mardi, juillet 01, 2008

La Fête de quoi, déjà?

Ce matin, ce sont les avertissements sonores d’un camion qui m’ont réveillé. Je me suis couché un peu tard et gris, je suis allé voir le show de Public Enemy au Métropolis… En vérifiant dans ma rue, lorsque j’ai ouvert les « stores », il s’agissait du véhicule d’une entreprise de déménagement. Ça m’a aussitôt rappelé que nous sommes le 1er juillet. Ce que je n’ai pas vu sur les balcons de ma rue, ce sont des drapeaux unifoliés rouge et blanc. Ça aurait été une bonne indication de la journée mais dans mon quartier, c’est plutôt rare. Je suis quand même dans l’extrémité est d’Hochelaga-Maisonneuve. La fête du Canada, comme partout au Québec, c’est une journée de congé, rien de plus. Tout le contraire à l’ouest de l’île, dans les secteurs et municipalités avec de fortes concentrations d’anglophones ou d’allophones tendant vers l’anglicisation. Et puis oui, je travaille aujourd’hui, le Festival de Jazz exige que je sois là au poste, même si les messagers et les facteurs sont en congé.

Pour l’avoir vu lors d’une randonnée en vélo un 1er juillet, ça se fête beaucoup chez les Anglais, mais ça n’a rien à voir avec la Saint-Jean-Baptiste, la fête nationale du Québec. Oui, on peut voir quelques spectacles mais en général, on se retrouve dans des fêtes de quartiers bien tranquilles, avec des gens bien élevés et propres sur leur personne. Des monsieurs et des madames qui jouent au boulingrin, habillés en rouge et blanc. Des fanfares de militaires, des cadets en uniformes et des anciens combattants avec leur béret et leurs médailles. Des membres de communautés culturelles qui se font des grosses bouffes entre eux dans les parcs, parce que dans le fond, ils profitent du congé mais ne le passent pas à déménager. Des membres de clubs sociaux complètement inconnus dans le reste du Québec, qui arborent des chapeaux bizarres et chantent des cantiques. J’ai bien vu quelques bières se faire boire dans les parcs longeant le boulevard Lakeshore, mais ça n’a aucune mesure avec les partys de bières et hot-dogs que je connais, dans mon secteur. Et pour ce que j’en sais, ça ne se termine pas tard.

C’est précisément cette journée et ces événements qui me maintiennent dans mes convictions indépendantistes. Je n’ai aucun sentiment d’appartenance à ces gens qui fêtent ainsi Je ne suis pas du genre à dire « maudits Anglais » ou encore à les dénigrer pour tout et pour rien. Je n’ai absolument rien à reprocher aux Canadiens, (sauf quelques morons qui leur font honte à eux-aussi, on a bien les nôtres…) ce sont leurs institutions que j’exècre. Les fonctions de gouverneur général et de lieutenant-gouverneur, l’attachement à la monarchie britannique, les faux-semblants de bilinguisme de la fonction publique, la GRC, l’armée canadienne, la Cour Suprême, le sénat canadien et tant qu’à faire, le drapeau canadien. Ces symboles suscitent chez moi aucun attrait, pour me faire changer d’avis sur le pays. C’est simple, je ne m’y reconnais pas. Tout comme à la fête du Canada.

Ça doit être pour ça, que je porte mon t-shirt avec un fleurdelisé dessus, précisément aujourd’hui.


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