lundi, septembre 17, 2007

Un samedi au Comité central

Il en a certain qui passe leur samedi après-midi à rien foutre, faire du ménage ou encore laver leur voiture. Comme ça arrive à tous les trois mois, j’ai eu un autre genre d’activité, qui tombait à pic, étant donné le temps de chiotte que nous avons connu. C’était la réunion du comité central du PCQ, qui se tenait à Québec, dans une salle d’une petite auberge, sur le boulevard Charest. Tant qu’à s’ennuyer dans un centre d’achat ou dans son salon à jouer sur son ordinateur, aussi bien avoir des discussions constructives avec des camarades.

Je suis monté avec les deux André, dont le seul membre qui fait office de barbu communiste, pour officialiser notre statut… je blague, mais quand même, quand j’y pense, se dire communiste aujourd’hui apparaît tellement aux yeux du simple quidam comme une persistance du passé récent. Comme je le disais au André qui conduisait, je ne pouvait fuir éternellement une certaine évidence, dans mon cheminement politique. Dans le contexte actuel, je ne peux également éviter certains labels, même si ce n’est pas les plus populaires, loin de là.

Je n’ai pas raconté souvent comment je suis devenu membre du PCQ. Je peux le faire maintenant. Autrefois, avant la fondation de l’Union des Forces progressistes (UFP) en 2002 et l’intégration de mon premier parti dans cette formation antérieure à Québec solidaire, j’ai été membre du Parti de la démocratie socialiste (PDS), le seul parti qui m’apparaissait conforme à mes idéaux, très influencés par l’amalgame de mes lectures. Celles-ci, dans leur somme, m’amenait à me demander ce que la sociale-démocratie avait comme limite, dans une modélisation de ce à quoi j’aspirait à cette époque, comme société idéale. Le parti politique dans lequel je militait depuis mon adolescence, le Parti québécois, ne convenait plus tellement à mes convictions, sous la férule du futur lucide Lucien Bouchard, il me fallait un autre parti politique pour exprimer mon désir de transformation sociale.

Le PCQ existait déjà, bien avant le PDS, pourtant ce n’est pas lui que j’ai rejoint en 1998. Même dans le contexte de la fusion de 2002, je n’aurais pas été nécessairement attiré par les idées défendues par le parti, désormais inclus dans l’appareil de l’UFP. Quand j’y pense, lors de mes premiers contacts avec les communistes, je ne savais trop quoi penser de la défense de certaines de leurs idées, très proches des miennes. J’ai lu énormément sur l’histoire du communisme, peut être que ces lectures m’ont influencés, surtout celles sur l’URSS et sur sa nature totalitaire, prémisse à la dérive qu’allait vivre le communisme dans la majorité de son histoire au XXe siècle. Je n’oublie pas que le communisme, tel que vécu, a persécuté la religion et la foi chrétienne. Aussi, je m’identifie au trotskisme depuis ces années de formation, il est évident que je conserve une idée très critique envers le communisme soviétique et ses avatars. Je n’évoque pas le maoïsme, aux antipodes de mes convictions libertaires. Jamais je nierais l’importance de l’individu et d’une espace plus large à la vie privé, comme le nie les partisans de cette idéologie.

J’ai rejoint le PCQ au départ, pour aider mon ami Alexandre, afin que le parti conserve son nom et son statut légal, devant les assauts de la faction stalinienne qui venait de se séparer. Dans ce parti, je voyais autrefois sévir plusieurs personnages, que je qualifie volontiers de staliniens, qui heureusement ne sont plus là désormais, suite à la scission du parti en 2005. Cette faction, liée au Parti communiste canadien, peu entichée de la présence de QS sur la scène politique québécoise, semblait jouer un double-jeu sur la question nationale. Je vois d’ailleurs quelques-uns de ses membres continuer à militer dans Québec solidaire. Suite à leur départ, le parti semblait plus avenant à devenir ce qu’il devrait être, une entité politique interne à QS, où les discussions et les analyses seraient permises, selon une vision franchement communiste et libérée de ses entraves issues du dogmatisme habituellement collé à cette idéologie. Bien sûr, cela ne m’empêche pas d’être aussi sympathique aux idées des autres collectifs internes, comme Gauche socialiste, Socialisme international (avec qui il m’arrive de collaborer) et Masse critique, où je retrouve beaucoup de mes amis.

Mon ex-proprio

J’ai évoqué l’autre jour que je vais aller bientôt devant la Régie du logement, après deux ans et demi d’attente, pour récupérer une somme d’argent de mon ancien propriétaire. Robert C., mon ancien proprio, lorsque j’ai cédé mon bail aux deux locataires de mon ancien appartement, avait en sa possession un dernier chèque post-daté de loyer, au montant de 640$. Prétendant des « coûts » suite à mon déménagement, je lui ai fait confiance, pour me verser le restant. Après quelques mois d’attente, je le rejoint et là, le discours est différent. Je retrouve le proprio arrogant à l’extrême, qui lui coûte de me parler et perdre son temps précieux, qui me dit que j’ai laissé l’endroit en piteux état et qu’il prenait tout le montant de mon chèque pour se payer. Ça n’a pas empêché les deux locataires de prendre l’appartement, après avoir été encouragé par mon proprio, à un loyer de 710$ par mois, soit 60$ de plus que je payait au moment de céder mon bail... Quand je lui ai demandé de m’envoyer des factures prouvant ces frais, il m’a envoyé paître.

Son ton a changé, lorsque je lui ai envoyé une lettre enregistré de mon amie avocate, puis l’inscription de ma cause auprès de la Régie. Il m,a d’abord offert de rembourser la moitié du chèque, puis la quasi-totalité, sauf un montant de 145 dollars, qu’il n’arrivait pas à justifier. Maintenant que je connais la date de mon audition auprès de cette instance, je m’attend à un autre appel de sa part…
Quel fils de pute!

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