mardi, novembre 13, 2007

Encore l'automne!

Sans aucun doute, plusieurs ont été touchés par la pub d’Amnistie Internationale, que j’ai placé sur mon blog la semaine dernière. Pour répondre à mon ami Nic, oui, je crois qu’une signature sur une pétition peut faire la différence. La dernière que j’ai signé est celle-ci, celle des Québécois de souche contre l’intolérance. Suite aux dérapages provoqués par la commission Bouchard-Taylor à ses débuts, lorsqu’une cohorte d’ignorants du type d’André Drouin se sont présentés au micro pour y aller de déclarations imbéciles, cette pétition a eu pour but de démontrer que les Québécois dits « de souche » ne peuvent être inclus dans ces réductions rapides entendues jusqu’à maintenant.

J’en signe souvent, des pétitions, autant virtuelles que sur papier, en autant que la cause m’interpelle. Signer pour la libération de prisonniers politiques, pas de problème, mais pour s’opposer à l’implantation d’une maison d’accueil pour femmes battues dans mon quartier, pas question!

Tant mieux!

La motion adéquiste, celle qui aurait permis la défaite en chambre du gouvernement et le déclenchement de nouvelles élections en décembre, a été défaite cet après-midi. Sans aucun doute, l’Union nationale créditiste (ADQ) s’est enferrée dans une logique très peu réfléchie, une façon de donner suite à une fausse manœuvre de son chef. Malgré cela, il est évident que ce parti n’a aucun projet politique de remplacement, pour prendre les commande du gouvernement. L’excuse de vouloir abolir les commissions scolaires, sans avoir une politique précise de remplacement, est une représentation du côté populiste de ce parti. Dans ses tentatives de justification, le chef et ses acolytes ont eu l’air davantage d’animateurs de tribunes téléphoniques que de politiciens. C’est à croire qu’ils sont toujours en campagne électorale, niant ainsi que la très grande majorité des électeurs ne les ont pas choisi pour former le gouvernement.

Un coup d’œil aux débats télévisés de l’Assemblée nationale, diffusés par Télé-Québec, démontre rapidement que l’ADQ est toujours l’affaire d’un seul individu, son chef. En observant les performances pitoyables des députés de l’Opposition officielle, il m’arrive de penser que les libéraux pourraient bien obtenir un troisième mandat de suite, sans farce! Regarder bien comment Jacques Dupuis, le numéro 2 du gouvernement, semble avoir un malin plaisir à ridiculiser les questions de ses vis-à-vis adéquistes. Imaginez-vous Janvier Grondin ministre de quelque chose, ou ce prof raté, François Desrochers, ministre de l’éducation? J’ai de la misère…


François Desrochers, député adéquiste
et critique en matière d'éducation

Le syndrome de « l’ami »

Un de mes ami, dont je conserve l’anonymat, me confiait l’autre jour, lors d’une sortie dans un bar, qu’il était atteint de ce syndrome maudit, qui affecte autant les hommes que les femmes. Vu qu’on était entre gars, aussi bien parler pour notre genre, ce syndrome vécu par les femmes nous est plutôt étranger. Comme beaucoup de gars, mon ami est frustré par une considération qu’il veut positive, mais dont il trouve finalement rebutante. Abonné ces derniers temps au site de rencontres Réseau Contact, il a eu la chance de recevoir quelques approches de jolies femmes, attirées par la qualité humoristique de sa description personnelle. Encouragé, mon ami s’est bien imaginé de pouvoir mettre un terme à son célibat. Pas qu’il est laid comme un pichou, loin de là. Comme moi, mon pote a un look et une attitude marginale, à cent lieues du style yuppie qui semble être la norme, pour les gars dans la trentaine, mais lui ne s’identifie pas à la même culture punk/metal que la mienne, c’est un artiste avant tout. Occupé par son statut de travailleur autonome, le site a donc bien des avantages à ses yeux.

Et des désavantages.

Ainsi, il a fait la rencontre, très souvent virtuelle, de quelques jeunes femmes bien avenantes. Elles ont été attirées, pour ne pas dire séduites par les qualités de sa personnalité, son humour brillant, son charme indéniable. Heureux de cette tournure en sa faveur, mon ami s’est donc imaginé des semblants de scénarios romantiques. On se ressemble là-dessus, on ne cherche plus les passades d’un soir ou de quelques soirées. Pour nous, à notre âge, on ne tient plus les relations homme-femme à la légère. Jouer au Don Juan du Plateau Mont-Royal, c’est pas notre truc. Alors, quand une possibilité de connaître l’amour se dessine, on s’emballe un peu. Et là, pour mon ami, crack! Ça n’a pas manqué, il se fait dire la même chose à chaque fois…vous imaginez dans quels termes on lui indique que la relation ne sera pas très intime… et ça fait toujours son effet. Qu’est-ce qui n’a pas marché, cette fois-là?

Je connais bien ce problème là, on se torture les méninges, on se demande où on a gaffé, si on n’a pas dis quelque chose de trop, révélé un truc un peu compromettant, quelque chose du genre. Si on a rencontré la personne, on se demande si on n’a pas mal paru, en portant des vêtements trop voyants, si on avait mauvaise haleine ou un point noir que l’on avait pas vu, ou encore si on n’avait pas eu l’air de ceci ou de cela. J’ai passé par là, plus d’une fois. Encore aujourd’hui, je ne suis pas certain que je me suis débarrassé de ce complexe, mais je compose avec lui, ce qui ne semblait pas être le cas de mon pote.

Être un ami ou considéré comme tel, suite à une rencontre que l’on voulait aboutir sur un autre type de relation, c’est un peu déconcertant. En fait, on ne disparaît pas comme cela du paysage, si on le veut, on peut conserver beaucoup de relations du genre, sans aucun complexe. Mais quand ça se répète, quand on a l’impression qu’on n’a pas ce qu’il faut pour séduire, on peut développer d’autre genres de complexes. Celui d’être incompris, de ne pas être à la hauteur des attentes des femmes d’aujourd’hui, de ne pas en savoir assez sur la façon de pouvoir se sortir de son célibat, d’être voué à être un vieux garçon, etc. On parle beaucoup de l’art de la séduction, mais dans un contexte rationnel, qu’en est-il en réalité? Une pose, une attitude feinte, un rôle à jouer dans un contexte précis. C’est peut-être là que se trouve la réponse à ce syndrome…

Après quelques verres, on a discuté du problème de façon pas mal plus évasive, mais une chose est resté, c’est l’impression que ce jeu de la séduction et tout que cela comporte, même les attitudes qu’on trouve bêtes et arriérées, ont encore la cote. Jouer au macho semble donner plus de résultats que de rester soi-même en tout temps. Quitte à se faire qualifier, comme je l’ai déjà entendu dire, d’être prévisible. Quand j’ai quitté l’endroit, plus tôt que mon ami parce que je travaillais le lendemain, celui-ci avait commencé à entamer un semblant de discussion avec nos voisines de comptoir… je ne sais pas trop comment ça s’est terminé pour lui.
J’aimerais bien avoir vos commentaires, sur ce syndrome. Si vous reconnaissez son existence ou encore, vous en êtes atteint…

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