dimanche, septembre 09, 2007

Le dimanche à Hochelaga-Maisonneuve

Je suis allé à l’épluchette de blé d’Inde, organisée par le comité de coordination de Québec Solidaire de mon quartier. J’y ai retrouvé quelques-uns de mes camarades, Alexandre, Minerva, Gabriel et sa copine…ainsi que bien des gens que je connais de vue seulement. Il n’y avait pas foule, mais le nombre suffisait pour donner à ce dimanche gris un air festif, au son des chansons d’Alexandre et de la chorale venue chanter pour le public. Il fallait le faire et il ont réussi, les camarades : m’amener à manger du blé d’Inde, moi qui n’aime pas tellement ça, et me faire écouter des chants de chorale. Celle-ci m’a même impressionné, avec ses interprétation de pièce de notre folklore, ainsi que la reprise de chants orthodoxes russes, de « negro spirituals » et de chants des villages africains.

Ça m’a permis de me réconforter, surtout lorsque je suis revenu chez moi en fin d’après-midi, après avoir fait quelques courses. En passant dans la ruelle derrière chez moi, j’ai senti une odeur qui m’était familière. En tournant le coin, j’ai vite compris de quoi il s’agissait, mais lorsque j’ai vu d’où ça venait, j’ai été surpris. L’odeur, c’était cannabis qui brûle, du pot, la variété forte qui pue et qui rend les gens apathiques. Deux ti-gars de onze ou douze ans se passaient le joint, devant deux autres plus jeunes, dont ma venue soudaine venait de les éloigner. Des enfants du primaire. Ça frappe fort, comme vision. Quand j’ai passé devant eux, j’ai regardé les fumeurs dans les yeux, pour leur faire comprendre que je savais très bien ce qu’ils faisaient. Je n’ai pas eu de réponse, je pense qu’ils n’en étaient pas au premier joint.

Plus tard en soirée, je suis retourné à l’épicerie, j’avais oublié de m’acheter un lunch pour demain. En revenant, j’ai dépassé une jeune fille sur le trottoir, qui allait dans la même direction, j’ai l’habitude de marcher vite. Quelques seconde après l’avoir dépassé, je l’entend maugréer envers quelqu’un. Comme j’étais en train d’écouter du Black Sabbath dans mon discman, je met sur pause et je me retourne vers elle, en lui demandant « Pardon? ». Elle me rassure, en me disant qu’elle s’adressait à l’esti de moron qui a ralenti pour la dévisager. Elle me dit ensuite qu’il n’y a plus moyen pour elle de marcher sur le trottoir, sans qu’une voiture ralentisse près d’elle et qu’elle se fasse dévisager par le chauffeur. « La prochaine fois, me dit-elle, je vais faire quelque chose… »
-Un bon coup de pied dans la porte, bien placé, je lui dis.

Je lui souhaite une bonne soirée, je reprend ma marche et là, comme pour nous narguer, une autre voiture ralenti… je me retourne vers elle et on se regarde, découragés. La prostitution est tellement présente, dans notre coin, qu’il est impossible pour une jeune femme de passer inaperçue, aux yeux des maudits clients qui passent dans leur voiture, sur la rue Sainte-Catherine…

Avis de recherche

Aujourd’hui, on s’est échangé quelques nouvelles, moi et Miss50Cents. Elle m’a confirmé qu’elle a bien relancé un autre blogue, mais comme elle en est un peu insatisfaite, il n’y a pas de textes comme elle le fait habituellement et elle ne m’a pas donné les liens. Par contre, je viens tout juste de retrouver SaintePaix, que je lisais régulièrement sur notre ancien site. Je vous invite à la lire, je m’ennuie jamais en lisant ses textes.
Et les autres, comme SaintePaix, j’espère les retrouver quelque part un jour, à moins que notre site revienne à la vie…




J'ai eu cette chanson en tête toute la journée, à vous de l'avoir à votre tour (originalement, c'est une chanson d'Heaven 17, mais je pense que ça ne sonnait pas comme ça autrefois...). Ah oui, le saviez-vous? Cradle Of Filth reviens le 20 septembre, au Métropolis...

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