jeudi, janvier 31, 2008

Des politiciens, rien de plus…partie 2.

Une autre tuile s’est abattue sur le ministre Maxime Bernier, dont je pressens une éventuelle fin de carrière. Cette fois-ci, c’est sur son ministère dont on apprend les joyeuses manœuvres. La gêne, lorsque les journalistes ont obtenu un document sur l’état des droits de l’Homme en Afghanistan : presque entièrement censuré. Pas étonnant que le ministre a prétendu que les troupes canadiennes transféraient ses prisonniers aux autorités afghane, alors que cette pratique avait cessé depuis plusieurs mois. Peut être que ses fonctionnaires lui remet des documents noircis au crayon feutre. Le rapport Manley a peut être plu au premier ministre Harper, mais on dirait surtout qu’il tombait pile, on a pas cessé de parler de ce document, au lieu de ramener les bourdes de son ministre.

Puis il a fallu que ce soit l’attaché de presse de Stephen Harper, sans doute inspiré par sa définition très personnelle de ce que peut être de l’ingérence politique, lorsqu’il s’est mis à joueur les lobbyiste, auprès du cabinet du ministre Michael Fortier. Quand ce conservateur va jusqu’à déclarer « Ce n’est pas de l’ingérence politique, vous voyez, ça n’a pas marché! » et le premier ministre va défendre son employé en accusant libéraux et bloquistes d’acharnement, simplement parce qu’il est d’origine grecque… J’ai l’impression que nous voyons réapparaître un scénario dont les conservateurs avaient cru se libérer, soit celui du cafouillage et du scandales à répétition. Parlez-en aux militaires, dont l’état-major ne semble pas avoir apprécié d’avoir été utilisé comme une justification, devant l'état de la popularité de la mission en Afghanistan.

Parfois, c’est uniquement une question de communication, mais les conservateurs semblent avoir plus de problèmes à passer leur message. Quand un parti désorganisé comme le PLC semble reprendre du terrain, un peu partout au Canada, ça en deviens gênant…


Pendant ce temps, à Québec…

Le débat linguistique semble refaire surface, suite à l’enquête menée par le Journal de Montréal et la dissimulation du rapport Termote par l’Office de la langue française. Pas étonnant, c’est d’ailleurs le Talon d’Achille du Parti libéral du Québec. Prisonnier de son électorat anglophone, qui lui a déjà fait faux bond aux élections de 1989 en envoyant quatre députés du Parti égalité/Equality Party, les ténors du PLQ espéraient une remonté dans l’électorat francophone, par la satisfaction à la hausse envers Jean Charest et son entourage. Il faut bien le dire, cette crise va sûrement profiter au Parti québécois. L’Union nationale créditiste (ADQ) a bien tenté de tirer un certain profit, en essayant de rallier l’électorat qu’il a séduit l’an dernier, en demandant un gel du nombre d’immigrants accueillis en terre québécoise. Si ce parti voulait faire une percée sur l’île de Montréal, il vient de rater sa chance. On dirait que la recette qui a fait effet l’an dernier, celle de l’indignation, avec la question des accommodements raisonnables, semble ne plus fonctionner. Pour un parti sans trop de personnalité que celle de son chef, composé par des démagogues et des opportunistes de tout poil, ce n’est guère étonnant. Il faut davantage que des poussées émotives, si les partisans de l’ADQ espèrent voir leur parti autrement que dans l’opposition.

La semaine dernière, la ministre responsable de l’Office, Christine Saint-Pierre, semblait dépassée par les événements. C’est pourquoi son chef est venu lui-même à sa rescousse, en multipliant les déclaration rassurantes. C’est plutôt gênant pour madame St-Pierre, qui a manqué encore une fois de démontrer qu’elle n’était pas en politique pour servir de faire-valoir. Elle devrait savoir que cette question n’est pas à traiter à la légère, si elle espère conserver une meilleure image d’elle-même dans l’histoire.

Le dernier sondage paru dans la Presse a semblé démontrer que les libéraux ont encore du chemin à faire, avant qu’une majorité de francophones ne leur fasse confiance. C’est bien pour une rare fois, depuis cinq ans, que le premier ministre puisse avoir la confiance d’une majorité d’électeurs sondés. Pourtant, sait-il comment la question linguistique peut facilement faire fondre ce retour à la confiance? Les libéraux qui se rappellent des dernières années du gouvernement Bourassa devraient suggérer quelques idées à leurs chef. Il aura beau démontrer une gouvernance améliorée, il faudra plus que l’éloignement tangible d’avec les conservateurs, s’il veut avoir une plus grande popularité auprès des francophones.

Pour rire…

J’ai été pris d’un fou rire au travail, aujourd’hui, lorsque je suis tombé sur ce petit vidéo placé sur Youtube. Je comprend facilement l’amour que certains peuvent porter aux animaux, surtout s’ils élèvent un chaton et un chiot ensemble…

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