dimanche, octobre 21, 2007

Les mots dits!

Intéressant tout de même, ces règles de la vie parlementaire au Québec. Cette semaine, le Premier ministre Charest s’est fait rappeler à l’ordre par le président de la chambre, pour avoir utilisé une expression, ou plutôt une épithète, pour qualifier le chef de l’Opposition officielle. Celui-ci, le chef de l’Union nationale créditiste (ADQ), Mario Dumont, a été décrit comme une « girouette nationale ». Bien que cette image me semble très appropriée à son vis-à-vis, le Premier ministre ne peut plus utiliser cette expression, ni aucun de ses collègues députés, peu importe la fonction qu’il occupe en chambre. Non seulement on ne peut plus dire d’un politicien qu’il est une « girouette nationale », mais même le qualificatif de girouette est proscrit. C’est bien dommage, d’autant plus qu’il faudra plus d’imagination à notre PM, dont ce n’est pas la force, pour désigner son adversaire préféré.

Pourtant, il faut l’admettre, ce titre peu enviable n’est pas le plus méchant que l’on puisse attribuer à un politicien, surtout s’il s’agit de Mario Dumont. Quand on observe la variété de positions que son parti tout neuf a pu défendre, on a l’impression qu’il s’agit de tout, puis son contraire. Une girouette, ce n’est rien. Une autre qualité que l’on ne peut plus attribuer en chambre, c’est l’évangélique « sépulcre blanchi », pour désigner un type qui s’en tient mordicus à des idées surannées et qui se scandalise de n’importe quoi. Je trouve que ça vaut mieux que « grande gueule ». C’est vrai, ça en bouche un coin, à un député d’arrière-ban du parti adverse, généralement un avocat sans trop de culture générale, qui ne fait que gueuler des insanités trop inaudibles pour se faire expulser. À voir la quantité de novices à l’ADQ jouant ce rôle, il est tentant d’envoyer d’autres termes peu glorieux envers eux, lorsqu’ils arrivent avec une énormité, devant des politiciens aguerris constituant le gouvernement.

Imaginez la scène, en l’absence de règle de langage stricte à l’Assemblée nationale. Vous avez un ministre des travaux publics, qui se fait harceler pour quelque chose comme l’effondrement du viaduc de la Concorde. Un député de l’Opposition officielle le questionne :
-Monsieur le Président (les députés ne s’adresse pas la parole directement, mais par le biais du Président de l’Assemblée), le ministre est en train de mentir à la population, en faisant le bouffon, afin de cacher la vérité sur les magouillages dont son parti est visiblement mêlé, lors de l’attribution du contrat de construction. Qu’attend-t-il pour répondre, devant le risque qu’étire inutilement le ministre, en faisant preuve de la corruption dont le gouvernement crains d’être mêlé? ».

Avec une question pareille, un député risque de se fait indiquer la sortie directement par le Président, s’il persiste à maintenir ces propos. Certes, des drôles pourraient se targuer d’avoir un langage véritable et réel à l’Assemblée, plutôt que la langue de bois, mais je doute que nous avons besoin d’un tel langage, en démocratie.

Tout de même, je préfère avoir des débats civilisés, que des scènes de ce genre…








Ces images rappellent cette émission imbécile, « The Jerry Springer Show », où tout le monde se tapait dessus, après avoir révélé avoir couché avec l’un ou l’autre, ou les deux, avant de se faire séparer par les modérateurs, enfin…

Hier soir…

J’ai eu une belle soirée avec mes ex-collègues de ma succursale, lors d’une petite fête chez Julie et Laurent. J’ai gardé le lien avec eux, même si je ne travaille plus là-bas et que je m’ennuie de cet emploi. Plusieurs ont d’ailleurs quitté Renaud-Bray, dégoûté de la façon dont leur travail est considéré par l’employeur. On m’a appris que l’ambiance est plutôt morose et que le roulement des employés s’est accéléré. J’imagine que la succursale Fleury a rejoint la moyenne du roulement des autres succursales.

Ça vous surprend, que j’ai la nostalgie de mon ancien boulot? Ben oui, je m’ennuie des livres, c’est pas mal plus palpitant que de prendre des commandes de bouffes et de cigarettes, pour des dépanneurs. Depuis mon renvoi, je ne suis pas allé souvent dans une librairie, j’ai perdu le fil des nouveautés et des nouvelles culturelles. Côté musique, ça ne fait pas tellement de différence, depuis l’implantation de Radio Renaud-Bray dans les succursales, on n’avait pas une bonne idée de ce qui est intéressant…

Ces temps-ci, je lis les romans que mon amie Célyne m’a prêté, une série appelée « Club Van Helsing », qui a succédé à la série « Le Poulpe ». Cette série avait fait connaître nombre de bons auteurs, dont Didier Daenickx, Jean Bernard Pouy et Martin Winckler. C’est violent, le sang gicle, les personnages sont hors normes, tout pour me plaire…

http://www.clubvanhelsing.com/


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