homme l’avait eu bien facile dans la vie…Jean Charest a cru bon de rappeler la paix existante dans le monde du travail et que peu de journée de travail sont perdus, par suite de grève ou de lock-out. La candeur de la CJ a été telle que l’on a du rappeler l’existence de certains clauses du Code du travail, lorsque certains résolutions « réinventaient » des pratiques déjà prévues. Il faudrait vérifier si ce Beaudry est également un ancien élève de Réjean Breton comme son prédécesseur, le professeur délirant de l’Université Laval, dont l’anti-syndicalisme l’a fait connaître en dehors de son institution.
La seconde idée de génie des jeunes libéraux est le retour au bilinguisme de la province. Ils ont rejeté de justesse une proposition imposant l’éduction bilingue de la première à la sixième année du primaire. S’il y a une façon de fragiliser le fait français au Québec, c’est bien par ce moyen. Cette proposition à courte vu semble avoir fait table rase de tous les moyens entrepris pour la sauvegarde du français. J’y vois même une injure à tous les enfants des immigrants, qui ont été obligés d’opter pour l’apprentissage du français, depuis l’adoption de la loi 101 en 1977. Le PLQ passe encore pour le parti des Anglais, dans l’imaginaire commun. S’il tien à reprendre le pouvoir de façon majoritaire, en ralliant l’électorat francophone, le PLQ n’a d’autre choix que de condamner cette idée loufoque. On peut encourager la capacité de s’exprimer dans plusieurs langues, sans pour autant dissoudre la nôtre.
Enfin, la proposition de tripler les frais à l’université est ni plus ni moins qu’une politique élitiste, visant à restreindre l’accès à l’université au profit d’une minorité de privilégiés. Ce grand bond en arrière a également été désavoué par le premier ministre, bien conscient du caractère hautement conflictuel de cette position. Non seulement les associations étudiantes auraient monté aux barricades, l’électorat aurait fait savoir sa désapprobation, On aurait accusé le PLQ de provoquer à nouveau l’instabilité sociale, comme dans les années 2003-2004 avec son « mandat clair ». La lente augmentation de 50 dollars par année, bien qu’elle pénalise encore un certain nombre d’étudiants et qu’elle soit contestée par les mouvements étudiants, a finalement ralliés les autres acteurs du milieu.
L’état de grâce dans lequel se trouve le gouvernement Charest est bien réel, mais je doute fort qu’il survive à un brusque virage à droite et à un retour à l’affrontement. Il doit sa quasi-défaite aux politiques néolibérales de ses premières années au pouvoir. Sa remontée a été possible grâce à l’effondrement de l’ADQ comme opposition officielle, à une stratégie de communication efficace, au désaveu de l’électorat envers les idées à l’emporte-pièce et à une ligne politique très modérée. La voie vers un troisième mandat est tracée, la dérive de l’aile jeunesse du PLQ est non seulement exécrable pour la population, elle l’est également pour Jean Charest et ses députés.

Jeunes libéraux...
Comment ça, encore de la pluie?
Je n’ai jamais vu ma cour arrière aussi verte que cette année. Pas étonnant, avec toute la flotte reçue en juillet! Samedi passé, j’étais très heureux d’avoir des godasses parfaitement adaptée pour les déluges, comme celui que l’on a reçu dans l’est de la ville. Ça m’impressionnera toujours, ces précipitations soudaines et abondantes.
Je préfère qu’il fasse beau l’été, comme tout le monde. C’est meilleur pour mon humeur. Quand c’est gris, collant et humide, je ne m’endure plus. Ajouter à cela les hurlements de mes crétins de voisins (y’en a deux qui se sont tapé dessus, ce matin à 7h45, dans la ruelle derrière chez moi…), je cherche toutes les occasions de sortie, pour m’éloigner quelques heures…
Aucun commentaire:
Publier un commentaire